LONDRES: L'Autorité palestinienne doit améliorer les garanties juridiques fondamentales contre la torture et les mauvais traitements, ont déclaré les experts des droits de l'homme des Nations unies.
Une déclaration a été publiée lundi par les membres du sous-comité des Nations unies pour la prévention de la torture à la suite d'une visite en Palestine du 10 au 21 septembre.
La délégation a visité 18 lieux de détention en Cisjordanie, notamment des prisons, des postes de police, des locaux des forces de sécurité, un hôpital psychiatrique et un centre de détention militaire.
Elle a pris note des efforts récents du gouvernement, soulignant les modifications positives apportées au code pénal, mais reste préoccupée par la mise en œuvre de mesures de prévention de la torture pendant la détention et par la mise en place d'un mécanisme national de prévention.
Les membres de la délégation ont rencontré des responsables de haut niveau, notamment le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur, qui coordonne l'équipe nationale de suivi des engagements de l'État.
Ils ont également rencontré la Commission indépendante des droits de l'homme, en coordination avec son antenne de Gaza.
Centres à Gaza inaccessibles
Le groupe s'est aussi entretenu avec des organismes travaillant sur la législation relative au mécanisme national de prévention. Daniel Fink, le chef de la délégation, a exprimé l'espoir que la visite encouragerait la création de ce mécanisme.
«En particulier, nous attendons avec impatience la mise en place d'un organe indépendant capable de remplir son mandat conformément aux obligations juridiques internationales de l'État, notamment des visites improvisées dans tous les lieux de privation de liberté.»
La Palestine est partie à la Convention contre la torture et à son protocole facultatif depuis 2014 et 2017, respectivement.
Les États qui ratifient le protocole donnent au sous-Comité pour la prévention de la torture le droit de visiter les lieux de détention et d'enquêter sur le traitement des personnes qui y sont détenues.
Fink a indiqué que le groupe avait reçu l'entière coopération de l'Autorité palestinienne pour visiter des sites en Cisjordanie.
«Nous regrettons que, malgré tous nos efforts, nous n'ayons pas pu visiter les centres de détention à Gaza», a-t-il cependant signalé.
Le sous-comité pour la prévention de la torture est composé de 25 experts indépendants et impartiaux du monde entier qui veillent au respect du protocole facultatif.
La délégation devrait présenter un rapport confidentiel à l'Autorité palestinienne dans les prochains mois.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com