RIYAD: Le champ gazier d'Al-Durra appartient exclusivement à l'Arabie saoudite et au Koweït, qui sont les seuls à avoir droit à ses ressources naturelles, ont déclaré jeudi des ministres du Golfe.
Les ministres des Affaires étrangères du Conseil de coopération du Golfe, réunis à Riyad, ont également rejeté «toute affirmation selon laquelle une autre partie aurait des droits dans ce domaine ou dans la zone submergée adjacente à la zone divisée par ses frontières désignées entre le Royaume d'Arabie saoudite et l'État du Koweït», dans une déclaration publiée par le bloc.
En juillet, le ministre iranien du pétrole a déclaré que son pays «poursuivra ses droits et ses intérêts en matière d'exploitation et d'exploration» du gisement, ce que l'Arabie saoudite et le Koweït ont critiqué.
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a appelé Téhéran à engager des négociations pour délimiter la frontière orientale de la région. Saad al-Barrak, ministre koweïtien du Pétrole, s'est dit surpris par le plan iranien et a ajouté que cette initiative de Téhéran contredisait les principes fondamentaux des relations internationales.
«La propriété des ressources naturelles de la zone submergée adjacente à la zone divisée entre l'Arabie saoudite et le Koweït, notamment l'ensemble du champ d'Al-Durra, est une propriété commune entre le Royaume d'Arabie saoudite et l'État du Koweït, et eux seuls ont le droit d'exploiter les richesses de cette zone», a précisé le communiqué du CCG.
Les opérations conjointes d'Al-Khafji qui comprend le Kuwait Gulf Oil Company et Aramco for Gulf Operations, a déclaré jeudi que la production dans la zone divisée avait repris mardi après la première phase qui a suivi l'achèvement de la maintenance. En décembre, les deux filiales ont signé un protocole d'accord pour développer le champ, qui devrait produire environ un milliard de pieds cubes de gaz naturel par jour, ainsi que 84 000 barils de gaz liquéfié.
Le champ gazier d'Al-Durra est une zone submergée commune à l'Arabie saoudite et au Koweït, située dans le golfe. Il est situé dans le gouvernorat d'Al-Ahsa, qui fait partie de la province orientale de l'Arabie saoudite.
La découverte de ce champ pétrolier remonte aux années 1960, qui ont coïncidé avec le début du processus de démarcation des frontières maritimes entre l'Arabie saoudite et le Koweït.
L'importance stratégique du champ pétrolier d'Al-Durra et les richesses potentielles qu'il recèle ont attiré l'attention des pays voisins, en particulier de l'Iran.
Le différend concernant ses droits de propriété et d'exploitation résulte d'interprétations divergentes des frontières maritimes et de revendications contradictoires de la part de Téhéran.
En 2001, l'Iran a commencé à accorder des contrats pour son exploration, ce qui a incité l'Arabie saoudite et le Koweït à finaliser la démarcation de leurs frontières maritimes, qui incluaient le champ pétrolifère d'Al-Durra.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com