Incendies en Grèce : l'écosystème «en danger», selon des experts

Une photo montre de la végétation en feu lors d'un incendie de forêt près de la ville de Volos, dans le centre de la Grèce, le 27 juillet 2023. (AFP)
Une photo montre de la végétation en feu lors d'un incendie de forêt près de la ville de Volos, dans le centre de la Grèce, le 27 juillet 2023. (AFP)
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Publié le Samedi 29 juillet 2023

Incendies en Grèce : l'écosystème «en danger», selon des experts

  • Il y a deux ans, les feux, notamment à Eubée, avaient fait pendant l'été trois morts et brûlé 130 000 hectares, dont des oliveraies et des pinèdes produisant de la résine
  • Cette année, ils ont jusqu'à présent entraîné cinq morts. Les répercussions environnementales seront évaluées après leur extinction, selon l'antenne grecque de la WWF

ATHENES: Régression des forêts et des cultures, villes en surchauffe : l'écosystème en Grèce est "en danger", préviennent des experts, après que 50 000 hectares sont partis en fumée en juillet, "le pire" mois de juillet en plus de dix ans.

"L'hiver a été sec et les pluies du printemps n'ont pas été suffisantes pour maintenir l'humidité" dans les racines, constate auprès de l'AFP Charalambos Kontoes, ingénieur agronome à l’Observatoire d'Athènes.

La Grèce est frappée par une longue période de chaleur, des vents forts et la sécheresse, des conditions climatiques "extrêmes (qui) attisent les feux", relève de son côté Nikos Bokaris, le président de l'Union grecque des forestiers.

Le bilan provisoire des incendies, surtout en Attique, la région d'Athènes, et sur les îles touristiques de Rhodes, de Corfou ou d'Eubée, s'élève "à environ 50 000 hectares brûlés", déplore Charalampos Kontoes, soulignant qu'à cet égard, il s'agit du "pire juillet" en 13 ans.

Jeudi, le sinistre près de Volos (centre-est), a surtout touché des champs et l'association agricole locale.

Environ 660 départs de feu, en grande majorité vite éteints, ont été recensés en dix jours, selon le ministre de la Protection civile Vassilis Kikilias.

Situation «problématique»

La Grèce subit chaque année des incendies de forêt, souvent meurtriers comme en 2007 dans le Péloponnèse et à Eubée (84 morts) ou en 2018 à Mati, une station balnéaire près d'Athènes (103 morts).

Il y a deux ans, les feux, notamment à Eubée, avaient fait pendant l'été trois morts et brûlé 130 000 hectares, dont des oliveraies et des pinèdes produisant de la résine. Des centaines de ruches étaient parties en fumée.

Cette année, ils ont jusqu'à présent entraîné cinq morts. Les répercussions environnementales seront évaluées après leur extinction, selon l'antenne grecque de la WWF.

Mais rien qu'à Rhodes, selon des estimations provisoires de l'Organisme grec d'assurances agricoles ELGA, 50 000 oliviers ont été perdus, en sus d'autres cultures, ainsi que 2 500 animaux et ruches.

Et "les incendies répétitifs mettent en danger l'écosystème, les forêts se transforment en terres agroforestières, les broussailles en garrigue (...) le paysage a tendance à changer et à ressembler à des paysages africains", redoute Nikos Bokaris.

A Rhodes, où les incendies ont éclaté le 18 juillet, "une grande partie de la faune", comme une espèce endémique de dama dama (daim européen), "a été sérieusement affectée ; certains cervidés ont été retrouvés carbonisés", déplore Grigoris Dimitriadis, le président de l'Association locale de protection de l'environnement.

Les feux sont aussi à l'origine de la diffusion de particules polluantes, à des niveaux "record" en ce mois de juillet : "une mégatonne d'émissions de carbone entre le 1er et le 25 juillet, le double presque du record de juillet 2007", a noté l'observatoire européen Copernicus.

Quelle prévention ?

Tous les six ans environ, les montagnes autour d'Athènes sont en flammes, ce qui "affecte l'écosystème du bassin de la capitale", l'une des villes les plus densément peuplées en Europe, rassemblant plus d'un tiers de la population grecque de 10,5 millions d'âmes, rappelle Charalambos Kontoes.

Pour Nikos Bokaris, la situation dans le bassin de l'Attique est aussi problématique parce qu'"il y a peu d'espaces verts et les constructions en béton créent un environnement thermique clos".

Le gouvernement grec, qui impute les incendies en priorité à la crise climatique, est souvent accusé de ne pas en faire assez pour protéger la biodiversité et entreprendre des actions de prévention des feux.

"Cette année, la prévention a commencé un peu tard mais les zones pare-feu ou d'autres mesures préventives ne sont pas toujours la panacée quand le feu prend des dimensions énormes", remarque Nikos Bokaris selon lequel la Grèce a reçu 55 millions d'euros de fonds européens en 2022 et 86 millions en 2023 pour mieux se préparer.

Il préconise de laisser les terres brûlées se régénérer et d'interdire la conversion "des forêts brûlées en zones de cultures ou de construction", comme cela se passe souvent.

"La crise climatique n'est pas apparue soudainement et une coopération entre gouvernement, autorités locales et bénévoles, est nécessaire pour la combattre", juge de son côté Alexandra Messare, de l'antenne grecque de Greenpeace.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.