Covid: Les Etats-Unis commenceront à vacciner lundi

Les Etats-Unis sont ainsi devenus le sixième pays à approuver le vaccin de l'alliance américano-allemande, après le Royaume-Uni, le Canada, Bahreïn, l'Arabie saoudite et le Mexique (Photo, AFP).
Les Etats-Unis sont ainsi devenus le sixième pays à approuver le vaccin de l'alliance américano-allemande, après le Royaume-Uni, le Canada, Bahreïn, l'Arabie saoudite et le Mexique (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 13 décembre 2020

Covid: Les Etats-Unis commenceront à vacciner lundi

  • Dans le monde, la pandémie a fait près de 1,6 millions de depuis que le bureau de l'OMS en Chine a fait état de l'apparition de la maladie fin décembre 2019
  • Les pays qui ont enregistré le plus de nouveaux décès dans leurs derniers bilans sont les États-Unis avec 2 599 nouveaux morts, l'Italie (761) et le Mexique (693)

WASHINGTON: Les Américains commenceront à être vaccinés ce lundi contre la Covid-19, dans la foulée de l'arrivée le jour-même dans les centres de vaccinations du pays des premiers lots de vaccins Pfizer/BioNTech.

En Europe, l'Italie totalise désormais le plus grand nombre de morts du nouveau coronavirus du continent depuis le début de l'épidémie - soit 64 036 -, prenant la place du Royaume-Uni pour ce dramatique record.

Signe de la gravité de la situation, la péninsule a enregistré autant de décès depuis le 1er novembre (25 418) qu'entre le 2 avril et fin octobre (25 463).

Dans le monde, la pandémie a fait près de 1,6 millions de depuis que le bureau de l'OMS en Chine a fait état de l'apparition de la maladie fin décembre 2019, selon un bilan établi à partir de sources officielles samedi à la mi-journée. 

Les pays qui ont enregistré le plus de nouveaux décès dans leurs derniers bilans sont les États-Unis avec 2 599 nouveaux morts, l'Italie (761) et le Mexique (693). 

« 100% confiants »

Aux Etats-Unis, les premiers lots de vaccins Pfizer/BioNTech contre le Covid-19 arriveront finalement lundi matin dans les centres de vaccination du pays pour commencer immédiatement à être administrés aux Américains, ont annoncé samedi les autorités américaines.

« La distribution a commencé » et « les premières cargaisons arriveront lundi matin », a déclaré le général Gus Perna, de l'opération Warp Speed mise en place par le gouvernement américain pour assurer l'acheminement du vaccin dans les différents Etats. « Nous sommes 100% confiants sur un plan opérationnel que nous livrerons le vaccin aux Américains » à ce moment-là, a-t-il ajouté.

Le président américain Donald Trump avait affirmé vendredi soir, dans la foulée de l'autorisation d'urgence des autorités sanitaires, que les premières injections de ce premier vaccin interviendraient dans les 24 heures, c'est-à-dire samedi.

Sous la pression de Trump, qui a axé toute sa réponse à la pandémie sur le développement ultra-rapide d'un vaccin, l'Agence américaine des médicaments (FDA) avait annoncé vendredi avoir donné sa bénédiction au remède.

« Nous avons travaillé rapidement en raison de l'urgence que constitue cette pandémie, pas en raison d'une quelconque pression extérieure », a assuré samedi le patron de la FDA, Stephen Hahn, lors d'une conférence de presse virtuelle, relativisant par ailleurs les risques liées aux « allergies graves ».

Les Etats-Unis sont ainsi devenus le sixième pays à approuver le vaccin de l'alliance américano-allemande, après le Royaume-Uni, le Canada, Bahreïn, l'Arabie saoudite et le Mexique. L'Agence européenne du médicament devrait rendre un avis d'ici fin décembre.

« Nous pouvons nous attendre à ce que 145 sites à travers tous les Etats reçoivent le vaccin lundi, 425 sites supplémentaires mardi. Et les 66 derniers sites mercredi, ce qui parachèvera la première livraison du vaccin Pfizer/BioNTech », a expliqué le général Perna.

Cette première phase concerne environ trois millions de personnes.

Guillain-Barré

Seulement trois semaines se sont écoulées depuis le dépôt par les fabricants de leur demande d'autorisation pour ce vaccin, dont les Etats-Unis avaient pré-acheté 100 millions de doses.

Le pays a par ailleurs acheté vendredi 100 millions de doses supplémentaires d'un autre vaccin, celui de Moderna, doublant ainsi le nombre de doses pré-commandées auprès de cette société de biotechnologie américaine.

Près de 235 000 cas de Covid-19 ont été recensés en 24 heures vendredi sur le territoire américain, du jamais vu.

Juste avant les Etats-Unis, le Mexique a approuvé la mise sur le marché du vaccin de Pfizer. La vaccination doit commencer fin décembre, avec un premier lot de 250 000 doses pour l'administration du produit, en deux fois, à 125 000 personnes.

De son côté, le Pérou a lui annoncé vendredi avoir suspendu temporairement, par précaution, les essais cliniques d'un vaccin chinois après la détection de problèmes neurologiques chez l'un des volontaires de ces tests.

L'Institut national de la Santé a décidé cette interruption, par précaution, pour « protéger la santé des volontaires durant la phrase trois d'essai des vaccins », après « l'identification d'un évènement indésirable sérieux chez l'un des sujets de recherche », selon le ministère de la Santé.

Le volontaire en question a présenté des difficultés à bouger ses jambes du fait d'un affaiblissement, selon les médias locaux. Des symptômes neurologiques qui « pourraient correspondre à une complication connue sous le nom de Guillain-Barré », a expliqué l'un des responsables des essais, cité par la presse.

France et Brésil

L'Europe est la zone ayant enregistré le plus de nouvelles contaminations cette semaine (+236 700 en moyenne par jour). La pandémie, qui reculait depuis mi-novembre, s'y est stabilisée à un niveau élevé.

En nombre de morts, l'Italie est donc passée samedi devant le Royaume-Uni (qui compte dix décès de moins, 64 026 morts), suivie de la France (57 567), de l'Espagne (47 624), de la Russie (46 453) et de la Pologne (22 676).

Sur les 7 derniers jours, parmi les pays européens, l'Italie a enregistré le plus grand nombre de nouveaux morts du Covid-19 (4 522), devant la Russie (3 769), l'Allemagne (2 949), le Royaume-Uni (3 012) et la Pologne (2 815).

En France (près de 57 000 morts), il existe un « risque élevé » d'une flambée « dans les prochaines semaines », a alerté l'organisme Santé publique France vendredi, alors que le gouvernement français avait annoncé jeudi un prudent déconfinement à partir du 15 décembre.

La pandémie se situe également à « un niveau trop élevé et dangereux » en Belgique voisine, partiellement confinée, a prévenu vendredi le virologue Steven Van Gucht, porte-parole des autorités sanitaires.

Parmi les pays les plus durement touchés (hors micro-Etats), la Belgique est celui qui déplore le plus grand nombre de morts dans le monde par rapport à sa population, avec 154 décès pour 100 000 habitants, suivie par le Pérou (111), l'Italie (106) et l'Espagne (102). Le Royaume-Uni enregistre lui 94 morts pour 100 000 habitants.

Quant à la Suisse, avec une croissance « exponentielle » de l'épidémie (+5 000 cas par jour) et des taux de contamination parmi les plus élevés d'Europe, elle est « dans une situation critique », a prévenu sa présidente Simonetta Sommaruga.

Au Royaume-Uni aussi, la situation épidémiologique reste précaire, avec une flambée de cas à Londres et dans le Sud-Est. Mais le pays a lancé mardi sa campagne de vaccination contre le Covid-19, après avoir été le premier pays à donner son feu vert au vaccin de Pfizer/BioNTech.

Les laboratoires français Sanofi et britannique GSK ont eux essuyé un revers : leur vaccin anti-Covid ne devrait être prêt que fin 2021, après des résultats moins bons qu'attendu dans les premiers essais cliniques.

Ils tablent désormais sur une disponibilité au quatrième trimestre 2021, alors qu'ils visaient initialement une demande d'homologation au premier semestre.

Ailleurs dans le monde, le Brésil, en pleine deuxième vague, a dépassé vendredi le seuil des 180 000 morts. Pour un taux de morts rapporté à sa population (85 pour 100 000) identique à celui de la France.

La Chine, d'où est partie la pandémie il y a un an, a instauré un confinement dans une ville du nord et lancé une grande campagne de tests dans une autre, toutes les deux proches de la frontière russe, après la découverte d'un cas de coronavirus dans chacune de ces villes.


L'Allemagne aux urnes, sous pression de l'extrême droite et de Trump

Le chancelier allemand Olaf Scholz, candidat principal à la chancellerie du parti social-démocrate allemand SPD, vote pour les élections générales dans un bureau de vote à Potsdam, dans l'est de l'Allemagne, le 23 février 2025. (Photo par RALF HIRSCHBERGER / AFP)
Le chancelier allemand Olaf Scholz, candidat principal à la chancellerie du parti social-démocrate allemand SPD, vote pour les élections générales dans un bureau de vote à Potsdam, dans l'est de l'Allemagne, le 23 février 2025. (Photo par RALF HIRSCHBERGER / AFP)
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  • Surveillé dans le monde entier, ce scrutin va doter la première puissance européenne d'un nouveau parlement afin d'affronter les défis qui ébranlent son modèle de prospérité et inquiètent la population.
  • Selon les sondages, l'extrême droite de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) peut espérer obtenir au moins 20 % des voix, soit deux fois plus qu'en 2021 et un résultat record.

BERLIN : Alors qu'elle est déstabilisée par les crises, l'Allemagne vote dimanche pour des élections législatives où l'opposition conservatrice part largement favorite après une campagne bousculée par le retour au pouvoir de Donald Trump et l'essor de l'extrême droite.

Surveillé dans le monde entier, ce scrutin va doter la première puissance européenne d'un nouveau parlement afin d'affronter les défis qui ébranlent son modèle de prospérité et inquiètent la population.

« Nous traversons une période très incertaine », constatait Daniel Hofmann, rencontré à la sortie d'un bureau de vote à Berlin.

Selon cet urbaniste de 62 ans, qui se dit préoccupé par la « sécurité européenne » sur fond de guerre en Ukraine, le pays a besoin d'un « changement, une transformation ».

Récession économique, menace de guerre commerciale avec Washington, remise en cause du lien transatlantique et du « parapluie » américain sur lequel comptait Berlin pour assurer sa sécurité : c'est le « destin » de l'Allemagne qui est en jeu, a déclaré samedi le chef de file des conservateurs Friedrich Merz.

Ce dernier semble très bien placé pour devenir le prochain chancelier et donner un coup de barre à droite dans le pays, après l'ère du social-démocrate Olaf Scholz. D'après les derniers sondages, il recueillerait environ 30 % des intentions de vote.

Visiblement détendu, souriant et serrant de nombreuses mains, le conservateur de 69 ans a voté à Arnsberg, dans sa commune du Haut-Sauerland, à l'ouest.

Son rival social-démocrate, visage plus fermé, a lui aussi glissé son bulletin dans l'urne, à Potsdam, à l'est de Berlin.

Les électeurs ont jusqu'à 18 heures (17 heures GMT) pour voter. Les premiers sondages sortie des urnes seront publiés dans la foulée.

Selon les sondages, l'extrême droite de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) peut espérer obtenir au moins 20 % des voix, soit deux fois plus qu'en 2021 et un résultat record.

Le parti anti-migrant et pro-russe a imposé ses thèmes de campagne, suite à plusieurs attaques et attentats meurtriers perpétrés par des étrangers sur le territoire allemand.

L'AfD a également bénéficié du soutien appuyé de l'entourage de Donald Trump pendant des semaines.

Son conseiller Elon Musk, l'homme le plus riche du monde, n'a cessé de promouvoir la tête de liste du parti allemand, Alice Weidel, sur sa plateforme X.

« AfD ! » a encore posté M. Musk dans la nuit de samedi à dimanche, accompagnant son message de drapeaux allemands.
Les élections législatives anticipées ont lieu la veille du troisième anniversaire de l'invasion russe en Ukraine, un événement particulièrement marquant en Allemagne.

Le conflit a mis fin à l'approvisionnement en gaz russe du pays, qui a accueilli plus d'un million d'Ukrainiens. La perspective d'une paix négociée « dans le dos » de Kiev et des Européens inquiète tout autant.

Interrogé sur ces élections allemandes, le président américain a répondu avec désinvolture qu'il souhaitait « bonne chance » à l'allié historique des États-Unis, qui ont leurs « propres problèmes ».

Le discours de son vice-président JD Vance à Munich, dans lequel il exhortait les partis traditionnels allemands à mettre fin à leur refus de gouverner avec l'extrême droite, a creusé un peu plus le fossé entre Washington et Berlin.

Friedrich Merz souhaite que l'Allemagne puisse « assumer un rôle de leader » en Europe.

Dans le système parlementaire allemand, il pourrait s'écouler des semaines, voire des mois, avant qu'un nouveau gouvernement ne soit constitué.

Pour former une coalition, le bloc mené par les conservateurs CDU/CSU devrait se tourner vers le parti social-démocrate (SPD), excluant ainsi toute alliance avec l'AfD, avec laquelle il a entretenu des relations tendues durant la campagne, notamment sur les questions d'immigration.

Les sondages lui attribuent 15 % des voix. Ce score serait son pire résultat depuis l'après-guerre et signerait probablement la fin de la carrière politique d'Olaf Scholz. Mais auparavant, le chancelier devra assurer la transition.

« J'espère que la formation du gouvernement sera achevée d'ici Pâques », soit le 20 avril, veut croire Friedrich Merz.

Un objectif difficile à atteindre si les deux partis qui ont dominé la politique allemande depuis 1945 sont contraints, faute de majorité de députés à eux deux, de devoir trouver un troisième partenaire.

La fragmentation au Parlement dépendra notamment des résultats de petits partis et de leur capacité ou non à franchir le seuil minimum de 5 % des suffrages pour entrer au Bundestag.


Sécurité européenne, Ukraine : réunion des ministres européens de la Défense lundi

Drapeaux de l'Union européenne et l'Ukraine (Photo i Stock)
Drapeaux de l'Union européenne et l'Ukraine (Photo i Stock)
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  • Une douzaine de ministres européens de la Défense tiendront lundi une réunion par visioconférence afin de définir une réponse coordonnée à l'offensive diplomatique américano-russe concernant le dossier ukrainien
  • Cette réunion des ministres de la Défense s'inscrit dans le ballet diplomatique provoqué par l'annonce de pourparlers bilatéraux américano-russes visant à mettre fin au conflit.

PARIS : Une douzaine de ministres européens de la Défense tiendront lundi une réunion par visioconférence afin de définir une réponse coordonnée à l'offensive diplomatique américano-russe concernant le dossier ukrainien et de renforcer la sécurité du Vieux continent, a-t-on appris dimanche auprès du ministère français des Armées.

Cette réunion, qui se tiendra dans l'après-midi à l'initiative de l'Estonie et de la France, rassemblera également les ministres de la Défense de Lituanie, de Lettonie, de Norvège, de Finlande, de Suède, du Danemark, des Pays-Bas, d'Allemagne, d'Italie, de Pologne et du Royaume-Uni, selon cette source.

À cette occasion, le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, se rendra à Tallinn aux côtés de son homologue estonien Hanno Pevkur, après avoir participé aux célébrations de la fête nationale estonienne.

La France déploie environ 350 militaires en Estonie dans le cadre d'un bataillon multinational de l'OTAN.

Cette réunion des ministres de la Défense, trois ans jour pour jour après l'invasion à grande échelle de l'Ukraine par la Russie, s'inscrit dans le ballet diplomatique provoqué par l'annonce de pourparlers bilatéraux américano-russes visant à mettre fin au conflit.

La semaine passée, plusieurs chefs de gouvernement européens avaient été conviés à Paris par le président Emmanuel Macron. D'après un résumé obtenu de sources parlementaires, ils se seraient accordés sur la nécessité d'un « accord de paix durable s'appuyant sur des garanties de sécurité » pour Kiev, et auraient exprimé leur « disponibilité » à « augmenter leurs investissements » dans la défense.

Plusieurs pays membres avaient en revanche exprimé des réticences quant à l'envoi de troupes européennes en Ukraine, dans l'hypothèse d'un accord mettant fin aux hostilités.


Le ministre russe des Affaires étrangères effectue une visite en Turquie lundi

Cette photo prise et diffusée par le ministère russe des Affaires étrangères montre le ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Lavrov, donnant une conférence de presse après la réunion avec le secrétaire d'État américain, le conseiller à la sécurité nationale et l'envoyé pour le Moyen-Orient au palais de Diriyah à Riyad, le 18 février 2025. M. (Photo by Handout / RUSSIAN FOREIGN MINISTRY / AFP)
Cette photo prise et diffusée par le ministère russe des Affaires étrangères montre le ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Lavrov, donnant une conférence de presse après la réunion avec le secrétaire d'État américain, le conseiller à la sécurité nationale et l'envoyé pour le Moyen-Orient au palais de Diriyah à Riyad, le 18 février 2025. M. (Photo by Handout / RUSSIAN FOREIGN MINISTRY / AFP)
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  • La Turquie, membre de l'OTAN, souhaite jouer un rôle de premier plan dans la fin des hostilités, comme elle avait tenté de le faire en mars 2022 en accueillant par deux fois des négociations directes entre Moscou et Kiev.
  • Le président turc Recep Tayyip Erdogan a de nouveau affirmé que son pays serait un « hôte idéal » pour des pourparlers sur l'Ukraine associant Moscou, Kiev et Washington.

ISTAMBUL : Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, est attendu en Turquie lundi, jour du troisième anniversaire du déclenchement de l'invasion russe de l'Ukraine, ont annoncé dimanche des sources diplomatiques turques.

M. Lavrov doit s'entretenir à Ankara avec son homologue turc Hakan Fidan, ont indiqué ces mêmes sources, précisant que les deux hommes discuteraient notamment d'une solution au conflit ukrainien.

Dimanche, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a confirmé à l'agence Tass qu'une délégation menée par Sergueï Lavrov devait se rendre prochainement en Turquie pour y discuter d'« un large éventail de sujets ».

La Turquie, membre de l'OTAN, souhaite jouer un rôle de premier plan dans la fin des hostilités, comme elle avait tenté de le faire en mars 2022 en accueillant par deux fois des négociations directes entre Moscou et Kiev.

Mardi, en recevant son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, le président turc Recep Tayyip Erdogan a de nouveau affirmé que son pays serait un « hôte idéal » pour des pourparlers sur l'Ukraine associant Moscou, Kiev et Washington.

Toutefois, ces dernières semaines, Moscou et Washington ont entamé un dialogue direct, alors que les relations se réchauffent entre Donald Trump et Vladimir Poutine.

Mardi, Russes et Américains se sont rencontrés en Arabie saoudite pour entamer le rétablissement de leurs relations, une réunion dénoncée par Volodymyr Zelensky qui redoute un accord sur l'Ukraine à leur insu.

M. Lavrov, dont la dernière visite en Turquie remonte à octobre, doit se rendre dans la foulée en Iran, un allié de la Russie.

La Turquie, qui est parvenue à maintenir ses liens avec Moscou et Kiev, fournit des drones de combat aux Ukrainiens mais n'a pas participé aux sanctions occidentales contre la Russie.

Ankara défend parallèlement l'intégrité territoriale de l'Ukraine et réclame la restitution de la Crimée du Sud, occupée par la Russie depuis 2014, au nom de la protection de la minorité tatare turcophone de cette péninsule.