LONDRES : Une nouvelle variante du nouveau coronavirus détectée au Royaume-Uni peut se propager plus rapidement, ont indiqué samedi les autorités sanitaires britanniques, soulignant qu'elles essayaient encore de déterminer si celle-ci était aussi plus mortelle.
Cette annonce intervient avant une conférence de presse du Premier ministre Boris Johnson, prévue à 16H00 GMT, qui pourrait annoncer l'instauration de nouvelles restrictions face à une nouvelle envolée des cas, notamment à Londres et dans le sud-est de l'Angleterre.
Les déplacements pourraient être limités dans ces zones, selon les médias britanniques, alors qu'une nouvelle variante du virus a été identifiée dans le sud-est.
«Le groupe consultatif sur les menaces nouvelles et émergentes des virus respiratoires (NERVTAG) considère maintenant que cette nouvelle souche peut se propager plus rapidement», a déclaré le médecin-chef de l'Angleterre, Chris Whitty, dans un communiqué.
«Rien n'indique pour le moment que cette nouvelle souche cause un taux de mortalité plus élevé ou qu'elle affecte les vaccins et les traitements, mais des travaux urgents sont en cours pour confirmer cela», a-t-il poursuivi.
Le Royaume-Uni a informé l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de la propagation plus rapide de cette variante, a-t-il ajouté.
De précédentes mutations du SARS-CoV-2 ont déjà été observées et signalées dans le monde.
Au total, quelque 38 millions de personnes en Angleterre, soit 68% de la population, vivent déjà en zone d'alerte «très élevée», le niveau le plus strict des restrictions qui implique la fermeture des pubs, restaurants et musées, ainsi que l'interdiction pour les ménages de se mélanger sauf exceptions.
Mercredi, sans revenir sur l'autorisation donnée pour trois foyers de se retrouver autour de Noël malgré la pandémie, Boris Johnson avait appelé à la prudence et à opter pour de «petites» fêtes de Noël.
Il avait toutefois refusé vendredi d'exclure un troisième confinement pour l'Angleterre, alors que le Pays de Galles et l'Irlande du Nord ont décidé de reconfiner après Noël.
Le Royaume-Uni, pays d'Europe le plus durement touché avec l'Italie, avec plus de 66.500 morts, a lancé le 8 décembre une campagne de vaccination massive, visant en priorité les personnes âgées et les soignants.
Après le vaccin Pfizer-BioNTech, l'agence britannique du médicament (MHRA) devrait approuver, le 28 ou le 29 décembre, un deuxième vaccin, celui développé par le laboratoire AstraZeneca avec l'université d'Oxford, selon le journal The Telegraph.