SpaceX envoie pour la Nasa un 7e équipage vers la Station spatiale internationale

Les astronautes de la mission SpaceX Crew-7 (de gauche à droite) Konstantin Borisov, cosmonaute de Roscosmos (Russie), Andreas Mogensen, astronaute de l'Agence spatiale européenne (ESA) et pilote de la mission (Danemark), Jasmin Moghbeli, astronaute américaine de la NASA et commandant de la mission, et Satoshi Furukawa, astronaute de l'Agence japonaise d'exploration aérospatiale (JAXA) (Japon), posent pour une photo à leur arrivée au Centre spatial Kennedy à Cap Canaveral (Floride), le 20 août 2023. (Gregg Newton/AFP)
Les astronautes de la mission SpaceX Crew-7 (de gauche à droite) Konstantin Borisov, cosmonaute de Roscosmos (Russie), Andreas Mogensen, astronaute de l'Agence spatiale européenne (ESA) et pilote de la mission (Danemark), Jasmin Moghbeli, astronaute américaine de la NASA et commandant de la mission, et Satoshi Furukawa, astronaute de l'Agence japonaise d'exploration aérospatiale (JAXA) (Japon), posent pour une photo à leur arrivée au Centre spatial Kennedy à Cap Canaveral (Floride), le 20 août 2023. (Gregg Newton/AFP)
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Publié le Jeudi 24 août 2023

SpaceX envoie pour la Nasa un 7e équipage vers la Station spatiale internationale

  • Propulsée par la fusée, la capsule Dragon dans laquelle voyageront les quatre passagers doit s'amarrer à la Station spatiale internationale (ISS) après un trajet d'environ une journée
  • Après quelques jours de passation avec l'équipage Crew-6 (deux Américains, un Russe et un Emirati), celui-ci redescendra sur Terre à bord d'une autre capsule de SpaceX

CAP CANAVERAL, Etats-Unis : Une astronaute américaine, un Danois, un Japonais et un cosmonaute russe doivent décoller dans la nuit de jeudi à vendredi vers la Station spatiale internationale, la septième mission de rotation d'équipage régulière opérée par SpaceX pour la Nasa.

Le décollage doit avoir lieu depuis le centre spatial Kennedy en Floride, à 03H50 locales vendredi (07H50 GMT), à bord d'une fusée Falcon 9 de l'entreprise du milliardaire Elon Musk. La météo s'annonce à 90% favorable, mais en cas d'empêchement une fenêtre de tir de repli est possible samedi.

Propulsée par la fusée, la capsule Dragon dans laquelle voyageront les quatre passagers doit s'amarrer à la Station spatiale internationale (ISS) après un trajet d'environ une journée. L'équipage restera ensuite pour environ six mois à bord de ce laboratoire volant, où il réalisera de multiples expériences scientifiques.

Baptisée Crew-7, la mission est commandée par l'astronaute américaine Jasmin Moghbeli, 40 ans, dont cela sera le premier voyage dans l'espace.

«Ce dont j'ai le plus hâte, c'est de regarder notre planète d'en haut», a déclaré lors d'une conférence de presse le mois dernier cette diplômée du MIT, d'origine iranienne. «Tous ceux à qui j'ai parlé ayant déjà volé ont dit qu'il s'agissait d'un point de vue qui change la vie.»

L'astronaute de l'Agence spatiale européenne (ESA) Andreas Mogensen, et de l'agence japonaise (Jaxa) Satoshi Furukawa se sont déjà tous deux rendus dans l'ISS -- quoique durant dix jours seulement pour le premier.

Ce sera également le premier vol du Russe Konstantin Borisov, qui a déclaré avoir hâte de vivre «cette aventure» après un «entraînement très intense».

- Quelques jours de passation -

Malgré des tensions diplomatiques à leur comble entre Washington et Moscou depuis le début de la guerre en Ukraine, la collaboration entre les agences spatiales américaine et russe se poursuit dans l'ISS -- l'un des rares sujets de coopération encore en cours entre les deux pays.

Le programme d'échange de passagers à bord des fusées des deux pays a également été maintenu: deux autres cosmonautes russes ont déjà voyagé avec SpaceX, dans le cadre des missions Crew-5 et Crew-6.

Des astronautes américains ont eux aussi récemment volé avec des vaisseaux Soyouz, et la prochaine mission russe emportant une Américaine est prévue en septembre.

Ce week-end, l'équipage de Crew-7 rejoindra les sept passagers déjà actuellement à bord de l'ISS, habitée en permanence depuis plus de 20 ans.

Après quelques jours de passation avec l'équipage Crew-6 (deux Américains, un Russe et un Emirati), celui-ci redescendra sur Terre à bord d'une autre capsule de SpaceX.

Il s'agit de la septième mission régulière vers l'ISS assurée par SpaceX pour le compte de la Nasa -- sans compter une mission test qui avait également transporté deux astronautes.

La Nasa a également passé contrat avec Boeing pour le développement d'un deuxième moyen de transport américain jusqu'à l'ISS. Mais le programme de Boeing a subi un nombre incalculable de retards, et le premier vol test habité n'est maintenant prévu qu'après mars 2024.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.