Canicule: la Grèce en « vigilance absolue», l'Acropole de nouveau fermée

En Grèce, pas moins de 47 incendies se sont déclarés au cours des dernières 24 heures (AFP).
En Grèce, pas moins de 47 incendies se sont déclarés au cours des dernières 24 heures (AFP).
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Publié le Samedi 22 juillet 2023

Canicule: la Grèce en « vigilance absolue», l'Acropole de nouveau fermée

  • Face à cette nouvelle vague de chaleur, tous les sites archéologiques du pays, dont l'Acropole d'Athènes, vont rester fermés aux heures les plus chaudes de la journée jusqu'à dimanche
  • La Grèce s'attend à des températures maximales de 43°C ce jeudi et elles devraient encore grimper ces jours prochains, avec 44 à 45°C prévus vendredi et samedi dans le centre du pays

ATHÈNES: Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a appelé jeudi à "une vigilance absolue" face à un nouvel épisode de canicule qui frappe son pays avec des températures prévues de 44°C à 45°C ce week-end.

Face à cette nouvelle vague de chaleur, tous les sites archéologiques du pays, dont l'Acropole d'Athènes, vont rester fermés aux heures les plus chaudes de la journée jusqu'à dimanche, selon le ministère de la Culture.

"Il faut une vigilance absolue (...) car les moments difficiles ne sont pas passés", a prévenu le chef du gouvernement.

"Nous faisons face à une nouvelle canicule" et "à un éventuel renforcement des vents" qui ont déjà attisé depuis lundi plusieurs violents incendies autour d'Athènes, a-t-il souligné.

Comme les autres sites archéologiques, l'Acropole d'Athènes, monument le plus visité du pays, a fermé à midi et jusqu'à 17h30 (09H00 à 15H30 GMT) ce jeudi, une mesure qui sera appliquée jusqu'à dimanche.

En raison d'un arrêt de travail des gardiens de l'Acropole déjà annoncé, celui-ci restera de fait fermé jusqu'à l'heure habituelle de fermeture, à 20h00 locales (17h00 GMT) de jeudi à dimanche.

La Croix-Rouge s'est à nouveau déployée en bas du Rocher sacré pour distribuer des dizaines de milliers de bouteilles d'eau aux visiteurs alors que le thermomètre affichait 38°C à Athènes jeudi en milieu de journée.

La Grèce s'attend à des températures maximales de 43°C ce jeudi et elles devraient encore grimper ces jours prochains, avec 44 à 45°C prévus vendredi et samedi dans le centre du pays.

Dans la capitale grecque, un record absolu de température à 44,8°C avait été enregistré en juin 2007, selon l'Observatoire national d'Athènes, alors que le record absolu en Grèce avait été atteint en juillet 1977 avec 48°C à Elefsina, près d'Athènes.

"Ce qui nous inquiète, c'est que les prévisions indiquent une nouvelle augmentation des températures la semaine prochaine. Il s'agirait alors d'une canicule s'étirant sur plus de quinze jours, soit la plus longue jamais enregistrée en Grèce", a indiqué à l'AFP Kostas Lagouvardos, directeur de recherche à l'Institut pour la recherche environnementale et le développement durable de l'Observatoire national d'Athènes.

Dans le centre d'Athènes, la population tentait de vaquer à ses activités malgré l'extrême chaleur en milieu de journée.

Christos Boyiatzis cire les chaussures des hommes d'affaires du quartier chic de Kolonaki.

"Je suis habitué aux températures élevées. Tous les étés nous en avons, mais ce qui est difficile cette année, c'est que les vagues de chaleur se succèdent", avoue-t-il.

Kostas Leventouris, un vendeur de journaux, va fermer son kiosque une heure plus tôt "en raison de la chaleur".

Sur la rue Panepistimiou, où se situe son échoppe, les travaux sont à l'arrêt. "Mais hier encore les pauvres ouvriers étaient sous le soleil tapant. Je ne me plains pas trop de mes conditions de travail. Moi, au moins je suis à l'ombre", note le quadragénaire.

Sur le front des violents incendies de forêt, la situation s'améliorait jeudi.

Toutefois, des centaines de pompiers luttent toujours contre les foyers encore actifs à l'ouest d'Athènes, qui ont déjà brûlé des milliers de hectares. Jeudi après-midi, les feux ont repris dans la région de Dervenochoria, au nord-ouest d'Athènes où quatre villages ont été évacués par les autorités.

"Les pompiers ont fait face à 200 incendies en trois jours, dans des conditions climatiques extrêmes", a indiqué le ministre de la Protection civile, Vassilis Kikilias sur la chaîne de radio Skai.

Le risque d'incendies demeure très élevé pour la région entourant la capitale grecque, l'Attique, ainsi que la péninsule du Péloponnèse (sud-ouest) et la Grèce centrale, selon la Protection civile.

"Les prochains jours seront très durs", a averti jeudi le porte-parole des pompiers Yannis Artopios.

Sur l'île touristique de Rhodes où un feu de forêt s'est déclaré il y a deux jours, cinq avions et cinq hélicoptères continuent d'opérer jeudi contre les flammes.

Au sud-est d'Athènes, 3.472 hectares ont brûlé ces derniers jours, selon l'observatoire européen Copernicus.


Tesla va construire en Chine une usine de stockage d'électricité

Une photo montre une voiture électrique connectée à une borne de recharge Tesla V4 (Tesla Supercharger) à Chasse-sur-Rhône, dans le centre de la France, le 6 juin 2025. (AFP)
Une photo montre une voiture électrique connectée à une borne de recharge Tesla V4 (Tesla Supercharger) à Chasse-sur-Rhône, dans le centre de la France, le 6 juin 2025. (AFP)
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  • Le groupe américain Tesla a annoncé vendredi la signature en Chine d'un contrat pour construire sa première usine à grande échelle de stockage destinée au réseau électrique chinois

NEW YORK: Le groupe américain Tesla, spécialiste des véhicules électriques et qui fabrique également des batteries et des panneaux solaires, a annoncé vendredi la signature en Chine d'un contrat pour construire sa première usine à grande échelle de stockage destinée au réseau électrique chinois.

"Tesla a officiellement signé son premier projet d'usine électrique de stockage d'énergie pour le réseau en Chine continentale", a indiqué le groupe sur son compte sur le réseau social chinois Weibo.

Il a précisé que cette installation, qui devrait être "la plus grande" de ce type en Chine, allait "permettre d'ajuster les ressources du réseau électrique et de résoudre efficacement les pressions liées à la fourniture d'électricité en milieu urbain".

Selon le média financier chinois Yicai, le montant du contrat signé par Tesla Shanghai, les autorités de cette grande ville de l'Est de la Chine et la société China Kangfu International Leasing, prévoit des investissements de quatre milliards de yuans, soit un peu moins de 560 millions de dollars.

Tesla a installé une chaîne d'assemblage de véhicules à Shanghai, qui a également produit plus de 100 Megapacks au premier trimestre 2025 destinés à l'exportation, en particulier vers l'Europe.

Un Megapack est une batterie géante qui peut stocker plus de 3,9 mégawattheures (MWh) d'électricité, soit l'équivalent de la consommation de 3.600 foyers en moyenne pendant une heure, selon le site internet de Tesla.

Le groupe précise que ces blocs, ressemblant à des conteneurs blancs, peuvent être connectés les uns aux autres à l'infini tout en disposant chacun de leur propre dispositif de connectivité.

A ce stade, le groupe américain indique en avoir installé pour l'équivalent de plus de 10 gigawattheures (GWh), notamment dans plusieurs Etats américains comme le Texas (81 unités) et l'Alaska (37 unités) ainsi qu'en Australie (212 unités).

La signature de ce contrat intervient au moment où les relations sont tendues entre Washington et Pékin, sur fond de guerre commerciale initiée par le président américain Donald Trump.

Or le patron de Tesla, le milliardaire Elon Musk, a été un proche conseiller de M. Trump pendant sa campagne pour la Maison Blanche et dirigeait jusqu'à peu la commission à l'efficacité gouvernementale (Doge) ayant pour mission de réduire drastiquement les dépenses fédérales.


Guerre Iran-Israël: les derniers développements

Des traînées de roquettes sont visibles dans le ciel au-dessus de la ville côtière israélienne de Netanya au milieu d'un nouveau barrage d'attaques de missiles iraniens le 21 juin 2025. (AFP)
Des traînées de roquettes sont visibles dans le ciel au-dessus de la ville côtière israélienne de Netanya au milieu d'un nouveau barrage d'attaques de missiles iraniens le 21 juin 2025. (AFP)
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  • Les derniers développements samedi, au neuvième jour de la guerre entre l'Iran et Israël, marqué par une affirmation israélienne selon laquelle le programme militaire nucléaire iranien aurait été retardé d'au moins deux ans

Jérusalem: Voici les derniers développements samedi, au neuvième jour de la guerre entre l'Iran et Israël, marqué par une affirmation israélienne selon laquelle le programme militaire nucléaire iranien aurait été retardé d'au moins deux ans.

- "Deux ou trois ans" de retard pour une éventuelle bombe iranienne -

Israël estime avoir "déjà retardé d'au moins deux ou trois ans la possibilité" pour l'Iran de disposer de la bombe atomique, a déclaré le ministre des Affaires étrangères israélien Gideon Saar dans un entretien au journal allemand Bild publié samedi, jugeant le résultat de l'offensive israélienne "très significatif".

- "Campagne prolongée" -

Israël doit se préparer à une "campagne prolongée" contre l'Iran, a déclaré le chef d'état-major de l'armée israélienne Eyal Zamir dans un message vidéo adressé aux "citoyens d'Israël", appelant la population à se préparer à "des jours difficiles".

- Négocier "sans attendre" -

L'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne ont exhorté l'Iran à négocier "sans attendre l'arrêt des frappes" israéliennes, après une rencontre à Genève avec le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi.

Ils ont appelé Téhéran "poursuivre les discussions avec les Etats-Unis" sur son programme nucléaire.

- "Deux semaines" -

Le président américain Donald Trump, qui s'était donné jeudi "deux semaines" pour décider d'une éventuelle participation militaire des Etats-Unis aux frappes contre l'Iran, a affirmé vendredi que cette date butoir était un "maximum" et qu'il pourrait prendre sa décision avant. "L'Iran ne veut pas parler à l'Europe. Ils veulent nous parler à nous. L'Europe ne va pas pouvoir aider sur ce sujet", a-t-il déclaré.

- Pas de diplomatie avant l'arrêt de "l'agression" -

M. Araghchi a affirmé, lui, que son pays était prêt à "envisager" un retour à la diplomatie avec les Etats-Unis "une fois l'agression" israélienne "stoppée".

"Nous sommes favorables à la poursuite des discussions avec l'E3 (Allemagne, France, Royaume-Uni Ndlr) et l'Union européenne", a-t-il néanmoins dit.

- Iran: 657 morts selon une ONG -

Au moins 657 civils et militaires ont été tués et plus de 2.000 blessés en Iran par les frappes israéliennes depuis le 13 juin, selon l'organisation Human Rights Activists News Agency (HRANA) basée aux Etats-Unis.

- Explosions à Téhéran -

Plusieurs explosions ont été entendues vendredi soir à Téhéran. Les défenses anti-aériennes ont été activées selon un média iranien.

L'armée israélienne a annoncé plus tôt avoir visé des lanceurs de missiles dans le sud-ouest de l'Iran, et frappé des cibles à Téhéran, Ispahan (centre) et dans l'ouest du pays.

- Inspections "incontestables" -

Le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a assuré que son organisation pouvait "garantir", par un système d'inspections "incontestables", que l'Iran ne pourrait pas développer l'arme nucléaire.

"Une solution diplomatique est possible si la volonté politique est là. Des éléments d'un accord ont été discutés", a-t-il dit.

- 19 blessés à Haïfa -

L'hôpital Rambam de Haïfa a annoncé avoir pris en charge 19 blessés, dont un dans un état grave, après des tirs de missiles iraniens sur cette ville du nord d'Israël.

- Un 3e porte-avions américain vers le Moyen-Orient -

L'USS Gerald Ford, le dernier-né des porte-avions américains, va prendre la semaine prochaine la route de l'Europe, a annoncé un responsable de la Marine, qui place ainsi un troisième porte-avions à proximité du Moyen-Orient.


Guerre Iran-Israël: Paris, Berlin et Londres vont faire «une offre de négociation complète» aux Iraniens

Paris, Berlin et Londres vont faire vendredi à Genève "une offre de négociation complète" aux Iraniens incluant le nucléaire, les activités balistiques et le financement des groupes terroristes dans la région, a déclaré Emmanuel Macron. (AFP)
Paris, Berlin et Londres vont faire vendredi à Genève "une offre de négociation complète" aux Iraniens incluant le nucléaire, les activités balistiques et le financement des groupes terroristes dans la région, a déclaré Emmanuel Macron. (AFP)
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  • "Il faut absolument prioriser le retour à la négociation de fond qui inclut le nucléaire pour aller vers le zéro enrichissement, le balistique pour limiter les activités, les capacités iraniennes"
  • Le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi doit rencontrer dans la journée à Genève ses homologues britannique, David Lammy, français Jean-Noël Barrot et allemand Johann Wadephul, ainsi que la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne

LE BOURGET: Paris, Berlin et Londres vont faire vendredi à Genève "une offre de négociation complète" aux Iraniens incluant le nucléaire, les activités balistiques et le financement des groupes terroristes dans la région, a déclaré Emmanuel Macron.

"Il faut absolument prioriser le retour à la négociation de fond qui inclut le nucléaire pour aller vers le zéro enrichissement, le balistique pour limiter les activités, les capacités iraniennes et le financement de tous les groupes terroristes de déstabilisation de la région", a insisté le président français, en marge du salon aéronautique du Bourget.

Le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi doit rencontrer dans la journée à Genève ses homologues britannique, David Lammy, français Jean-Noël Barrot et allemand Johann Wadephul, ainsi que la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne Kaja Kallas.

Les Européens doivent se coordonner lors d'un déjeuner, avant la rencontre prévue vers 15H00 locales (13H00 GMT).

Le nucléaire iranien "est une menace et il ne faut aucun laxisme en la matière" mais "personne ne peut sérieusement penser que cette menace, on y répond avec les opérations en cours uniquement", a jugé Emmanuel Macron.

"Il y a des centrales qui sont extrêmement protégées" et "nul ne sait aujourd'hui totalement dire où est l'uranium enrichi à 60% (...). Donc c'est un programme dont il faut reprendre le contrôle aussi par l'expertise technique et la négociation", a-t-il argumenté.

Selon une source diplomatique, cette solution complète consiste par exemple à "définir un cadre de vérification poussée des installations nucléaires iraniennes (...) On pourrait imaginer que l’AIEA (Agence internationale de l'Energie atomique) puisse entrer partout pour des inspections sans préavis".

"Ce serait un modèle d'inspections qui ressemblerait à quelque chose qu’on avait mis en place sur le nucléaire en Irak après 1991 et la guerre du Golfe qui avait vu la défaite de Saddam Hussein", a-t-on ajouté.

Emmanuel Macron a appelé aussi Israël à cesser ses frappes sur "les infrastructures civiles" iraniennes. "Rien ne justifie des frappes sur les infrastructures énergétiques et les populations civiles", a-t-il répété.

Le chef de l'Etat n'entend pas "oublier non plus la situation à Gaza qui exige aujourd'hui, pour des raisons humanitaires mais sécuritaires également, un cessez le feu le plus rapide, une reprise de l'aide humanitaire et une reprise du travail politique".

Affirmant que l'Iran était sur le point de se doter de la bombe atomique, Israël a lancé le 13 juin une attaque aérienne massive contre la République islamique, qui a déclenché la riposte iranienne. Depuis, les frappes israéliennes sur l'Iran et les tirs de missiles iraniens contre le territoire israélien se succèdent.

Jeudi, le président américain Donald Trump avait évoqué une possibilité "substantielle" de négociations avec l'Iran et déclaré qu'il déciderait "au cours des deux prochaines semaines" d'une intervention de son pays aux côtés d'Israël.