NEW DELHI : La mission indienne sur la Lune est un modèle pour les pays aspirant à développer leurs propres programmes spatiaux, a déclaré samedi le Premier ministre indien Narendra Modi, en félicitant les scientifiques à l'origine de ce succès.
Chandrayaan-3, signifiant "vaisseau lunaire" en sanskrit, s'est posé mercredi sur la Lune, faisant de l'Inde le premier pays à faire atterrir un engin sans équipage près du pôle Sud lunaire, largement inexploré.
"La région que va explorer notre mission contribuera à ouvrir de nouvelles voies pour les missions lunaires d'autres pays", a déclaré M. Modi au personnel de la mission dans les locaux de l'Organisation indienne pour la recherche spatiale (ISRO) à Bangalore.
"Cela permettra non seulement de percer les mystères de la Lune, mais aussi d'aider à résoudre les défis de la Terre", a-t-il ajouté.
La mission de cette semaine intervient quatre ans après un échec cuisant, l'équipe au sol ayant perdu le contact avec l'engin peu avant son arrivée sur la Lune.
M. Modi a félicité les scientifiques d'avoir su tirer les leçons de l'échec précédent et mené avec détermination la poursuite de leur mission.
"Je salue votre travail acharné, votre patience, votre persévérance et votre passion", a-t-il déclaré.
Le programme aérospatial indien est doté d'un budget relativement modeste mais qui a été considérablement augmenté depuis sa première tentative de placer une sonde en orbite autour de la Lune en 2008.
Cette mission sur la Lune, d'un coût de 74,6 millions de dollars (66,5 millions d'euros), selon les médias, bien inférieur à celui des autres pays, témoigne d'une ingénierie spatiale frugale.
Selon les experts du secteur, l'Inde parvient à maintenir des coûts bas en reproduisant et en adaptant la technologie spatiale existante à ses propres fins, notamment grâce à l'abondance d'ingénieurs hautement qualifiés bien moins payés que leurs confrères étrangers.
L'ISRO devrait lancer une mission avec équipage de trois jours en orbite terrestre d'ici l'an prochain et prévoit aussi une mission conjointe avec le Japon pour envoyer une sonde sur la Lune d'ici 2025 ainsi qu'une mission vers Vénus d'ici deux ans.