Les travaillistes britanniques en congrès, Downing Street en ligne de mire

Rishi Sunak, arrivé il y a un an à Downing Street, a réinsufflé un peu de stabilité au sein de l'exécutif. (Photo: Daniel LEAL)
Rishi Sunak, arrivé il y a un an à Downing Street, a réinsufflé un peu de stabilité au sein de l'exécutif. (Photo: Daniel LEAL)
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Publié le Jeudi 05 octobre 2023

Les travaillistes britanniques en congrès, Downing Street en ligne de mire

  • Après une défaite électorale historique en 2019, le Labour domine largement les sondages depuis des mois, alors que les conservateurs au pouvoir depuis 13 ans apparaissent usé par les scandales
  • L'année qui vient s'annonce cruciale pour Keir Starmer avec les élections législatives en ligne de mire, pour lesquelles le Labour est donné largement vainqueur depuis des mois

LONDRES: Les travaillistes britanniques se réunissent à partir de dimanche en congrès à Liverpool, où tout l'enjeu sera de ne pas contrecarrer leurs chances de faire entrer leur chef Keir Starmer à Downing Street.

Après une défaite électorale historique en 2019, le Labour domine largement les sondages depuis des mois, alors que les conservateurs au pouvoir depuis 13 ans apparaissent usés par les scandales des années Boris Johnson, les difficultés à gérer l'après Brexit, la valse des Premier ministres et la crise du coût de la vie.

Rishi Sunak, arrivé il y a un an à Downing Street, a réinsufflé un peu de stabilité au sein de l'exécutif. Mais les Tories ont affiché au grand jour leurs divisions et un positionnement de plus en plus à droite lors de leur congrès qui s'est achevé mercredi, semblant élargir le boulevard déjà ouvert aux ambitions du Labour.

Après s'être attelé à solder l'héritage de son prédécesseur Jeremy Corbyn, très à gauche et accusé d'avoir laissé prospérer l'antisémitisme au sein du parti, Keir Starmer, ancien avocat de 61 ans élu au Parlement depuis 2015, a réorganisé ses troupes avec un objectif: la victoire aux prochaines élections, attendues d'ici fin janvier 2025.

Dans ce contexte, pour les travaillistes "l'essentiel sera de ne pas faire tout capoter. Pas d'imprévu, pas de signe de division", prédit Anand Menon, professeur de sciences politiques au King's college de Londres.

"La seule chose intéressante sera de voir à quel point Keir Starmer se sentira obligé d'essayer d'affirmer un peu plus clairement sa vision", dans son discours attendu mardi après-midi, ajoute-t-il.

En février, le chef du Labour, a dévoilé ses cinq "missions pour le Royaume-Uni": développer les énergies vertes, atteindre la croissance la plus forte des pays du G7, assurer un avenir au système de santé public, le NHS, en pleine crise, offrir des opportunités à chacun et garantir des rues plus sûres.

Mais la manière dont le parti entend atteindre ces objectifs reste encore floue, donnant prise aux critiques des conservateurs qui accusent le parti de manquer de vision et de changer d'avis en fonction des circonstances.

Keir Starmer, le futur Premier ministre britannique ?

Beaucoup le considèrent déjà comme le futur Premier ministre britannique: après avoir remis sur les rails le parti travailliste, Keir Starmer doit encore lever les doutes sur sa vision pour un Royaume-Uni en pleine crise.

L'année qui vient s'annonce cruciale pour Keir Starmer, 61 ans, entré tard en politique après une brillante carrière d'avocat et de magistrat, avec les élections législatives en ligne de mire, pour lesquelles le Labour est donné largement vainqueur depuis des mois.

Cette avance dans les sondages conduit selon certains observateurs cet ancien juriste au visage carré et aux cheveux grisonnants -souvent jugé peu charismatique- à jouer la prudence. 53% des électeurs le trouvent d'ailleurs flou sur ses positions, selon un récent sondage YouGov.

Les conservateurs s'efforcent depuis des semaines de dénoncer les "volte-face" de cet ancien anti-Brexit, qui défendait l'idée d'un nouveau référendum et promet désormais de chercher une relation plus proche avec l'Union européenne.

Au sein du Labour en revanche, aucune voix puissante ne s'élève contre celui qui a redonné des couleurs au parti, revenu de loin après la claque électorale de 2019 sous la houlette du très à gauche Jeremy Corbyn.

Depuis son arrivée à la tête du parti en 2020, cinq ans seulement après avoir été élu pour la première fois au Parlement dans la circonscription londonienne de Holborn et Saint-Pancras, Keir Starmer s'est d'abord attelé à solder l'héritage de son prédécesseur.

Ce dernier avait attiré en masse des adhérents mais était accusé d'avoir laissé l'antisémitisme prospérer dans le parti.

Plus modéré et europhile que Corbyn, il a ensuite mis un grand coup de barre au centre, une stratégie rappelant la ligne qui avait mené en 1997 Tony Blair au pouvoir.

Il a désormais "éliminé presque toutes les raisons qu'avaient les gens de ne pas voter pour le Labour", estime Steven Fielding, professeur de Sciences politiques à l'Université de Notthingham.

Se donnant comme mission de mener le Labour au pouvoir, il a fait taire les oppositions en interne. La présence à ses côtés de sa numéro deux Angela Rayner, figure montante et élue du nord populaire, a permis de donner des gages à la gauche du parti.

Dans le même temps, il est courtisé par les patrons britanniques et s'est affiché au dernier forum de Davos qui réunit en Suisse l'élite financière de la planète.

Ces dernières semaines il s'est aussi efforcé de se construire une stature internationale avec une rencontre avec le président français Emmanuel Macron à Paris, et le Premier ministre Justin Trudeau au Canada.

«Sérieux» et «ennuyeux»

Mais ce père de deux enfants marié à une cadre du service de santé suscite toujours peu d'enthousiasme, seulement 30% des électeurs ayant une opinion favorable de lui (contre 23% pour le Premier ministre Rishi Sunak) selon un sondage YouGov réalisé mi-septembre.

"Ce n'est pas un orateur enthousiasmant, ce n'est pas Tony Blair" mais "il a calculé qu'il suffirait de se présenter comme quelqu'un de sensé, sérieux et ennuyeux après toutes les absurdités qui se sont produites auparavant", estime Steven Fielding.

"Je déteste perdre", a-t-il récemment confié dans un entretien au Guardian.

Né dans une famille de partisans travaillistes, son père tourneur-ajusteur et sa mère infirmière souffrant d'une grave maladie auto-immune, l'ont nommé en hommage à Keir Hardie, un des fondateurs du Labour.

Keir Starmer se réclame souvent de ses origines modestes. "Je sais ce que c'est que d'avoir du mal à payer les factures", répète-t-il souvent au moment où les Britanniques vivent une difficile crise du coût de la vie, accusant à l'inverse l'ex-banquier d'affaires millionnaire Rishi Sunak d'être déconnecté des préoccupations des plus modestes.

Après des études de droit, à Leeds puis Oxford, il devient avocat et se spécialise dans la défense des droits humains, menant des batailles judiciaires contre la peine de mort dans les Caraïbes et défendant des salariés de McDonald's poursuivis pour avoir critiqué l'enseigne.

Entre 2008 à 2013, ce passionné de foot, supporter d'Arsenal et excellent musicien, a ensuite été à la tête du parquet d'Angleterre et du Pays de Galles. Cela lui vaudra d'être anobli en 2014, même s'il répugne à faire appeler "Sir".

Prudence 

Son chef Keir Starmer, qui a donné un grand coup de barre au centre, est particulièrement pris pour cible pour avoir renoncé à plusieurs des promesses du programme de 2020 qui l'a porté à la tête du parti.

Le Labour a promis d'investir 28 milliards de livres (32 milliards d'euros) dans la transition écologique, mais a révisé son ambition en étalant désormais ces dépenses sur cinq ans, mettant en cause la situation économique et financière difficile héritée des conservateurs.

S'évertuant à démontrer son sérieux budgétaire et sa compétence, il a aussi abandonné sa promesse de suppression des frais universitaires ou d'augmenter l'impôt sur le revenu. Mais il projette toujours de supprimer le régime fiscal - dont a un temps bénéficié l'épouse de Rishi Sunak - qui permet à certains résidents étrangers de réduire leurs impôts payés au Royaume-Uni.

Rachel Reeves, appelée à être la prochaine ministre des Finances dans un gouvernement travailliste, a également douché à plusieurs reprises les ardeurs dépensières dans les rangs du parti.

Signe que les temps ont changé depuis l'ère Corbyn, le secteur privé est annoncé en nombre dans les allées du congrès.

"Mais la question pour (Keir Starmer) sera à quel point il voudra éviter de prendre des risques durant cette conférence et dans les prochains mois", estime Karl Pike, de l'Université Queen Mary de Londres.

Les dernières sorties de Keir Starmer sur sa volonté de négocier "un bien meilleur accord" de libre-échange post-Brexit entre le Royaume-Uni et l'Union européenne que celui conclu en 2020 par Boris Johnson, sujet encore hautement sensible dans le pays, lui ont ainsi attiré les foudres du parti conservateur.

Pour Steven Fielding, professeur de sciences politiques à l'Université de Nottingham, le Labour reprendrait ainsi la stratégie qui avait mené l'ex-Premier ministre Tony Blair à la victoire en 1997 avec "cinq promesses minimalistes mais très concrètes". "Les travaillistes n'ont pas remporté d'élections législatives depuis 2005 (...) on peut donc comprendre leur prudence. Ils veulent juste arriver au pouvoir".


Trump annonce des discussions «directes» avec l'Iran sur le nucléaire

Donald Trump a créé la surprise en annonçant que Washington menait des discussions "directes" avec l'Iran sur son programme nucléaire, en recevant lundi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, reparti sans les concessions commerciales qu'il espérait obtenir. (AFP)
Donald Trump a créé la surprise en annonçant que Washington menait des discussions "directes" avec l'Iran sur son programme nucléaire, en recevant lundi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, reparti sans les concessions commerciales qu'il espérait obtenir. (AFP)
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  • "Nous avons des discussions directes avec l'Iran. Elles ont commencé, elles se poursuivront samedi, nous aurons une très grande réunion", a déclaré à la presse le président américain
  • Il a ensuite assuré que cette rencontre se tiendrait samedi "à très haut niveau" et même "quasiment au plus haut niveau"

WASHINGTON: Donald Trump a créé la surprise en annonçant que Washington menait des discussions "directes" avec l'Iran sur son programme nucléaire, en recevant lundi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, reparti sans les concessions commerciales qu'il espérait obtenir.

"Nous avons des discussions directes avec l'Iran. Elles ont commencé, elles se poursuivront samedi, nous aurons une très grande réunion", a déclaré à la presse le président américain.

Il a ensuite assuré que cette rencontre se tiendrait samedi "à très haut niveau" et même "quasiment au plus haut niveau".

Il s'agit d'une annonce spectaculaire de la part du président américain, notoirement peu friand de tractations diplomatiques complexes impliquant plus de deux parties, alors que l'Iran avait rejeté dimanche tout dialogue direct avec Washington.

Téhéran a confirmé sa position après cette annonce.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, doit avoir samedi à Oman des "entretiens indirects" avec l'émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a annoncé mardi l'agence iranienne Tasnim.

"Il s'agit autant d'une opportunité que d'un test. La balle est dans le camp de l'Amérique", avait écrit plus tôt M. Araghchi sur le résau social X, en annonçant la tenue de discussions "de haut niveau indirectes".

Proches alliés durant la monarchie Pahlavi, les deux pays n'ont plus de relations diplomatiques depuis 1980 et la prise d'otages de diplomates américains dans leur ambassade à Téhéran, dans la foulée de la Révolution islamique.

Mais ils échangent indirectement par le biais de l'ambassade de Suisse à Téhéran. Le sultanat d'Oman a plusieurs fois joué un rôle de médiateur, et le Qatar dans une moindre mesure.

"Grand danger" 

"Nous traitons directement avec eux. Et peut-être que nous aurons un accord", a dit lundi le président américain, qui avait retiré avec fracas les Etats-Unis d'un accord international avec l'Iran lors de son premier mandat, en 2018.

Cet accord, conclu en 2015, prévoyait la levée de certaines sanctions en échange d'un encadrement des activités nucléaires iraniennes.

Donald Trump a dit lundi que si un nouvel accord était trouvé, il serait "différent et peut-être beaucoup plus robuste". Mais il a ajouté que l'Iran serait "en grand danger" si les discussions n'aboutissaient pas.

En attendant, l'Iran doit mener mardi à Moscou des consultations sur ce même dossier avec ses proches partenaires, la Russie et la Chine.

Benjamin Netanyahu, tenant d'une ligne dure face à Téhéran, a appelé à ce que l'Iran ne produise "jamais" d'arme nucléaire. Il a plaidé pour que les tractations diplomatiques débouchent sur un démantèlement "complet", évoquant l'exemple de la Libye.

Concernant les droits de douane, autre enjeu de sa visite, le Premier ministre israélien a promis d'"éliminer le déficit commercial des Etats-Unis" vis-à-vis d'Israël.

Il est le premier dirigeant étranger reçu par le président américain depuis l'annonce la semaine dernière des nouveaux droits de douane, qui ont provoqué un coup de tabac sur les places financières mondiales.

"Un autre cessez-le-feu" 

Le dirigeant israélien est reparti sans promesse d'exemption ou de réduction des droits de douane de 17%, qui seront imposés sur les importations en provenance de son pays à compter de mercredi.

Un journaliste a demandé à Donald Trump s'il comptait revenir sur cette taxe, et il a répondu: "Peut-être pas. N'oubliez pas que nous aidons beaucoup Israël".

Israël avait tenté en vain d'échapper aux nouvelles taxes en levant mardi la totalité des droits de douane restants sur les 1% de marchandises américaines encore concernées.

Benjamin Netanyahu a par ailleurs déclaré que Israël oeuvrait à un nouvel "accord" sur la libération des otages retenus par le Hamas à Gaza.

"Nous faisons tout notre possible pour faire sortir les otages. Nous envisageons un autre cessez-le-feu, nous verrons bien ce qui se passera", a renchéri Donald Trump.

Après deux mois d'une trêve fragile, l'armée israélienne a repris le 18 mars son offensive militaire dans la bande de Gaza, d'où le mouvement palestinien avait lancé une attaque sans précédent le 7 octobre 2023 en Israël.

La récente trêve a permis le retour de 33 otages israéliens, dont huit sont décédés, en échange de la libération de quelque 1.800 Palestiniens détenus par Israël.

Sur les 251 otages enlevés lors de l'attaque du Hamas, 58 sont toujours retenus dans le territoire palestinien, dont 34 sont morts selon l'armée israélienne.


L'Iran refuse de négocier directement avec les États-Unis

Un Iranien marche sous une bannière du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'une journée pluvieuse à Téhéran, le 5 avril 2025. (Photo ATTA KENARE / AFP)
Un Iranien marche sous une bannière du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'une journée pluvieuse à Téhéran, le 5 avril 2025. (Photo ATTA KENARE / AFP)
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  • Le mois dernier, Donald Trump a adressé une lettre aux dirigeants iraniens dans laquelle il propose d'engager des négociations sur leur programme nucléaire
  • « Des négociations directes avec une partie qui menace constamment de recourir à la force (...) et dont les différents responsables expriment des positions contradictoires n'auraient pas de sens », a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères.

TEHERAN : L'Iran a rejeté dimanche tout dialogue direct avec les États-Unis, estimant que cela « n'aurait aucun sens », alors que le président américain Donald Trump suggère des pourparlers directs et menace de bombarder le pays en cas d'échec de la diplomatie.

Les pays occidentaux, les États-Unis en tête, soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire depuis des décennies. Téhéran rejette ces allégations et affirme que ses activités nucléaires n'ont qu'une finalité civile, notamment en matière d'énergie.

Le mois dernier, Donald Trump a adressé une lettre aux dirigeants iraniens dans laquelle il propose d'engager des négociations sur leur programme nucléaire. Mais le président américain a également menacé de bombarder l'Iran en cas d'échec de la diplomatie et a pris des sanctions supplémentaires à l'encontre du secteur pétrolier iranien. 

« Des négociations directes avec une partie qui menace constamment de recourir à la force (...) et dont les différents responsables expriment des positions contradictoires n'auraient pas de sens », a déclaré samedi soir le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi, selon des propos rapportés dimanche par son ministère.

« Mais nous restons attachés à la diplomatie et sommes prêts à essayer la voie de négociations indirectes », a ajouté M. Araghchi. 

Jeudi, le président américain a affirmé qu'il préférait mener des « négociations directes » avec l'Iran.

« À quoi bon menacer si l'on veut négocier ? », s'est interrogé samedi le président iranien, Massoud Pezeshkian, élu l'an dernier avec la promesse de reprendre le dialogue avec l'Occident afin d'obtenir un allègement des sanctions pour relancer l'économie.

En 2015, l'Iran a conclu un accord avec les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, Russie, États-Unis, France et Royaume-Uni) et l'Allemagne pour encadrer ses activités nucléaires.

Le texte prévoyait un allègement des sanctions en échange d'une limitation des activités nucléaires iraniennes. 

En 2018, Donald Trump a retiré son pays de l'accord avec fracas durant son premier mandat et rétabli les sanctions. En guise de représailles, l'Iran s'est désengagé du texte et a accéléré son programme nucléaire.

L'Iran ne cherche pas à se doter de l'arme nucléaire, mais « n'aura d'autre choix que de le faire » en cas d'attaque contre le pays, a mis en garde lundi Ali Larijani, un proche conseiller du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei.


Netanyahu rencontrera lundi Trump à la Maison Blanche

Le président américain Donald Trump et  le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (Photo AFP)
Le président américain Donald Trump et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (Photo AFP)
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  • Le président américain Donald Trump accueillera le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, lundi, pour aborder plusieurs sujets, des droits de douane à l'Iran.
  • Israël se verra ainsi infliger des tarifs douaniers s'élevant à 17 %.

JERUSALEM : Le président américain Donald Trump accueillera le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, lundi, pour aborder plusieurs sujets, des droits de douane à l'Iran, ont annoncé samedi ses services.

« Les deux dirigeants vont s'entretenir des droits de douane, des efforts pour ramener les otages israéliens, des relations israélo-turques, de la menace iranienne et de la lutte contre la Cour pénale internationale », a déclaré le bureau du Premier ministre dans un communiqué. 

Une grande partie des produits que les États-Unis importent du reste du monde sont soumis, depuis samedi, à des droits de douane additionnels de 10 %, mais l'addition sera encore plus lourde dès le 9 avril pour certains pays qui exportent plus qu'ils n'importent auprès du partenaire américain.

Israël se verra ainsi infliger des tarifs douaniers s'élevant à 17 %.

Cette annonce intervient également au moment où un nouveau cessez-le-feu semble lointain dans le territoire palestinien de Gaza, où l'armée israélienne a intensifié ses opérations, et où les tensions autour du nucléaire iranien s'intensifient.

Le président américain, qui a appelé Téhéran à entamer des négociations sur son programme nucléaire, a menacé ces derniers jours de bombarder l'Iran en cas d'échec de la diplomatie.

L'Iran se dit prêt à discuter avec les États-Unis, mais a refusé des pourparlers directs sous la menace et la pression.