Un nouveau départ pour l’Union européenne?

Un nouveau départ pour l’Union européenne?
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Publié le Jeudi 30 juillet 2020

Un nouveau départ pour l’Union européenne?

  • Avec son plan de relance, l’Europe pourra émettre une dette mutualisée pour la première fois, à hauteur de 390 milliards d’euros, et les investissements engagés dans l’écologie et la transition énergétique seront favorisés
  • « La France a réussi à remporter une victoire morale, en reprenant l’initiative de la construction européenne, en panne depuis quelques années »

PARIS: L’accord sur le plan de relance européen conclu à l’issue de négociations marathon, le 21 juillet dernier, par les vingt-sept pays membres de l’Union européenne (UE), à l’issue du sommet de Bruxelles, a été salué par tous les milieux financiers. Porté par le président français, Emmanuel Macron, et la chancelière allemande, Angela Merkel, cet accord repose sur la mise en place d’un fonds commun de 750 milliards d’euros, dont 360 milliards seront versés aux États membres via des prêts et le reste sous forme de subventions. 

En permettant ainsi à l’UE d’émettre, pour la première fois de son histoire, une dette mutualisée, elle transforme celle-ci en une puissance financière autonome, un peu à la manière de ce qui s’est passé à la fin du XVIIIe siècle aux États-Unis, après la guerre d’indépendance. 

« Il s’agit plus d’un plan de financement des économies européennes que d’un plan de relance », commente Jean-Louis Mourier, économiste à la société de bourse Aurel BGC, qui relève à Arab News qu’il existe encore beaucoup de zones d’ombre quant à l’affectation des sommes.  

En effet, les dispositifs de relance et les investissements prévus par chaque pays pour la période 2021-2023 ne sont pas encore connus. Mais le plus important est que, pour financer une partie des 750 milliards d’euros (soit 390 milliards), ce sera bien l’UE elle-même, et non l’un ou l’autre des pays membres, qui s’endettera sur les marchés obligataires internationaux. Ce sera donc elle qui devra rembourser de façon collective ces emprunts — qui s’apparentent ainsi à des eurobonds (euro-obligations). 

Ces 390 milliards seront distribués aux pays affaiblis économiquement par la crise du coronavirus, en premier lieu l’Italie (70 milliards d’euros) et l’Espagne (60 milliards). Parmi les autres pays, l’Allemagne – qui tire son épingle du jeu en ne subissant qu’une récession modérée – devrait recevoir environ 30 milliards d’euros et la France 40 milliards. 

Une transition écologique et divers investisseurs

À cet égard, les 30 milliards d’euros du plan de relance français consacrés aux « investissements dans la transition écologique » (notamment la rénovation énergétique et les transports), récemment annoncés par le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, seront normalement éligibles à ces subventions. Car pour en bénéficier, les États devront présenter un plan de réformes et d’investissements à la Commission européenne, conforme aux priorités données à l’environnement, à commencer par le « Pacte vert ». 

En outre, 30 % du plan de relance mais aussi du budget pluriannuel de l’UE (1 074 milliards d’euros sur 2021-2027) doivent être consacrés à des dépenses et projets qui favorisent la transition énergétique, dans le respect de l’accord de Paris sur le climat. Ce qui pourrait être l’occasion pour certains pays de prendre de nouvelles orientations, plus vertes et plus numériques.

C’est ce type de projets qui devraient être scrutés avant tout par les investisseurs étrangers dans les mois et les années à venir, en particulier par les pays arabes producteurs de pétrole, confrontés au déclin mondial de la consommation des hydrocarbures et soucieux de ne pas rater le train de la transition énergétique. 

On pense avant tout aux investisseurs institutionnels des pays du Golfe, c’est-à-dire les grands fonds privés ou souverains, tel le fonds public d’investissement saoudien (PIF) et son homologue émirati Mubadala.  Ils s’intéressent surtout aux investissements stratégiques dans des groupes engagés dans des secteurs d’avenir, comme l’énergie, la high-tech, le numérique et la santé, dans lesquels la France dispose d’atouts importants. Mais ils peuvent parfois contribuer aux financements de PME ou de start-up, à l’image de l’investissement de 18 millions d’euros de Mubadala dans la société française de biotechnologies Owkin. Une annonce intervenue il y a près d’un mois, après l’accord obtenu par Mubadala en février dernier pour investir à hauteur d’1 milliard d’euros dans des entreprises françaises à travers le nouveau fonds géré par Bpifrance. 

Toutefois, il existe aussi des investisseurs plus modestes, qui prennent notamment la forme de sociétés de gestion familiales ou même de particuliers, qui peuvent également contribuer au financement des économies européennes au travers des PME et de projets nécessitant des montants d’investissement de quelques millions d’euros. Les autorités françaises ont tout intérêt à les attirer. C’est ainsi que les mesures de relance qui doivent être annoncées par Bruno Le Maire le 24 août prochain devraient être accompagnées d’actions de promotion de la France au travers d’événements, de rencontres et de communications ciblées au Moyen-Orient.

Victoires et concessions du couple franco-allemand

« Le nouveau plan européen reste temporaire et exceptionnel, mais il ouvre une brèche dans le système de financement des économies de l’Union », commente pour sa part Hervé Goulletquer, responsable de la recherche à la Banque postale, estimant qu’il pourrait, à terme, amener les Vingt-Sept à se doter de ressources propres, c’est-à-dire d’effectuer leurs propres prélèvements au nom de l’Union européenne. Dès lors, un grand pas vers l’autonomie budgétaire de celle-ci serait franchi.  C’est pourquoi, pour la plupart des experts, c’est l’Union dans son ensemble qui sort renforcée par ce plan, qui pourrait constituer un facteur de soutien de l’euro à moyen et long terme, notamment par rapport au dollar, ce qui est également de nature à attirer les investisseurs étrangers, et plus particulièrement arabes. 

Parmi les Vingt-Sept, il ne faut pas s’attacher à distinguer les vainqueurs des vaincus. Reste que « la France a remporté une victoire morale, en reprenant l’initiative de la construction européenne, en panne depuis quelques années, et en ressoudant le couple franco-allemand », confie Hervé Goulletquer à Arab News. 

« L’évolution de l’Allemagne est particulièrement remarquable, car ce pays était rétif à toute mutualisation de la dette », relève, pour sa part, Marc Touati, président de la société de conseil économique et financier ACDEFI. Il rappelle qu’Angela Merkel déclarait en juin 2012 que les projets d’euro-obligations étaient non seulement « contraires à la Constitution » allemande, mais aussi « économiquement erronés » et « contre-productifs ». 

Néanmoins, Paris et Berlin ont fait beaucoup de concessions pour sauver leur plan. En particulier vis-à-vis des pays dit « frugaux » (Pays-Bas, Autriche, Suède et Danemark), qui étaient très réticents à la mise en place de tout instrument fédéral d’intégration. Ils ont donc chèrement monnayé leur ralliement, en obtenant notamment la baisse du montant des subventions (de 500 à 390 milliards) et une hausse des rabais dont ils bénéficient déjà sur le budget européen. D’autres pays, comme la Pologne et la Hongrie, étaient plutôt favorables au plan de relance, mais voulaient éviter qu’il permette d’instaurer un lien entre le « respect de l’État de droit » et le déblocage des fonds européens. On peut dire qu’à cet égard ils ont obtenu satisfaction.

Toutefois, selon Marc Touati, cette « victoire » du couple franco-allemand doit être accueillie avec la plus grande prudence.  Dans un premier temps, alors que la somme de 750 milliards d’euros peut paraître colossale, elle ne représente que 5,7 % du PIB de l’UE. Sachant que ce dernier a baissé d’au moins 15 % en valeur au cours de la récession engendrée par la crise du coronavirus, « ce plan serait insuffisant pour relancer durablement l’activité de l’Union européenne », estime-t-il.  

En outre, même si ce plan est renouvelé chaque année, un tel budget ne représenterait que 7 % du PIB de l’Union, contre un budget fédéral américain qui s’élève à plus de 20 % du PIB des États-Unis. Autrement dit, la marge de manœuvre budgétaire de l’UE restera très limitée. 

Enfin, « ce n’est pas en dépensant des milliards d’euros que les dirigeants européens vont résoudre tous les problèmes », avertit Marc Touati, qui pointe les faiblesses économiques structurelles de l’Union que sont l’insuffisance d’investissements innovants et, plus globalement, la faiblesse de la croissance économique. 

Autant de points qui continuent à pénaliser l’Europe aux yeux des investisseurs étrangers. « Ainsi, tant que l’Union et la zone euro ne se seront pas dotées d’une véritable gouvernance économique en matière de croissance et de sérieux budgétaire, la crise ne pourra être surmontée », conclut Marc Touati. Et même si le président Macron a promis qu’il n’y aurait pas d’augmentation d’impôts en France, le risque reste grand que, pour financer toujours plus de dépenses publiques, la pression fiscale continue d’augmenter. 


31 accords pour des formations et des possibilités d'emploi en Arabie saoudite

La Conférence mondiale sur le marché du travail se tient à Riyad les 29 et 30 janvier. (X@Global_LMC)
La Conférence mondiale sur le marché du travail se tient à Riyad les 29 et 30 janvier. (X@Global_LMC)
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  • L'Académie saoudienne de logistique a signé quatre accords pour renforcer la position du Royaume en tant que centre logistique mondial
  • Le GLMC a signé un nouvel accord de partenariat de trois ans avec la Banque mondiale

RIYAD: L'Arabie saoudite a signé 31 accords lors de la Conférence mondiale sur le marché du travail afin d'élargir la formation, le développement du leadership et les opportunités d'emploi pour les diplômés et les personnes en situation de handicap grâce à des compétences et une éducation spécialisées.

Les accords et les protocoles d'accord, qui ont été signés à Riyad les 29 et 30 janvier, comprennent également une variété d'initiatives de développement, de projets éducatifs et d'échanges de connaissances visant à autonomiser différents segments de la société, a rapporté l'Agence de presse saoudienne (SPA).

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des objectifs de la Vision 2030 du Royaume, visant à améliorer l'efficacité opérationnelle, à soutenir l'innovation et à créer de la valeur ajoutée.

Elle s'aligne également sur l'objectif révisé du taux de chômage de l'Arabie saoudite, – – 5% d'ici à 2030 contre 7% précédemment –, également dans le cadre de la Vision 2030.

L'Académie saoudienne de logistique a signé quatre accords visant à renforcer la position du Royaume en tant que centre logistique mondial.

Le premier protocole d'accord a été conclu avec la Fédération internationale des associations de transitaires et vise à renforcer la collaboration dans le développement des compétences et de la formation professionnelle dans le domaine du fret et des services logistiques. Selon les termes de l'accord, les deux parties se sont engagées à échanger des informations et de l'expertise pour soutenir la transformation logistique du pays.

L'académie a signé un deuxième protocole d'accord avec l'association espagnole ACEX afin d'établir un cadre de collaboration visant à renforcer les ressources humaines dans le domaine de l'entretien et de l'exploitation des routes. Ce partenariat se concentre sur la fourniture de programmes de formation spécialisés et la promotion de l'échange de bonnes pratiques pour atteindre des objectifs mutuels.

Le troisième accord, signé avec Saudi MEDLOG Limited, porte sur la formation et la certification de 18 personnes pour des postes de débutants au sein de l'entreprise. Cette initiative vise à améliorer les compétences de la main-d'œuvre nationale afin de répondre aux exigences du marché du travail.

L'académie s'est également associée à la Mediterranean Shipping Co. pour former et certifier six candidats à des postes au sein de l'entreprise dans le cadre du programme de diplôme de niveau débutant.

Le GLMC a signé un nouvel accord de partenariat de trois ans avec la Banque mondiale, visant à façonner des systèmes de travail et à formuler des politiques qui répondent aux besoins futurs du marché de l'emploi tout en relevant les défis de son évolution.

Cette collaboration renforce les efforts conjoints, notamment en matière de formation des décideurs politiques à l'échelle mondiale et de recherche, afin d'offrir des perspectives inventives qui aident les gouvernements et les organisations à s'adapter aux transformations rapides qui influencent les besoins du marché du travail, les tendances de l'emploi et les politiques du travail.

Les deux entités aspirent à former une nouvelle cohorte de décideurs politiques grâce à cet accord, ce qui renforcera la position de la conférence en tant qu'institution de recherche impartiale engagée dans l'élaboration de stratégies efficaces pour le marché du travail.

Les décideurs politiques seront choisis parmi les nations relevant du mandat de la Banque mondiale pour élaborer un cadre global et durable pour le marché du travail.

Dans le cadre de cette collaboration, la GLMC Labor Market Academy a été lancée en partenariat avec Takamol Holding.

L'académie offre un programme de développement de trois ans couvrant tous les aspects du marché du travail afin de former des experts internationaux responsables de la formulation des politiques futures et de créer une plateforme innovante pour l'apprentissage entre pays, en particulier pour les pays à revenu faible ou intermédiaire.

Le partenariat comprend également l'inauguration d'un laboratoire politique, qui est une plateforme dédiée à des discussions approfondies sur des politiques, des outils et des programmes spécifiques qui favorisent les résultats du marché du travail et les compétences de la main-d'œuvre.

Lors de la deuxième édition du GLMC, deux laboratoires politiques seront introduits, jouant un rôle crucial dans la réponse aux défis de l'emploi des jeunes, en se concentrant sur les programmes actifs du marché du travail pour augmenter les opportunités d'emploi et les conseils sectoriels de compétences pour combler le fossé entre les compétences des employés et les responsabilités de l'emploi.

La collaboration entre le GLMC et la Banque mondiale vise à promouvoir un marché du travail mondial inclusif et diversifié, en veillant à ce que tous les pays, en particulier les économies émergentes, puissent bénéficier de la recherche collaborative et de l'élaboration de politiques avancées.

En marge du GLMC, le ministère du Tourisme a signé plusieurs protocoles de coopération dans le cadre de ses efforts visant à développer les capacités des travailleurs nationaux dans le secteur du tourisme et à améliorer la qualité des employés.

Un accord conclu avec le groupe hôtelier Marriott à Riyad vise à créer des opportunités d'emploi pour plusieurs travailleurs saoudiens. Il met également l'accent sur la formation et le développement de la main-d'œuvre afin d'améliorer les performances professionnelles et d'accroître l'efficacité opérationnelle dans le secteur du tourisme.

Le protocole d'accord entre le ministère du Tourisme et la société de gestion hôtelière Adeera vise à former les ressortissants saoudiens travaillant dans le secteur et à préparer les demandeurs d'emploi à occuper les postes disponibles dans l'industrie.

Le protocole de coopération signé entre le ministère du Tourisme et Takamul Business Services Co. vise à renforcer les capacités des travailleurs, à échanger des expériences, à atteindre des normes de qualité et de sécurité au travail, ainsi qu'à améliorer les services.

Selon une analyse publiée par GLMC en décembre, l'Arabie saoudite est en passe de devenir un leader mondial dans la résolution des problèmes liés au marché du travail, au développement des compétences et à la requalification de la main-d'œuvre.

Le rapport inaugural, publié par la conférence organisée par le ministère des Ressources humaines et du Développement social du Royaume, met l'accent sur les initiatives du gouvernement visant à combler le fossé entre les qualifications académiques et les demandes du marché.

Ces efforts comprennent l'amélioration des programmes d'éducation et de formation et la préparation des jeunes demandeurs d'emploi à l'évolution rapide du marché du travail mondial.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIB réel de l'Arabie saoudite augmente de 4,4 % : GASTAT

D'après les estimations de l'Autorité générale des statistiques, les activités non pétrolières du Royaume ont progressé de 4,6 % en glissement annuel au cours des trois derniers mois de l'année. (Shutterstock)
D'après les estimations de l'Autorité générale des statistiques, les activités non pétrolières du Royaume ont progressé de 4,6 % en glissement annuel au cours des trois derniers mois de l'année. (Shutterstock)
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  • Le produit intérieur brut réel de l'Arabie saoudite a enregistré une croissance annuelle de 4,4 % au quatrième trimestre de 2024
  • D'après les estimations de l'Autorité générale des statistiques, les activités non pétrolières du Royaume ont progressé de 4,6 % en glissement annuel au cours des trois derniers mois de l'année

RIYAD : Le produit intérieur brut réel de l'Arabie saoudite a enregistré une croissance annuelle de 4,4 % au quatrième trimestre de 2024, atteignant ainsi son plus haut niveau en deux ans, selon les données officielles.

D'après les estimations de l'Autorité générale des statistiques, les activités non pétrolières du Royaume ont progressé de 4,6 % en glissement annuel au cours des trois derniers mois de l'année, témoignant des efforts soutenus pour diversifier l'économie.

Le rapport indique également que les activités pétrolières ont augmenté de 3,4 % au quatrième trimestre par rapport à la même période en 2023, tandis que les activités gouvernementales ont augmenté de 2,2 %.

La croissance du PIB de l'Arabie saoudite reflète la tendance régionale au Moyen-Orient, où les nations intensifient leurs efforts de diversification économique.

La banque centrale des Émirats arabes unis prévoit une croissance du PIB de 4 % en 2024, tandis que Bahreïn et le Qatar ont rapporté des expansions annuelles de 2,1 % et 2 %, respectivement, au cours du troisième trimestre. Le PIB annuel du Qatar a augmenté de 1,7 %, grâce à une hausse de 1,9 % des activités hors hydrocarbures.

Analysant les données saoudiennes, GASTAT a déclaré : "Les résultats indiquent également que le PIB réel, ajusté des variations saisonnières, a enregistré une hausse de 0,3 % au quatrième trimestre de 2024 par rapport au trimestre précédent".

Le développement du secteur non pétrolier demeure une priorité essentielle dans le cadre de la Vision 2030 du Royaume, avec des efforts soutenus pour diversifier l’économie, réduire la dépendance aux revenus pétroliers et favoriser une croissance durable.

Comparé au troisième trimestre, le secteur non pétrolier du Royaume a progressé de 1,3 %, tandis que les activités gouvernementales ont enregistré une hausse de 0,3 %. En revanche, le secteur pétrolier a connu une baisse trimestrielle de 1,5 %.

Pour l'ensemble de l'année 2024, le PIB de l'Arabie saoudite a augmenté de 1,3 % par rapport à 2023. Cette augmentation est principalement due à une hausse de 4,3 % des activités non pétrolières, illustrant les efforts du Royaume en faveur de la diversification économique.

Les activités gouvernementales ont affiché une croissance annuelle de 2,6 %, tandis que les activités pétrolières ont reculé de 4,5 % en raison des réductions de production de l'OPEP+, qui ont pesé sur les niveaux de production.

Au début du mois, le Fonds monétaire international a prévu une croissance de l'économie saoudienne de 3,3 % en 2025 et de 4,1 % en 2026. Ces prévisions reflètent les évolutions du paysage économique mondial, avec les ajustements de la production pétrolière jouant un rôle crucial dans les perspectives de croissance à court terme.

Dans son rapport de décembre, Mastercard Economics a également mis en lumière l'expansion soutenue du secteur non pétrolier de l'Arabie saoudite. L'analyse prévoit une augmentation du PIB du Royaume de 3,7 % en 2025 par rapport à l'année précédente, principalement alimentée par la croissance des activités non pétrolières.

Le rapport de Mastercard souligne également que les efforts de diversification économique demeureront une priorité en 2025, le gouvernement s'appuyant sur sa forte position fiscale pour financer le développement des infrastructures et stimuler de nouvelles opportunités d'investissement.


PIF : Une demande quatre fois plus forte pour l'émission d'obligations de 4 milliards de dollars

Le fonds souverain a confirmé que le produit de l'émission d'obligations sera utilisé pour les besoins généraux de l'entreprise.
Le fonds souverain a confirmé que le produit de l'émission d'obligations sera utilisé pour les besoins généraux de l'entreprise.
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  • Le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite (PIF) a réussi à fixer le prix d'une émission d’obligations de 4 milliards de dollars, divisée en deux tranches
  • Le PIF a également souligné que la sursouscription met en évidence l'efficacité de son approche en matière de levée de capitaux et renforce sa solide position financière

RIYAD : Le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite (PIF) a réussi à fixer le prix d'une émission d’obligations de 4 milliards de dollars, divisée en deux tranches.

L'offre a été accueillie par une forte demande, attirant des investisseurs mondiaux et aboutissant à un carnet d'ordres d'environ 16 milliards de dollars, soit quatre fois l'offre initiale, selon un communiqué.

Le PIF a émis 2,4 milliards de dollars de titres de créance à cinq ans et 1,6 milliard de dollars supplémentaires de titres d'une durée de neuf ans et demi, dans le cadre de son programme d'euro-billets à moyen terme, selon le communiqué. 

Le Fonds souverain a confirmé que le produit de l'émission d'obligations sera utilisé pour les besoins généraux de l'entreprise.

Ce développement intervient quelques semaines seulement après que le PIF a clôturé sa première facilité de crédit Murabaha, en obtenant un financement de 7 milliards de dollars. Il s'agit d'une étape importante dans la stratégie plus large du Fonds visant à lever des capitaux au cours des prochaines années.

"La forte demande de la part des investisseurs institutionnels internationaux souligne la diversité de la base d'investisseurs du PIF, sa solide stratégie de levée de capitaux et son profil de crédit solide", a déclaré Ahmed Alrobayan, responsable des marchés publics, Global Capital Finance au PIF.

" Ces facteurs garantissent un accès ininterrompu aux marchés mondiaux des capitaux et sont essentiels au rôle du PIF dans le soutien de la transformation économique de l'Arabie saoudite", a-t-il expliqué. 

Le PIF a également souligné que la sursouscription met en évidence l'efficacité de son approche en matière de levée de capitaux et renforce sa solide position financière.

En novembre, l'agence de notation Moody's a relevé la note du PIF de A1 à Aa3 avec une perspective stable, ce qui souligne encore la solidité financière du Fonds.

L'agence américaine attribue la note Aa3 aux entités de grande qualité, présentant un faible risque de crédit et la meilleure capacité de remboursement des dettes à court terme.

Selon Moody's, le relèvement de la note d'émetteur à long terme du PIF reflète la solidité des liens de crédit entre le Fonds souverain et le gouvernement du Royaume.

En août 2024, le Fonds souverain a également obtenu une facilité de crédit renouvelable de 15 milliards de dollars pour les besoins généraux de l'entreprise auprès d'un syndicat mondial diversifié de 23 institutions financières des États-Unis, d'Europe, du Moyen-Orient et d'Asie.

À l'époque, le PIF a déclaré que cette facilité de crédit a été proposée pour une période initiale de trois ans et qu'elle peut être prolongée de deux années supplémentaires au maximum.

Un prêt renouvelable est un prêt qui peut être utilisé, remboursé et utilisé à nouveau pendant la période de prêt convenue.

Le PIF gère 925 milliards de dollars d'actifs et devrait les porter à 2 000 milliards de dollars d'ici à 2030, selon un rapport de l'organisation de surveillance Global SWF publié au début du mois de janvier.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com