PARIS: Élisabeth Borne a réuni lundi matin à Matignon son nouveau gouvernement, remanié la semaine dernière, pour "anticiper les crises de l'été" notamment climatiques et "préparer la rentrée", tout en "tirant tous les enseignements des violences urbaines".
Après avoir dit "toute (sa) confiance" aux huit nouveaux ministres de son équipe - en suggérant que leur week-end "a été intense" - et souligné qu'"aucun (ministre, y compris les partants, Ndlr) n'a démérité", la Première ministre leur a dit sa "fierté" et sa "détermination" à l'animer.
"Nous devons dès maintenant anticiper les crises de l’été, préparer la rentrée et aussi enrichir notre action en tirant tous les enseignements des violences urbaines" de fin juin, a-t-elle ajouté. Plusieurs nuits d'émeutes ont suivi la mort du jeune Nahel, tué par un policier lors d'un contrôle routier le 27 juin à Nanterre.
Élisabeth Borne a rappelé auparavant "le cap" fixé vendredi par le président de la République, en déplacement à Nouméa, où il doit s'exprimer dans les journaux télévisés de 13h00 de TF1 et France 2: "l'indépendance de la France pour consolider un modèle plus juste".
"Nous y parviendrons en posant les quatre axes que nous avons fixés pendant les 100 jours: le plein emploi et la réindustrialisation, les progrès par des services publics plus efficaces notamment dans le domaine de la santé et de l’éducation, la transition écologique et l’ordre républicain", a-t-elle rappelé.
L'Élysée a dévoilé jeudi une nouvelle équipe gouvernementale sans grand chambardement, avec la promotion de Gabriel Attal, ex-ministre délégué aux Comptes publics, à l’Éducation et une surprise: l'arrivée à la Santé d'Aurélien Rousseau, ancien directeur de cabinet d'Élisabeth Borne et ancien patron de l'Agence régionale de santé d'Ile-de-France.
MM. Attal et Rousseau étaient présents à la réunion du gouvernement à Matignon, où manquaient les ministres qui accompagnaient Emmanuel Macron en Nouvelle-Calédonie, dont Gérald Darmanin (Intérieur) et Catherine Colonna (Affaires étrangères).
A leur entrée dans la salle dite du Conseil à Matignon, des ministres cherchaient encore leur place.