«Nous les ouvriers»: sur France 2, un documentaire rend hommage à la classe laborieuse

Cette photo prise le 9 mai 2023 montre des ouvriers sur le site de la nouvelle usine de batteries ACC Gigafactory de Billy-Berclau, dans le nord de la France. (AFP)
Cette photo prise le 9 mai 2023 montre des ouvriers sur le site de la nouvelle usine de batteries ACC Gigafactory de Billy-Berclau, dans le nord de la France. (AFP)
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Publié le Dimanche 08 octobre 2023

«Nous les ouvriers»: sur France 2, un documentaire rend hommage à la classe laborieuse

  • Deux ans et demi après le succès d'audience de «Nous paysans» (5,5 millions de téléspectateurs), les documentaristes Fabien Béziat et Hugues Nancy ont repris la même méthode pour concevoir «Nous les ouvriers»
  • Le film évoque également les nombreux conflits sociaux qui ont jalonné l'Histoire du XXe siècle, dont certains largement oubliés

PARIS: Ils ont façonné et façonnent encore "la puissance industrielle et les normes sociales" de la France, mais se sentent "oubliés": un documentaire, diffusé mardi sur France 2, entend "rendre hommage" aux millions d'ouvriers qui se sont succédés dans les usines françaises depuis la seconde moitié du XIXe siècle.

Deux ans et demi après le succès d'audience de "Nous paysans" (5,5 millions de téléspectateurs), les documentaristes Fabien Béziat et Hugues Nancy ont repris la même méthode pour concevoir "Nous les ouvriers".

Le film juxtapose de nombreuses images d'archives parfois très anciennes --tournées pour les "actualités" ou à la demande des patrons dans les fonderies d'acier de Lorraine, les filatures textiles du Nord ou sur des chaînes de montage automobiles-- en les entrecoupant avec les souvenirs et les commentaires de témoins d'aujourd'hui, ouvriers retraités ou encore actifs.

Cette mise en regard vient souligner "la permanence des expériences", observe Hugues Nancy.

Le procédé permet d'aborder de nombreuses thématiques historiques et sociétales, comme le travail des enfants, la pénibilité, les accidents du travail, le recours à la main d'oeuvre immigrée, et bien sûr les fermetures d'usines et la "désindustrialisation".

Le film évoque également les nombreux conflits sociaux qui ont jalonné l'Histoire du XXe siècle, dont certains largement oubliés. Comme la révolte en 1924 des "sardinières" des conserveries de Douarnenez en Bretagne, qui menèrent une longue grève pour obtenir des augmentations de salaire, et dont l'hymne proclamait "Saluez, riches heureux, ces pauvres en haillons: ce sont eux qui gagnent vos millions!".

Un siècle plus tard, certains témoins sont émus en évoquant leurs décennies de labeur à l'usine. Comme Martine, entrée très jeune dans une filature de Tourcoing, et qui dit avoir pleuré au début de sa carrière car elle avait l'impression d'arriver "en prison ou au bagne" - mais elle précise avoir ensuite "adoré" son travail. Ou Jean, qui raconte sa peur dans les boyaux étroits du fond de la mine, où "on se traînait comme des lézards".

Plusieurs témoins expriment leur "fierté" d'être ou avoir été ouvriers, et certains leur regret que cette catégorie sociale soit aujourd'hui "absente du débat". "On n'en parle jamais, on a l'impression d'être oubliés", déplore ainsi Christophe, salarié d'une usine de porcelaine près de Limoges.

Pourtant, "on aurait tort de croire à notre disparition, car si nos métiers ont changé, nous les ouvriers sommes toujours là", au nombre de cinq millions, affirme le commentaire.

"Nous les ouvriers" mardi 10 octobre à 21H10 sur France 2. 


Condamnation de Marine Le Pen: Macron rappelle au gouvernement l'indépendance de la justice

Le président français Emmanuel Macron (Photo AFP)
Le président français Emmanuel Macron (Photo AFP)
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  • Le président français Emmanuel Macron a « rappelé » que l'autorité judiciaire est indépendante et que les magistrats doivent être protégés
  • Le chef de l'État a également affirmé que « tous les justiciables ont droit au recours ».

PARIS : Mercredi en Conseil des ministres, le président français Emmanuel Macron a « rappelé » que l'autorité judiciaire est indépendante et que les magistrats doivent être protégés, après la condamnation de la cheffe de l'extrême droite Marine Le Pen qui a suscité des attaques contre les juges, ont rapporté des participants.

Le chef de l'État a également affirmé que « tous les justiciables ont droit au recours », selon ces sources. La justice a déjà fait savoir qu'un nouveau procès en appel pourrait se tenir dans des délais qui laissent une porte ouverte à une éventuelle candidature présidentielle en 2027 de la leader du Rassemblement national (RN), principale formation d'extrême droite française. 

Devant la presse, à l'issue du Conseil des ministres, la porte-parole du gouvernement Sophie Primas a rapporté mercredi les propos du chef de l'État.

« La première chose qu'il a rappelée, a poursuivi Mme Primas, est que la justice est évidemment indépendante et prend ses décisions en toute indépendance, et qu'il faut donc la respecter comme l'un des piliers de notre démocratie. La première, a-t-elle dit, est que la justice est indépendante et qu'elle prend ses décisions en toute indépendance et qu'il faut donc la respecter comme un pilier de notre démocratie.

« La troisième chose, pour rappeler que les menaces qui sont faites à l'encontre des magistrats sont absolument insupportables et intolérables, puisque nous sommes encore une fois dans une démocratie. Et la justice est tout à fait indépendante et doit être respectée », a-t-elle ajouté.

« Et la troisième chose, pour rappeler que chacun a le droit à une justice équivalente et que le droit est le même pour tous. »


Bac: l'épreuve de maths en première se précise pour l'an prochain

La ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Elisabeth Borne, lors d'une conférence de presse à l'issue d'une visite à l'école élémentaire Claude-Monnet à Rueil-Malmaison, en banlieue parisienne, le 28 mars 2025. (Photo Thomas SAMSON / AFP)
La ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Elisabeth Borne, lors d'une conférence de presse à l'issue d'une visite à l'école élémentaire Claude-Monnet à Rueil-Malmaison, en banlieue parisienne, le 28 mars 2025. (Photo Thomas SAMSON / AFP)
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  • Le Conseil supérieur de l'éducation (CSE, qui rassemble syndicats, associations de parents, collectivités, etc.) a majoritairement voté contre le projet de décret et d'arrêté
  • L'ex-ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, avait annoncé en décembre 2023 la création de cet examen sur le modèle de l'épreuve anticipée de français pour le baccalauréat en fin de première,

PARIS : Le projet d'épreuve de mathématiques en classe de première pour l'an prochain, qui vise à mettre en œuvre le « choc des savoirs » annoncé par l'ex-ministre de l'Éducation nationale Gabriel Attal, a été présenté mardi devant une instance consultative de l'Éducation nationale, étape-clé avant sa publication.

Le Conseil supérieur de l'éducation (CSE, qui rassemble syndicats, associations de parents, collectivités, etc.) a majoritairement voté contre le projet de décret et d'arrêté instaurant cette « épreuve terminale de culture mathématique aux baccalauréats général et technologique ».

Ils ont recueilli 0 voix pour, 27 contre, 31 abstentions et 4 refus de prendre part au vote (l'administration ne votant pas dans cette instance), un vote indicatif qui n'empêche pas la mise en œuvre de la réforme, selon des sources syndicales.

Cette épreuve écrite d'une durée de deux heures, qui entrera en vigueur au printemps 2026, sera « affectée d'un coefficient 2 » (points pris sur l’épreuve du Grand oral en terminale), selon ces textes, consultés par l'AFP.

L'ex-ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, avait annoncé en décembre 2023 la création de cet examen sur le modèle de l'épreuve anticipée de français pour le baccalauréat en fin de première, un projet confirmé en novembre 2024 par sa successeure, Anne Genetet.

Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, principal syndicat du second degré (collèges et lycées), qualifie auprès de l'AFP la mesure de « rafistolage supplémentaire du bac Blanquer », décidé en 2019 par l'ex-ministre Jean-Michel Blanquer.

Pour Jérôme Fournier, secrétaire national du SE Unsa, la nouvelle épreuve « alourdit la fin de l'année pour les élèves et les correcteurs ».

La première partie, qui est commune à tous les élèves, sera sous forme de QCM et pourrait être corrigée automatiquement, ce à quoi « de nombreuses organisations syndicales sont opposées », a-t-il ajouté, tandis que la deuxième partie devrait consister en des résolutions de problèmes.

Des projets de textes ont par ailleurs été votés au CSE relatif à « la mise en place du +parcours renforcé+ en classe de seconde générale et technologique » ou professionnelle à partir de la rentrée 2026, avec trois votes pour, 45 contre et 13 abstentions.

Mis en place par la ministre Élisabeth Borne, ce parcours est destiné aux élèves n’ayant pas obtenu le diplôme du brevet. Son organisation relèvera « de l’autonomie de l’établissement sur la base indicative de deux heures hebdomadaires sur tout ou partie de l’année », selon le projet d'arrêté.

Sophie Vénétitay déplore « une coquille vide » tandis que Tristan Brams (CFDT Éducation) regrette l'absence de « moyens supplémentaires ».  


Boualem Sansal fait appel de sa condamnation en Algérie, indique son avocat français

Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué. (AFP)
Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué. (AFP)
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  • L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l'AFP mercredi son avocat français, François Zimeray
  • Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un "geste humanitaire" pour libérer son client âgé de 80 ans, n'empêche pas de le gracier

PARIS: L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l'AFP mercredi son avocat français, François Zimeray.

Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un "geste humanitaire" pour libérer son client âgé de 80 ans, n'empêche pas de le gracier. Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué.