​JO-2024: Un an avant, Paris lance le compte à rebours

Le sprinter jamaïcain Usain Bolt brandit la flamme olympique devant la tour Eiffel, le 25 juillet à Paris (Photo, AFP).
Le sprinter jamaïcain Usain Bolt brandit la flamme olympique devant la tour Eiffel, le 25 juillet à Paris (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 26 juillet 2023

​JO-2024: Un an avant, Paris lance le compte à rebours

  • Les chantiers des sites olympiques, du village jusqu'aux sites de compétition, avancent a priori sans retard
  • Le budget est quasiment bouclé à un an du début des JO, mettant fin aux doutes nés d'une attente de plusieurs mois

PARIS: Les JO de Paris entrent officiellement mercredi dans leur dernière année avant une cérémonie d'ouverture inédite sur la Seine, une ultime ligne droite que les organisateurs anticipent "sous pression", tout en affichant leur confiance.

Le président du CIO Thomas Bach a fait le voyage à Paris et sera l'un des acteurs principaux de la célébration, mercredi au siège du comité d'organisation à Saint-Denis.

L'avant-veille, le président du CIO était aux côtés de Bernard Arnault, le président de LVMH, dans le Grand Palais éphémère à Paris pour assister à l'officialisation de l'arrivée du groupe de luxe comme partenaire premium des JO (26 juillet-11 août).

Planètes alignées

Un apport très attendu de 150 millions d'euros, selon une source proche des négociations, qui permet aux organisateurs de quasiment boucler leur budget à un an du début de l'évènement, et de faire taire les doutes nés d'une attente de plusieurs mois. "Il devrait manquer quelques dizaines de millions d'euros pour atteindre le budget fixé, mais clairement c'est une très bonne chose, même si nous étions assez confiants", a confié lundi un des cadres du comité d'organisation.

L'image d'un Thomas Bach radieux aux côtés de Tony Estanguet et de Bernard Arnault avec la Tour Eiffel en toile de fond, s'inscrit dans le message constant des organisateurs sur la bonne marche que suivent ces JO.

"Je n'ai pas de grosse inquiétude. Je suis plutôt très satisfait de la manière avec laquelle ce projet continue d'avancer", assure à l'AFP Tony Estanguet. "Alors oui, il y a des sujets tous les jours qui restent à régler, mais c'est pour ça que les Jeux ne sont pas en 2023 et qu’ils sont en 2024", explique-t-il.

Si certains sondages font état d'une légère érosion de l'adhésion du public à ces futurs JO, ils n'entament pas l'enthousiasme de l'éco-système olympique qui insiste sur un alignement des planètes plutôt positif.

Les chantiers des sites olympiques, du village jusqu'aux sites de compétition, avancent a priori sans retard. "Nous sommes dans les temps", avait assuré le patron de la Solideo Nicolas Ferrand il y a plusieurs jours.

Le président du CIO a d'ailleurs été visiter mardi le chantier du village olympique, où plus une grue ne s'érige, preuve de l'avancement des travaux. "Les athlètes seront très heureux ici", a assuré Thomas Bach à l'issue de cette visite.

Si le budget du Cojo est pratiquement bouclé, les organisateurs savent qu'il leur faudra rester vigilants jusqu'au bout en raison des risques de dérapages. "On ne veut pas laisser d'ardoise", résume Tony Estanguet.

Sur les défis des transports, sans doute le plus gros à relever pour ces JO, "les choses avancent dans le bon sens", assure une source proche des arcanes olympiques. L'ancien premier ministre Jean Castex, désormais président de la RATP, se veut également rassurant en affirmant que les transports seront "prêts" pour les Jeux, malgré nombre de ratés constatés sur le réseau francilien depuis des mois.

Le chantier sécuritaire occupe également les esprits. La sécurisation de la cérémonie d'ouverture, pour la première fois de l'histoire hors d'un stade et sur la Seine, avec près de 500.000 personnes attendues, dont 100.000 sur les quais bas, préoccupe depuis des mois les autorités.

«Epée de Damoclès»

"Clairement, on ne l'a jamais fait. Sécuriser près de 6 kilomètres de parcours avec autant de monde, c'est un vrai défi", résume un haut-fonctionnaire sous couvert d'anonymat.

L'officialisation du recours à l'armée pour pallier le déficit attendu du contingent de la sécurité privée "devrait être faite dans les semaines qui viennent", assure une source politique.

Reste que ce tableau comporte une ombre dont les organisateurs se seraient bien passés. Deux enquêtes conduites par le Parquet national financier (PNF) sur de possibles marchés frauduleux ont conduit à des perquisitions aux sièges du Cojo et de la Solideo fin juin.

Une séquence vécue difficilement par les organisateurs, qui vont devoir vivre cette dernière année avec une menace judiciaire en permanence. "C'est une épée de Damoclès au-dessus de leur tête", résume une source politique.


Un influenceur franco-iranien jugé en juillet pour apologie du terrorisme

La justice vise des propos tenus par l'influenceur sur l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels. (AFP)
La justice vise des propos tenus par l'influenceur sur l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels. (AFP)
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  • La justice vise des propos tenus par l'influenceur sur l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels
  • Se présentant comme journaliste indépendant sur TikTok, où il est suivi par 330.000 abonnés, le mis en cause, qui s'est fait connaître avec une association d'aide aux plus démunis, y partage de nombreux contenus sur l'actualité du Moyen-Orient

BOBIGNY: Un influenceur franco-iranien sera jugé début juillet devant le tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour apologie du terrorisme, ont indiqué jeudi à l'AFP le parquet et ses avocats.

Shahin Hazamy, 29 ans, s'est vu "délivrer une convocation à une audience du 3 juillet pour apologie du terrorisme par un moyen de communication en ligne en public", a déclaré le parquet, confirmant son arrestation mardi révélée par le magazine Le Point.

La justice vise des propos tenus par l'influenceur sur l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels.

Se présentant comme journaliste indépendant sur TikTok, où il est suivi par 330.000 abonnés, le mis en cause, qui s'est fait connaître avec une association d'aide aux plus démunis, y partage de nombreux contenus sur l'actualité du Moyen-Orient.

"En s'en prenant à un journaliste la justice envoie un très mauvais signal à la liberté de la presse. Notre client Shahin Hazamy a subi un traitement inadmissible, avec une perquisition devant ses enfants en bas âge alors que les faits reprochés ont bientôt deux ans", ont déclaré à l'AFP ses avocats Nabil Boudi et Antoine Pastor.

Ces poursuites font suite à l'arrestation fin février d'une autre Iranienne en France, Mahdieh Esfandiari, actuellement écrouée pour apologie du terrorisme dans le cadre d'une information judiciaire confiée au Pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH).

Annonçant cette nouvelle arrestation en France d'un de ses ressortissants, la télévision d'Etat iranienne a fustigé mercredi une "violation flagrante de la liberté d'expression dans un pays qui prétend être une démocratie".


Macron appelle à intégrer Mayotte dans la Commission de l'océan Indien

Le président français Emmanuel Macron a demandé jeudi "l'intégration" du département français de Mayotte à la Commission de l'océan Indien (COI), en plaidant pour une "approche pragmatique" face à l'hostilité des Comores. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron a demandé jeudi "l'intégration" du département français de Mayotte à la Commission de l'océan Indien (COI), en plaidant pour une "approche pragmatique" face à l'hostilité des Comores. (AFP)
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  • "Nous ne pouvons pas laisser un territoire et ceux qui y vivent à l'écart d'un certain nombre de nos programmes", a dit M. Macron, en citant expressément Mayotte, au cinquième sommet de la COI dans la capitale malgache Antananarivo
  • Mais à la différence de La Réunion, autre département français dans cette partie du monde, Mayotte reste à la porte de l'organisation intergouvernementale

ANTANANARIVO: Le président français Emmanuel Macron a demandé jeudi "l'intégration" du département français de Mayotte à la Commission de l'océan Indien (COI), en plaidant pour une "approche pragmatique" face à l'hostilité des Comores.

"Nous ne pouvons pas laisser un territoire et ceux qui y vivent à l'écart d'un certain nombre de nos programmes", a dit M. Macron, en citant expressément Mayotte, au cinquième sommet de la COI dans la capitale malgache Antananarivo.

La COI réunit les États insulaires (Madagascar, Comores, Maurice, Seychelles et La Réunion pour la France) dans le sud-ouest de l'océan Indien.

Mais à la différence de La Réunion, autre département français dans cette partie du monde, Mayotte reste à la porte de l'organisation intergouvernementale.

"L'implication de nos populations, l'intégration de toutes nos îles dans les efforts de la COI pour la prospérité et la sécurité, dans la pluralité de ses dimensions maritime, alimentaire et pour la santé sont dans l'intérêt de nos peuples et de la région", a insisté M. Macron.

Il a suggéré toutefois d'"avancer de manière pragmatique vers cet objectif", sans réclamer l'intégration pleine et entière immédiate de l'archipel.

"La France est le premier bailleur de la COI", a-t-il aussi souligné, en précisant que l'Agence française du développement (AFD) gérait un "portefeuille de 125 millions d'euros de projets" de l'organisation.

"La COI est un modèle de coopération (...) Aucune de nos îles ne peut relever seule le défi", a-t-il ajouté, évoquant un "océan Indien profondément bousculé" par les défis planétaires actuels.

"Ensemble, en conjuguant nos atouts (..) nous pouvons tracer une voie nouvelle singulière", a-t-il assuré.

L'Union des Comores s'oppose à l'intégration de Mayotte dans la COI car elle conteste la souveraineté de la France sur Mayotte, restée française lorsque l'archipel des Comores est devenu indépendant en 1975.

Mayotte, tout comme les îles Éparses, autre territoire français hérité de la colonisation et revendiqué par Madagascar, sont au cœur du canal du Mozambique, voie majeure de transport maritime qui renferme d'importantes réserves en hydrocarbures.


Narcobanditisme à Marseille: le ministre de l'Intérieur annonce 21 arrestations dans «le haut du spectre»

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) s'entretient avec la présidente de la métropole Aix-Marseille-Provence Martine Vassal et le président du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d'Azur Renaud Muselier lors d'une visite d'inspection des mesures de sécurité publique à Marseille. (AFP)
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) s'entretient avec la présidente de la métropole Aix-Marseille-Provence Martine Vassal et le président du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d'Azur Renaud Muselier lors d'une visite d'inspection des mesures de sécurité publique à Marseille. (AFP)
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  • Les personnes arrêtées sont de "hauts responsables qui tiennent un réseau à la Castellane", "pas du menu fretin", a-t-il insisté: ce "ne sont pas des petites mains, des charbonneurs, mais des responsables de haut niveau du narcobantitisme"
  • Toutes ces interpellations jeudi matin n'ont cependant pas eu lieu à Marseille, pour ce réseau qui présente des "ramifications nationales mais avec des racines marseillaises", a ajouté le ministre sans plus de détail

MARSEILLE: Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a annoncé jeudi un coup de filet avec 21 interpellations de trafiquants appartenant au "haut du spectre" du narcobanditisme marseillais, lors d'un déplacement à Marseille.

Une opération "a eu lieu très tôt ce matin avec 21 interpellations liées au narcobanditisme, dans le haut de spectre, qui doit nous permettre de démanteler un réseau important sur Marseille", qui tenait la cité de la Castellane, dans les quartiers populaires du nord de la ville, a déclaré Bruno Retailleau lors d'une conférence de presse.

Les personnes arrêtées sont de "hauts responsables qui tiennent un réseau à la Castellane", "pas du menu fretin", a-t-il insisté: ce "ne sont pas des petites mains, des charbonneurs, mais des responsables de haut niveau du narcobantitisme", a insisté M. Retailleau.

Selon une source policière, cette enquête portait notamment sur du blanchiment.

Toutes ces interpellations jeudi matin n'ont cependant pas eu lieu à Marseille, pour ce réseau qui présente des "ramifications nationales mais avec des racines marseillaises", a ajouté le ministre sans plus de détail.

Au total, 170 enquêteurs ont été mobilisés pour ce coup de filet qui est, selon le ministre, "un coup dur", "sinon mortel", porté à ce réseau.

La cité de la Castellane, vaste ensemble d'immeubles blancs en bordure d'autoroute, est connue pour être un haut lieu marseillais de ces trafics de stupéfiants qui empoisonnent le quotidien des habitants. En mars 2024, Emmanuel Macron s'y était rendu pour lancer des opérations "place nette XXL" contre les trafiquants et depuis la présence policière y était quasi constante, mais si le trafic était moins visible il se poursuivait notamment via les livraisons.

Ce coup de filet n'a a priori "pas de lien" avec les récents faits visant des prisons en France, a également précisé le ministre.

Le ministre était à Marseille pour dresser un premier bilan des plans départementaux de restauration de la sécurité du quotidien, lancés en février, avec par exemple mercredi 1.000 fonctionnaires mobilisés dans les Bouches-du-Rhône qui ont procédé à 10.000 contrôles d'identité.

Au total, 106 personnes ont été interpellées, dont une trentaine d'étrangers en situation irrégulière, dans le cadre d'une opération "massive" et "visible".