Plongée fluviale sur 2 000 ans d'histoire dans la cité antique d'Arles

Un photographe prend une photo d'une tête d'Isis en marbre datée du deuxième siècle après J.-C. à Arles, dans le sud de la France, dans le cadre d'une exposition rassemblant 150 œuvres d'art roman du Musée du Louvre (AFP).
Un photographe prend une photo d'une tête d'Isis en marbre datée du deuxième siècle après J.-C. à Arles, dans le sud de la France, dans le cadre d'une exposition rassemblant 150 œuvres d'art roman du Musée du Louvre (AFP).
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Publié le Dimanche 03 septembre 2023

Plongée fluviale sur 2 000 ans d'histoire dans la cité antique d'Arles

  • C'est dans cette même zone, lors de fouilles sous-marines en 2007, qu'avait été retrouvé un des rares bustes de Jules César sculptés de son vivant, un marbre daté de 46 avant J.-C.
  • Les plongeurs s'intéressent plus particulièrement à cinq épaves déjà repérées, trois petites chaloupes et deux bâtiments plus importants, dont un pourrait provenir d'Afrique du nord

ARLES: Le moteur de la pompe ronronne sur un quai du Rhône, près d'un Zodiac amarré face au centre historique d'Arles, cité antique du sud de la France. Cinq mètres sous la surface du fleuve, deux plongeurs aspirent les limons déposés par les siècles, à la recherche d'épaves de l'époque romaine.

C'est dans cette même zone, lors de fouilles sous-marines en 2007, qu'avait été retrouvé un des rares bustes de Jules César sculptés de son vivant, un marbre daté de 46 avant J.-C., dont la découverte avait eu un retentissement mondial.

C'est également ici qu'a été renflouée en 2011 l'épave d'un chaland d'une trentaine de mètres de long, datant du milieu du Ier siècle et comportant encore sa cargaison de pierres de construction, son mobilier de bord, cuisine de l'équipage comprise, et son matériel de navigation.

Ces deux pièces sont les joyaux des collections du Musée départemental Arles antique (MDAA) qui dispose de sa propre "cellule subaquatique" et vient de relancer pour un mois une nouvelle campagne de prospection sur le site de cet ancien port romain.

Les plongeurs s'intéressent plus particulièrement à cinq épaves déjà repérées, trois petites chaloupes et deux bâtiments plus importants, dont un pourrait provenir d'Afrique du nord.

"C'est un site exceptionnel, un amoncellement d'épaves avec des bateaux de types extrêmement variés, une diversité qu'on ne trouve nulle part ailleurs de navires qui sillonnaient la Méditerranée," s'enthousiasme Pierre Poveda, archéologue naval au Centre national de la recherche scientifique (CNRS).

Car Arelate, le nom romain d'Arles, colonie romaine dès le Ier siècle avant notre ère, était un important port fluvial et maritime grâce à sa situation près de l'embouchure du Rhône. En plus de son fameux cirque ou de son théâtre antique, la ville abrite ainsi d'importants vestiges antiques sous les eaux du fleuve.

Dépotoir d'amphores

La première semaine de cette nouvelle campagne de recherches a permis de localiser très précisément les épaves, de les baliser et de poser des filins grâce auxquels les plongeurs pourront désormais se repérer. Une opération cruciale puisque les fouilles se déroulent dans des eaux où la visibilité, qui dépasse rarement un mètre, est même descendue à une quarantaine de centimètres après de fortes pluies.

"En plusieurs années de travail sous-marin sur AR3 (l'identifiant du chaland remonté en 2011), je n'ai pu voir qu'une fois ses deux côtés en même temps, alors qu'il ne fait que trois mètres de large", se rappelle Pierre Poveda, pour illustrer la difficulté des conditions de travail.

Sans compter que les épaves sont prises sous un véritable "dépotoir" de grosses amphores qui étaient jetées une fois leur contenu transvasé dans des récipients plus petits et maniables pour le transport terrestre ou la commercialisation, détaille David Djaoui, archéologue-plongeur du MDAA.

"Dépotoir" d'antiquités auxquelles sont venus s'ajouter des rebuts plus modernes, comme ce chariot de supermarché échoué à côté des vestiges des deux premiers bateaux sur lesquelles travaillent les plongeurs.

L'actuelle campagne doit permettre d'évaluer le potentiel scientifique d'un futur programme de fouilles sur plusieurs années, qui devra obtenir, comme cette période d'évaluation, l'aval du service régional de l'archéologie. Elle est co-dirigée par le CNRS et menée avec la coopération du département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines et de l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap).

"L'objectif n'est pas nécessairement de remonter des objets mais d'améliorer nos connaissances," souligne Romy Wyche, la directrice du MDAA. Ou, comme le dit Jean-Michel Perrin, conseiller départemental délégué à l'archéologie: "On n'est pas ici pour faire de la chasse au trésor, mais du repérage et de l'inventaire".

Pour autant, les eaux troubles du fleuve font toujours rêver les archéologues. "Lors de ces sondages, on n'est pas à l'abri de tomber sur des choses extraordinaires", sourit David Djaoui, à peine remonté de plongée.


L'exil forcé et l'appel au secours du cinéaste iranien Mohammad Rasoulof

Le réalisateur iranien Mohammad Rasoulof pose le 19 mai 2017 lors d'un photocall pour le film "Lerd" (Un homme intègre) à la 70e édition du Festival de Cannes, dans le sud de la France (Photo, AFP).
Le réalisateur iranien Mohammad Rasoulof pose le 19 mai 2017 lors d'un photocall pour le film "Lerd" (Un homme intègre) à la 70e édition du Festival de Cannes, dans le sud de la France (Photo, AFP).
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  • Les festivals internationaux sont une forme de reconnaissance importante pour les cinéastes iraniens aux prises avec le régime
  • Amnesty International affirme que l'Iran, secoué par un mouvement de contestation fin 2022 après la mort de Mahsa Amini, a exécuté 853 personnes en 2023

CANNES: Le cinéaste Mohammad Rasoulof vient de fuir l'Iran mais pourra-t-il se rendre à Cannes ? Le symbole serait fort pour la liberté d'expression mais rien n'est moins sûr pour celui qui lance mardi un appel à l'aide au cinéma mondial.

Grande voix du cinéma iranien, dans le viseur du régime des mollahs depuis des années, condamné et incarcéré à plusieurs reprises, Rasoulof est en lice pour la Palme d'Or, qui sera remise le 25 mai au Festival de Cannes.

Programmé au dernier jour de la compétition, le 24, "Les graines du figuier sauvage" aurait dû être présenté en son absence, comme c'est souvent le cas pour les réalisateurs iraniens, longtemps tolérés tout en étant obligés de déjouer la censure. Et régulièrement empêchés de quitter leur pays, voire poursuivis en justice.

Lundi, coup de théâtre. Rasoulof, condamné en appel à huit ans de prison dont cinq applicables et qui s'est vu priver de son passeport, révèle qu'il est parvenu à fuir clandestinement l'Iran. Son avocat assure qu'il pourra participer au festival, ce dernier confirmant travailler avec le Quai d'Orsay pour parvenir à le faire venir sur la Croisette.

Mais le lendemain, à quelques heures de la cérémonie d'ouverture, Mohammad Rasoulof et son producteur Jean-Christophe Simon soulignent que rien n'est garanti à ce stade. Surtout, le réalisateur lance dans un communiqué transmis à l'AFP un vibrant appel au secours, dit son inquiétude pour ses équipes restées en Iran et règle ses comptes avec les censeurs de la République islamique.

"Je suis arrivé en Europe il y a quelques jours après un voyage long et compliqué", témoigne le cinéaste de 51 ans. Celui qui veut représenter un Iran "loin du récit dominé par la censure (et) plus proche de la réalité" explique avoir décidé de partir lorsqu'il a appris que sa peine, "injuste", serait mise à exécution "dans les plus brefs délais".

Il craignait une condamnation supplémentaire à la suite de la présentation de son prochain film, dans un pays où la répression ne cesse de s'amplifier. "Je devais choisir entre la prison et quitter l'Iran. Le cœur lourd, j'ai choisi l'exil", relate Rassoulof. Sans passeport, il a dû "quitter l'Iran secrètement".

«Machine criminelle»

Le réalisateur s'alarme pour ses équipes restées en Iran, dans un pays où "l'ampleur et l'intensité de la répression ont atteint un degré de brutalité tel que les gens s'attendent à apprendre chaque jour un nouveau crime odieux commis par le gouvernement". "La machine criminelle de la République islamique viole continuellement et systématiquement les droits de l'homme", dénonce-t-il.

Lui-même juge "difficile" à croire que son pays vienne de condamner à mort le jeune rappeur Toomaj Salehi, détenu en prison.

Amnesty International affirme que l'Iran, secoué par un mouvement de contestation fin 2022 après la mort de Mahsa Amini, a exécuté 853 personnes en 2023, le nombre le plus élevé depuis 2015. Les cinéastes sont régulièrement accusés de propagande contre le régime.

Rasoulof a pu garder secrets "l'identité des acteurs et de l'équipe, ainsi que les détails de l'intrigue et du scénario". Certains acteurs "ont réussi à quitter l'Iran" à temps, se réjouit-il. Mais de nombreux autres membres de l'équipe y sont toujours "et les services de renseignement font pression sur eux. Ils ont subi de longs interrogatoires. Les familles de certains d'entre eux ont été convoquées et menacées".

"La communauté cinématographique mondiale doit assurer un soutien fort aux réalisateurs", implore le cinéaste, Ours d'or à Berlin en 2020 pour "Le Diable n'existe pas", sur la peine de mort. Un prix remis en son absence, ayant été empêché de quitter l'Iran.

Les festivals internationaux sont une forme de reconnaissance importante pour les cinéastes iraniens aux prises avec le régime, à l'image d'Ashgar Farhadi ("Une séparation"), Jafar Panahi ("Taxi") ou Saeed Roustaee ("Leila et ses frères"), régulièrement sélectionnés.

"La liberté d'expression doit être défendue haut et fort (...) Comme je le sais par expérience personnelle, ce soutien peut leur être d'une aide inestimable pour poursuivre leur travail vital", souligne Rasoulof. En France, la Société des réalisateurs de films (SRF) lui a apporté son soutien, ainsi que la coalition internationale pour les cinéastes en danger (ICFR), qui défend plusieurs Iraniens menacés.


Femmes puissantes en vue au 77e Festival de Cannes

La réalisatrice libanaise et membre du Jury du 77ème Festival de Cannes Nadine Labaki arrive sur scène lors de la cérémonie d'ouverture et de la projection du film "Le Deuxième Acte" à la 77ème édition du Festival de Cannes, dans le sud de la France, en mai 14, 2024 (Photo, AFP).
La réalisatrice libanaise et membre du Jury du 77ème Festival de Cannes Nadine Labaki arrive sur scène lors de la cérémonie d'ouverture et de la projection du film "Le Deuxième Acte" à la 77ème édition du Festival de Cannes, dans le sud de la France, en mai 14, 2024 (Photo, AFP).
L'actrice française Léa Seydoux (Photo, AFP).
L'actrice française Léa Seydoux (Photo, AFP).
L'actrice, réalisatrice, productrice et présidente du jury de la Caméra d'Or française Emmanuelle Beart pose lors de leur photocall à la 77e édition du Festival de Cannes, dans le sud de la France, le 15 mai 2024 (Photo, AFP).
L'actrice, réalisatrice, productrice et présidente du jury de la Caméra d'Or française Emmanuelle Beart pose lors de leur photocall à la 77e édition du Festival de Cannes, dans le sud de la France, le 15 mai 2024 (Photo, AFP).
L'actrice française Judith Godrèche (Photo, AFP).
L'actrice française Judith Godrèche (Photo, AFP).
Les membres du Jury du 77e Festival de Cannes posent à leur arrivée pour la cérémonie d'ouverture (Photo, AFP).
Les membres du Jury du 77e Festival de Cannes posent à leur arrivée pour la cérémonie d'ouverture (Photo, AFP).
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  • Sur le tapis rouge, il y aura Anya Taylor-Joy, 28 ans, une guerrière qui fait mordre la poussière aux hommes sur grand écran dans «Furiosa»
  • C'est déjà un temps fort du Festival, sept ans après la chute du producteur américain Harvey Weinstein

CANNES: Judith Godrèche, voix du mouvement #MeToo, et son court-métrage très attendu, Anya Taylor-Joy, dans le rôle-titre de "Furiosa", déclinaison de "Mad Max": longtemps invisibilisées dans le 7e art, les femmes puissantes déboulent mercredi au Festival de Cannes.

Il faut aussi mentionner, dans la même journée, une masterclass avec Meryl Streep ("Sur la route du Madison", "Mamma mia"), 74 ans, légende de Hollywood qui a reçu une Palme d'Or d'honneur lors de la cérémonie d'ouverture 100% féminine, suivie par 2,3 millions de téléspectateurs.

Un record, s'est félicité France Télévisions.

"Tu as changé notre façon de voir les femmes, tu nous as donné une nouvelle image de nous-mêmes", l'a remercié, en pleurant, Juliette Binoche en lui remettant ce prix.

"Moi aussi", réalisé par Judith Godrèche, 52 ans, sera doublement présenté: en ouverture de la sélection Un Certain Regard, au Palais des Festivals, seulement pour les accrédités, et au Cinéma de la Plage, pour les touristes et les Cannois.

C'est déjà un temps fort du Festival, sept ans après la chute du producteur américain Harvey Weinstein, et cinq mois après la prise de parole marquante, en France, de l'actrice-réalisatrice qui a accusé de viols deux figures du cinéma d'auteur, Benoît Jacquot et Jacques Doillon.

Visages des victimes 

La comédienne a tourné ce court-métrage de 17 minutes pour dénoncer les violences sexuelles. Une façon de redonner un visage à un millier de victimes, a-t-elle confié à l'AFP.

"Il y a cette idée du +comme toi, ça aussi je l'ai vécu+, d'un lien, d'un écho, développe l'intéressée. L'idée, c'était de dire vous avez le droit de venir même si vous ne voulez pas être filmé, vous pouvez être de dos, vous pouvez être flouté".

"Ces personnes semblent partager un même sentiment de honte. Comment transformer la honte? Pas en fierté, personne n'est fier de s'être fait abuser sexuellement. Mais partager quelque chose dont on pourrait toutes et tous se dire, +on a fait ça ensemble et on peut en être fier+".

Pour Judith Godrèche, "le cinéma a une fonction symbolique, divine quasiment". "Me dire que les gens anonymes qui sont dans ce film vont être les acteurs principaux d'un film qui va à Cannes, c'est ce statut-là qui m'intéresse".

Le mouvement #MeToo alimente les discussions du Festival de Cannes. "Nous continuons à débattre de ces questions ensemble notamment la question ou nous voulons qu'aille le cinéma. Il y a énormément de changements aux Etats-Unis", a commenté devant la presse Greta Gerwig, réalisatrice et présidente du jury.

 Guerrière 

"La parole a été ouverte il y a quelques années", a dit en conférence de presse l'acteur Omar Sy ("Lupin"), membre du jury, qui se félicite qu'il y ait "de plus en plus de femmes qui ont le courage de dire les choses" dans une "industrie du cinéma très visible".

Et sur le tapis rouge, il y aura Anya Taylor-Joy, 28 ans, une guerrière qui fait mordre la poussière aux hommes sur grand écran dans "Furiosa", présenté hors compétition en avant-première mondiale.

C'est un nouvel épisode de la saga "Mad Max", plus précisément un prequel de "Fury Road" (2015), soit la jeunesse du personnage incarné alors par Charlize Theron.

"Il y a quinze ans, je n'aurais pu imaginer qu'il y aurait autant de femmes dans le cinéma", s'est réjoui Greta Gerwig, première réalisatrice à dépasser le milliard de dollars de recettes avec "Barbie". Il n'y a cependant que quatre réalisatrices dans les 22 films en compétition à Cannes cette année. "Quatre femmes téméraires", a glissé Camille Cottin, maîtresse de cérémonie du Festival.

Dont la Française Agathe Riedinger qui ouvre le bal de la compétition avec "Diamant brut", un premier film sur la télé-réalité et les aspirations d'une jeune fille vivant dans le sud de la France.


Un portrait officiel du roi Charles III dévoilé

L'artiste Jonathan Yeo se tient devant son portrait officiel du roi Charles III de Grande-Bretagne portant l'uniforme des gardes gallois, dont il a été nommé colonel régimentaire en 1975, dans le salon bleu du palais de Buckingham à Londres le 14 mai 2024 (Photo ,AFP).
L'artiste Jonathan Yeo se tient devant son portrait officiel du roi Charles III de Grande-Bretagne portant l'uniforme des gardes gallois, dont il a été nommé colonel régimentaire en 1975, dans le salon bleu du palais de Buckingham à Londres le 14 mai 2024 (Photo ,AFP).
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  • Son auteur, Jonathan Yeo est un artiste britannique reconnu pour ses nombreux portraits de personnalités
  • Il a déjà peint les portraits de plusieurs membres de la famille royale par le passé comme Camilla, avant qu'elle ne devienne reine, ou le prince Philip, l'époux de la reine Elizabeth II

LONDRES: Un fond rouge débordant sur la silhouette du roi en uniforme: le palais de Buckingham a dévoilé mardi le premier portrait officiel de Charles III depuis son couronnement, peint par le célèbre artiste britannique Jonathan Yeo.

La peinture montre le souverain de face, vêtu de l'uniforme des Welsh Guards, régiment dont il est le colonel depuis 1975, et dont la couleur rouge sert de motif à toute la toile.

Son auteur, Jonathan Yeo est un artiste britannique reconnu pour ses nombreux portraits de personnalités, comme les anciens Premiers ministres Tony Blair et David Cameron, les acteurs et actrices Kevin Spacey, Nicole Kidman, Jude Law ou encore la militante pakistanaise Malala Yousafzai.

Il a déjà peint les portraits de plusieurs membres de la famille royale par le passé comme Camilla, avant qu'elle ne devienne reine, ou le prince Philip, l'époux de la reine Elizabeth II.

La toile, grande de 2,6 mètres sur 2 mètres environ, avait été commandée en 2020 pour commémorer le cinquantième anniversaire de l'appartenance de Charles à la Compagnie des drapiers, une des guildes commerçantes historiques de Londres.

4 portraits

Le roi a posé quatre fois pour le peintre, dont la dernière en novembre 2023, un peu plus d'un an après qu'il soit monté sur le trône.

A son projet initial, Jonathan Yeo a finalement ajouté un petit papillon voletant sur une épaule du souverain à la demande de ce dernier, pour illustrer "sa passion pour la nature et l'environnement", a raconté l'artiste dans son discours prononcé à l'occasion de la présentation de son oeuvre mardi au palais de Buckingham.

"Quand j'ai commencé ce projet, sa Majesté le roi était encore le prince de Galles, et comme le papillon que j'ai peint volant sur son épaule, ce portrait a évolué à mesure que la fonction de son objet a évolué dans notre vie publique", a déclaré le peintre dans un communiqué.

"Je fais de mon mieux pour capturer les expériences de vie gravées dans le visage de chaque personne. Dans ce cas, mon objectif était également de faire référence aux traditions du portrait royal mais d'une manière qui reflète une monarchie du 21e siècle et, par-dessus tout, pour communiquer la profonde humanité" du roi, a-t-il ajouté.

Le portrait sera exposé pendant plusieurs semaines dans une galerie londonienne, avant de rejoindre Drapers' Hall, le siège de la Compagnie des drapiers à Londres.