Un navire chargé de blé quitte un port ukrainien à destination de l'Egypte

Cette photo prise et diffusée le 13 septembre 2023 par le centre de presse des forces de défense du sud de l'Ukraine montre un entrepôt de céréales endommagé à la suite d'attaques de drones russes dans la région d'Odessa, dans le cadre de l'invasion militaire de l'Ukraine par la Russie. (Photo Centre de presse des forces de défense du sud de l'Ukraine AFP)
Cette photo prise et diffusée le 13 septembre 2023 par le centre de presse des forces de défense du sud de l'Ukraine montre un entrepôt de céréales endommagé à la suite d'attaques de drones russes dans la région d'Odessa, dans le cadre de l'invasion militaire de l'Ukraine par la Russie. (Photo Centre de presse des forces de défense du sud de l'Ukraine AFP)
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Publié le Vendredi 22 septembre 2023

Un navire chargé de blé quitte un port ukrainien à destination de l'Egypte

  • Moscou a claqué en juillet la porte d'un accord permettant l'exportation par la mer Noire des produits agricoles ukrainiens, essentiels pour l'économie du pays et la sécurité alimentaire mondiale
  • Kiev veut établir des voies d'approvisionnement vers l'Afrique, qui a grand besoin de la production ukrainienne, et y contrer l'influence russe, alors que Vladimir Poutine a promis cet été à certains Etats africains de leur livrer du blé gratuitement

KIEV, Ukraine : Un navire chargé de blé a quitté un port ukrainien à destination de l'Egypte, ont annoncé vendredi les autorités ukrainiennes, soulignant que c'est la deuxième fois cette semaine qu'un bateau emprunte un corridor maritime mis en place par Kiev pour contourner blocus et menaces russes.

«Le vaisseau +Aroyat+ a quitté le port de Tchornomorsk chargé de 17.600 tonnes de blé ukrainien à destination de l'Egypte», a indiqué le ministre ukrainien des Infrastructures, Oleksandre Koubrakov, sur X (ex-Twitter).

Un premier navire chargé de blé avait déjà quitté sans encombre ce même port le 19 septembre, alors que l'Ukraine veut établir des voies maritimes sûres pour sa production agricole, Moscou ayant claqué en juillet la porte d'un accord permettant l'exportation par la mer Noire des produits agricoles ukrainiens, essentiels pour l'économie du pays et la sécurité alimentaire mondiale.

Ces corridors maritimes, longeant les côtes des pays alliés jusqu'au Bosphore, défient les menaces russes de couler les navires entrant et sortant de ports ukrainiens.

La Russie n'a pas attaqué ces corridors, mais elle bombarde régulièrement les installations céréalières dans les ports ukrainiens.

Kiev veut établir des voies d'approvisionnement vers l'Afrique, qui a grand besoin de la production ukrainienne, et y contrer l'influence russe, alors que Vladimir Poutine a promis cet été à certains Etats africains de leur livrer du blé gratuitement.

La Russie et l'Ukraine sont deux grandes puissances agricoles dont la production est cruciale pour la sécurité alimentaire mondiale. L'invasion russe de son voisin et les sanctions internationales contre Moscou ont déstabilisé les approvisionnements.

Les forces armées ukrainiennes s'efforcent aussi depuis plusieurs semaines de contrer la mainmise militaire de la Russie sur la mer Noire, notamment en s'attaquant à la Crimée, siège de la flotte russe et péninsule ukrainienne annexée par Moscou en 2014.

Les attaques de drones aériens et maritimes et les frappes de missiles se sont multipliées, notamment en direction de Sébastopol, base de la flotte russe. Un chantier naval y a été attaqué la semaine dernière, et Kiev a revendiqué la destruction de navires militaires.

Vendredi, les autorités russes ont annoncé sans explication que tout le transport maritime passager était suspendu sine die et jusqu'à nouvel ordre depuis Sébastopol.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.