Un médecin saoudien crée des produits d'hygiène féminine à base de plantes

Ahmed al-Badr a créé Bylsan après avoir constaté qu’il existait un besoin de produits à base de plantes correctement élaborés et hygiéniques pour les femmes. (Photo fournie)
Ahmed al-Badr a créé Bylsan après avoir constaté qu’il existait un besoin de produits à base de plantes correctement élaborés et hygiéniques pour les femmes. (Photo fournie)
Short Url
Publié le Mardi 05 septembre 2023

Un médecin saoudien crée des produits d'hygiène féminine à base de plantes

  • Déterminé à améliorer la santé des femmes et à répondre à leurs besoins spécifiques, le Dr Ahmed al-Badr explique que ces produits pourraient contribuer à métamorphoser le secteur de la santé
  • Cet ancien médecin a largement utilisé les réseaux sociaux pour faire connaître Bylsan, diffusant des vidéos et dialoguant avec ses abonnés sur les questions relatives à la santé des femmes

DJEDDAH: Le Dr Ahmed al-Badr, gynécologue, affirme qu'il a révolutionné la santé des femmes dans le Royaume grâce à sa gamme de produits féminins qui a pour nom «Bylsan» et qui est approuvée par la Saudi Food and Drug Authority.

Déterminé à améliorer la santé des femmes et à répondre à leurs besoins spécifiques, il explique que ces produits qui offrent des solutions innovantes à base de plantes pourraient contribuer à métamorphoser le secteur de la santé.

Ancien chercheur et directeur exécutif de la recherche à la Cité médicale du roi Fahad (KFMC) et expert en urogynécologie (également connue sous le nom de «médecine pelvienne féminine»), Ahmed al-Badr est passionné par les médicaments à base de plantes. Il a créé Bylsan après avoir constaté qu’il existait un besoin de produits à base de plantes correctement élaborés et hygiéniques pour les femmes.

FAIT MARQUANT

Le fondateur de Bylsan est un ancien chercheur et directeur exécutif de la recherche à la Cité médicale du roi Fahad (KFMC) et un expert en urogynécologie.

 

«Alors que je travaillais comme chercheur, j’ai observé le potentiel des médicaments à base de plantes pour la santé des femmes, mais ils n’étaient pas disponibles sur le marché», indique-t-il. «Avec la retraite, j’ai enfin eu l’opportunité de créer des produits susceptibles de faire la différence dans la vie des femmes.»

Ahmed al-Badr précise que le fait de passer du statut de médecin à celui d'entrepreneur présente des difficultés, notamment en ce qui concerne son manque de connaissances commerciales et le fait d’avoir à chercher un laboratoire pour mettre au point et produire les bonnes formules.

«J'ai dû trouver un laboratoire, travailler sur des échantillons, apporter des modifications au contenu et gérer les homologations», ajoute-t-il. «C'était un chemin d'apprentissage ardu, mais j'étais déterminé à donner vie à mon idée.»

Même s’il a dû faire face à un cancer, sa passion pour la création de ses produits est restée inébranlable. Il a été certes été contraint de ralentir son rythme de travail durant son traitement, mais sans jamais s’arrêter.

Ahmed al-Badr a largement utilisé les réseaux sociaux pour faire connaître Bylsan, diffusant des vidéos et dialoguant avec ses abonnés sur les questions relatives à la santé des femmes.

«Lorsque j'ai présenté Bylsan, j'ai mis en avant son objectif et ses avantages, au-delà du gain commercial», explique-t-il. «Construire la confiance et la crédibilité a été vital pour montrer aux gens le but et la véritable utilité de ce que je fais.»

Le premier produit de Bylsan est un lavage vaginal aux extraits de myrrhe et de lavande. Le Dr Al-Badr souligne qu’il accélère la guérison, soulage les douleurs après une opération ou un accouchement et réduit les risques d'infection. Il est en train de mettre au point quatre autres produits de santé pour les femmes.

«Ce n’est que le début», révèle le Dr Al-Badr. «Quinze produits sont prêts à être fabriqués, mais les contraintes financières entravent actuellement la production. Cependant, j’ai l’intention d’élargir la gamme Bylsan afin de proposer des solutions complètes dédiées à la santé des femmes.»

Le Dr Samir Ghazi Hamada, obstétricien et gynécologue consultant au National Guard Hospital de Dammam, salue les bienfaits du lavage avec Bylsan. Il explique qu’il est particulièrement bénéfique pour les femmes qui souffrent d'infections fongiques, d'écoulements odorants ou d'infections persistantes.

La Dr Ghadir al-Chaikh, professeure et consultante en urogynécologie, fait savoir que le lavage au moyen de Bylsan pouvait être utilisé comme agent antiseptique après une chirurgie gynécologique.

Elle ajoute que Bylsan réduisait le risque d'infection en tuant les micro-organismes de la zone intime ou en en entravant le développement.

«Les patientes ont signalé moins de symptômes d'écoulement et d'irritation postopératoires. Ce produit leur a apporté une grande satisfaction», insiste la Dr Ghadir al-Chaikh.

Ces patientes n’ont pas tari d’éloges au sujet de ces produits. Alia, qui habite Riyad, confie ainsi: «Je l'utilise depuis deux mois et les résultats sont excellents. Pour la première fois, j’ai utilisé un traitement nettoyant qui me convient et qui ne provoque pas d’allergies.»

Tagrid, qui vit à Djeddah, explique que Bylsan l'a aidée à vaincre une inflammation et elle le décrit comme un nettoyant sûr.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le désarmement du Hezbollah est une question "délicate", souligne le président libanais

Une photo fournie par les forces armées libanaises le 20 avril 2025 montre des armes qui, selon l'armée, ont été saisies après la perquisition d'un appartement dans la région de Sidon-Zahrani, dans le sud du Liban. L'armée a déclaré le 20 avril que ses forces avaient confisqué des roquettes et des lanceurs dans la région de Sidon-Zahrani, dans le sud du Liban, et arrêté un certain nombre de personnes en raison d'un projet de tir en direction du territoire tenu par Israël, sans préciser si les personnes arrêtées étaient affiliées à un groupe quelconque. (Photo de l'armée libanaise / AFP)
Une photo fournie par les forces armées libanaises le 20 avril 2025 montre des armes qui, selon l'armée, ont été saisies après la perquisition d'un appartement dans la région de Sidon-Zahrani, dans le sud du Liban. L'armée a déclaré le 20 avril que ses forces avaient confisqué des roquettes et des lanceurs dans la région de Sidon-Zahrani, dans le sud du Liban, et arrêté un certain nombre de personnes en raison d'un projet de tir en direction du territoire tenu par Israël, sans préciser si les personnes arrêtées étaient affiliées à un groupe quelconque. (Photo de l'armée libanaise / AFP)
Short Url
  • M. Aoun a fait cette déclaration après que le ministère libanais de la Santé a annoncé la mort de deux personnes dans de nouvelles attaques israéliennes dans le sud du pays, malgré la trêve en vigueur entre Israël et le Hezbollah.
  • M. Aoun a fait cette déclaration après que le ministère libanais de la Santé a annoncé la mort de deux personnes dans de nouvelles attaques israéliennes dans le sud du pays, malgré la trêve en vigueur entre Israël et le Hezbollah.

BEYROUTH : Le président libanais, Joseph Aoun, a qualifié dimanche le désarmement du Hezbollah de question « délicate », avertissant que l'imposer par la force pourrait conduire le pays à la « ruine ».

M. Aoun a fait cette déclaration après que le ministère libanais de la Santé a annoncé la mort de deux personnes dans de nouvelles attaques israéliennes dans le sud du pays, malgré la trêve en vigueur entre Israël et le Hezbollah.

Le monopole étatique des armes est une « question sensible, délicate et fondamentale pour la préservation de la paix civile », a déclaré M. Aoun à des journalistes, soulignant qu'elle devait être abordée avec « discernement et responsabilité ».

« Nous le mettrons en place, mais il faut d'abord que les circonstances le permettent », a-t-il assuré. Personne ne parle de calendrier ou de pression. »

« Les questions intérieures controversées ne peuvent être abordées que dans un esprit de dialogue et de concertation, sans confrontation. Sinon, nous mènerons le Liban à la ruine », a-t-il mis en garde. 

Le Hezbollah pro-iranien, longtemps force dominante au Liban, est sorti affaibli de plus d'un an d'hostilités avec Israël, dont deux mois de conflit ouvert, déclenchées par la guerre à Gaza.

« Le Hezbollah ne permettra à personne de le désarmer », a affirmé vendredi son secrétaire général, Naïm Qassem, alors que Washington, grand allié d'Israël, fait pression sur Beyrouth pour cela.

Il s'est dit prêt à engager un « dialogue » voulu par l'État libanais sur une « stratégie de défense », « mais pas sous la pression de l'occupation et de l'agression israéliennes. 

Israël  poursuit ses attaques au Liban, ciblant le Hezbollah, en dépit du cessez-le-feu en vigueur depuis le 27 novembre. Le pays occupe toujours cinq positions qu'il juge « stratégiques » dans le sud du pays.

Dimanche encore, le ministère de la Santé a fait état d'un raid israélien « contre un véhicule à Kaouthariyet al-Saiyad », entre les villes méridionales de Saïda et Tyr, qui a fait un mort et deux blessés.

Peu après, il a annoncé qu'une attaque séparée de l'« ennemi israélien » sur « une maison à Houla », à proximité de la frontière, avait fait un mort.

L'armée israélienne ne s'est pas exprimée dans l'immédiat sur ces attaques.

Vendredi, un autre haut responsable du Hezbollah avait affirmé que le mouvement refuserait toute discussion sur la remise de ses armes tant qu'Israël ne se serait pas totalement retiré du Liban. 

Morgan Ortagus, émissaire américaine adjointe pour le Moyen-Orient, a récemment déclaré que le désarmement du Hezbollah devait se faire dans les meilleurs délais.

L'accord de trêve prévoit notamment le démantèlement de l'infrastructure militaire du Hezbollah entre le fleuve Litani et la frontière israélienne, ainsi que le retrait total des forces israéliennes d'une trentaine de kilomètres au sud.

L'armée libanaise a entamé ces derniers mois son déploiement dans le sud, près de la frontière avec Israël, parallèlement au retrait israélien et au démantèlement des infrastructures militaires du Hezbollah.

Dimanche, elle a indiqué y avoir saisi des roquettes et leurs lanceurs dans la région de Saïda-Zahrani, et arrêté plusieurs personnes soupçonnées de préparer des tirs vers des zones sous contrôle israélien, sans préciser leur obédience.

Mercredi, elle avait indiqué avoir interpellé plusieurs suspects de tirs de roquettes vers Israël le mois dernier, parmi lesquels, selon un responsable de la sécurité, trois membres du Hamas palestinien.

 


Gaza: la Défense civile annonce 25 morts dans des frappes israéliennes dimanche

Des personnes en deuil font leurs adieux à un enfant palestinien tué lors d'une frappe israélienne, à l'hôpital Nasser de Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 19 avril 2025. (Photo par AFP)
Des personnes en deuil font leurs adieux à un enfant palestinien tué lors d'une frappe israélienne, à l'hôpital Nasser de Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 19 avril 2025. (Photo par AFP)
Short Url
  • La Défense civile palestinienne a annoncé dimanche que des frappes aériennes israéliennes avaient fait au moins 25 morts, dont des femmes et des enfants, depuis le début de la journée dans la bande de Gaza.
  • Rompant une trêve de près de deux mois, Israël a repris le 18 mars son offensive aérienne, puis terrestre, contre le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza.

GAZA, TERRITOIRES PALESTINIENS : La Défense civile palestinienne a annoncé dimanche que des frappes aériennes israéliennes avaient fait au moins 25 morts, dont des femmes et des enfants, depuis le début de la journée dans la bande de Gaza.

Rompant une trêve de près de deux mois, Israël a repris le 18 mars son offensive aérienne, puis terrestre, contre le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza.

Samedi, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré être déterminé à poursuivre le conflit et a rejeté les « diktats » du Hamas.

« Depuis l'aube, les frappes aériennes de l'armée israélienne ont tué 20 personnes et en ont blessé des dizaines d'autres, dont des enfants et des femmes, dans toute la bande de Gaza », a déclaré à l'AFP Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile.

Dans un communiqué, cette organisation de secours a ensuite fait état de cinq morts dans une frappe de drone sur un groupe de civils dans l'est de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Selon M. Netanyahu, seule une pression militaire permettra le retour des otages encore détenus à Gaza.

« Nous sommes dans une phase décisive du conflit, et cette étape exige de la patience et de la détermination », a-t-il affirmé samedi, en excluant de retirer les troupes israéliennes du territoire comme l'exige le Hamas.

 


Dans Gaza affamée, des Palestiniens se rabattent sur la viande de tortue

(Photo AFP)
(Photo AFP)
Short Url
  • Faute de mieux, c'est la troisième fois que cette Palestinienne de 61 ans prépare un repas à base de tortue pour sa famille déplacée, qui vit aujourd'hui sous une tente à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.
  • « La famine n'est pas seulement un risque, mais elle semble se développer rapidement dans presque toutes les régions de Gaza », a averti un collectif d'ONG internationales cette semaine.

KHAN YOUNES, TERROIRES PALESTINIENS : Dans une bande de Gaza où les protéines sont rares, certains se résignent à manger des tortues marines.

« Les enfants étaient réticents, on leur a dit que c'était aussi délicieux que du veau », explique Majida Qanan, qui surveille les morceaux de viande rouge mijotant sur un feu de bois.

« Certains en ont mangé, d'autres pas. »

Faute de mieux, c'est la troisième fois que cette Palestinienne de 61 ans prépare un repas à base de tortue pour sa famille déplacée, qui vit aujourd'hui sous une tente à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.

Depuis 18 mois de guerre dévastatrice entre Israël et le mouvement islamiste Hamas, le territoire et ses 2,4 millions d'habitants se trouvent dans une situation humanitaire critique.

« La famine n'est pas seulement un risque, mais elle semble se développer rapidement dans presque toutes les régions de Gaza », a averti un collectif d'ONG internationales cette semaine.

Depuis le 2 mars, Israël bloque toute livraison humanitaire, accusant le Hamas de détourner l'aide. Le mouvement palestinien dément ces accusations et accuse en retour Israël d'utiliser « la famine comme arme de guerre ».

Selon le Bureau des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), la bande de Gaza est aujourd'hui probablement plongée dans « la pire » situation humanitaire depuis le début de la guerre déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël.

En juin dernier, les acteurs du secteur humanitaire avaient évoqué des Palestiniens si démunis qu'ils en étaient parfois réduits à se nourrir d'aliments pour animaux ou d'herbe, et à boire l'eau des égouts.

Entretemps, une trêve, entrée en vigueur le 19 janvier, a permis d'augmenter les livraisons humanitaires, jusqu'au nouveau blocage israélien du 18 mars, suivi de la reprise de ses opérations militaires.

Les tortues, elles, sont tuées selon les rites halal, c'est-à-dire conformément aux préceptes de la religion musulmane, affirme Abdul Halim Qanan.

« S'il n'y avait pas de famine, on n'en mangerait pas, mais il faut bien compenser le manque de protéines avec quelque chose ».