En France, le Mont-Saint-Michel cherche à mieux réguler le flot de touristes

Les touristes font la queue pour prendre les bus et rejoindre les parkings en quittant le site du Mont-Saint-Michel, dans le nord-ouest de la France, le 25 juillet 2023. (AFP)
Les touristes font la queue pour prendre les bus et rejoindre les parkings en quittant le site du Mont-Saint-Michel, dans le nord-ouest de la France, le 25 juillet 2023. (AFP)
Les touristes font la queue pour prendre les bus et rejoindre les parkings en quittant le site du Mont-Saint-Michel, dans le nord-ouest de la France, le 25 juillet 2023. (AFP)
Les touristes font la queue pour prendre les bus et rejoindre les parkings en quittant le site du Mont-Saint-Michel, dans le nord-ouest de la France, le 25 juillet 2023. (AFP)
Des touristes se rassemblent à l'entrée du site du Mont-Saint-Michel, dans le nord-ouest de la France, le 25 juillet 2023. (Photo de Damien MEYER / AFP)
Des touristes se rassemblent à l'entrée du site du Mont-Saint-Michel, dans le nord-ouest de la France, le 25 juillet 2023. (Photo de Damien MEYER / AFP)
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Publié le Mercredi 26 juillet 2023

En France, le Mont-Saint-Michel cherche à mieux réguler le flot de touristes

  • Première destination touristique en France après Paris, le Mont et sa réputation de site surfréquenté, attirent autant qu'ils effraient
  • Le site normand (dans le nord-ouest du pays), qui fête les mille ans de son abbatiale, accueille chaque année trois millions de visiteurs, dont un million en été

LE MONT-SAINT-MICHEL: Avant le déjeuner en été, une affluence digne du métro à l'heure de pointe; dès la fin d'après-midi, des ruelles quasi-désertes. Pour tenter de mieux réguler son flux de touristes, le Mont-Saint-Michel va adopter des "mesures incitatives", comme des parkings moins chers voire gratuits le soir.

Première destination touristique en France après Paris, le Mont et sa réputation de site surfréquenté, attirent autant qu'ils effraient. Le site normand (dans le nord-ouest du pays), qui fête les mille ans de son abbatiale, accueille chaque année trois millions de visiteurs, dont un million en été.

Le 18 août 2022, le Mont, d'une superficie de moins de 4 km2, avait connu un pic d'affluence pour la saison avec plus de 36.000 visiteurs en une journée.

Or ces touristes organisent pour la plupart leur visite de la même manière: arrivée avant le déjeuner, pique-nique ou restaurant, visite, retour vers le domicile ou l'hébergement en milieu d'après-midi.

Un schéma "classique" qui entraîne une sur-fréquentation du site de 10H à 16H, éloignant certains visiteurs potentiels. Ils ne se doutent pas que cette commune qui ne compte que 132 chambres d'hôtel intramuros, est quasiment vide le soir venu.

Pour tenter d'y remédier, l'Établissement public du Mont-Saint-Michel met en place à partir de cet été plusieurs "mesures incitatives", dont certaines entreront en vigueur le mois prochain.

"La première mesure, c'est de la communication, inciter les visiteurs sur les réseaux sociaux, dans la presse, à venir avant 10H le matin et après 16H" déclare Thomas Velter, directeur de l'Etablissement public du Mont-Saint-Michel. "Avant et après, c'est ce qu'on appelle +les ailes+ de journée, où il y a le moins de monde".

"Il y a aussi de la régulation logistique, technique, par la fréquence des navettes et les autres mesures incitatives: gratuité des parkings à partir de 18H30 dix mois sur douze, hors juillet - août" explique-t-il, "on incite plutôt les personnes à venir hors saison".

Ces sites qui se protègent face au surtourisme

Réservation obligatoire, quota de visiteurs, fermeture temporaire voire totale: nombre de sites touristiques à travers le monde imposent des mesures parfois drastiques pour limiter les conséquences d'une fréquentation de masse qui les engorge et les endommage.

Voici quelques cas emblématiques:

Calanques sur réservation 

Dans le sud-est de la France, le parc national des Calanques soumet à réservation l'accès à la crique de Sugiton menacée d'érosion. Depuis 2022, l'accès est limité à 400 personnes par jour en été, quand 2.500 personnes pouvaient s'entasser auparavant dans cet étroit espace rocheux.

Le parc réfléchit aussi à limiter la fréquentation sur les îles du Frioul face à Marseille.

Toujours sur le littoral méditerranéen, l'île varoise de Porquerolles, dans le parc national de Port-Cros, limite à 6.000 visiteurs sa fréquentation au plus fort de l'été.

Mesure similaire en Bretagne où l'île de Bréhat restreint pour la première fois l'afflux de touristes à 4.700 visiteurs maximum par jour en semaine, du 14 juillet au 25 août.

 

Des répliques pour Lascaux 

Découverte en 1940 dans le sud-ouest de la France, la grotte préhistorique de Lascaux est fermée au public depuis 1963. L'affluence et les aménagements réalisés pour en faciliter l'accès ont déstabilisé durablement le site, menacé par des champignons et des moisissures.

Trois répliques, construites entre 1983 et 2016, permettent toutefois d'admirer ce site inscrit depuis 1979 au patrimoine mondial de l'Unesco.

 

Haro sur les navires de croisière 

Deux bateaux de croisière par jour. 4.000 passagers dans chaque maximum. Emblématique du surtourisme, la ville croate de Dubrovnik, surnommée "la perle de l'Adriatique", rationne depuis 2019 les arrivées par la mer dans les ruelles de sa cité médiévale, submergées par les fans de la série "Game of Thrones".

Destination touristique espagnole parmi les plus populaires, l'île de Majorque, dans l'archipel des Baléares, limite aussi depuis 2022 l'arrivée sur ses côtes à trois bateaux de croisière maximum, dont un seul "méga-paquebot". La mesure a été mise en place pour cinq ans. Sa voisine de Minorque va elle limiter l'accès des voitures.

Allongeant sa déjà longue liste de mesures contre le tourisme de masse, Amsterdam a aussi adopté jeudi une motion visant la fermeture d'un important terminal de bateaux de croisière dans son centre-ville.

 

Jauge sur la Plage  

En Thaïlande, Maya Bay, plage paradisiaque sur l'île de Koh Phi Phi Ley, a fermé entre juin 2018 et janvier 2022, afin d'obtenir une restauration complète des récifs coralliens.

Immortalisé en 2010 dans le film "La Plage" avec Leonardo di Caprio, le site avait été ravagé par des années de tourisme de masse. Jusqu'à 6 000 personnes par jour déferlaient alors sur l'étroite plage longue de 250 mètres, provoquant une catastrophe écologique, entre érosion sévère et coraux endommagés. Les lieux ont rouvert avec une jauge limitée.

 

Ticket d'entrée à Venise 

Imposer une taxe à ses visiteurs d'une journée: c'est le projet, plusieurs fois reporté, que Venise vient de relancer.

Cette taxe, payable en ligne et contrôlable via un QR code aux accès à la ville, coûtera 3 à 10 euros suivant l'affluence.

La Cité des Doges limite déjà l'accès à sa lagune aux immenses paquebots de croisière, dont les vagues sur leur passage érodent les fondations de la Sérénissime et menacent un fragile écosystème, selon les défenseurs de l'environnement et du patrimoine.

 

Accès contingenté au Machu Picchu

Véritable casse-tête pour les autorités péruviennes qui en ont à plusieurs reprises restreint la fréquentation, la cité inca du Machu Picchu, en butte à "un excès de visiteurs", a été placée "sous haute surveillance" par l'Unesco en 2011.

Actuellement, environ 4.000 personnes peuvent y accéder quotidiennement.

 

Appel pour le mont Fuji

Autre site victime de son succès, le mont Fuji où les réservations des refuges ont explosé, en raison de la levée des restrictions liées au Covid-19. Des responsables locaux ont réclamé en juin des mesures pour limiter l'affluence sur le plus haut sommet du Japon, accessible uniquement en été.

L'abbaye sans bouchons 

"On essaie de lisser la fréquentation à d'autres moments de l'année" car aujourd'hui 30% des touristes viennent en été, déclare M. Velter. "Seuls 4,5% des 365 jours de l'année sont des pics de fréquentation, le reste du temps le Mont-Saint-Michel est un endroit calme, de contemplation".

Un dispositif de réservation en ligne des places de parking à coût avantageux (plafonné à 17 euros contre 25 euros au maximum sans réservation) sur les "ailes" de la journée, des messages autoroutiers et des pop-ups sur l'application Waze seront mis en place pour une expérimentation du 9 au 31 août.

Emmanuel Conan, gérant du magasin Les Mouettes, donne des conseils aux voyageurs: "Si les gens arrivaient plus tôt, ils seraient les premiers pour monter à l'abbaye, sans bouchons".

"Après, ça s'étale dans la journée, il y a un système de navettes qui est fait pour que les gens viennent régulièrement, c'est-à-dire on dépose, on reprend, on dépose" détaille-t-il, "quand il n'y avait pas ce système de navettes, les gens arrivaient tous en même temps, maintenant c'est régulé, c'est bien".

Les premiers concernés, les touristes, n'en pensent pas moins: "Les deux endroits où nous avons dormi, on nous a effectivement conseillé de visiter le Mont en nocturne" se souvient Marilou Vinson, touriste de 53 ans venue de Savoie, "on nous avait dit +soit très tôt le matin, soit tard le soir+, et du coup voilà, nous on a choisi la formule +tard+".

Même organisation pour Matthias, touriste allemand de 56 ans vivant à Dortmund: "Nous voulions rester jusqu'au soir et prendre quelques photos au coucher du soleil" détaille-t-il, "et nous espérions que la plupart des gens auraient déjà quitté les lieux dans la soirée, donc nous sommes arrivés tard aujourd'hui".


Paris appelle les forces rwandaises à «quitter instamment la RDC»

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  • "La souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC ne sont pas négociables", a déclaré à la presse le porte-parole de la diplomatie française Christophe Lemoine, selon qui le ministre Jean-Noël Barrot est attendu à Kigali après s'être rendu à Kinshasa
  • Dans la capitale congolaise, M. Barrot s'est entretenu dans la matinée avec le président Félix Tshisekedi avant de s'envoler pour Kigali où il doit rencontrer Paul Kagame

PARIS: Paris appelle les forces rwandaises à "quitter instamment" la République démocratique du Congo et le groupe armé M23 qu'elles soutiennent à "se retirer immédiatement des territoires dont il a pris le contrôle", a affirmé jeudi le ministère des Affaires étrangères.

"La souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC ne sont pas négociables", a déclaré à la presse le porte-parole de la diplomatie française Christophe Lemoine, selon qui le ministre Jean-Noël Barrot est attendu à Kigali après s'être rendu à Kinshasa.

Dans la capitale congolaise, M. Barrot s'est entretenu dans la matinée avec le président Félix Tshisekedi avant de s'envoler pour Kigali où il doit rencontrer Paul Kagame.

Comme l'avait fait Emmanuel Macron lors d'un échange téléphonique avec son homologue rwandais il y a quelque jours, le chef de la diplomatie française, "redira cette position: le retrait des troupes rwandaises" du territoire de la RDC, selon Christophe Lemoine.

La démarche diplomatique française s'inscrit "en soutien aux processus" de Luanda et de Nairobi", des médiations conduites par l'Angola et le Kenya, respectivement au nom de l'Union africaine et de la Communauté des États d'Afrique de l'Est, a-t-il précisé.

Le groupe armé antigouvernemental M23 a pris le contrôle de Goma, grande ville de plus d'un million d'habitants, à l'issue d'une offensive éclair de quelques semaines au côté de troupes rwandaises. Il a indiqué jeudi qu'il continuerait sa "marche de libération jusqu'à Kinshasa".


Larcher au PS: «censurer à nouveau le gouvernement» serait «irresponsable»

Le président du Sénat français Gérard Larcher (C) s'exprime après le discours du Premier ministre français François Bayrou (non vu) au Sénat, la chambre haute du parlement français, à Paris le 15 janvier 2025. (AFP)
Le président du Sénat français Gérard Larcher (C) s'exprime après le discours du Premier ministre français François Bayrou (non vu) au Sénat, la chambre haute du parlement français, à Paris le 15 janvier 2025. (AFP)
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  • Le président LR du Sénat Gérard Larcher a appelé jeudi les socialistes à "la responsabilité", car "censurer à nouveau le gouvernement" serait "une idée irresponsable"
  • Si la commission mixte paritaire, composée de sept députés et sept sénateurs, parvient à s'entendre jeudi ou vendredi, le texte de compromis reviendra au vote à l'Assemblée lundi et au Sénat mardi

PARIS: Le président LR du Sénat Gérard Larcher a appelé jeudi les socialistes à "la responsabilité", car "censurer à nouveau le gouvernement" serait "une idée irresponsable", alors qu'une réunion cruciale pour trouver un compromis entre Assemblée et Sénat sur le projet de budget de l'État doit s'ouvrir à 9h30.

"Il faut qu'ils mesurent leur responsabilité vis-à-vis du pays", a déclaré Gérard Larcher sur France 2. "Est-ce qu'on peut continuer à être sans budget, avec les conséquences que ça a au quotidien pour les citoyens, pour les collectivités territoriales, pour le monde économique?", a-t-il interrogé.

Si la commission mixte paritaire, composée de sept députés et sept sénateurs, parvient à s'entendre jeudi ou vendredi, le texte de compromis reviendra au vote à l'Assemblée lundi et au Sénat mardi. Dans la chambre basse, le Premier ministre François Bayrou devrait faire usage du 49 alinéa 3 de la Constitution, pour le faire adopter sans vote et donc s'exposer à une motion de censure des députés.

"Est-ce qu'on peut continuer à jouer de cette manière? Je pense que les socialistes sont des gens responsables et qu'à un moment ou un autre, ils marqueront  clairement qu'ils ne sont pas d'accord avec ce budget", a défendu le président du Sénat. "Mais l'idée de censurer à nouveau le gouvernement m'apparaît une idée irresponsable".

Interrogé sur le point d'achoppement spécifique de l'aide médicale d'État (AME) avec la gauche mais aussi les macronistes, qui appartiennent à la coalition gouvernementale, Gérard Larcher a souhaité que la réduction de son enveloppe par le Sénat ne soit pas "caricaturée".

"Bien entendu, les soins d'urgence, les grossesses, la prévention, les vaccins, tout ceci est maintenu", a-t-il assuré, "mais nous réduisons l'enveloppe de l'aide médicale d'État et nous mettons sous condition d'avis médical un certain nombre d'interventions".

La droite souhaite diminuer de 200 millions les crédits alloués à l'AME réservée aux étrangers en situation irrégulière. In fine, la version commune proposée devrait acter cette réduction, selon une source parlementaire.


L’Europe en rangs dispersés face à la déferlante Trump

Le président américain Donald Trump arrive sur la pelouse sud de la Maison Blanche à Washington, DC, le 27 janvier 2025. (AFP)
Le président américain Donald Trump arrive sur la pelouse sud de la Maison Blanche à Washington, DC, le 27 janvier 2025. (AFP)
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  • Les Européens ont beau tenter de se préparer au retour de la déferlante Trump, ils ne sont toujours pas à jour, selon un ancien diplomate français
  • Il craint que l’Europe ne soit en train de risquer gros, en raison de son manque de préparation

PARIS: Ça va mal pour l’Europe. C’est le constat que fait un ancien diplomate français, un peu plus d’une semaine à peine, après l’investiture du président Républicain Donald Trump pour un nouveau mandat à la Maison Blanche.

Durant son premier mandat (2017 à 2021), les dirigeants européens ont certes eu le loisir d’expérimenter ses méthodes brusques unilatérales et souvent provocantes.

Ils ont également compris que toutes ses décisions sont prises sur la seule base des intérêts des États Unis partant du fameux slogan « America first », faisant fi des accords internationaux et bilatéraux ainsi que des intérêts de ses propres alliés.

Pendant ces cinq années, Trump à avancé à la manière d’une déferlante, porté par un courant d’américains protestataires, que certains croyaient éphémère et voué à disparaître sous le poids des frasques présidentielles.

Depuis son retour à la Maison Blanche, Trump s’est d’emblée livré à une multitude de coups d’éclat, dont le dernier en date est sa décision de se retirer de nouveau de l’Accord de Paris sur le climat.

- Arlette Khouri

Avec sa réélection pour succéder au président démocrate Joe Biden, force est de constater que c’est le contraire qui s’est passé.

Au lieu de se dissiper, le courant protestataire s’est radicalisé, pour devenir un courant idéologique porteur d’une vision bien précise du monde et de la place suprémaciste  des États-Unis à la tête de ce monde.

Les européens ont eu beau tenté de se préparer au retour de la déferlante Trump, ils ne sont toujours pas à jour assure l’ancien diplomate, qui craint que l’Europe ne soit en train de risquer gros, par son manque de préparation.

Or depuis son retour à la Maison Blanche, Trump s’est d’emblée livré à une multitude de coups d’éclat, dont le dernier en date est sa décision de se retirer de nouveau de l’Accord de Paris sur le climat.

Auparavant il avait assuré qu’il est en mesure de régler le conflit ukrainien en 24 heures dans l’ignorance la plus totale des intérêts européens et des menaces que cela peut impliquer au niveau de la sécurité du continent.

Sans tenir compte de leurs capacités économiques, il a sommé les pays européens de consacrer cinq pour cent de leurs revenus au budget de la défense, tout en laissant planer un doute sur l’avenir de l’engagement américain dans le cadre de la sécurité européenne.

Il a réitéré  à souhait son attachement à une mondialisation débridée, privilégiant les marchés et les produits américains, sans écarter une hausse exorbitante des droits de douanes sur les exportations européennes vers les États-Unis.

Pour comble, le couple franco-allemand qui a pendant de longues années été le moteur qui fait évoluer l’Europe et met un peu d’ordre dans ses rangs est en panne.

- Arlette Khouri

Face à cela, souligne la source diplomatique, il faut une Europe homogène, et unifiée au sujet de l’attitude à adopter face au retour de Trump, mais cela est loin d’être le cas, puisque les rangs européens sont plus que jamais dispersés.

Pour comble, le couple franco-allemand qui a pendant de longues années été le moteur qui fait évoluer l’Europe et met un peu d’ordre dans ses rangs est en panne, pour des raisons inhérentes à la mauvaise conjoncture politique aussi bien à Paris qu’à Bonn.

Selon la même source l’Europe diverge et hésite, entre une approche d’apaisement et une approche robuste et défensive.

La présidente de la commission européenne, Ursula Von Der Leyen prône une approche latérale, qui consiste à proposer au président américain « des Deals » conçus de façon à donner à Trump l’impression d’être à son avantage.

La France, indique la source, cherche à dégager un minimum de dénominateurs communs entre les composantes européennes, et une approche commune à minima pour éviter à l’Europe, nombre de revers économiques et politiques dans les cinq années à venir.

Cela semble en tout cas  être l’objectif de la rencontre européenne informelle qui se tiendra à l’initiative de la France au Château Limont, le 3 février prochain, sans aucune garantie de succès, surtout que précise la source, certains pays d’Europe, dont l’Italie et la Pologne, courtisent Trump.

Par ailleurs, cette approche ne fait pas l’unanimité en France, où de nombreuses voix s’élèvent à la faveur d’une politique musclé face aux États-Unis, allant jusqu’à brandir le slogan « œil pour œil et dent pour dent », pour affronter l’agressivité Trumpiste.

La période est cruciale estime l’ancien diplomate, et à défaut d’unité et de préparation, les années à venir risquent d’être une sorte de « vallée de larmes », aussi bien pour l’Europe que pour le reste du monde, lorgné à travers le prisme abrupte et arbitraire du président américain.