Chypre: Début d'évacuation de 600 demandeurs d'asile d'un complexe

Les autorités chypriotes ont commencé à expulser environ 600 demandeurs d'asile du complexe d'appartements condamné situé près de la station balnéaire de Paphos, après les protestations des habitants (Photo, AFP).
Les autorités chypriotes ont commencé à expulser environ 600 demandeurs d'asile du complexe d'appartements condamné situé près de la station balnéaire de Paphos, après les protestations des habitants (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Mercredi 23 août 2023

Chypre: Début d'évacuation de 600 demandeurs d'asile d'un complexe

  • Les demandeurs d'asile, principalement des Syriens, seront enregistrés et transférés dans un centre d'accueil pour migrants
  • Ceux qui résident illégalement sur Chypre seront expulsés, tandis que les résidents légaux disposeront de deux semaines pour trouver un autre logement

CHLORAKA: Les autorités à Chypre ont procédé à l'évacuation de quelque 600 demandeurs d'asile d'un complexe immobilier condamné près de la ville côtière de Paphos (ouest), après des manifestations de résidents et des allégations de vol d'électricité, a indiqué la police mardi.

"Nos personnels sont dans le secteur à Chloraka, ils ont bloqué le complexe et commencé à enregistrer tous les étrangers qui y sont installés", a déclaré à la presse le porte-parole de la police de Paphos, Michalis Nicolaou.

Les demandeurs d'asile, principalement des Syriens, seront enregistrés et transférés dans un centre d'accueil pour migrants afin de déterminer s'ils ont le droit de rester sur l'île méditerranéenne, a-t-il ajouté.

La police exécute un ordre d'expulsion émis en novembre 2020 mais jamais mis en oeuvre.

La chaîne de télévision publique CyBC a indiqué qu'environ 150 migrants avaient quitté le complexe avant le début de l'opération policière à 06H00 heures locales (03H00 GMT) lundi.

Ceux qui résident illégalement sur l'île seront expulsés, tandis que les résidents légaux disposeront de deux semaines pour trouver un autre logement, selon le gouvernement.

Dans un communiqué, le ministère de l'Intérieur a annoncé mardi soir avoir terminé l'inspection de 250 appartements du complexe immobilier et que 81 personnes y vivaient.

Parmi eux, 23 demandeurs d'asile ont été transférés dans une zone d'accueil à Kofinou (sud) pour "activer le processus d'examen immédiat de leurs demandes", est-il indiqué.

Les autres "ont fait connaître leur intention de partir dans les prochains jours et de trouver un autre lieu de séjour", précise le communiqué.

"Une personne s'est avérée résider illégalement dans la République (de Chypre) et toutes les procédures requises pour son expulsion seront activées", a ajouté le ministère.

Manifestation

En vertu du décret de 2020, le complexe d'appartements Ayios Nikolaos (Saint Nicolas) aurait dû être fermé pour raisons sanitaires et de sécurité.

Le secteur a connu des tensions entre demandeurs d'asile et habitants de Chloraka, qui ont organisé des manifestations exigeant que les appartements soient évacués.

La question a refait surface après que la compagnie nationale d'électricité a coupé l'alimentation électrique au complexe et placé la sous-station locale sous surveillance.

Environ 100 migrants ont manifesté la semaine dernière pour réclamer d'être relogés ailleurs et l'unité anti-émeute de la police a utilisé des gaz lacrymogènes pour les disperser.

La République de Chypre, membre de l'Union européenne (UE), n'exerce son autorité que sur la partie sud de l'île, le tiers nord échappant à son contrôle depuis son invasion en 1974 par la Turquie.

Elle affirme que les demandeurs d'asile représentent plus de 5% des quelque 915 000 habitants de la partie sud de l'île.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Short Url
  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
Short Url
  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Short Url
  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.