DUBAÏ: La Russie «recherche l’aide des Émirats arabes unis et de l'Égypte en vue de négociations fructueuses au sujet de la crise libyenne», déclare lundi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse avec son homologue émirati.
La Libye n'a pas connu de pouvoir central stable depuis que Mouammar Kadhafi a été renversé par les rebelles soutenus par l’Otan en 2011. Le pays est divisé depuis 2014 entre des administrations rivales à l'Est et à l'Ouest.
Une initiative égyptienne appelle à des négociations à Genève et à la sortie de tous les «mercenaires étrangers» de Libye. Le plan a recueilli le soutien de l'Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, de la Russie, de la Jordanie et de Bahreïn.
«Nous devons revenir aux causes de la crise en Libye», annonce Lavrov.
Entre-temps, le ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis, Cheikh Abdallah ben Zayed al-Nahyane, affirme que la Libye est confrontée à de «grands défis».
«Les groupes extrémistes dominent la scène politique libyenne», déplore le ministre émirati lors de la conférence de presse tenue à Moscou. Il explique ensuite que lutter contre l'extrémisme et la haine dans la région constitue un sujet urgent.
«Nous ne voulons pas que la région soit remplie d’armes de destruction massive», fait-il savoir.
Évoquant l'accord récemment signé avec Tel-Aviv, le ministre russe indique quant à lui que «les accords de paix entre Israël et les pays arabes doivent être utilisés pour parvenir à la paix».
Il appelle à la reprise des pourparlers de paix directs entre Israël et les Palestiniens, déclarant que la Russie soutient une solution à deux États.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com