JO de Paris: Seine polluée, la compétition test de natation annulée

Un employé de la société Fluidion prélève un échantillon d'eau de la Seine pour en analyser la composition en vue des Jeux olympiques de Paris 2024, près du Pont Alexandre III à Paris, le 4 août 2023. (Photo par Bertrand GUAY / AFP)
Un employé de la société Fluidion prélève un échantillon d'eau de la Seine pour en analyser la composition en vue des Jeux olympiques de Paris 2024, près du Pont Alexandre III à Paris, le 4 août 2023. (Photo par Bertrand GUAY / AFP)
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Publié le Dimanche 06 août 2023

JO de Paris: Seine polluée, la compétition test de natation annulée

  • Depuis jeudi, la Fédération française de natation (FFN) pointe une qualité d'eau «en dessous des normes acceptables», annulant d'abord l'entraînement puis reportant l'épreuve des femmes de samedi à dimanche
  • En cause: les pluies persistantes depuis plus d'une semaine, qui font déborder les égoûts, et ramènent les eaux usées dans le fleuve

PARIS : Premier raté pour tester les JO de Paris et l'eau de la Seine: la compétition de natation en eau libre prévue dans le fleuve, dans le format olympique de l'été prochain, a dû être entièrement annulée dimanche en raison de la pollution du fleuve.

Après une ultime réunion nocturne à 04h du matin, entre le comité d'organisation, la ville de Paris, les fédérations sportives, entre autres, pour étudier les dernières analyses d'eau, la décision a été prise de ne pas faire plonger les nageurs et nageuses ce dimanche matin du Pont Alexandre III en plein centre de Paris pour cette épreuve de Coupe du Monde.

Depuis jeudi, la Fédération française de natation (FFN), de concert avec World Aquatics (la fédération internationale), pointe une qualité d'eau «en dessous des normes acceptables», annulant d'abord l'entraînement puis reportant l'épreuve des femmes de samedi à dimanche.

- «La santé, première priorité»-

World Aquatics s'est dite dimanche «déçue que la qualité de l'eau entraîne l'annulation de cette Coupe du Monde mais la santé des athlètes doit toujours être notre première priorité», a déclaré Husain Al-Musallam, son président, cité par le communiqué diffusé dimanche au petit matin.

En cause: les pluies persistantes depuis plus d'une semaine, qui font déborder les égoûts, et ramènent les eaux usées dans le fleuve. Résultat: des taux de présence de la bactérie Escherichia Coli dépassant les limites. World Aquatics impose pour cette bactérie un taux inférieur à 1000 UFC pour 100 ml pour que la compétition puisse avoir lieu.

Les précipitations sont «exceptionnelles», répètent depuis quatre jours le comité d'organisation, la ville de Paris, ou encore la préfecture de la région Ile-de-France. Cette dernière avait pourtant pris un arrêté le 27 juillet dernier, se basant sur 42 résultats d'analyses d'eau de juin et juillet, pour autoriser dans son principe la compétition.

«Malgré les améliorations constatées ces trois derniers jours, cette qualité est restée légèrement en dessous des niveaux établis par les autorités de santé publique et la World Aquatics servant à protéger la santé des nageurs», a relevé pour sa part le comité d'organisation des JO de Paris dans un communiqué dimanche matin.

Celui-ci précise que «la qualité de l'eau continuera d'être surveillée attentivement, dans l'espoir confiant - sur la base des prévisions météorologiques actuelles - que des athlètes de haut niveau puissent participer à une compétition dans la Seine, lors du Test Event de Triathlon et Para Triathlon prévu du 17 au 20 août».

Une nouvelle déconvenue sur ce test de triathlon qui se tient dans une dizaine de jours serait préoccupante pour les organisateurs mais aussi pour la ville de Paris dont la maire Anne Hidalgo promet de futures baignades dans la Seine pour 2025.

- «Continuer à travailler» -

Le scénario de pluie était redouté par tous les acteurs et plusieurs chantiers sont en cours pour essayer de parer à ce type de problème.

Parmi les chantiers de l'État et des collectivités en vue de ces baignades figurent notamment des ouvrages comme le bassin d'Austerlitz, encore en construction, qui va permettre de stocker des eaux pluviales (50.000 m3), et fonctionner en 2024.

La fédération internationale «comprend que des projets d'infrastructures seront terminés et apporteront une amélioration significative à la qualité de l'eau pour les JO l'année prochaine», a dit World Aquatics, qui dit rester «enthousiaste» à l'idée de voir les nageurs participer à la course en plein centre ville.

Mais attention, a prévenu, en langage diplomatique, World Aquatics: «il faut continuer à travailler avec Paris 2024 et les autorités locales pour s'assurer que des plans de contingences solides sont en place pour l'année prochaine».

Pour l'instant, les organisateurs ont prévu de longue date de pouvoir décaler les épreuves de deux ou trois jours, en cas d'orages et de fortes pluies. Peut-être faudrait-il méditer d'autres plans B.


Des syndicats de journalistes dénoncent le "ciblage" de la presse au Proche-Orient

De la fumée s'élève après une frappe aérienne israélienne sur Khiam, dans le sud du Liban, le 29 octobre 2024. (AFP)
De la fumée s'élève après une frappe aérienne israélienne sur Khiam, dans le sud du Liban, le 29 octobre 2024. (AFP)
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  • La Fédération internationale des journalistes (FIJ) et d'autres syndicats de presse français ont demandé mardi qu'il soit mis fin au "ciblage" des journalistes tués à Gaza et au Proche-Orient
  • Leur communiqué répertorie "143 journalistes" tués, dont "130 Palestiniens à Gaza, 4 Israéliens, 1 Syrienne et 8 Libanais – dont les 3 derniers assassinés au sud Liban

PARIS: La Fédération internationale des journalistes (FIJ) et d'autres syndicats de presse français ont demandé mardi qu'il soit mis fin au "ciblage" des journalistes tués à Gaza et au Proche-Orient et appellent à une manifestation samedi à Paris.

Leur communiqué répertorie "143 journalistes" tués, dont "130 Palestiniens à Gaza, 4 Israéliens, 1 Syrienne et 8 Libanais – dont les 3 derniers assassinés au sud Liban le 25 octobre 2024".

Ce texte est signé de la FIJ, du Syndicat national des journalistes (SNJ), de la SNJ-CGT, la LDH (Ligue des droits de l'homme), Solidaires, Reporters solidaires et du Comité de soutien Assange.

Ces journalistes "ont en très grande majorité été délibérément ciblés, ce qui constitue des crimes de guerre", poursuivent les signataires.

"Israël a en outre récemment stigmatisé six journalistes du nord de Gaza en les présentant comme des +terroristes+, une accusation sans preuve qui vise à faciliter l'acceptation de leur potentiel assassinat", lit-on encore.

Les signataires condamnent "ces assassinats de journalistes" et s'élèvent "contre les menaces explicites à leur encontre".

Ils soutiennent "l'exigence d'un cessez-le-feu au Proche-Orient" et exigent "l'ouverture de Gaza aux médias internationaux et la protection des journalistes, en commençant par l'évacuation d'urgence des journalistes blessés".

À l'occasion de la Journée internationale pour la fin de l'impunité pour les crimes commis contre les journalistes, les signataires appellent aussi à un rassemblement samedi à 15H00, place de la République, à Paris.

L'offensive israélienne dévastatrice à Gaza a été lancée en riposte à une attaque menée le 7 octobre 2023 contre Israël par le mouvement islamiste Hamas. Cette attaque a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles israéliennes, incluant les otages tués ou morts en captivité.

En représailles, Israël a promis d'anéantir le mouvement palestinien, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, et lancé une offensive qui a tué au moins 43.061 Palestiniens, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas.


Sahara occidental: Macron réaffirme le soutien à la «souveraineté marocaine», une position «hostile à personne»

Emmanuel Macron a réaffirmé mardi solennellement, devant le Parlement du Maroc à Rabat, que "le présent et l'avenir" du Sahara occidental "s'inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine", suscitant les applaudissements nourris des élus. (AFP)
Emmanuel Macron a réaffirmé mardi solennellement, devant le Parlement du Maroc à Rabat, que "le présent et l'avenir" du Sahara occidental "s'inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine", suscitant les applaudissements nourris des élus. (AFP)
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  • Emmanuel Macron a réaffirmé mardi solennellement, devant le Parlement du Maroc à Rabat, que "le présent et l'avenir" du Sahara occidental "s'inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine"
  • "Cette position n'est hostile à personne", a assuré le président français dans une réponse aux critiques de l'Algérie, qui soutient les indépendantistes sahraouis du Front Polisario dans ce territoire disputé

RABAT: Emmanuel Macron a réaffirmé mardi solennellement, devant le Parlement du Maroc à Rabat, que "le présent et l'avenir" du Sahara occidental "s'inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine", suscitant les applaudissements nourris des élus.

"Cette position n'est hostile à personne", a assuré le président français dans une réponse aux critiques de l'Algérie, qui soutient les indépendantistes sahraouis du Front Polisario dans ce territoire disputé.

"Et je le dis ici aussi avec beaucoup de force, nos opérateurs et nos entreprises accompagneront le développement de ces territoires au travers d'investissements, d'initiatives durables et solidaires au bénéfice des populations locales", a-t-il ajouté.

Cette ex-colonie espagnole, considérée comme un "territoire non autonome" par l'ONU, oppose depuis un demi-siècle le Maroc au Front Polisario.

Après la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté du Maroc sur ce territoire, Rabat a multiplié les pressions sur la France pour qu'elle en fasse autant.

Le 30 juillet, Emmanuel Macron a fini par considérer dans une lettre adressée au roi Mohammed VI que l'avenir du Sahara occidental s'inscrivait "dans le cadre de la souveraineté marocaine", ouvrant la voie à un réchauffement avec Rabat et par ricochet à une nouvelle crise avec Alger.

Ce réalignement de la position française avait ouvert la voie à cette visite d'Etat, maintes fois repoussée jusque-là.

"Nouvelle page"

"L'autonomie sous souveraineté marocaine est le cadre dans lequel cette question doit être résolue et le plan d'autonomie de 2007" proposé par le Maroc "constitue la seule base pour parvenir à une solution politique juste, durable et négociée, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies", a insisté mardi le président français.

"Ancrée dans l'histoire, respectueuse des réalités et prometteuse pour l'avenir, cette position est celle que la France mettra en œuvre pour accompagner le Maroc dans les instances internationales", s'est-il engagé.

Selon lui, "elle permet d'ouvrir une nouvelle page", y compris "avec tous ceux qui veulent agir dans un cadre de coopération régionale en Méditerranée avec les pays voisins du Maroc et avec l'Union européenne".

Au-delà du territoire disputé, Emmanuel Macron a évoqué la nécessité d'aboutir dans la région du Sahel à "une stabilité respectueuse des peuples".

Il a plaidé pour des "projets de développement pour la jeunesse" qui "seule permettra non seulement la stabilité, mais de mettre fin aux routes des trafics et de la misère qui, du Golfe de Guinée à la Libye, sont ceux qui font souffrir le continent africain et le continent européen".

Trois pays du Sahel, Niger, Mali et Burkina Faso, dirigés par des juntes, ont rompu avec la France, ex-puissance coloniale.

La France "a été accusée par certains de tous les maux, bien injustement, car pendant une décennie, elle a évité l'effondrement de plusieurs Etats face au terrorisme et à des califats territoriaux", a déploré le président français. Il a assuré vouloir, "avec humilité", "bâtir une stratégie partenariale nouvelle" dans la région.


Sciences Po: quatre étudiants propalestiniens toujours suspendus

Des étudiants se préparent à quitter l'Institut d'études politiques (Sciences Po Paris) en brandissant un drapeau palestinien pour manifester contre la guerre d'Israël dans la bande de Gaza, à Paris, le 8 octobre 2024. (AFP)
Des étudiants se préparent à quitter l'Institut d'études politiques (Sciences Po Paris) en brandissant un drapeau palestinien pour manifester contre la guerre d'Israël dans la bande de Gaza, à Paris, le 8 octobre 2024. (AFP)
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  • Quatre étudiants de Sciences Po Paris qui avaient mené fin septembre une action propalestinienne et sont depuis interdits d'accès à l'établissement par la direction, vont devoir poursuivre leurs cours à distance
  • Plusieurs syndicats d'enseignants et étudiants (Sud Education, Solidaires, Unef...) ont dénoncé "le nouveau tournant répressif de l'administration de Sciences Po à l'encontre des étudiants engagés contre la guerre menée par Israël contre les Palestiniens

PARIS: Quatre étudiants de Sciences Po Paris qui avaient mené fin septembre une action propalestinienne et sont depuis interdits d'accès à l'établissement par la direction, vont devoir poursuivre leurs cours à distance, a-t-on appris auprès de leur conseil et de la justice administrative, lundi.

Saisi en référé pour la deuxième fois, le tribunal administratif de Paris a débouté lundi les étudiants qui réclamaient leur retour en classe en estimant que "la condition d'urgence n'est pas remplie" pour examiner leur demande.

"Nous attendons désormais une prochaine date d’audience au fond et en attendant, les quatre étudiants poursuivent leurs cours à distance", a expliqué leur avocate, Me Damia Taharraoui, contactée par l'AFP.

Les faits remontent à fin septembre, lors d'un forum auquel participaient des entreprises pour informer sur les débouchés professionnels.

Selon Sciences Po, quatre étudiants avaient "été identifiés comme ayant participé à une action" propalestinienne au cours de laquelle "du matériel a été dégradé notamment" sur les stands de quatre entreprises. "La section disciplinaire a été saisie, et dans l'attente de sa décision, ils ont eu une interdiction d'accès au campus" prononcée début octobre.

"On leur a proposé de suivre leurs études en zoom", a précisé Sciences Po à l'AFP.

Dans une interview aux Echos mi-octobre, le nouveau directeur de Sciences Po Paris, Luis Vassy, avait promis de "prendre les décisions pour assurer un fonctionnement serein". Il avait précisé l'avoir fait "en prenant quatre mesures temporaires d'interdiction d'accès au campus pour des étudiants qui avaient participé, lors de la journée des carrières, à une action dirigée contre les représentants de quatre entreprises".

Il avait alors estimé que le rejet du premier référé des étudiants par le tribunal administratif était "un bon signal en vue du retour à la sérénité sur le campus".

Dans un communiqué publié jeudi, plusieurs syndicats d'enseignants et étudiants (Sud Education, Solidaires, Unef...) ont dénoncé "le nouveau tournant répressif de l'administration de Sciences Po à l'encontre des étudiants engagés contre la guerre menée par Israël contre les Palestiniens et les Libanais".

"Nous réaffirmons notre soutien plein et entier aux étudiants mis en cause et demandons que cessent immédiatement toutes les poursuites et qu'aucune sanction ne soit prise à leur encontre", ont-ils ajouté.