BRASILIA: Opéré à la hanche vendredi, le président brésilien Lula a regagné dès dimanche sa résidence officielle de Brasilia, plus tôt que prévu, mais il va devoir encore patienter quelques semaines avant de reprendre son agenda intense de voyages.
"Je suis sorti de l'hôpital et je suis déjà au Palais de l'Alvorada, d'où je travaillerai les prochaines semaines. Merci pour les prières et les messages d'affection", a déclaré Luiz Inacio Lula da Silva, 77 ans, sur X (anciennement Twitter).
Le président de gauche, qui a débuté son troisième mandat en janvier, a subi une arthroplastie complète de la hanche, sous anesthésie générale, pour soulager des douleurs qui le faisaient souffrir depuis plus d'un an et le mettaient "de mauvaise humeur".
Après la pose de la prothèse, les médecins ont "profité de la bonne réponse de Lula à l'anesthésie" pour pratiquer une autre intervention, de chirurgie esthétique, visant à corriger les paupières tombantes.
"Je suis en cours de rétablissement pour travailler encore plus pour le Brésil et pour courir un marathon", a-t-il plaisanté.
L'hôpital syro-libanais de la capitale brésilienne, où a eu lieu l'intervention chirurgicale deux jours plus tôt, a fait état d'une "bonne évolution clinique" du chef de l'Etat.
La prévision initiale des médecins, juste après l'opération, était que Lula ne sorte de l'hôpital que "lundi, au plus tard mardi".
«Dîner à la maison»
Mais un communiqué publié dimanche matin indiquait que l'équipe médicale "évaluait la possibilité" de le faire rentrer chez lui plus tôt que prévu.
"Quelqu'un va pouvoir rentrer dîner à la maison aujourd'hui", a réagi sur Instagram la Première dame Rosangela da Silva, plus connue sous le surnom "Janja".
Le bulletin médical expliquait également que Lula avait "passé la nuit dans un état stable" et qu'il avait même "monté et descendu des escaliers à l'aide de kinésithérapeutes".
Il avait déjà fait quelques pas et débuté les séances de kinésithérapie samedi matin, au lendemain de l'intervention chirurgicale.
«Travailler normalement»
Même s'il a fini par sortir de l'hôpital plus tôt que prévu, l'ancien syndicaliste devra rester cantonné à Brasilia pendant au moins quatre semaines, une pause forcée dans son agenda de voyages à l'étranger menée tambour battant depuis le début de son troisième mandat, en janvier.
Il compte tout de même "travailler normalement" durant sa convalescence. Son médecin personnel, Roberto Kalil Filho, a assuré vendredi qu'il avait "la certitude" que son patient serait sur pied à temps pour se rendre fin novembre à la Conférence de l'ONU sur le climat COP-28, à Dubaï.
Un rendez-vous important pour celui qui se pose en champion de l'environnement et a promis d'arrêter la déforestation en Amazonie d'ici 2030.
D'ici là, il devra se déplacer avec un déambulateur, mais son photographe personnel l'a convaincu de ne pas le montrer devant les caméras, pour éviter de donner tout signe de faiblesse.
C'est d'ailleurs pour des questions d'image que l'opération n'a eu lieu que neuf mois après le début de son mandat, alors qu'il avait commencé à ressentir des douleurs à la hanche en août 2022. L'ancien syndicaliste était alors en pleine campagne électorale contre son prédécesseur d'extrême droite Jair Bolsonaro, qu'il a battu au second tour de la présidentielle il y a un an.
"J'aurais voulu me faire opérer après l'élection (fin octobre 2022), mais je me suis dit que les gens allaient penser: il est vieux, à peine élu, il est déjà à l'hôpital", a-t-il confié mardi, lors de son émission hebdomadaire "Conversation avec le président", diffusée sur les réseaux sociaux.