«Nous sommes prêts»: L'Allemagne n'attend que le feu vert européen pour vacciner

Des passants se promènent dans la rue Grosse Freiheit, presque vide, à Hambourg, dans le nord de l'Allemagne, le 18 décembre 2020, quelques jours après le début d'un verrouillage partiel à l'échelle nationale pour freiner la propagation du nouveau coronavirus (Covid-19). En début de semaine, la première économie européenne a ordonné aux écoles et aux magasins non essentiels de rester fermés jusqu'au 10 janvier au moins. Ce durcissement des restrictions intervient après des semaines de mesures plus modérées qui n'ont pas permis d'enrayer la rapide augmentation des infections à Covid-19. (Axel Heimken / AFP)
Des passants se promènent dans la rue Grosse Freiheit, presque vide, à Hambourg, dans le nord de l'Allemagne, le 18 décembre 2020, quelques jours après le début d'un verrouillage partiel à l'échelle nationale pour freiner la propagation du nouveau coronavirus (Covid-19). En début de semaine, la première économie européenne a ordonné aux écoles et aux magasins non essentiels de rester fermés jusqu'au 10 janvier au moins. Ce durcissement des restrictions intervient après des semaines de mesures plus modérées qui n'ont pas permis d'enrayer la rapide augmentation des infections à Covid-19. (Axel Heimken / AFP)
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Publié le Dimanche 20 décembre 2020

«Nous sommes prêts»: L'Allemagne n'attend que le feu vert européen pour vacciner

  • Des poteaux et des sangles délimitent déjà les files d'attente qui se formeront éventuellement à l'entrée du plus grand centre de vaccination contre le Covid-19 d'Allemagne
  • Ce ne seront donc que quelque milliers de doses qui seront acheminées à Hambourg. 

HAMBOURG: Des poteaux et des sangles délimitent déjà les files d'attente qui se formeront éventuellement à l'entrée du plus grand centre de vaccination contre le Covid-19 d'Allemagne, à Hambourg (nord). 

Et dans les 64 cabinets médicaux miniatures, les tables d’auscultation flambant neuves patientent en attendant le jour J.

Ce centre est prêt à entamer une vaste campagne d'injections alors que l'agence européenne du médicament doit rendre sa décision lundi sur une autorisation de mise sur le marché du vaccin Pfizer/BioNtech.

Si l'Union européenne donne son feu vert, les autorités allemandes, particulièrement inquiètes de la deuxième vague épidémique qui a déferlé sur le pays, veulent aller vite: les premières vaccinations sont attendues dès le 27 décembre. 

«Nous sommes prêts. Le parcours a été testé (...) La seule chose qui nous manque encore, c'est le vaccin», assure la responsable des questions sociales et sanitaires de la ville de Hambourg, Melanie Leonhard, lors d'une visite avec la presse.

La deuxième ville d'Allemagne, avec près de deux millions d'habitants, a vu les choses en grand pour cette opération baptisée «Hambourg vaccine».

7.000 injections 

Dans l'immense centre de congrès, deux pavillons d'une surface totale de 11.000 m2 sont réservés à l'administration du produit, qui se fera comme partout en Allemagne sur une base volontaire.

Au total, 7.000 injections quotidiennes pourront y être effectuées, supervisées par six directeurs médicaux entourés d'autres médecins et de personnels soignants.

Le centre de Hambourg est l'un des plus de 400 érigés dans toute l'Allemagne pour cette campagne de vaccination qui s'organise en un temps record, moins d'un an après l'apparition des premiers cas de nouveau coronavirus en Europe.

Chaque candidat à l'injection devra effectuer un parcours d'une heure, passant d'un comptoir d'enregistrement à l'une des cabines de vaccination avant de faire halte dans une zone de repos et de pharmacovigilance.

Rien n'a été laissé au hasard: des traducteurs-interprètes seront présents et une file d'attente raccourcie est prévue pour les personnes à mobilité réduite.

«Susciter la confiance» 

Afin de limiter au maximum les risques de contamination, la température des visiteurs sera relevée avant de pénétrer dans le centre, le port du masque sera obligatoire, tout comme le maintien d'une distance d'1,50 m.

Avec ce parcours vaccinal, «nous voulons susciter la confiance de la population (...) signaler que c'est sérieux et vraiment professionnel», explique Walter Plassmann, dirigeant de la fédération des médecins de Hambourg, qui gère le centre. 

Chacune des cabines «ressemble à la salle d'examen» d'un généraliste, renchérit Melanie Leonhard.

En Allemagne comme dans d'autres pays européens, une certaine défiance à l'égard du vaccin a vu le jour et se nourrit notamment de thèses conspirationnistes diffusées sur internet.

Sweat à capuche blanc estampillé «Hambourg vaccine», Dirk Heinrich est l'un des 1.400 médecins qui se sont portés volontaires pour vacciner les Hambourgeois.

«Dans mon cabinet, j'ai vu passer des patients atteints (du Covid-19) et malheureusement certains sont morts», dit ce médecin ORL. «C'est une vraie catastrophe et le vaccin est l'unique chance d'y mettre un terme», explique-t-il.

A Hambourg, les autorités ne cachent pas néanmoins leur préoccupation concernant la conservation des doses de vaccin.

Pour le produit des laboratoires allemand BioNTech et américain Pfizer --le premier qui devrait recevoir le feu vert européen--, des températures très basses de -70° à -80° seront requises.

«Les conditions de manipulation du vaccin sont très, très délicates», reconnaît ainsi M. Plassmann. «Et nous n'avons pas pu encore tester» cet élément essentiel de la logistique. 

Les autorités sanitaires s'attendent en outre à un démarrage plutôt lent. Le nombre de doses qui seront livrées à l'Allemagne dans un premier temps ne devrait pas dépasser les 400.000.

Ce ne seront donc que quelque milliers de doses qui seront acheminées à Hambourg. 

Dans les premières semaines, seules les personnes présentant un facteur de risque élevé se verront donc proposer le vaccin qui nécessite en outre deux injections.

Parmi elles, les plus de 80 ans n'auront pas à se déplacer au centre de vaccination mais des équipes mobiles se rendront directement à leur domicile et dans les maisons de retraite.  


Une « puissante » explosion dans un port iranien fait plus de 400 blessés

Un épais panache de fumée s'élève alors que des automobilistes conduisent leurs véhicules sur une autoroute près de la source d'une explosion au quai du port Shahid Rajaee au sud-ouest de Bandar Abbas dans la province iranienne d'Hormozgan, le 26 avril 2025. (Photo de Mohammad Rasole MORADI / IRNA / AFP)
Un épais panache de fumée s'élève alors que des automobilistes conduisent leurs véhicules sur une autoroute près de la source d'une explosion au quai du port Shahid Rajaee au sud-ouest de Bandar Abbas dans la province iranienne d'Hormozgan, le 26 avril 2025. (Photo de Mohammad Rasole MORADI / IRNA / AFP)
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  • Ce port, crucial pour le commerce, est situé à plus d'un millier de kilomètres au sud de Téhéran, près de la grande ville de Bandar Abbas, qui donne sur le détroit d'Ormuz.
  • « 406 personnes ont été blessées et ont été transférées vers des centres médicaux », a indiqué la télévision d'État.

TEHERAN : Une « puissante explosion » a fait  samedi plus de 400 blessés dans un important port du sud de l'Iran, ont rapporté les médias d'État, qui n'ont pas donné de précisions sur l'origine du sinistre dans l'immédiat.

« Une puissante explosion s'est produite sur un quai du port Shahid Rajaï », a déclaré à la télévision Esmaïl Malekizadeh, un responsable local de l'administration portuaire.

Ce port, crucial pour le commerce, est situé à plus d'un millier de kilomètres au sud de Téhéran, près de la grande ville de Bandar Abbas, qui donne sur le détroit d'Ormuz.

« 406 personnes ont été blessées et ont été transférées vers des centres médicaux », a indiqué la télévision d'État.

Selon l'agence de presse officielle Irna, Shahid Rajaï est le plus grand port commercial d'Iran. 

Plus de 70 % des marchandises iraniennes transitent par ce port qui borde le détroit d'Ormuz par lequel transite un cinquième de la production mondiale de pétrole.

« L'incident est dû à l'explosion de plusieurs conteneurs stockés dans la zone du quai du port Shahid Rajaï », a indiqué à la télévision d'État un responsable local des secours, Mehrdad Hassanzadeh.

Selon l'agence Isna, le premier vice-président, Mohammad Reza Aref, a ordonné l'ouverture d'une enquête pour déterminer la cause exacte de l'incident et l'étendue des dégâts. 

La télévision d'État a diffusé des images d'un important panache de fumée noire s'élevant dans le ciel depuis le port.

Une autre vidéo, relayée par l'agence Mehr, montre une explosion dans un hangar qui provoque un épais nuage de fumée et de poussière, filmée par une caméra de surveillance.

Selon l'agence de presse Fars, la détonation a été entendue à une cinquantaine de kilomètres à la ronde.

« L'onde de choc a été si forte que la plupart des bâtiments du port ont été gravement endommagés », a indiqué de son côté l'agence de presse Tasnim. 

Le nombre d'employés présents au moment de l'explosion n'est pas connu pour l'instant.

Samedi est le premier jour ouvré de la semaine en Iran.

La compagnie nationale de distribution de pétrole a déclaré que les installations pétrolières n'avaient pas été endommagées et qu'elles « fonctionnaient actuellement normalement ».

Des explosions de cette magnitude sont rares en Iran, mais le pays a connu des incidents meurtriers ces derniers mois.

En septembre dernier, une explosion dans une mine de charbon avait ainsi fait plus de 50 morts.


Ukraine: Zelensky dit espérer "des résultats" après sa rencontre avec Trump

 Sur cette photo prise et diffusée par le service de presse présidentiel ukrainien le 26 avril 2025, le président ukrainien Volodymyr Zelensky (à droite) rencontre le président américain Donald Trump (à gauche) en marge des funérailles du pape François à la basilique Saint-Pierre au Vatican. (Photo by Handout / UKRAINIAN PRESIDENTIAL PRESS SERVICE / AFP)
Sur cette photo prise et diffusée par le service de presse présidentiel ukrainien le 26 avril 2025, le président ukrainien Volodymyr Zelensky (à droite) rencontre le président américain Donald Trump (à gauche) en marge des funérailles du pape François à la basilique Saint-Pierre au Vatican. (Photo by Handout / UKRAINIAN PRESIDENTIAL PRESS SERVICE / AFP)
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  • « Bonne réunion. Nous avons longuement discuté en tête-à-tête. J'espère que nous obtiendrons des résultats sur tous les points abordés », a-t-il indiqué sur les réseaux sociaux.

KIEV : Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré samedi espérer « des résultats » après sa rencontre « symbolique » avec son homologue américain, Donald Trump, qui pousse fortement pour une cessation des hostilités entre Ukrainiens et Russes, après plus de trois ans d'invasion russe de l'Ukraine.

« Bonne réunion. Nous avons longuement discuté en tête-à-tête. J'espère que nous obtiendrons des résultats sur tous les points abordés », a-t-il indiqué sur les réseaux sociaux, réitérant sa demande d'un cessez-le-feu total et inconditionnel. « Cette réunion était très symbolique et pourrait devenir historique si nous parvenons à des résultats communs », a ajouté M. Zelensky.  


Zelensky arrive à Rome, une rencontre avec Trump semble possible

Cette combinaison d'images créées le 18 mars 2025 montre, de gauche à droite, le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 28 février 2025, le président américain Donald Trump dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 28 février 2025 et le président russe Vladimir Poutine à Moscou le 18 mars 2025. (Photo de SAUL LOEB et Maxim Shemetov / diverses sources / AFP)
Cette combinaison d'images créées le 18 mars 2025 montre, de gauche à droite, le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 28 février 2025, le président américain Donald Trump dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 28 février 2025 et le président russe Vladimir Poutine à Moscou le 18 mars 2025. (Photo de SAUL LOEB et Maxim Shemetov / diverses sources / AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, arrivé samedi à Rome pour assister aux funérailles du pape François,
  • Donald Trump a affirmé que la Russie et l'Ukraine étaient « très proches d'un accord », tandis que son homologue russe Vladimir Poutine évoquait la « possibilité » de « négociations directes » entre Moscou et Kiev.

KIEV : Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, arrivé samedi à Rome pour assister aux funérailles du pape François, pourrait y rencontrer son homologue américain Donald Trump, a indiqué à l'AFP un haut responsable.

« Les deux présidents pourraient se rencontrer », a-t-il ajouté.

Donald Trump, qui était arrivé dans la capitale italienne vendredi soir, a affirmé peu après que Kiev et Moscou, qui a lancé une invasion de l'Ukraine il y a trois ans et occupe 20 % de son territoire, étaient « très proches d'un accord ».

Samedi soir, il a affirmé que la Russie et l'Ukraine étaient « très proches d'un accord », tandis que son homologue russe Vladimir Poutine évoquait la « possibilité » de « négociations directes » entre Moscou et Kiev.

Le président américain a également assuré que la Russie conserverait la Crimée, une péninsule ukrainienne qu'elle a annexée en 2014.

Mais en dépit de ses pressions, Volodymyr Zelensky a réaffirmé vendredi soir que la Crimée appartenait à Kiev.

« Les États russe et ukrainien sont très proches d'un accord et les deux parties devraient maintenant se rencontrer, au plus haut niveau, pour le finaliser », a écrit Donald Trump sur sa plateforme Truth Social peu après son arrivée à Rome, où il doit assister samedi aux funérailles du pape François.

Depuis plusieurs semaines, les États-Unis mènent des discussions séparées avec Russes et Ukrainiens dans le but de trouver un accord sur un cessez-le-feu. 

Jeudi soir, aux États-Unis, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a assuré sur la chaîne CBS que son pays était prêt à un accord pour que les combats cessent.

Des déclarations sont faites au lendemain de frappes russes de missiles sur Kiev qui ont fait au moins 12 morts et des dizaines de blessés. D'après le président ukrainien, l'un des missiles a été produit en Corée du Nord à partir de « au moins 116 composants provenant d'autres pays, dont la plupart, malheureusement, ont été fabriqués par des entreprises américaines ». 

Donald Trump a également assuré que Washington exerçait « une forte pression » sur Moscou pour mettre fin au conflit, estimant que la Russie ferait « une assez grosse concession » en ne cherchant pas à s'emparer de toute l'Ukraine.

Kiev et ses alliés européens accusent la Russie de prolonger intentionnellement les pourparlers en présentant publiquement des exigences maximalistes : le contrôle des cinq régions ukrainiennes dont elle revendique l'annexion, le fait que l'Ukraine ne rejoigne pas l'Alliance atlantique et sa démilitarisation.

L'Ukraine veut quant à elle des garanties de sécurité militaires solides de la part de ses alliés occidentaux pour dissuader Moscou d'attaquer à nouveau après la conclusion d'un éventuel cessez-le-feu.

Le président Zelensky est arrivé à Rome samedi matin en compagnie de son épouse, a indiqué son porte-parole Serguiï Nykyforov. « Volodymyr Zelensky, la Première dame Olena Zelenska et la délégation ukrainienne prendront part à la cérémonie des funérailles », a-t-il ajouté.

Vendredi soir pourtant, le président ukrainien avait déclaré qu'il n'était plus certain d'avoir le temps de se rendre à Rome.