RIYAD: D’investissements dans des mégaprojets de plusieurs milliards de dollars jusqu’à l'apprentissage en ligne, en passant par la fintech (technologie financière) et le financement vert, il existe de nombreux secteurs que l'Arabie saoudite et le Royaume-Uni considèrent comme des opportunités de croissance, alors que ce dernier se prépare à quitter l'Union européenne (UE) et à adopter une approche plus globale, dans une perspective de commerce indépendante.
S'exprimant lors de la réunion semestrielle du Joint Business Council (Conseil d’entreprises commun) saoudien-britannique, organisée par le Conseil des chambres saoudiennes, le ministre saoudien du Commerce, le Dr Majid al-Qasabi, a affirmé qu'il existe d'innombrables opportunités dans lesquelles les deux royaumes peuvent coopérer, dans différents secteurs.
Le Dr Emad al-Thukair, président du Joint Business Council saoudien-britannique, a lui aussi déclaré lors de l'événement virtuel que dans un monde post-Brexit, «il existe d'énormes opportunités de coopération entre le Royaume et le Royaume-Uni dans les secteurs de la santé, de l'éducation et de l'énergie.»
La professeure Lilac al-Safadi, présidente de l'Université électronique saoudienne, souligne les perspectives dans le secteur de l'enseignement à distance, précisant que le plan Vision 2030 de l'Arabie saoudite met l'accent sur l'innovation et l'éducation en tant que facteurs fondamentaux de la croissance sociale et économique.
«La pandémie de Covid-19 elle seule n’a pas abouti à la transformation de l'apprentissage en ligne en Arabie saoudite. Des facteurs fondamentaux ont conduit à la transformation de l'éducation avant la pandémie. Il s’agissait des besoins en constante évolution du marché du travail, de l’accélération de la diffusion de la technologie, et de la facilité de déploiement dans le pays, ainsi que de la détermination des dirigeants à mener une transformation numérique et à améliorer l’efficacité des dépenses gouvernementales», précise Lilac al-Safadi.
Elle déclare qu'une récente étude de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), en collaboration avec l'université de Harvard, a reconnu l'Arabie saoudite comme l'un des pays les mieux préparés à répondre aux urgences liées à l’éducation.
La professeure affirme que la préparation numérique du Royaume, la formation des enseignants à l’utilisation d’outils pédagogiques modernes, et la relation de coopération dont jouissent les éducateurs du Royaume au sein de la communauté sociale au sens large, sont à la base des résultats obtenus.
Ajlan al-Ajlan, président du Conseil des chambres saoudiennes, explique que le Royaume a connu des réformes économiques sans précédent depuis le lancement de Vision 2030 et des mégaprojets saoudiens. Il déclare que la ville de Neom, le développement du centre de divertissement de Qiddiya, ainsi que le projet de la mer Rouge axé sur le tourisme sont des «manifestations concrètes» des réformes du Royaume.
«Il existe de nombreuses opportunités dans les secteurs de l'éducation, de la santé et de la fintech. Nos partenaires britanniques sont invités à explorer ces opportunités d'investissement prometteuses», ajoute-t-il.
Le projet de la mer Rouge constitue l’un des mégaprojets présentés au cours du volet consacré à l’investissement. Annoncée par le prince héritier Mohammed ben Salmane en juillet 2017, la première phase du projet phare devrait être inaugurée en 2022. Une fois achevé, en 2030, le programme de développement côtier comprendra 50 hôtels, – proposant jusqu'à 8 000 chambres et 1 300 propriétés résidentielles – répartis sur vingt-deux îles et sur six sites intérieurs.
Ajlan al-Ajlan souligne l'importance du partenariat saoudien-britannique, le qualifiant d'«unique». Faisant écho à ses propos, la baronne Elizabeth Symons, coprésidente du Joint Business Council saoudien-britannique, déclare que les relations économiques saoudo-britanniques sont «fortes et en évolution», saluant la récente présidence du Groupe des vingt (G20) par le Royaume et sa contribution pour soutenir la reprise économique mondiale.
Le lord-maire de Londres, le conseiller municipal William Russell, insiste également sur les opportunités liées à la fintech et au financement vert dans les deux pays, soulignant l’expérience de Londres dans ces secteurs.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com