Sprint au Congrès américain pour éviter une paralysie budgétaire

Le président américain Joe Biden s'exprime lors du dîner de remise des prix Phoenix au Washington Convention Center à Washington, DC, le 23 septembre 2023. (Photo, AFP)
Le président américain Joe Biden s'exprime lors du dîner de remise des prix Phoenix au Washington Convention Center à Washington, DC, le 23 septembre 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 27 septembre 2023

Sprint au Congrès américain pour éviter une paralysie budgétaire

  • Le budget 2024 doit être adopté par le Congrès avant le 1er octobre
  • Mais sans accord entre démocrates et républicains, l'administration fédérale devra cesser certains paiements

WASHINGTON: Le Congrès américain parviendra-t-il enfin à se mettre d'accord? Les négociations s'intensifiaient mardi pour éviter la paralysie des services de l'Etat fédéral, avec le risque que passe à la trappe une gigantesque enveloppe d'aide à l'Ukraine.

Aucune version de texte ne dispose en l'état d'assez de soutien pour être adoptée par le Sénat, à majorité démocrate, et la Chambre des représentants, aux mains des républicains.

Les parlementaires ont jusqu'à samedi 30 septembre à minuit pour trouver une issue à cette impasse, sans quoi tous les financements des services fédéraux seront soudainement coupés. Le fameux "shutdown".

Ministères mais aussi parcs nationaux, trafic aérien, certains musées et une multitude d'organismes seraient affectés, forçant des centaines de milliers de fonctionnaires au chômage technique.

"Le financement de l'Etat est l'une des responsabilités les plus élémentaires du Congrès", a déclaré le président démocrate Joe Biden dans une vidéo mardi, invitant les républicains à la Chambre à "commencer à faire leur travail".

L'aide à l'Ukraine très incertaine

Cette crise budgétaire pourrait surtout avoir des répercussions directes sur la guerre en Ukraine. La Maison Blanche a réclamé que la loi de finances votée par les élus comprenne 24 milliards de dollars d'aide militaire et humanitaire pour Kiev.

Mais le déblocage d'un tel montant paraît de plus en plus incertain, au vu de la direction que prennent les tractations en coulisses: le texte circulant mardi au Sénat comprend le quart de cette somme, environ 6 milliards de dollars.

Conscient du risque de lassitude de la part du grand allié américain, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est rendu jeudi dernier au Congrès pour tenter de convaincre les Etats-Unis de l'aider à passer "la ligne d'arrivée" face à la Russie.

Mais cette institution est désormais divisée en deux: il y a d'un côté le Sénat, à majorité démocrate certes, mais où l'opposition républicaine est plutôt favorable à l'aide à l'Ukraine. Les deux parties ont œuvré ensemble au déblocage de quelque 110 milliards de dollars depuis février 2022.

Il y a de l'autre la Chambre des représentants, dominée par les conservateurs depuis janvier et où une poignée d'élus de droite appellent à cesser immédiatement l'aide à Kiev.

Trublions trumpistes

Ce sont ces mêmes élus trumpistes, partisans d'une orthodoxie budgétaire très stricte, qui avaient poussé les Etats-Unis au bord du précipice politico-financier il y a quatre mois.

La première puissance mondiale avait alors évité in extremis un défaut de paiement à la suite de longues négociations entre l'administration Biden et les conservateurs.

Les lieutenants de Donald Trump disposent d'un pouvoir disproportionné au Congrès américain en raison de la très fine majorité des républicains à la Chambre.

Et ont reçu l'ordre de la part de l'ancien président, candidat en 2024, de "paralyser" l'Etat fédéral, à moins d'obtenir gain de cause sur "tous" les dossiers budgétaires en débat.

C'est sous la présidence de l'ancien dirigeant républicain que les Etats-Unis avaient traversé leur plus long "shutdown", à l'hiver 2018. Selon plusieurs estimations, le PIB des Etats-Unis avait alors été amputé de plus de 3 milliards de dollars.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.