CASABLANCA: Une nouvelle page s'écrit où les formulaires, dossiers et autres documents semblent voués à devenir des reliques d'un passé révolu. En effet, dès le 1er septembre, un arrêté du ministre en charge du Budget, Fouzi Lakjaâ introduit le tout numérique dans la gestion des marchés publics.
Le tout numérique
Cette innovation n'est pas seulement un simple transfert des dossiers papier vers les disques durs de l'administration. Une plateforme numérique dédiée prend forme, gérée par la Trésorerie générale du royaume. Non seulement elle hébergera tous les documents et références relatifs aux appels d'offres, mais elle jouera également le rôle de bibliothèque législative, mettant à disposition les textes de loi et réglementations relatifs aux marchés publics.
Dorénavant, chaque candidat souhaitant soumissionner aux marchés publics doit créer un compte sur la plateforme, un portrait vivant du candidat, rempli d'informations juridiques, techniques et financières. En d'autres termes, une identité virtuelle complète qui facilite la prise de décisions lors des appels d'offres.
Le nouveau du dispositif transforme, par ailleurs, chaque soumission en une lettre scellée. Si une offre ne respecte pas les délais, elle sera purement et simplement rejetée.
Transparence
Le mot «transparence»a souvent été galvaudé dans le domaine public, mais il prend, en ce cas, son sens. L'ouverture des plis et l'évaluation des offres ne se feront plus derrière des portes closes. Chaque étape sera un livre ouvert, accessible en ligne, sauf dans les cas où des contraintes techniques imposent une réunion physique.
Qu'on la voie comme une aubaine ou une menace, cette dématérialisation des marchés publics est indiscutablement une réforme majeure. Elle promet de simplifier des procédures souvent kafkaïennes, et de jeter les bases d'une administration plus équitable et transparente.