Argentine: Le peso dévalué, l'économie sur les nerfs après le choc Milei à la primaire

Une femme retire des pesos argentins d'un distributeur automatique de billets dans une banque de Buenos Aires (Photo, AFP).
Une femme retire des pesos argentins d'un distributeur automatique de billets dans une banque de Buenos Aires (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 16 août 2023

Argentine: Le peso dévalué, l'économie sur les nerfs après le choc Milei à la primaire

  • Banco Nacion, plus grande banque publique du pays, affichait lundi un cours officiel du peso à 365,50 pesos pour un dollar
  • Sur le marché parallèle des changes, le peso s'échangeait dans l'après-midi à un peu plus de 680 pour un dollar

BUENOS AIRES: Le peso argentin a été dévalué d'environ 20% lundi, autodéfense des autorités monétaires anticipant la réaction des marchés, et première onde de choc au lendemain de la primaire présidentielle, qui a vu la percée du candidat ultralibéral et "antisystème" Javier Milei.

Banco Nacion, plus grande banque publique du pays, affichait lundi un cours officiel du peso à 365,50 pesos pour un dollar, après avoir ouvert à 350, contre 298,50 vendredi à l'avant-veille du scrutin. En un mois, depuis mi-juillet, le peso a perdu 38% de sa valeur.

Sur le marché parallèle des changes, le peso s'échangeait dans l'après-midi à un peu plus de 680 pour un dollar.

Dans la foulée, la Banque centrale a annoncé une hausse des taux d'intérêt pour les dépôts à terme de 97% à 118%, sa troisième forte hausse en cinq mois, "en ligne avec le réajustement du taux de change officiel", et afin d'amortir "les anticipations de change, et minimiser la répercussion sur les prix".

Plusieurs analystes avaient annoncé une réaction nerveuse des marchés financiers et de vraisemblables pressions sur le peso, en fonction des résultats de la primaire, qui définissait les partis et candidats appelés a disputer la présidentielle du 22 octobre.

Pression inflationniste accrue ?

Les primaires ont ainsi contraint les autorités monétaires à une mesure drastique pour défendre le peso, alors qu'elles procédaient depuis des mois à des micro-dévaluations en douceur, dites "crawling peg" ou "change glissant", pour ramener le peso a un taux plus conforme vis-à-vis du dollar.

La troisième économie d'Amérique latine est aux prises avec une inflation endémique, à deux chiffres depuis plus de douze ans, et de 115% sur un an. Elle est déjà à plus de 50% depuis le début 2023, avec l'indice du mois de juillet attendu, et redouté, mardi.

La dévaluation du peso "va le ramener à un taux plus proche de sa juste valeur (...) mais sa chute risque d'accentuer encore les pressions inflationnistes, peut-être jusqu'à 130-140%" estime le cabinet de conseil Capital Economics. L'économie argentine "chancèle", résume-t-elle.

Inquiets quant aux prix de leurs fournisseurs ces prochains jours, après déjà une hausse la semaine passée, des commerçants de Buenos Aires préféraient lundi fermer boutique, à l'image de Marcela Monteagudo, gérante d'un magasin de sports. "J'ai peu à vendre, et je ne sais pas à quel prix vendre. J'envisage de fermer une semaine".

Dimanche, Javier Milei, 52 ans, économiste ultralibéral et libertaire, aux propositions radicales de déréglementation et de dollarisation de l'économie, et dont le discours "antisystème" incendiaire contre la "caste politique" inquiète, a créé la sensation en arrivant en tête des primaires au niveau national, avec 30% des voix.

Il a devancé Patricia Bullrich (28%), une ex-ministre de la Sécurité du président libéral Mauricio Macri (2015-2019), qui sera la candidate de la coalition d'opposition de centre-droit. Le ministre de l'Economie Sergio Massa représentera pour sa part le bloc gouvernemental (centre-gauche), avec 27% des voix.

Un oeil sur le FMI

La primaire a parfois valeur de sondage grandeur nature, préfigurant le résultat de la présidentielle. Mais le faible écart entre les trois principaux candidats maintient une forte incertitude sur le scrutin d'octobre, pour la succession d'Alberto Fernandez (centre-gauche), qui ne se représente pas.

Mais le ministre de l'Economie se trouve de facto fragilisé, alors qu'il est en pourparlers constants avec le FMI sur le refinancement de la dette argentine envers le Fonds, legs d'un prêt de 44 milliards de dollars contracté en 2018 par le gouvernement précédent.

Le FMI doit fin août confirmer le versement de 7,5 milliards de dollars à l'Etat argentin dans le cadre de ce plan, mais l'incertitude née des primaires "génère des interrogations" sur "la capacité de Sergio Massa a tenir les objectifs" budgétaire notamment agréés avec le Fond, estime l'analyste indépendant Carlos Fara.

Pour Capital Economics, l'incertitude accrue va rendre "plus difficile pour le gouvernement et le FMI de considérer la dette argentine tenable".

Le Fonds a néanmoins salué lundi "les récentes actions et l'engagement des autorités (argentines) dans le sens d'une stabilité préservée, de la reconstitution de réserves de change, et d'amélioration de l'ordre budgétaire", a commenté la porte-parole Julie Kozack, sans citer explicitement les mesures du jour.


L'Arabie saoudite et le Koweït établissent un partenariat en matière d'IA pour promouvoir la gouvernance et l'innovation

L'Association de gouvernance de l'intelligence artificielle du Royaume, qui opère sous la supervision technique de l'Autorité saoudienne des données et de l'intelligence artificielle, a signé un protocole d'accord avec l'Association de l'intelligence artificielle des objets du Koweït. (Dossier)
L'Association de gouvernance de l'intelligence artificielle du Royaume, qui opère sous la supervision technique de l'Autorité saoudienne des données et de l'intelligence artificielle, a signé un protocole d'accord avec l'Association de l'intelligence artificielle des objets du Koweït. (Dossier)
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  • L'accord vise à renforcer la coopération sur les normes de gouvernance de l'IA
  • Le partenariat souligne l'engagement des deux associations à soutenir les initiatives régionales

DJEDDAH : L'Arabie saoudite et le Koweït ont franchi une étape importante dans le renforcement de la collaboration régionale en matière de gouvernance et d'innovation dans le domaine de l'intelligence artificielle en formant un partenariat stratégique axé sur l'avancement des normes, de la recherche et du développement responsable dans le domaine de l'intelligence artificielle des objets.

L'Association de gouvernance de l'intelligence artificielle du Royaume, qui opère sous la supervision technique de l'Autorité saoudienne des données et de l'intelligence artificielle, a signé un protocole d'accord avec l'Association de l'intelligence artificielle des objets du Koweït.

L'accord vise à renforcer la coopération sur les normes de gouvernance de l'IA, à promouvoir l'échange de connaissances, à soutenir la recherche scientifique et à stimuler l'innovation dans le secteur émergent de l'AIoT.

Un rapport du Boston Consulting Group publié en avril a mis en évidence la priorité stratégique accordée par la région du Golfe à l'IA, notant que tous les pays du CCG ont lancé des stratégies nationales pour favoriser la diversification économique et la transformation numérique.

Le mémorandum a été signé par la présidente de l'AIGA, Dhabia bint Ahmed Al-Buainain, et le cheikh Mohammed bin Ahmed Al-Sabah.

Dans un post sur X, Al-Buainain a déclaré : "L'accord découle d'une vision commune visant à renforcer la coopération régionale en matière d'intelligence artificielle et de sa gouvernance, et à établir des partenariats stratégiques qui font progresser les politiques et les applications responsables et innovantes en matière d'IA dans l'ensemble des États du Golfe."

Selon le rapport du BCG, les Émirats arabes unis et l'Arabie saoudite sont à la pointe du développement et de l'adoption des infrastructures, tandis qu'Oman et le Koweït s'efforcent d'étendre leurs capacités grâce à des partenariats mondiaux. Toutefois, l'étude souligne qu'en dépit d'investissements importants de la part des États, des défis subsistent en matière de financement du secteur privé, de résultats de la recherche et de développement des talents, ce qui entrave la capacité de la région à exploiter pleinement le potentiel de l'IA.

Comme le rapporte l'agence de presse saoudienne, l'accord marque le premier protocole d'entente international de l'AIGA, soulignant son intention de jouer un rôle régional plus large dans la gouvernance responsable des technologies de pointe.

Le partenariat souligne l'engagement des deux associations à soutenir les initiatives régionales, à renforcer les cadres de gouvernance et à favoriser l'échange d'expertise. Il s'aligne également sur les objectifs nationaux et régionaux visant à développer des économies fondées sur la connaissance et alimentées par les technologies émergentes.

Dans une déclaration, l'AIGA a décrit le mémorandum comme une mesure stratégique visant à approfondir la coopération régionale en matière de gouvernance de l'IA. La cérémonie de signature s'est déroulée en présence de hauts fonctionnaires des deux organisations, ainsi que de représentants de la SDAIA et de l'AIGA.

Le cheikh Mohammed bin Ahmed Al-Sabah, président de l'AAIOT, a salué l'accord et l'a décrit comme une "occasion prometteuse d'échanger des expériences et de développer des projets communs qui servent les intérêts de nos communautés".

Il a également souligné que l'accord soutenait les efforts déployés dans les deux pays pour faire progresser les capacités d'IA dans le respect des normes éthiques et organisationnelles les plus strictes.

L'AIGA a souligné l'importance du mémorandum en déclarant : "Cet accord est particulièrement significatif car il s'agit du premier protocole d'accord international signé par l'Association pour la gouvernance de l'intelligence artificielle en dehors du Royaume, ce qui représente une étape vers l'élargissement de la coopération dans le domaine de la gouvernance des technologies avancées responsables."

L'association a ajouté que le partenariat vise à créer de nouvelles voies de collaboration pour établir des normes de gouvernance de l'IA, promouvoir la recherche et encourager l'innovation dans l'AIoT - tout en contribuant à un avenir technologique plus durable et axé sur l'éthique. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'industrie chocolatière saoudienne se développe, Riyad se classe en tête des villes en matière de fabrication

Le marché saoudien du chocolat est estimé à 1,23 milliard de dollars. (Getty via AN)
Le marché saoudien du chocolat est estimé à 1,23 milliard de dollars. (Getty via AN)
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  • La région de Riyad est en tête de liste avec 1 490 enregistrements commerciaux actifs.
  • Le marché saoudien du chocolat devrait atteindre 1,53 milliard de dollars d'ici la fin de la décennie.

DJEDDAH : Le secteur de la fabrication du cacao et du chocolat en Arabie saoudite suscite un intérêt croissant de la part des entrepreneurs, le nombre d'enregistrements commerciaux actifs atteignant 3 532 à la fin du mois de juin.

Un rapport du ministère du commerce révèle que la région de Riyad est en tête de liste avec 1 490 enregistrements commerciaux actifs, suivie de la région de La Mecque avec 909 et de la province orientale avec 416. Al-Qassim et Madinah se classent quatrième et cinquième avec 213 et 149 enregistrements, respectivement.

Le paysage de la fabrication du chocolat dans le Royaume a considérablement évolué, s'imposant comme le plus grand producteur parmi les pays du Conseil de coopération du Golfe, selon un communiqué de Mordor Intelligence, une société d'étude de marché spécialisée dans les informations industrielles basées sur des données.

"L'industrie a fait des progrès remarquables en adoptant des technologies de fabrication avancées et des pratiques durables, en particulier en réponse à la demande croissante des consommateurs pour des produits chocolatés de qualité supérieure", souligne le communiqué.

Le rapport souligne que cette base manufacturière solide permet au pays de produire environ 50 % de son chocolat sur place, réduisant ainsi la dépendance à l'égard des importations tout en maintenant des normes de haute qualité.

Le cabinet estime la taille du marché saoudien du chocolat à 1,23 milliard de dollars en 2025 et prévoit qu'il atteindra 1,53 milliard de dollars d'ici la fin de la décennie, avec un taux de croissance annuel composé de 4,5 % au cours de la période de prévision allant de 2025 à 2030.

"Le marché du chocolat en Arabie saoudite subit une transformation significative due à l'évolution de la démographie et des préférences des consommateurs. Avec plus de la moitié de la population âgée de moins de 25 ans en 2023, le marché est fortement influencé par les jeunes consommateurs qui sont de plus en plus soucieux de leur santé tout en conservant de fortes habitudes de consommation de chocolat", indique l'étude de Mordor Intelligence.

Elle ajoute que ce changement démographique a conduit à des modes de consommation intéressants, avec "des études montrant que deux tiers des enfants saoudiens consomment du chocolat deux fois par jour en 2023".

L'entreprise estime que les habitudes de consommation sur le marché du chocolat du Royaume reflètent la richesse croissante du pays et l'évolution de ses préférences.

"En 2023, les dépenses annuelles en chocolat par personne en Arabie saoudite atteindront 41 dollars, ce qui est nettement plus élevé que la moyenne du Moyen-Orient, qui est de 4 dollars. Cette dépense élevée par habitant est particulièrement remarquable étant donné que plus de 66 % des consommateurs en Arabie saoudite ont déclaré qu'ils étaient prêts à payer plus cher pour des produits de qualité en 2022", indique l'analyse.

L'étude note que la tendance à la premiumisation a incité les fabricants de chocolat du Royaume à introduire des gammes de produits plus sophistiquées et des combinaisons de saveurs innovantes.

Selon l'analyse du marché mondial du chocolat de Mordor Intelligence, l'industrie connaît une évolution notable des modes de consommation, en particulier sur les marchés établis où les préférences sophistiquées des consommateurs stimulent l'innovation des produits.

"L'Europe témoigne de cette tendance, puisqu'elle transforme 35 % du cacao mondial et représentera 45 % de la consommation mondiale de chocolat en 2022. La Suisse est en tête de ce modèle de consommation avec une impressionnante consommation de chocolat par habitant de 11 kg en 2022, établissant ainsi des références pour la consommation de chocolat haut de gamme au niveau mondial", a déclaré la société dans son communiqué.

Elle ajoute que ce taux de consommation élevé a encouragé les fabricants à élargir leurs gammes de produits haut de gamme et à expérimenter de nouveaux arômes et de nouvelles formulations.

La société indique également que la demande mondiale de chocolat est en hausse, grâce à l'augmentation de la consommation par habitant et à une forte culture du cadeau. Elle ajoute que l'Europe est en tête de la consommation, représentant près de 48 % du marché, le Royaume-Uni et la Suisse affichant les taux par habitant les plus élevés.

L'analyse, publiée en mai, indique que l'Arabie saoudite comptait plus de 1 000 sites de production de chocolat en 2023, Riyad représentant environ 35 % de ces sites de production.

Elle note également que le marché du chocolat du pays est segmenté par variantes de confiserie - chocolat noir, au lait et blanc - et par canaux de distribution, y compris les magasins de proximité, la vente au détail en ligne, les supermarchés et autres. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Lidl condamné à verser 43 millions d'euros à Intermarché pour des publicités «trompeuses»

La cour d'appel de Paris a condamné la chaîne de supermarchés Lidl à verser 43 millions d'euros à Intermarché pour des publicités illicites diffusées pendant près de sept ans à la télévision les produits vantés n'étant pas suffisamment disponibles en magasins, d'après un arrêt consulté mercredi par l'AFP. (AFP)
La cour d'appel de Paris a condamné la chaîne de supermarchés Lidl à verser 43 millions d'euros à Intermarché pour des publicités illicites diffusées pendant près de sept ans à la télévision les produits vantés n'étant pas suffisamment disponibles en magasins, d'après un arrêt consulté mercredi par l'AFP. (AFP)
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  • Le distributeur allemand est déclaré "responsable de pratiques commerciales trompeuses"
  • Cela revient à "des agissements de concurrence déloyale" envers son concurrent Intermarché "ouvrant droit à réparation", indique la décision

PARIS: La cour d'appel de Paris a condamné la chaîne de supermarchés Lidl à verser 43 millions d'euros à Intermarché pour des publicités illicites diffusées pendant près de sept ans à la télévision les produits vantés n'étant pas suffisamment disponibles en magasins, d'après un arrêt consulté mercredi par l'AFP.

Le distributeur allemand est déclaré "responsable de pratiques commerciales trompeuses" en raison de la diffusion, pendant plusieurs années, de spots publicitaires à la télévision présentant des promotions pour des produits "sans assurer leur disponibilité pendant une durée de 15 semaines dans l'ensemble de ses magasins", ce qu'exige la loi, indique la décision datée du 4 juillet, relevée mercredi matin par le média La Lettre.

Cela revient à "des agissements de concurrence déloyale" envers son concurrent Intermarché "ouvrant droit à réparation", indique la décision.

Les spots publicitaires décriés - 374 entre 2017 et 2023 pour un montant de 584 millions d'euros, selon la décision - "font la promotion de produits présentés à un prix attractif, à travers une utilisation du produit en situation et d'un affichage en gros du prix", décrit la cour.

Mais face à la difficulté d'achalander la totalité de ses plus de 1.500 magasins français pendant au moins quinze semaines - ce que prévoit la loi - Lidl avait adopté une autre méthode, pour laquelle elle a été condamnée : afficher une mention "Supermarchés concernés sur LIDL.FR" à la fin de chaque spot télévisé, d'abord à l'écrit, puis dès 2021 en voix off.

Mais "la Cour constate que cette mention ne figure pas dans les publicités de façon très apparente, dans la mesure où elle n'apparaît sur l'écran que l'espace de quelques secondes, en petits caractères, et tout en bas, à droite", étant ainsi "susceptible de passer inaperçue aux yeux du consommateur ou à tout le moins d'être mal comprise", explique l'institution judiciaire.

De plus, "en diffusant ces publicités, la société Lidl avait également conscience qu'elle ne garantissait pas la disponibilité des produits, pour une durée suffisante, dans l'ensemble des magasins, ce qui suffit à caractériser l'élément intentionnel des infractions".

Pas les mêmes armes 

Ces 43 millions d'euros d'indemnisation viennent ainsi réparer le préjudice subi par la société Intermarché, la cour reconnaissant que "du fait du caractère illicite des publicités, elle ne pourra utiliser les mêmes armes que la société Lidl avec des moyens légaux, et que ces publicités télévisuelles conjuguées aux publicités institutionnelles classiques ont un effet fortement fidélisant, augmentant, de ce fait, le coût des campagnes de publicité de reconquête" des clients.

Le tribunal interdit également à Lidl de diffuser de nouveau des publicités télévisées pour des produits en promotion qui ne seraient pas disponibles pour une durée de quinze jours dans l'ensemble des magasins, et prévoit une astreinte de 10.000 euros par infraction constatée si cela n'était pas respecté.

La société ITM (chargée de la politique commerciale du Groupement des Mousquetaires qui comprend Intermarché et Netto) avait assigné Lidl en justice en 2019 et avait été déboutée en première instance le 30 mai 2022, avant de faire appel.

Contacté par l'AFP, Intermarché n'a pas souhaité faire de commentaire. Lidl n'a pour l'heure pas répondu aux sollicitations.

Le discounter va-t-il décider de se pourvoir en cassation ? En 2020, cette stratégie ne lui avait pas réussi: la Cour de Cassation l'avait condamné à verser 4 millions d'euros à Carrefour et 3,7 millions à Intermarché, qui l'avaient conjointement poursuivi en justice, déjà pour non-respect de la loi en matière de publicités à la télévision.

Le versement des 43 millions d'euros est bienvenu pour Intermarché, en pleine digestion de ses rachats de Casino et plus récemment du belge Colruyt.

Pour Lidl, l'opération risque d'être plus douloureuse. D'après le média spécialisé LSA, Lidl France a perdu de l'argent en France au cours de ses deux derniers exercices, 72 millions d'euros en 2023-2024 et 9 millions en 2024-2025.

Les deux distributeurs se renvoient la balle sur le terrain judiciaire.

Selon le média L'Informé "Lidl bataille depuis deux ans, au Tribunal de commerce de Paris, pour contester le slogan" d'Intermarché "producteurs et commerçants" estimant qu'il "induit les consommateurs en erreur" en pouvant laisser croire "qu'Intermarché travaille sans intermédiaire".