PARIS: Après deux sursis pour cause de valse des prix dans les magasins, la fin de l'impression systématique du ticket de caisse en papier entre en vigueur mardi, malgré une inflation encore élevée. Mais il sera toujours possible de le demander.
Cette mesure, qui concerne aussi les reçus de carte bancaire, est prise au nom de l'écologie. Mais elle est critiquée par certains qui rappellent que les tickets de caisse sont un outil de gestion du budget familial de nombreux ménages, permettant de vérifier l'exactitude du montant de la transaction.
De fait, la facturette ne va pas disparaître : les clients qui le souhaitent pourront toujours demander son impression, pour lever un doute sur un prix par exemple.
Dans certains cas, un ticket reste imprimé systématiquement : au restaurant ou à l'hôtel, quand la garantie doit être rappelée sur le ticket (pour de l'électroménager ou de la téléphonie par exemple), pour les opérations annulées ou encore quand le ticket concerne une prestation de services (coiffeur, garagiste...) d'un montant supérieur à 25 euros.
Plusieurs associations de consommateurs, dont l'UFC-Que Choisir et Familles rurales, avaient rappelé que ce ticket est "un outil de gestion du budget familial" de nombreux ménages, qui permet de "vérifier l'exactitude du montant de la transaction".
L'inflation alimentaire est toujours à deux chiffres, mesurée à 12,6% par an en juillet après 13,7% en juin par l'Insee (Institut national de la statistique et des études économiques).
Du côté du gouvernement, on martèle que "ce n'est pas la suppression du ticket ou l'interdiction de sa délivrance" qui entre en vigueur, mais "la possibilité pour le consommateur de refuser le ticket de caisse".
Les commerçants devront tous mettre en place près des caisses un affichage indiquant qu'il revient désormais au consommateur de demander son ticket de caisse.
Cette mesure, qui découle de la loi "antigaspillage et économie circulaire" votée en 2020, vise à réduire la production de déchets. Aujourd'hui, 12,5 milliards de tickets de caisse sont imprimés chaque année en France, ce qui représente 150.000 tonnes de papier, soit 25 millions d'arbres coupés et 18 milliards de litres d'eau consommés, selon le gouvernement.