Espagne: Plus de 900 migrants arrivés aux Canaries en 24 heures

Au moins 908 migrants sont arrivés à bord de dix embarcations sur l'archipel espagnol des Canaries (Photo, AFP).
Au moins 908 migrants sont arrivés à bord de dix embarcations sur l'archipel espagnol des Canaries (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 07 octobre 2023

Espagne: Plus de 900 migrants arrivés aux Canaries en 24 heures

  • Selon les secours maritimes, cinq embarcations avec 526 personnes à bord ont été prises en charge sur l'île d'El Hierro
  • Ces nouvelles arrivées surviennent alors même que les dirigeants européens sont réunis à Grenade

TENERIFE: Au moins 908 migrants sont arrivés à bord de dix embarcations sur l'archipel espagnol des Canaries vendredi, via l'une des routes migratoires les plus dangereuses au monde, selon un bilan provisoire des secours maritimes.

Ces nouvelles arrivées surviennent alors même que les dirigeants européens sont réunis à Grenade, dans le sud de l'Espagne, pour un sommet informel dont l'un des principaux thèmes sera l'épineux sujet de l'immigration, ajouté à l'agenda à la suite de l'afflux récent de milliers de migrants sur la petite île italienne de Lampedusa.

Selon les secours maritimes, cinq embarcations avec 526 personnes à bord ont été prises en charge sur l'île d'El Hierro, la plus à l'ouest des Canaries. Trois autres bateaux ont été conduits vers l'île de Grande Canarie et deux autres sur l'île de Tenerife, portant le total à 908 personnes, dont plusieurs femmes et mineurs.

En début de soirée, deux autres embarcations avec "environ" 150 personnes à bord étaient en route vers El Hierro, a ajouté un porte-parole des secours, dans l'attente de chiffres définitifs.

Selon les secours, ces migrants, originaires d'Afrique sub-saharienne, ont été pris en charge par les autorités, confrontées depuis plusieurs semaines à une hausse importante des arrivées sur cet archipel situé au large des côtes nord-ouest du continent africain.

Mardi, 280 migrants étaient arrivés à bord d'une seule embarcation à El Hierro, soit le plus grand nombre de passagers jamais arrivés sur un seul bateau, selon les secours maritimes. Plus de 1.200 migrants sont arrivés sur cette petite île de 11.000 habitants depuis une semaine.

Ces arrivées massives ont conduit les autorités espagnoles à transférer dans la nuit de jeudi à vendredi près de 500 migrants depuis l'île d'El Hierro, où les autorités sont débordées, vers Tenerife, selon une correspondante de l'AFP présente sur place.

Depuis quelques années, la route migratoire vers les Canaries est particulièrement empruntée en raison du durcissement des contrôles en Méditerranée. Les naufrages sont fréquents durant cette traversée de l'Atlantique particulièrement dangereuse.

D'après les derniers chiffres du ministère espagnol de l'Intérieur, les Canaries ont vu arriver 14.976 migrants entre le 1er janvier et le 30 septembre, soit une hausse de près de 20% par rapport à la même période de 2022.

Des ONG font régulièrement état de naufrages meurtriers -- dont les bilans non officiels se chiffrent, selon elles, en dizaines, voire en centaines de morts -- dans les eaux marocaines, espagnoles ou internationales.

Mercredi, les ambassadeurs des pays de l'UE se sont mis d'accord sur un règlement clé de la réforme migratoire européenne, mettant en place un mécanisme de solidarité obligatoire entre États membres dans le cas où l'un d'entre eux est confronté à des arrivées "massives" de migrants, comme l'Italie l'a été récemment.

La Pologne et la Hongrie ont voté contre le texte, tandis que l'Autriche, la Slovaquie et la République tchèque se sont abstenues.


Amnesty International demande à la Hongrie d'arrêter M. Netanyahou

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. (Photo d'archives de l'AFP)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le Premier ministre israélien doit se rendre cette semaine dans un pays membre de la Cour pénale internationale
  • Cette visite " ne doit pas devenir un indicateur de l'avenir des droits humains en Europe "

LONDRES : Amnesty International a demandé à la Hongrie d'arrêter le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, à la suite d'informations selon lesquelles il se rendra dans cet État membre de l'UE mercredi à l'invitation de son homologue hongrois Viktor Orban.

M. Netanyahou fait l'objet d'un mandat d'arrêt délivré en novembre par la Cour pénale internationale en raison de la conduite d'Israël à Gaza.

M. Orban, proche allié de M. Netanyahu, a déclaré qu'il n'exécuterait pas le mandat. En tant qu'État membre, la Hongrie est tenue d'exécuter tout mandat d'arrêt délivré par la CPI.


Israël : Netanyahu revient sur son choix pour la direction du Shin Bet

Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien (Photo AFP)
Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien (Photo AFP)
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  • La nomination de l'amiral Sharvit a été critiquée aux États-Unis par le sénateur républicain Lindsey Graham, proche du président américain Donald Trump. 
  • M. Netanyahu avait annoncé la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet lundi, malgré le gel par la Cour suprême du limogeage du directeur en exercice de l'agence, Ronen Bar.

JERUSALEM : Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mardi être revenu sur son choix pour le nouveau directeur de l'Agence de la sécurité intérieure (Shin Bet) après que son candidat a été critiqué à Washington par un influent sénateur.

« Lundi, M. Netanyahu a de nouveau rencontré le vice-amiral [Eli] Sharvit à propos de sa nomination à la tête du Shin Bet », indique un communiqué du Bureau du Premier ministre.

Il l'a « remercié [...] d'avoir répondu à l'appel du devoir, mais l'a informé qu'après plus ample considération, il avait l'intention d'examiner d'autres candidatures », a indiqué un communiqué du bureau de M. Netanyahu.

Ce revirement soudain survient après que la nomination de l'amiral Sharvit a été critiquée aux États-Unis par le sénateur républicain Lindsey Graham, proche du président américain Donald Trump. 

« S'il est vrai que l'Amérique n'a pas de meilleur ami qu'Israël, la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet est plus que problématique », a écrit M. Graham sur X.

« Mon conseil à mes amis israéliens est de changer de cap et d'examiner plus minutieusement le passé de leur candidat », a-t-il ajouté, notant que des « déclarations » de l'amiral Sharvit « sur le président Trump et sa politique créeraient des tensions inutiles à un moment critique ».

M. Netanyahu avait annoncé la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet lundi, malgré le gel par la Cour suprême du limogeage du directeur en exercice de l'agence, Ronen Bar.

La décision de démettre M. Bar de ses fonctions, en qui M. Netanyahu dit ne plus avoir confiance, est fortement critiquée en Israël où les manifestations se multiplient contre le gouvernement et contre ce qui est perçu par ses opposants comme une dérive dictatoriale du Premier ministre.


Ukraine : Poutine « reste ouvert à tout contact » avec Trump, après ses critiques selon le Kremlin

Zelensky, Trump et Poutine (Photo AFP)
Zelensky, Trump et Poutine (Photo AFP)
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  • « Le président reste ouvert à tout contact avec le président Trump », a indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
  • Ce changement de ton a tranché avec la dynamique de rapprochement impulsée par Donald Trump et Vladimir Poutine depuis le retour du premier à la Maison Blanche en janvier.

MOSCOU : Vladimir Poutine « reste ouvert à tout contact » avec son homologue américain Donald Trump, a affirmé lundi le Kremlin, après les critiques du locataire de la Maison Blanche à l'encontre du président russe malgré leur rapprochement entamé depuis plusieurs semaines.

« Le président reste ouvert à tout contact avec le président Trump », a indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien, précisant qu'« aucun » nouvel appel entre les deux dirigeants n'était « prévu pour l'instant ».

Donald Trump a dit à la chaîne américaine NBC être « très énervé, furieux » envers son homologue russe, après que ce dernier eut évoqué l'idée d'une « administration transitoire » en Ukraine, sans son président actuel, Volodymyr Zelensky.

Ce changement de ton a tranché avec la dynamique de rapprochement impulsée par Donald Trump et Vladimir Poutine depuis le retour du premier à la Maison Blanche en janvier.

Ces dernières semaines, Moscou et Washington ont convenu d'une remise à plat de leurs relations bilatérales, très fortement dégradées par des années de tensions, qui ont culminé depuis 2022 avec le déclenchement de l'assaut russe contre l'Ukraine, soutenue par les États-Unis.

Donald Trump, qui souhaite mettre fin au conflit le plus rapidement possible, a également menacé la Russie de nouvelles taxes sur le pétrole russe si aucun accord n'était trouvé.

Or, la manne financière issue de la vente de son or noir est vitale pour Moscou, qui doit financer son offensive en Ukraine, particulièrement coûteuse.

Le président russe Vladimir Poutine a rejeté plus tôt ce mois-ci la proposition de cessez-le-feu inconditionnel de Donald Trump en Ukraine, que Kiev avait pourtant acceptée sous pression américaine.

Lundi, Dmitri Peskov a martelé que la Russie continuait à travailler « tout d'abord sur l'établissement de relations bilatérales et nous travaillons également sur la mise en œuvre de certaines idées liées au règlement ukrainien ».

« Le travail est en cours. Il n'y a pas encore de détails précis. Il s'agit d'un processus qui prend du temps, probablement en raison de la complexité du sujet », a-t-il poursuivi.