Incendies à Hawaï: ce que l'on sait du feu qui a fait un carnage sur l'île de Maui

Des voitures brûlées, des bâtiments détruits et des maisons sont photographiés à la suite d'un incendie de forêt à Lahaina, dans l'ouest de Maui, à Hawaii, le 11 août 2023. (Photo de Paula Ramon / AFP)
Des voitures brûlées, des bâtiments détruits et des maisons sont photographiés à la suite d'un incendie de forêt à Lahaina, dans l'ouest de Maui, à Hawaii, le 11 août 2023. (Photo de Paula Ramon / AFP)
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Publié le Samedi 12 août 2023

Incendies à Hawaï: ce que l'on sait du feu qui a fait un carnage sur l'île de Maui

  • Des vents forts ont notamment été alimentés par Dora, un ouragan de catégorie 4, soufflant à plusieurs centaines de kilomètres au sud dans les eaux de l'océan Pacifique
  • Les rafales venues de l'océan se sont transformées en «vents descendants» qui «ont été poussés sur les pentes de l'île vers la ville», explique Thomas Smith, professeur de géographie environnementale à la London School of Economics

KAHULUI, Etats-Unis : Hawaï compte encore ses morts après plusieurs incendies fulgurants, dont l'un a réduit en cendres une ville historique de l'île de Maui et risque de devenir la pire catastrophe naturelle de l'histoire récente de l'archipel américain.

Voici ce que l'on sait sur ce feu qui a pris de nombreux habitants par surprise.

- Comment les incendies ont-ils démarré? -

Une grande partie de l'archipel d'Hawaï était en alerte rouge incendie lorsque de multiples feux ont débuté mardi, mais leur cause reste encore inconnue.

Les autorités «n'ont pas été capables de déterminer ce qui a déclenché les incendies», a expliqué mercredi soir le major général Kenneth Hara, responsable de l'armée américaine à Hawaï. Une enquête a été ouverte.

Les premières flammes autour de la ville historique de Lahaina, qui a été presque complètement détruite, sont apparues aux aurores mardi.

Un «feu de broussailles» a été signalé «à 6h37», selon le comté de Maui. Il a initialement été déclaré «100% maîtrisé peu après 9h», mais dans l'après-midi, une reprise du feu a été annoncée.

D'autres incendies étaient alors en cours ailleurs sur Maui et les flammes ont progressé très vite. La population de Lahaina a été prise de cours: une centaine de personnes s'est jetée à la mer pour échapper au brasier, selon les garde-côtes.

- Une mauvaise gestion de crise? -

L'incendie de Lahaina a fait au moins 80 morts, ce qui en fait l'une des pires catastrophes naturelles connues par l'archipel d'Hawaï depuis les années 60. Et le bilan va probablement s'alourdir.

Les habitants sont encore abasourdis par la rapidité du désastre.

«On a vu la fumée de loin. Le temps qu'on rentre, en une ou deux minutes, la fumée noire s'infiltrait dans la maison», a raconté à l'AFP Saraí Cruz. «Il fallait se dépêcher, on a pris ce qu'on a pu, les choses importantes. On a pris la voiture, on voyait les flammes chez les voisins, leur maison brûlait déjà.»

L'ancienne capitale du royaume d'Hawaï ressemble désormais à un champ de ruines calcinées: Lahaina est à «80%» détruite, selon le gouverneur de l'archipel, Josh Green.

Des questions commencent à émerger sur la gestion des autorités. Les sirènes censées retentir en cas d'incendie n'ont pas été actionnées, a confirmé à CNN un porte-parole de l'agence responsable de la gestion des crises à Hawaï.

- Comment expliquer la vitesse du feu? -

Les flammes ont été nourries par un cocktail de conditions dévastatrices.

Elles ont été attisées par des vents forts, qui ont dépassé les 100 km/h, selon les services météorologiques américains (NWS). Ils ont notamment été alimentés par Dora, un ouragan de catégorie 4, soufflant à plusieurs centaines de kilomètres au sud dans les eaux de l'océan Pacifique.

La topographie de Maui, une île qui compte deux volcans et plusieurs montagnes en son centre, avec une côte plutôt plate, a également joué un rôle.

Les rafales venues de l'océan se sont transformées en «vents descendants» qui «ont été poussés sur les pentes de l'île vers la ville», explique Thomas Smith, professeur de géographie environnementale à la London School of Economics.

Ces vents descendants sont typiquement «secs et chauds», ce qui réduit l'humidité de la végétation et rend les incendies «plus extrêmes».

La région elle-même était prête à s'embraser, pour deux raisons.

D'abord à cause d'une année moins pluvieuse que d'habitude. La partie ouest de Maui, là où se trouve Lahaina, subit une sécheresse «sévère» à «modérée», selon le US Drought Monitor.

Ensuite, à cause du déclin de l'agriculture sur l'île depuis les années 90, selon Clay Trauernicht, spécialiste des incendies à l'université d'Hawaï.

Les champs autrefois bien entretenus, qui auraient pu ralentir le feu, ont été remplacés par de «vastes étendues de plantes non locales, laissées à l'abandon», a-t-il souligné sur Twitter.

- Le changement climatique a-t-il pesé? -

S'il est toujours difficile d'attribuer un événement particulier au changement climatique, les scientifiques rappellent régulièrement que le réchauffement de la planète augmente la fréquence des événements extrêmes.

Le monde vient ainsi de connaître son mois de juillet le plus chaud jamais enregistré.

«Le changement climatique entraîne partout un réchauffement de l'atmosphère, (...) de sorte que le même incendie qui aurait été modéré il y a quelques décennies sera plus intense aujourd'hui», résume Yadvinder Malhi, professeur de science des écosystèmes à l'université d'Oxford.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.