L'Ukraine revendique de petites avancées dans l'Est et le Sud

Une femme passe devant un bâtiment en ruine dans le centre de Donetsk le 12 août 2023, la capitale de l'État autoproclamé de la République populaire de Donetsk (RPD) dans l'est de l'Ukraine. (AFP)
Une femme passe devant un bâtiment en ruine dans le centre de Donetsk le 12 août 2023, la capitale de l'État autoproclamé de la République populaire de Donetsk (RPD) dans l'est de l'Ukraine. (AFP)
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Publié le Lundi 14 août 2023

L'Ukraine revendique de petites avancées dans l'Est et le Sud

  • Forte d'une aide militaire occidentale conséquente, l'Ukraine a lancé en juin une vaste contre-offensive pour chasser l'armée russe des territoires qu'elle occupe
  • La Russie, Vladimir Poutine en tête, répète à l'envie que la contre-offensive a déjà échoué

KIEV: L'Ukraine a revendiqué lundi quelques gains dans l'est et le sud du pays, de petites avancées dans le cadre de son éreintante contre-offensive lancée il y a deux mois pour libérer ces territoires occupés par la Russie.

Dans l'Est, la bataille pour Bakhmout continue de faire rage, et ce depuis un an. Prise en mai par les Russes après des mois de sanglants combats, ce sont désormais les troupes de Moscou qui sont sur la défensive dans cette citée ravagée, devenue un symbole de la guerre.

"Dans le secteur de Bakhmout, 3 km2 ont été libérés la semaine dernière. Au total, 40 km2 ont déjà été libérés sur le flanc sud du secteur de Bakhmout", a annoncé Ganna Maliar, vice-ministre ukrainienne de la Défense.

Concernant le front sud, où les forces ukrainiennes cherchent à trouver depuis des semaines les points faibles des lignes de défense russes, faites de champs de mines, de tranchées et de pièges anti-chars, Mme Maliar est restée vague, faisant état néanmoins de progrès.

"Les hostilités se poursuivent dans la localité de Urojaïné, nous avons certains succès", a-t-elle estimé.

Enfin, dans la région de Kherson (Sud), la vice-ministre a fait état d'"actions" menées par "certaines unités" ukrainiennes sur la rive orientale du Dniepr, où l'armée russe s'est retirée en novembre 2022, le fleuve devenant la ligne de front.

"Nous ne pouvons pas révéler les détails, mais nous avons accompli ces actions. Pour s'y retrancher, il faut déloger l'ennemi et libérer le territoire", a-t-elle ajouté.

Besoin urgent d'armements 

Forte d'une aide militaire occidentale conséquente, l'Ukraine a lancé en juin une vaste contre-offensive pour chasser l'armée russe des territoires qu'elle occupe.

Kiev a préparé l'opération pendant des mois, accumulant les ressources et formant les recrues. Pendant ce temps, les Russes ont bâti de leurs côtés de puissantes défenses, si bien que l'armée ukrainienne n'avance que très péniblement.

Les dirigeants ukrainiens ne cessent de dire que les combats sont rudes, mais que les premiers résultats sont là et qu'il leur faut plus d'armements, notamment des missiles longue-portée pour ravager les arrières russes et reconquérir plus de territoires.

C'est le message qu'a encore entendu le ministre allemand des Finances Christian Lindner, en visite lundi à Kiev.

"J'ai souligné que l'Ukraine a un besoin urgent d'armements, il s'agit de défenses antiaériennes et d'armes de longue-portée. Nous comptons sur nos partenaires pour comprendre la situation et que cela ne peut pas être reporté", a jugé le maire de Kiev, Vitali Klitschko après avoir reçu M. Lindner.

La Russie, Vladimir Poutine en tête, répète à l'envie que la contre-offensive a déjà échoué.

Et Moscou a lancé sa propre offensive dans le Nord-Est, menaçant désormais la ville de Koupiansk, libérée par Kiev en septembre dernier. Jeudi, les autorités ukrainiennes ont ordonné l'évacuation de dizaines de villages face à l'avancée russe dans cette partie de la région de Kharkiv.

La Russie poursuit en outre sa campagne de bombardements de l'Ukraine, affirmant détruire des entrepôts et des baraquements de militaire.

Obsèques d'un petit garçon

Mais sur le terrain, ce sont aussi des restaurants, des hôtels, des habitations qui sont détruits quotidiennement, faisant morts et blessés.

Un petit garçon de huit ans doit être enterré lundi dans la région d'Ivano-Frankivsk dans l'ouest de l'Ukraine, située à des centaines de kilomètres du front et rarement bombardée.

Selon Kiev, il a été tué lorsqu'un missile hypersonique Kinjal, qui visait un aérodrome, s'est finalement abattu sur une maison.

Odessa, important port ukrainien en mer Noire, a été lui attaqué dans la nuit de dimanche à lundi par quinze drones et huit missiles, selon le Commandement opérationnel ukrainien.

Ces engins ont été abattus par la défense antiaérienne, selon la même source, mais leurs débris ont endommagé un supermarché, dont trois employés ont été blessés. Selon la mairie, des crèches et maternelles ont aussi subi des dégâts.

Des fenêtres, des balcons de plusieurs bâtiments, ainsi que des voitures garées à proximité ont également été endommagés et deux incendies ont éclaté.

Toujours en mer Noire, l'Ukraine a dénoncé lundi les tirs de sommations russes en direction d'un navire cargo la veille, qui devait se rendre au port fluvial d'Izmaïl, une des principales voies de sortie des produits agricoles ukrainiens depuis que Moscou a mis fin en juillet à l'accord sur les exportations de céréales.

"Ces actions illustrent la politique délibérée de la Russie de menacer la liberté de navigation et la sécurité du transport maritime marchand en mer Noire", a indiqué le ministère ukrainien des Affaires étrangères dans un communiqué.


Diversité: l'administration Trump met la pression sur des entreprises françaises

Le président américain Donald Trump s'exprime lors de la cérémonie de prestation de serment d'Alina Habba en tant que procureur général du New Jersey, dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 28 mars 2025. (AFP)
Le président américain Donald Trump s'exprime lors de la cérémonie de prestation de serment d'Alina Habba en tant que procureur général du New Jersey, dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 28 mars 2025. (AFP)
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  • Plusieurs entreprises françaises ont reçu un courrier de l'ambassade des Etats-Unis les interrogeant sur l'existence de programmes internes de lutte contre les discriminations, ce qui pourrait les empêcher de travailler avec le gouvernement américain
  • Le contractant doit également confirmer qu'il est "en conformité avec toutes les lois fédérales anti-discrimination applicables, ce qui est important pour les décisions de paiement du gouvernement"

PARIS: Plusieurs entreprises françaises ont reçu un courrier de l'ambassade des Etats-Unis les interrogeant sur l'existence de programmes internes de lutte contre les discriminations, ce qui pourrait les empêcher de travailler avec le gouvernement américain, rapportent vendredi plusieurs médias français.

Interrogé par l'AFP, l'entourage du ministre français de l'Economie, Eric Lombard, a jugé que "cette pratique reflète les valeurs du nouveau gouvernement américain. Ce ne sont pas les nôtres. Le ministre le rappellera à ses homologues au sein du gouvernement américain", selon la réaction transmise.

"Le contractant ou l'offrant potentiel certifie qu'il (...) ne met pas en œuvre de programmes de promotion de la diversité, de l'équité, et de l'inclusion qui enfreignent les lois fédérales anti-discrimination applicables" aux Etats-Unis, demande un questionnaire attaché au courrier adressé à plusieurs entreprises, que l'AFP a pu consulter.

Le contractant doit également confirmer qu'il est "en conformité avec toutes les lois fédérales anti-discrimination applicables, ce qui est important pour les décisions de paiement du gouvernement", et mentionner le numéro d'appel d'offre ou contrat qui le concerne, peut-on lire dans le questionnaire.

Dès le premier jour de son retour à la Maison Blanche, le 20 janvier, Donald Trump a signé un décret exécutif déclarant "illégaux" les programmes et politiques de "DEI" (Diversité, équité, inclusion), promouvant l'égalité des chances, au sein de l'Etat fédéral.

"Nous vous informons que le décret 14173, concernant la fin de la discrimination illégale et rétablissant les opportunités professionnelles basées sur le mérite, signé par le Président Trump, s'applique également obligatoirement à tous les fournisseurs et prestataires du gouvernement américain, quel que soit leur nationalité et le pays dans lequel ils opèrent", peut-on lire dans le courrier publié par Le Figaro.

Depuis son retour à la Maison Blanche, le président Trump s'est engagé dans une vaste réforme du gouvernement fédéral, traquant les dépenses publiques jugées de gaspillage ou contraires à sa politique, comme les programmes faisant la promotion de la diversité ou de l'inclusion.


Washington somme l'armée libanaise de désarmer le Hezbollah

Une photo prise dans la région de Marjayoun, au sud du Liban, montre un avion de guerre israélien survolant le sud du Liban, le 28 mars 2025. L'envoyé des Nations unies pour le Liban a appelé toutes les parties à la retenue le 28 mars, après qu'Israël a mené des frappes aériennes dans le sud du Liban à la suite de nouveaux tirs de roquettes en direction d'Israël. (AFP)
Une photo prise dans la région de Marjayoun, au sud du Liban, montre un avion de guerre israélien survolant le sud du Liban, le 28 mars 2025. L'envoyé des Nations unies pour le Liban a appelé toutes les parties à la retenue le 28 mars, après qu'Israël a mené des frappes aériennes dans le sud du Liban à la suite de nouveaux tirs de roquettes en direction d'Israël. (AFP)
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  • Les Etats-Unis ont indiqué vendredi qu'il était de la "responsabilité" du Liban et de l'armée libanaise de désarmer le Hezbollah, disant soutenir Israël après les bombardements dans la banlieue sud de Beyrouth
  • L'armée israélienne, qui a aussi bombardé le sud du Liban, avait appelé à évacuer une partie des habitants de la banlieue sud, cible de bombardements intenses pendant les deux mois de guerre ouverte

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont indiqué vendredi qu'il était de la "responsabilité" du Liban et de l'armée libanaise de désarmer le Hezbollah, disant soutenir Israël après les bombardements dans la banlieue sud de Beyrouth.

"Dans le cadre de l'accord de cessation des hostilités, le gouvernement libanais est responsable du désarmement du Hezbollah, et nous attendons des forces armées libanaises qu'elles désarment ces terroristes afin d'empêcher la poursuite des hostilités", a déclaré à la presse la porte-parole du département d'Etat, Tammy Bruce.

Israël a bombardé vendredi la banlieue sud de Beyrouth, un bastion du Hezbollah, pour la première fois après quatre mois de trêve, en riposte à des tirs de roquettes qui ont visé son territoire.

L'armée israélienne, qui a aussi bombardé le sud du Liban, avait appelé à évacuer une partie des habitants de la banlieue sud, cible de bombardements intenses pendant les deux mois de guerre ouverte qui l'ont opposée au mouvement libanais, avant un fragile cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre.

"Si des attaques ont eu lieu, c'est parce que des terroristes ont lancé des roquettes sur Israël depuis le Liban. Il s'agit d'une violation de la cessation des hostilités", a poursuivi Mme Bruce, en soulignant qu'Israël devait "réagir, comme le feraient les Etats-Unis ou tout autre pays dans ce genre de situation".


Le président Trump accueille l'ambassadrice du Royaume à l'iftar de la Maison Blanche

La princesse Reema Bandar al-Saoud était parmi les ambassadeurs des pays arabes qui ont participé à l'iftar de la Maison Blanche jeudi. (X: @rbalsaud)
La princesse Reema Bandar al-Saoud était parmi les ambassadeurs des pays arabes qui ont participé à l'iftar de la Maison Blanche jeudi. (X: @rbalsaud)
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  • La princesse figurait parmi plusieurs ambassadeurs de pays arabes, dont les Émirats arabes unis, l'Égypte et la Jordanie
  • Plus tard, sur X, la princesse a remercié le président américain Trump

RIYAD: L'ambassadeur d'Arabie saoudite aux États-Unis, la princesse Reema Bandar al-Saoud, a reçu un accueil personnel de la part du président Trump lors de l'iftar de la Maison Blanche jeudi.

Lors de son discours d'ouverture, le président américain a déclaré: «Chaque jour, nous tenons nos promesses envers la communauté musulmane. Mon administration est engagée dans une diplomatie sans relâche pour forger une paix durable au Moyen-Orient, en s'appuyant sur les accords historiques d'Abraham dont tout le monde disait qu'ils seraient impossibles... Nous recherchons tous la paix pour le monde entier.»

Il a ajouté: «Alors que nous approchons de la fin du mois sacré du Ramadan, nous sommes également très honorés d'être rejoints par de nombreux amis et partenaires internationaux, dont l'ambassadeur d'Arabie saoudite aux États-Unis, une femme très, très spéciale, la princesse Reema – princesse, merci, merci, princesse.»

La princesse figurait parmi plusieurs ambassadeurs de pays arabes, dont les Émirats arabes unis, l'Égypte et la Jordanie.

Plus tard, sur X, la princesse a remercié M. Trump et a déclaré: «J'ai eu l'honneur d'assister au dîner de l'iftar organisé par @POTUS. Merci pour son aimable invitation et son geste attentionné à l'égard de la communauté musulmane. C'est un témoignage de l'esprit d'amitié et de coopération qui rassemble nos nations.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com