La Chine fait un pas supplémentaire dans ses engagements pour le climat

Le chef de l’état Chinois, confiant en matière de réduction d'émissions de gaz à effet de serre (Photo, AFP).
Le chef de l’état Chinois, confiant en matière de réduction d'émissions de gaz à effet de serre (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 13 décembre 2020

La Chine fait un pas supplémentaire dans ses engagements pour le climat

  • Le président chinois Xi Jinping a annoncé que son pays réduirait son intensité carbone de 65% d'ici 2030 comparé aux niveaux de 2005
  • Les énergies renouvelables représenteront 25% de la consommation d'énergie primaire de la Chine d'ici 2030, a-t-il fait savoir samedi

LONDRES: La Chine a fait un pas supplémentaire samedi dans ses engagements en matière de réduction d'émissions de gaz à effet de serre, mais les promesses de Pékin, premier pollueur au monde, sont jugées insuffisantes par les ONG.

Le président chinois Xi Jinping a annoncé que son pays réduirait son intensité carbone (émissions de CO2 rapportées au PIB) de 65% d'ici 2030 comparé aux niveaux de 2005, lors d'un sommet en ligne organisé par l'ONU, le Royaume-Uni et la France pour marquer le 5e anniversaire de l'Accord de Paris.

Il s'est aussi engagé à ce que la Chine atteigne d'ici 2030 son pic d'émissions de CO2, reprenant un engagement pris en septembre, quand il avait promis d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2060. 

Les énergies renouvelables représenteront 25% de la consommation d'énergie primaire de la Chine d'ici 2030, a-t-il fait savoir samedi, contre 15,3% fin 2019. La capacité des centrales éoliennes et solaires atteindra 1 200 gigawatts d'ici la fin de la décennie, a-t-il ajouté.

Plus de 70 chefs d'Etat et de gouvernement participent à ce sommet dont l'objectif est de relancer les efforts de lutte contre le dérèglement climatique, cinq ans après l'Accord de Paris lors duquel la communauté internationale s'était engagée à contenir le réchauffement en-deçà de 2°C par rapport à l'ère pre-industrielle. 

Cet accord prévoit que les Etats soumettent tous les cinq ans de nouveaux plans de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre (GES), les engagements actuels n'étant pas suffisants pour parvenir à cet objectif.

Pour Li Shuo, de Greenpeace Chine, « Pékin a le potentiel de faire plus ». La Chine « devrait encore oeuvrer pour atteindre le pic de ses émissions avant 2025 », a-t-il dit.

Ces annonces vont dans la bonne direction, mais « la Chine tirerait des bénéfices économiques et sociaux plus importants en visant » des objectifs plus ambitieux, complète Manish Bapna de l'institut de recherche, World Resources Institute (WRI).

Pour Dimitri De Boer, de l'organisation environnementale ClientEarth en Chine, il s'agit « d'un net relèvement des engagements précédents pour 2030 », mais il faudra que « les émissions baissent rapidement après 2030 ».

En 2020, les émissions de CO2 d'origine fossile ont connu une baisse record de 7% dans le monde, en raison des mesures sanitaires prises contre le Covid-19, selon le bilan annuel du Global carbon project (GCP). Celles de la Chine n'ont en revanche baissé que de 1,7%, la reprise de l'activité ayant été plus rapide et plus forte que dans d'autres régions du monde.

Le Premier ministre indien Narendra Modi a indiqué pour sa part que son pays, quatrième émetteur mondial de GES, visait une capacité totale en terme d'énergies renouvelables de 450 GW d'ici 2030.

D'ici 2047, année qui marquera le 100e anniversaire de son indépendance, l'Inde « n'atteindra pas seulement ses propres objectifs, mais dépassera vos atteintes », a-t-il assuré.

L'Inde n'a pas fixé de date pour atteindre la neutralité carbone, contrairement à d'autres grandes économies.


Trump demande la gratuité des canaux de Panama et de Suez pour les navires américains

Cette photo diffusée par l'autorité du canal de Panama le 30 août 2024, montre le porte-conteneurs MSC Marie, de 366 mètres de long et 51 mètres de large, transitant dans le canal de Panama à Panama. (AFP)
Cette photo diffusée par l'autorité du canal de Panama le 30 août 2024, montre le porte-conteneurs MSC Marie, de 366 mètres de long et 51 mètres de large, transitant dans le canal de Panama à Panama. (AFP)
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  • Après avoir répété, depuis des mois, sa volonté de prendre le contrôle du canal de Panama, le président américain vise désormais le canal de Suez, un autre axe de transport stratégique pour le commerce mondial.
  • « J'ai demandé au secrétaire d'État Marco Rubio de se saisir » de ce dossier, a-t-il ajouté. 

WASHINGTON : Donald Trump a demandé samedi que le passage des navires américains soit rendu gratuit sur les canaux de Panama et de Suez, et a chargé son chef de la diplomatie, Marco Rubio, de se saisir immédiatement de ce dossier.

Après avoir répété, depuis des mois, sa volonté de prendre le contrôle du canal de Panama, le président américain vise désormais le canal de Suez, un autre axe de transport stratégique pour le commerce mondial.

« Les navires américains, à la fois militaires et commerciaux, devraient être autorisés à transiter gratuitement via les canaux de Panama et de Suez. Ces canaux n'existeraient pas sans les États-Unis d'Amérique », a écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social.

« J'ai demandé au secrétaire d'État Marco Rubio de se saisir » de ce dossier, a-t-il ajouté. 

Avant même de prendre ses fonctions le 20 janvier, Donald Trump avait fait monter la pression sur le Panama, menaçant de « reprendre » le canal construit par les États-Unis et inauguré en 1914, et resté sous souveraineté américaine jusqu'en 1999.

Le Panama avait récupéré le canal cette année-là, en vertu d'un accord conclu en 1977 avec le président Jimmy Carter. Les États-Unis et la Chine sont les deux principaux utilisateurs de ce lien stratégique, par lequel transite 5 % du commerce maritime mondial.

Début avril, Washington a obtenu l'autorisation du Panama de déployer des militaires américains autour de cette voie d'eau stratégique.

Le canal de Suez, contrôlé par l'Égypte depuis 1956, concentrait lui environ 10 % du commerce maritime mondial, jusqu'à ce que les rebelles houthis du Yémen commencent à lancer des attaques contre des navires, disant agir en « solidarité » avec les Palestiniens de la bande de Gaza.

Les États-Unis sont intervenus, avec d'autres pays, pour tenter de sécuriser cette route maritime.

Mais le trafic a chuté, réduisant drastiquement une source essentielle de devises étrangères pour Le Caire, plongé dans la pire crise économique de son histoire.


Une « puissante » explosion dans un port iranien fait plus de 400 blessés

Un épais panache de fumée s'élève alors que des automobilistes conduisent leurs véhicules sur une autoroute près de la source d'une explosion au quai du port Shahid Rajaee au sud-ouest de Bandar Abbas dans la province iranienne d'Hormozgan, le 26 avril 2025. (Photo de Mohammad Rasole MORADI / IRNA / AFP)
Un épais panache de fumée s'élève alors que des automobilistes conduisent leurs véhicules sur une autoroute près de la source d'une explosion au quai du port Shahid Rajaee au sud-ouest de Bandar Abbas dans la province iranienne d'Hormozgan, le 26 avril 2025. (Photo de Mohammad Rasole MORADI / IRNA / AFP)
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  • Ce port, crucial pour le commerce, est situé à plus d'un millier de kilomètres au sud de Téhéran, près de la grande ville de Bandar Abbas, qui donne sur le détroit d'Ormuz.
  • « 406 personnes ont été blessées et ont été transférées vers des centres médicaux », a indiqué la télévision d'État.

TEHERAN : Une « puissante explosion » a fait  samedi plus de 400 blessés dans un important port du sud de l'Iran, ont rapporté les médias d'État, qui n'ont pas donné de précisions sur l'origine du sinistre dans l'immédiat.

« Une puissante explosion s'est produite sur un quai du port Shahid Rajaï », a déclaré à la télévision Esmaïl Malekizadeh, un responsable local de l'administration portuaire.

Ce port, crucial pour le commerce, est situé à plus d'un millier de kilomètres au sud de Téhéran, près de la grande ville de Bandar Abbas, qui donne sur le détroit d'Ormuz.

« 406 personnes ont été blessées et ont été transférées vers des centres médicaux », a indiqué la télévision d'État.

Selon l'agence de presse officielle Irna, Shahid Rajaï est le plus grand port commercial d'Iran. 

Plus de 70 % des marchandises iraniennes transitent par ce port qui borde le détroit d'Ormuz par lequel transite un cinquième de la production mondiale de pétrole.

« L'incident est dû à l'explosion de plusieurs conteneurs stockés dans la zone du quai du port Shahid Rajaï », a indiqué à la télévision d'État un responsable local des secours, Mehrdad Hassanzadeh.

Selon l'agence Isna, le premier vice-président, Mohammad Reza Aref, a ordonné l'ouverture d'une enquête pour déterminer la cause exacte de l'incident et l'étendue des dégâts. 

La télévision d'État a diffusé des images d'un important panache de fumée noire s'élevant dans le ciel depuis le port.

Une autre vidéo, relayée par l'agence Mehr, montre une explosion dans un hangar qui provoque un épais nuage de fumée et de poussière, filmée par une caméra de surveillance.

Selon l'agence de presse Fars, la détonation a été entendue à une cinquantaine de kilomètres à la ronde.

« L'onde de choc a été si forte que la plupart des bâtiments du port ont été gravement endommagés », a indiqué de son côté l'agence de presse Tasnim. 

Le nombre d'employés présents au moment de l'explosion n'est pas connu pour l'instant.

Samedi est le premier jour ouvré de la semaine en Iran.

La compagnie nationale de distribution de pétrole a déclaré que les installations pétrolières n'avaient pas été endommagées et qu'elles « fonctionnaient actuellement normalement ».

Des explosions de cette magnitude sont rares en Iran, mais le pays a connu des incidents meurtriers ces derniers mois.

En septembre dernier, une explosion dans une mine de charbon avait ainsi fait plus de 50 morts.


Ukraine: Zelensky dit espérer "des résultats" après sa rencontre avec Trump

 Sur cette photo prise et diffusée par le service de presse présidentiel ukrainien le 26 avril 2025, le président ukrainien Volodymyr Zelensky (à droite) rencontre le président américain Donald Trump (à gauche) en marge des funérailles du pape François à la basilique Saint-Pierre au Vatican. (Photo by Handout / UKRAINIAN PRESIDENTIAL PRESS SERVICE / AFP)
Sur cette photo prise et diffusée par le service de presse présidentiel ukrainien le 26 avril 2025, le président ukrainien Volodymyr Zelensky (à droite) rencontre le président américain Donald Trump (à gauche) en marge des funérailles du pape François à la basilique Saint-Pierre au Vatican. (Photo by Handout / UKRAINIAN PRESIDENTIAL PRESS SERVICE / AFP)
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  • « Bonne réunion. Nous avons longuement discuté en tête-à-tête. J'espère que nous obtiendrons des résultats sur tous les points abordés », a-t-il indiqué sur les réseaux sociaux.

KIEV : Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré samedi espérer « des résultats » après sa rencontre « symbolique » avec son homologue américain, Donald Trump, qui pousse fortement pour une cessation des hostilités entre Ukrainiens et Russes, après plus de trois ans d'invasion russe de l'Ukraine.

« Bonne réunion. Nous avons longuement discuté en tête-à-tête. J'espère que nous obtiendrons des résultats sur tous les points abordés », a-t-il indiqué sur les réseaux sociaux, réitérant sa demande d'un cessez-le-feu total et inconditionnel. « Cette réunion était très symbolique et pourrait devenir historique si nous parvenons à des résultats communs », a ajouté M. Zelensky.