Variante du coronavirus: l'OMS et l'UE appellent à renforcer les contrôles en Europe

Des piétons munis de masques en raison de la pandémie de COVID-19, passent devant des magasins fermés sur Oxford Street dans le centre de Londres.  (AFP)
Des piétons munis de masques en raison de la pandémie de COVID-19, passent devant des magasins fermés sur Oxford Street dans le centre de Londres. (AFP)
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Publié le Dimanche 20 décembre 2020

Variante du coronavirus: l'OMS et l'UE appellent à renforcer les contrôles en Europe

  • «A travers l'Europe, où la transmission est élevée et étendue, les pays doivent renforcer leurs procédures de contrôle et de prévention»
  • «La plupart des pays de l'Union européenne séquencent le virus dans une proportion bien plus faible qu'au Royaume-Uni, donc une circulation en cours en dehors du Royaume-Uni ne peut être exclue», observe l'ECDC dans une première note d'évaluation des risq

COPENHAGUE : L'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'agence européenne des maladies ont appelé dimanche leurs membres en Europe à renforcer leurs contrôles pour combattre la propagation de la nouvelle variante du coronavirus circulant au Royaume-Uni, notamment en améliorant leurs capacités de détection de la souche.

«A travers l'Europe, où la transmission est élevée et étendue, les pays doivent renforcer leurs procédures de contrôle et de prévention», a indiqué à l'AFP une porte-parole de l'OMS en Europe. 

L'agence européenne de contrôle des maladies (ECDC), qui inclut une trentaine de pays dont les membres de l'UE et le Royaume-Uni, n'a elle «pas exclu» que la variante circule en dehors du territoire britannique.

Baptisée «VUI 202012/01» (pour «Variant Under Investigation», variante en cours d'investigation), la nouvelle souche comprend plusieurs mutations et entraîneraît selon les premières évaluations une   contagiosité accrue du nouveau coronavirus.

Selon l'OMS et l'ECDC, une poignée de cas ont déjà été signalés hors du sol britannique: au Danemark, ainsi qu'un cas aux Pays-Bas et en Australie.

«La plupart des pays de l'Union européenne séquencent le virus dans une proportion bien plus faible qu'au Royaume-Uni, donc une circulation en cours en dehors du Royaume-Uni ne peut être exclue», observe l'ECDC dans une première note d'évaluation des risques.

«Les personnes avec un lien épidémologique avec les cas porteurs de la nouvelle variante ou ayant voyagé dans des secteurs infectés doivent être identifiés immédiatement», souligne l'agence européenne, appelant «à tester, isoler et suivre leurs contacts».

Les virus mutent en permanence et la plupart du temps sans conséquences, mais certaines mutations peuvent s'avérer problématiques, selon les scientifiques.

Pas de mortalité plus élevée

Avant d'en savoir plus sur les risques réels posés par la variante, l'OMS a recommandé dimanche à ses membres au niveau mondial d'accroître leurs capacités de séquençage du virus pour mieux identifier les cas présentant la mutation britannique.

Plusieurs pays européens ont décidé dimanche de suspendre tous les vols en provenance du Royaume-Uni après la découverte de cette nouvelle variante, qui est «hors de contrôle» selon le ministre britannique de la Santé.

Selon l'OMS, outre «des signes préliminaires que la variante pourrait être plus contagieuse», la variante »pourrait aussi affecter l'efficacité de certaines méthodes de diagnostic», là aussi selon «des informations préliminaires».

Il n'y a en revanche «aucune preuve d'un changement de la gravité de la maladie», même si ce point fait aussi l'objet de recherches. 

L'OMS donnera plus d'informations dès qu'elle aura «une vision plus claire des caractéristiques de cette variante», a indiqué une porte-parole dans un courriel à l'AFP.

Au niveau mondial, l'organisation onusienne recommande «à tous les pays d'accroître leurs capacités de séquençage du virus Sars-Cov-2 quand c'est possible et de partager les données au niveau international, notamment si les mêmes mutations problématiques sont identifiées».

Souche en Afrique du Sud

Outre les trois pays ayant repéré sur leur sol la souche venue du Royaume-Uni, «plusieurs autres pays ont signalé à l'OMS d'autres variantes qui portent certains des changements génétiques de la variante britannique», notamment une mutation dite «N501Y», selon l'OMS.

L'Afrique du Sud, qui a également signalé une variante problématique vendredi, considère que cette mutation «N501Y» est à l'origine d'un plus grand nombre de contagions.

Le pays «mène des recherches supplémentaires pour mieux comprendre le lien», souligne l'OMS.

Avec le début attendu de la vaccination, l'ECDC recommande également de surveiller de près les cas de vaccination inefficace, et le cas échéant de procéder à l'identification génétique de la souche des patients concernés.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.