Macron, positif au coronavirus, se place en isolement et annule son voyage au Liban

Le président français Emmanuel Macron. (AFP).
Le président français Emmanuel Macron. (AFP).
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Publié le Vendredi 18 décembre 2020

Macron, positif au coronavirus, se place en isolement et annule son voyage au Liban

  • Emmanuel Macron a été testé positif jeudi au Covid-19 et va s'isoler pendant sept jours
  • Jean Castex et Richard Ferrand, cas contact d'Emmanuel Macron, "se placent à l'isolement"

PARIS: Emmanuel Macron a été testé positif jeudi à la Covid-19 et va s'isoler pendant sept jours, a annoncé l'Élysée, de même que le Premier ministre, Jean Castex, "cas contact" du président.


Après le diagnostic établi par "des tests RT-PCR réalisés dès l’apparition de premiers symptômes", le chef de l'État "s’isolera pendant sept jours" mais "continuera de travailler et d’assurer ses activités à distance", ajoute la présidence dans un communiqué.


En conséquence, son voyage au Liban prévu mardi et mercredi est annulé, a précisé l'Élysée. Il devait passer un réveillon avec les militaires français de la Finul, la Force intérimaire des Nations unies au Liban, et rencontrer de nouveau les dirigeants libanais. 


Le Premier ministre, Jean Castex, cas contact du chef de l'État, se place en conséquence "à l'isolement, bien qu'il ne présente aucun symptôme de la maladie", a annoncé Matignon. Il en est de même pour le président de l'Assemblée, Richard Ferrand, qui s'est également placé à l'isolement.


Il ne se rendra donc pas au Sénat où il devait présenter jeudi la stratégie vaccinale du gouvernement, comme la veille à l'Assemblée, et a appelé le président du Sénat, Gérard Larcher, pour s'excuser de son absence.


De même pour Brigitte Macron, cas contact mais qui "ne présente aucun symptôme", a précisé son cabinet.


Elle avait par ailleurs été testée négative à la Covid-19 ce mardi 15 décembre avant d’effectuer une visite dans un service pédiatrique de l’hôpital Saint-Louis à Paris.

 

Le président de l'Assemblée et des responsables parlementaires s'isolent


Le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand (LREM), "cas contact" d'Emmanuel Macron testé positif au Covid-19, s'est isolé, comme par précaution d'autres responsables parlementaires qui ont déjeuné mardi avec le chef de l'Etat. 


M. Ferrand "s'isole dès maintenant pour une période de sept jours" et "effectuera ensuite un test RT-PCR", selon un communiqué de la présidence de l'Assemblée publié jeudi. Il "continue à exercer ses fonctions", alors que les séances sont suspendues depuis la mi-journée de jeudi pour trois semaines comme prévu.


Le ministre des Relations avec le Parlement Marc Fesneau (MoDem), qui a vu à plusieurs reprises le chef de l'Etat cette semaine, notamment lundi avec la Convention citoyenne pour le climat, s'est également placé à l'isolement, a annoncé son entourage à l'AFP. 


Certains présidents de groupes politiques comme Valérie Rabault (PS) ou Olivier Becht (Agir ensemble) qui, comme le président de l'Assemblée nationale et M. Fesneau, ont déjeuné mardi à l'Elysée, ont annulé leurs rendez-vous ou se sont isolés, ont indiqué à l'AFP des sources parlementaires. 


Mais l'Elysée a dit aux présidents de groupe qu'ils n'étaient pas considérés comme "cas contacts", n'ayant pas été proches à table du chef de l'Etat.


Selon une source parlementaire, Christophe Castaner (LREM) ne s'est pas isolé. Idem pour Jean-Luc Mélenchon, qui était "à la place du pauvre", a-t-il déclaré devant la presse. Il s'était fait tester mercredi pour d'autres raisons et le résultat est négatif.


"Je vais éviter de retourner dans les palais nationaux, c'est dangereux", s'est exclamé le leader de LFI, qui souhaite "le meilleur pour sa santé" à M. Macron.


Le chef de file du groupe LR, Damien Abad, va se faire tester vendredi et s'isole d'ici là en poursuivant ses activités en télétravail, selon un message sur Twitter.


Olivier Becht a souligné auprès de l'AFP qu'il appliquait "le principe de précaution", alors que "la pièce n'était pas aérée". Il s'isole "en circonscription" et c'est la "6e fois" qu'il est cas contact.


Le patron des députés communistes, André Chassaigne, qui a déjà été atteint par le coronavirus lors de la première vague, s'est également isolé, selon le PCF.


Mme Rabault s'est fait tester jeudi et a annulé ses rendez-vous en circonscription avant Noël, d'après un communiqué.


Jean-Christophe Lagarde, président du groupe UDI, était "loin" d'Emmanuel Macron "sauf pendant une minute" mais avec chacun un masque, a-t-il expliqué à l'AFP. Et de glisser: "Mon appli anti-Covid ne me signale pas de contact risqué, à supposer qu'il l'ait téléchargée et activée".  


Un influenceur franco-iranien jugé en juillet pour apologie du terrorisme

La justice vise des propos tenus par l'influenceur sur l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels. (AFP)
La justice vise des propos tenus par l'influenceur sur l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels. (AFP)
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  • La justice vise des propos tenus par l'influenceur sur l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels
  • Se présentant comme journaliste indépendant sur TikTok, où il est suivi par 330.000 abonnés, le mis en cause, qui s'est fait connaître avec une association d'aide aux plus démunis, y partage de nombreux contenus sur l'actualité du Moyen-Orient

BOBIGNY: Un influenceur franco-iranien sera jugé début juillet devant le tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour apologie du terrorisme, ont indiqué jeudi à l'AFP le parquet et ses avocats.

Shahin Hazamy, 29 ans, s'est vu "délivrer une convocation à une audience du 3 juillet pour apologie du terrorisme par un moyen de communication en ligne en public", a déclaré le parquet, confirmant son arrestation mardi révélée par le magazine Le Point.

La justice vise des propos tenus par l'influenceur sur l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels.

Se présentant comme journaliste indépendant sur TikTok, où il est suivi par 330.000 abonnés, le mis en cause, qui s'est fait connaître avec une association d'aide aux plus démunis, y partage de nombreux contenus sur l'actualité du Moyen-Orient.

"En s'en prenant à un journaliste la justice envoie un très mauvais signal à la liberté de la presse. Notre client Shahin Hazamy a subi un traitement inadmissible, avec une perquisition devant ses enfants en bas âge alors que les faits reprochés ont bientôt deux ans", ont déclaré à l'AFP ses avocats Nabil Boudi et Antoine Pastor.

Ces poursuites font suite à l'arrestation fin février d'une autre Iranienne en France, Mahdieh Esfandiari, actuellement écrouée pour apologie du terrorisme dans le cadre d'une information judiciaire confiée au Pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH).

Annonçant cette nouvelle arrestation en France d'un de ses ressortissants, la télévision d'Etat iranienne a fustigé mercredi une "violation flagrante de la liberté d'expression dans un pays qui prétend être une démocratie".


Macron appelle à intégrer Mayotte dans la Commission de l'océan Indien

Le président français Emmanuel Macron a demandé jeudi "l'intégration" du département français de Mayotte à la Commission de l'océan Indien (COI), en plaidant pour une "approche pragmatique" face à l'hostilité des Comores. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron a demandé jeudi "l'intégration" du département français de Mayotte à la Commission de l'océan Indien (COI), en plaidant pour une "approche pragmatique" face à l'hostilité des Comores. (AFP)
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  • "Nous ne pouvons pas laisser un territoire et ceux qui y vivent à l'écart d'un certain nombre de nos programmes", a dit M. Macron, en citant expressément Mayotte, au cinquième sommet de la COI dans la capitale malgache Antananarivo
  • Mais à la différence de La Réunion, autre département français dans cette partie du monde, Mayotte reste à la porte de l'organisation intergouvernementale

ANTANANARIVO: Le président français Emmanuel Macron a demandé jeudi "l'intégration" du département français de Mayotte à la Commission de l'océan Indien (COI), en plaidant pour une "approche pragmatique" face à l'hostilité des Comores.

"Nous ne pouvons pas laisser un territoire et ceux qui y vivent à l'écart d'un certain nombre de nos programmes", a dit M. Macron, en citant expressément Mayotte, au cinquième sommet de la COI dans la capitale malgache Antananarivo.

La COI réunit les États insulaires (Madagascar, Comores, Maurice, Seychelles et La Réunion pour la France) dans le sud-ouest de l'océan Indien.

Mais à la différence de La Réunion, autre département français dans cette partie du monde, Mayotte reste à la porte de l'organisation intergouvernementale.

"L'implication de nos populations, l'intégration de toutes nos îles dans les efforts de la COI pour la prospérité et la sécurité, dans la pluralité de ses dimensions maritime, alimentaire et pour la santé sont dans l'intérêt de nos peuples et de la région", a insisté M. Macron.

Il a suggéré toutefois d'"avancer de manière pragmatique vers cet objectif", sans réclamer l'intégration pleine et entière immédiate de l'archipel.

"La France est le premier bailleur de la COI", a-t-il aussi souligné, en précisant que l'Agence française du développement (AFD) gérait un "portefeuille de 125 millions d'euros de projets" de l'organisation.

"La COI est un modèle de coopération (...) Aucune de nos îles ne peut relever seule le défi", a-t-il ajouté, évoquant un "océan Indien profondément bousculé" par les défis planétaires actuels.

"Ensemble, en conjuguant nos atouts (..) nous pouvons tracer une voie nouvelle singulière", a-t-il assuré.

L'Union des Comores s'oppose à l'intégration de Mayotte dans la COI car elle conteste la souveraineté de la France sur Mayotte, restée française lorsque l'archipel des Comores est devenu indépendant en 1975.

Mayotte, tout comme les îles Éparses, autre territoire français hérité de la colonisation et revendiqué par Madagascar, sont au cœur du canal du Mozambique, voie majeure de transport maritime qui renferme d'importantes réserves en hydrocarbures.


Narcobanditisme à Marseille: le ministre de l'Intérieur annonce 21 arrestations dans «le haut du spectre»

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) s'entretient avec la présidente de la métropole Aix-Marseille-Provence Martine Vassal et le président du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d'Azur Renaud Muselier lors d'une visite d'inspection des mesures de sécurité publique à Marseille. (AFP)
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) s'entretient avec la présidente de la métropole Aix-Marseille-Provence Martine Vassal et le président du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d'Azur Renaud Muselier lors d'une visite d'inspection des mesures de sécurité publique à Marseille. (AFP)
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  • Les personnes arrêtées sont de "hauts responsables qui tiennent un réseau à la Castellane", "pas du menu fretin", a-t-il insisté: ce "ne sont pas des petites mains, des charbonneurs, mais des responsables de haut niveau du narcobantitisme"
  • Toutes ces interpellations jeudi matin n'ont cependant pas eu lieu à Marseille, pour ce réseau qui présente des "ramifications nationales mais avec des racines marseillaises", a ajouté le ministre sans plus de détail

MARSEILLE: Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a annoncé jeudi un coup de filet avec 21 interpellations de trafiquants appartenant au "haut du spectre" du narcobanditisme marseillais, lors d'un déplacement à Marseille.

Une opération "a eu lieu très tôt ce matin avec 21 interpellations liées au narcobanditisme, dans le haut de spectre, qui doit nous permettre de démanteler un réseau important sur Marseille", qui tenait la cité de la Castellane, dans les quartiers populaires du nord de la ville, a déclaré Bruno Retailleau lors d'une conférence de presse.

Les personnes arrêtées sont de "hauts responsables qui tiennent un réseau à la Castellane", "pas du menu fretin", a-t-il insisté: ce "ne sont pas des petites mains, des charbonneurs, mais des responsables de haut niveau du narcobantitisme", a insisté M. Retailleau.

Selon une source policière, cette enquête portait notamment sur du blanchiment.

Toutes ces interpellations jeudi matin n'ont cependant pas eu lieu à Marseille, pour ce réseau qui présente des "ramifications nationales mais avec des racines marseillaises", a ajouté le ministre sans plus de détail.

Au total, 170 enquêteurs ont été mobilisés pour ce coup de filet qui est, selon le ministre, "un coup dur", "sinon mortel", porté à ce réseau.

La cité de la Castellane, vaste ensemble d'immeubles blancs en bordure d'autoroute, est connue pour être un haut lieu marseillais de ces trafics de stupéfiants qui empoisonnent le quotidien des habitants. En mars 2024, Emmanuel Macron s'y était rendu pour lancer des opérations "place nette XXL" contre les trafiquants et depuis la présence policière y était quasi constante, mais si le trafic était moins visible il se poursuivait notamment via les livraisons.

Ce coup de filet n'a a priori "pas de lien" avec les récents faits visant des prisons en France, a également précisé le ministre.

Le ministre était à Marseille pour dresser un premier bilan des plans départementaux de restauration de la sécurité du quotidien, lancés en février, avec par exemple mercredi 1.000 fonctionnaires mobilisés dans les Bouches-du-Rhône qui ont procédé à 10.000 contrôles d'identité.

Au total, 106 personnes ont été interpellées, dont une trentaine d'étrangers en situation irrégulière, dans le cadre d'une opération "massive" et "visible".