Attentat à la bombe à Ankara: Les militants kurdes du PKK revendiquent l'attaque

Des membres des forces spéciales de la police turque sécurisent la zone proche du ministère de l'Intérieur à la suite d'un attentat à la bombe à Ankara le 1er octobre 2023 (Photo, AFP).
Des membres des forces spéciales de la police turque sécurisent la zone proche du ministère de l'Intérieur à la suite d'un attentat à la bombe à Ankara le 1er octobre 2023 (Photo, AFP).
La police turque monte la garde à Ankara, en Turquie (Photo, AP)
La police turque monte la garde à Ankara, en Turquie (Photo, AP)
Des membres des forces spéciales de la police turque sécurisent la zone proche du ministère de l'Intérieur à la suite d'un attentat à la bombe à Ankara, le 1er octobre 2023 (Photo, AFP).
Des membres des forces spéciales de la police turque sécurisent la zone proche du ministère de l'Intérieur à la suite d'un attentat à la bombe à Ankara, le 1er octobre 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 02 octobre 2023

Attentat à la bombe à Ankara: Les militants kurdes du PKK revendiquent l'attaque

  • Le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) considéré comme «organisation terroriste» par Ankara et ses alliés occidentaux dont l'UE, a revendiqué l'attaque
  • Le ministre de l'Intérieur a précisé devant la presse que l'un des deux assaillants d'Ankara s'est fait exploser et que l'autre a été abattu «d'une balle dans la tête»

ANKARA: La Turquie a mis en garde dimanche les "terroristes" et mené des frappes aériennes contre le PKK au Kurdistan irakien, quelques heures après un attentat suicide de l'organisation, qui a fait deux blessés au coeur de la capitale, Ankara.

Le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) considéré comme "organisation terroriste" par Ankara et ses alliés occidentaux dont l'UE, a revendiqué l'attaque auprès de l'agence de presse ANF qui lui est proche.

L'attaque suicide a visé le siège de la police. Le ministre de l'Intérieur, Ali Yerlikaya, a précisé devant la presse que l'un des deux assaillants d'Ankara s'est fait exploser et que l'autre a été abattu "d'une balle dans la tête".

C'est la première attaque dont le PKK revendique la responsabilité depuis septembre 2022 où il avait tué un policier.

Frappes aériennes de la Turquie contre des «cibles» du PKK

Des frappes aériennes menées par la Turquie ont visé dimanche soir plusieurs secteurs du Kurdistan autonome dans le nord de l'Irak, a indiqué à l'AFP un responsable local, Ankara confirmant avoir visé "20 cibles" utilisées par des combattants kurdes turcs du PKK.

"Les avions de l'armée turque ont bombardé des secteurs ... de la région de Bradost aux environs de 21H20 (18H20 GMT), tout comme ils ont bombardé le village de Badran", a indiqué à l'AFP Ihsan Chelabi, maire de la localité de Sidakan, située non loin des frontières avec la Turquie et l'Iran.

Dans un communiqué, le ministère turc de la Défense a reconnu une "opération aérienne" dans le nord de l'Irak pour "neutraliser le PKK".

Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait prévenu un peu plus tôt que "les scélérats qui menacent la paix et la sécurité des citoyens n'ont pas atteint leurs objectifs et ne les atteindront jamais".

Patienté à la porte de l'UE 
Le chef de l'Etat, qui s'adressait aux députés pour leur séance inaugurale, s'en est par ailleurs pris à l'Europe.

"La Turquie n'attend plus rien de l'Union européenne qui nous fait patienter à sa porte depuis 40 ans", a affirmé le chef de l'Etat devant la séance inaugurale du Parlement.

"Nous avons tenu toutes les promesses que nous avons faites à l'UE mais eux, ils n'ont tenu presque aucune des leurs" a-t-il dénoncé en ajoutant qu'il ne "tolèrera pas de nouvelles exigences ou conditions au processus d'adhésion" de la Turquie.

"S'ils ont l'intention de mettre fin au processus d'adhésion qui n'existe que sur le papier, c'est leur décision".

La colère du président découle d'un récent arrêt de la Cour européenne des droits de l'Homme qui a épinglé cette semaine la Turquie pour avoir condamné un homme pour terrorisme, sur la seule base de son utilisation de l'application de messagerie cryptée ByLock.

Explosion de forte puissance
Le siège de la police visé, situé dans la même enceinte du ministère de l'Intérieur, se trouve à proximité du parlement.

L'explosion de forte puissance a été entendue à plusieurs kilomètres à la ronde: une vidéo enregistrée par une caméra de surveillance montre un véhicule gris qui se gare lentement devant le siège de la police. Le passager avant en sort et s'avance arme à la main, tire et se fait exploser devant la guérite du policier en faction.

Un deuxième homme s'élance à son tour mais disparaît de l'image avant d'être tué par la police.

M. Yerlikaya a appelé la presse à cesser les diffusions d'images de l'attentat sur les réseaux sociaux.

Le PKK est au coeur de la controverse entre la Turquie et la Suède, à propos de l'entrée de cette dernière dans l'Otan que le Parlement turc, qui reprenait dimanche ses travaux, est supposé valider après dix-sept mois d'attente.

Position ambigüe
Depuis mai 2022, la Turquie traîne des pieds pour confirmer l'entrée de ce pays scandinave en arguant de sa clémence envers les "terroristes" et les mouvements kurdes.

M. Erdogan maintient une position ambigüe en faisant valoir que le Parlement est souverain et que lui seul peut décider, ou non, de lever ce véto.

Le Premier ministre suédois Ulf Kristersson a rapidement assuré que son pays "confirme une fois de plus son engagement en faveur d'une coopération à long terme avec la Turquie dans la lutte contre le terrorisme".

De nombreux responsables étrangers ont également apporté leur soutien à la Turquie, exprimant leur "solidarité" et condamnant l'attaque, à commencer par l'union Européenne: Charles Michel le président du Conseil européen, s'est dit "choqué".

Ankara a été le théâtre de très nombreux et violents attentats au cours des années 2015-2016 revendiqués par les séparatistes kurdes du PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan ou par le groupe Etat islamique.

Lors du dernier en date, en mars 2016, une voiture piégée dans le quartier central de Kizilay, avait fait 38 morts et 125 blessés. L'attaque avait été attribuée au TAK, un petit groupe radical proche du PKK.

En octobre 2015, un attentat devant la gare centrale d'Ankara attribué à l'EI avait fait 109 morts.

Le dernier attentat enregistré sur le territoire turc le 13 novembre 2022 , dans une artère commerçante d'Istanbul (six morts, 81 blessés), n'avait pas été revendiqué mais avait été attribué au PKK par les autorités.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.