RIYAD: Des responsables d’Arabie saoudite, du Qatar, d’Égypte, des États-Unis et de France ont tenu lundi une deuxième réunion pour discuter des crises politique et économique que traverse le Liban.
Selon un communiqué commun publié mardi par le ministère qatari des Affaires étrangères, les pourparlers de Doha se sont concentrés sur la nécessité urgente pour les dirigeants libanais d’organiser des élections présidentielles et de mettre en œuvre des réformes économiques vitales.
«Afin de répondre aux aspirations du peuple libanais et à ses besoins urgents, il est impératif que le Liban élise un président qui incarnerait l’intégrité, unirait la nation, ferait passer les intérêts du pays en premier, donnerait la priorité au bien-être de ses citoyens et formerait une coalition large et inclusive pour mettre en œuvre les réformes économiques essentielles, en particulier celles recommandées par le Fonds monétaire international», ajoute le communiqué.
Il souligne que les cinq pays sont prêts à travailler conjointement avec le Liban pour soutenir la mise en œuvre des mesures de réforme, qu’il décrit comme «inestimables pour la prospérité, la stabilité et la sécurité futures du pays.»
Les représentants du groupe de cinq pays ont examiné les possibilités d’agir contre toute personne tentant d’entraver ou d’empêcher le processus électoral. Ils ont également insisté sur la nécessité d’une réforme judiciaire et de la mise en œuvre de l’État de droit, mettant l’accent sur l’enquête relative à l’explosion du port de Beyrouth en 2020.
Respecter l’accord de Taëf
Le communiqué exhorte les dirigeants et les partis libanais à tenir des élections présidentielles dès que possible et à prendre des mesures immédiates pour sortir le pays de l’impasse politique dans laquelle il se trouve actuellement.
Le groupe réaffirme son attachement à la souveraineté et à l’indépendance du Liban et note l’importance de la mise en œuvre par le gouvernement libanais des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU et d’autres conventions et accords internationaux pertinents.
Les résolutions mentionnées comprennent celles émises par la Ligue arabe, ainsi que l’obligation d’adhérer aux conditions générales de l’accord de Taëf visant à assurer la préservation de l’unité nationale et de la justice civile au Liban.
La délégation saoudienne participant à la réunion dans la capitale qatarie était composée de Nizar al-Aloula, conseiller au Secrétariat général du Conseil des ministres, et des ambassadeurs saoudiens au Qatar et au Liban, respectivement le prince Mansour ben Khaled ben Farhane et Walid al-Boukhari.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com