L'effondrement d'un immeuble au Caire fait 9 morts

Des secouristes égyptiens cherchent des survivants dans les décombres d'un immeuble de cinq étages qui s'est effondré, faisant plusieurs morts, selon les autorités, dans le quartier de Hadayek el-Kobba, au Caire, en Égypte, le 17 juillet 2023 (Photo, Reuters).
Des secouristes égyptiens cherchent des survivants dans les décombres d'un immeuble de cinq étages qui s'est effondré, faisant plusieurs morts, selon les autorités, dans le quartier de Hadayek el-Kobba, au Caire, en Égypte, le 17 juillet 2023 (Photo, Reuters).
Des secouristes égyptiens cherchent des survivants dans les décombres d'un immeuble de cinq étages qui s'est effondré, faisant plusieurs morts, selon les autorités, dans le quartier de Hadayek el-Kobba, au Caire, en Égypte, le 17 juillet 2023 (Photo, Reuters).
Des secouristes égyptiens cherchent des survivants dans les décombres d'un immeuble de cinq étages qui s'est effondré, faisant plusieurs morts, selon les autorités, dans le quartier de Hadayek el-Kobba, au Caire, en Égypte, le 17 juillet 2023 (Photo, Reuters).
Des secouristes égyptiens cherchent des survivants dans les décombres d'un immeuble de cinq étages qui s'est effondré, faisant plusieurs morts, selon les autorités, dans le quartier de Hadayek el-Kobba, au Caire, en Égypte, le 17 juillet 2023 (Photo, Reuters).
Des secouristes égyptiens cherchent des survivants dans les décombres d'un immeuble de cinq étages qui s'est effondré, faisant plusieurs morts, selon les autorités, dans le quartier de Hadayek el-Kobba, au Caire, en Égypte, le 17 juillet 2023 (Photo, Reuters).
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Publié le Mardi 18 juillet 2023

L'effondrement d'un immeuble au Caire fait 9 morts

  • Selon les autorités, les inspections suggéraient qu'un mur porteur avait été abattu lors de travaux d'agrandissement illégaux
  • L'effondrement d'un immeuble de huit étages dans le nord de l'Égypte a fait deux morts et 13 blessés

LE CAIRE: Au moins neuf personnes sont mortes lundi dans l'effondrement d'un immeuble résidentiel de cinq étages dans la capitale égyptienne, selon la Direction de la sécurité du Caire. Les secouristes continuent de fouiller les décombres à la recherche de survivants.

L'effondrement s'est produit dans la zone Makkawi du quartier Hadayek el-Kobba, au nord du centre de la capitale, une zone à forte densité d'habitations informelles.

Les habitants ont été réveillés lundi par les cris des passants à la suite de l'effondrement. Des agents de la protection civile et de la police ont été dépêchés sur le site, ainsi que des équipes d'ambulanciers et du matériel pour participer aux recherches et au déblaiement des décombres.

Des représentants du gouvernorat du Caire ont déclaré, sur la base des premières inspections du site, que des travaux d'agrandissement illégaux effectués au premier étage du bâtiment, sans permis, avaient contribué à la tragédie. Un mur porteur intérieur aurait été démoli, ce qui a provoqué l'effondrement.

Le gouverneur du Caire, Khaled Abdel Aal, a déclaré qu'un comité d'ingénierie avait été mis en place pour enquêter sur l'incident. Les bâtiments adjacents ont été évacués et l'alimentation en gaz et en électricité a été coupée par précaution jusqu'à la fin de l'opération de recherche et de sauvetage et le déblaiement des décombres. Le ministère public recueille les déclarations des témoins oculaires.

La ministre de la Solidarité sociale, Nivine el-Kabbag, en coordination avec le gouverneur, a autorisé le versement de 60 000 livres égyptiennes (1 livre égyptienne = 0,029 euro) aux familles des victimes de l'effondrement, ainsi qu'une aide d'urgence pour les blessés.

Le ministre du Développement local, Hisham Amna, aurait suivi l’intervention du gouvernorat, en coordination avec les agences exécutives, les installations et le service d'ambulance, ainsi que les efforts déployés pour déblayer les décombres et rechercher les survivants.

L'incident s'est produit un jour après le drame qui a coûté la vie à un bébé de 10 mois et à un homme de 38 ans, et qui a fait 13 blessés dans l'effondrement d'un immeuble de huit étages dans la ville de Rashid (ou Rosetta), dans le gouvernorat de Beheira, dans le nord de l'Égypte.

En juin, au moins trois personnes ont été tuées dans l'effondrement d'un immeuble de 14 étages dans la ville côtière d'Alexandrie, au nord du pays, et trois passants ont été blessés par l'écroulement de deux balcons dans un vieil immeuble de l'est d'Alexandrie.

En février, deux personnes ont été tuées et 25 blessées lors de l'explosion d'une bouteille de gaz qui a démoli deux maisons. Et en juin 2022, au moins six personnes ont trouvé la mort dans l’effondrement d'un immeuble de cinq étages au Caire, qui a provoqué la chute partielle de deux immeubles voisins.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Liban: quatre morts dans un raid israélien, riposte du Hezbollah et des factions alliées

Cette photo prise depuis le kibboutz de Malkia, au nord d'Israël, le long de la frontière avec le sud du Liban, montre de la fumée s'échappant du village libanais de Mays al-Jabal lors des bombardements israéliens le 5 mai 2024 (Photo, AFP).
Cette photo prise depuis le kibboutz de Malkia, au nord d'Israël, le long de la frontière avec le sud du Liban, montre de la fumée s'échappant du village libanais de Mays al-Jabal lors des bombardements israéliens le 5 mai 2024 (Photo, AFP).
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  • Les blessés ont été transportés vers des hôpitaux de la région
  • En près de sept mois de violences transfrontalières, au moins 389 personnes parmi lesquelles 255 combattants du Hezbollah et plus de 70 civils ont été tuées au Liban

BEYROUTH: «Quatre personnes d'une même famille» ont été tuées dans un «raid de l'armée israélienne» sur le village de Mays al-Jabal, a déclaré l'agence officielle d'information libanaise (ANI), actualisant un précédent bilan faisant état de trois victimes.

Il s'agit d'un homme, d'une femme et de leurs enfants âgés de 12 et 21 ans, d'après l'ANI, qui a précisé que deux autres personnes ont été blessées.

Depuis le début de la guerre à Gaza, le Hezbollah libanais, un allié du Hamas palestinien, échange quasi-quotidiennement avec l'armée israélienne des tirs à la frontière libano-israélienne. Des factions palestiniennes et autres groupes alliés ont aussi revendiqué des attaques depuis le Liban contre Israël.

Blessés transportés 

Selon ANI, des habitants du village inspectaient leurs maisons et magasins endommagés dans de précédents bombardements au moment du raid.

Les blessés ont été transportés vers des hôpitaux de la région.

Samedi soir, le Hezbollah a revendiqué des tirs sur des positions militaires dans le nord d'Israël.

Le Hezbollah a déclaré dans un communiqué avoir tiré « des dizaines de roquettes de types Katioucha et Falaq » sur Kiryat Shmona, dans le nord d'Israël, «en réponse au crime horrible que l'ennemi israélien a commis à Mays al-Jabal », qui, selon lui, a tué et blessé des civils.

En près de sept mois de violences transfrontalières, au moins 389 personnes parmi lesquelles 255 combattants du Hezbollah et plus de 70 civils ont été tuées au Liban, selon un décompte de l'AFP. Au moins 11 combattants du Hamas ont été tués selon ce même décompte.

Côté israélien, 11 soldats et neuf civils ont été tués, selon un bilan officiel.


Le forum de Riyad examine le rôle de la traduction dans la promotion de l'identité saoudienne

L'Université Princesse Noura bent Abdelrahman accueillera le 15 mai une conférence intitulée « Traduire l'identité saoudienne à travers d'autres langues et cultures ». (SPA)
L'Université Princesse Noura bent Abdelrahman accueillera le 15 mai une conférence intitulée « Traduire l'identité saoudienne à travers d'autres langues et cultures ». (SPA)
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  • La conférence vise à contribuer à un objectif clé de la Vision 2030 du Royaume, à savoir la promotion des valeurs islamiques et de l'identité nationale, en encourageant les Saoudiens à traduire ces concepts dans d'autres langues et cultures
  • Le rôle de la traduction dans la promotion d'une image positive du Royaume sera également discuté, ainsi que la promotion de la reconnaissance internationale et la mise en évidence de l'impact culturel du Royaume

RIYAD : Le Collège des langues de l'Université Princesse Noura bent Abdelrahman de Riyad accueillera le 15 mai une conférence intitulée « Traduire l'identité saoudienne à travers d'autres langues et cultures ».

L'événement, dont le slogan est « Nous traduisons notre identité », aura lieu au département des conférences et des séminaires et est parrainé par le ministre saoudien de l'Éducation, Yousef Al-Benyan.

Il se concentrera sur le partage du patrimoine culturel, historique, littéraire et intellectuel du Royaume avec un public mondial, a rapporté l'agence de presse saoudienne.


L'interminable attente des proches de jeunes migrants tunisiens perdus en mer

El Hencha fait actuellement face à un exode de jeunes en quête de mieux comme en Europe. (X : @ClimateActionG1)
El Hencha fait actuellement face à un exode de jeunes en quête de mieux comme en Europe. (X : @ClimateActionG1)
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  • Les occupants du bateau étaient surtout des jeunes de 17 à 30 ans, originaires d'El Hencha, bourgade agricole de 6.000 habitants
  • Inès Lafi n'avait aucune idée des intentions de son frère Mohamed, presque 30 ans

EL HENCHA: La plupart avaient gardé le secret: une quarantaine de migrants tunisiens, très jeunes, ont embarqué clandestinement en janvier en quête du "paradis européen" et depuis plus de quatre mois, leurs proches désespèrent de recevoir des nouvelles des disparus.

Ils sont partis vraisemblablement de Sfax (centre), épicentre en Tunisie de l'émigration irrégulière vers l'Italie, la nuit du 10 au 11 janvier sur une mer démontée, selon les familles.

Les occupants du bateau étaient surtout des jeunes de 17 à 30 ans, originaires d'El Hencha, bourgade agricole de 6.000 habitants à 40 kilomètres au nord de Sfax. Une mère et son bébé de quatre mois étaient aussi du voyage.

Inès Lafi n'avait aucune idée des intentions de son frère Mohamed, presque 30 ans, qui gagnait sa vie en conduisant la camionnette familiale de "louage" (taxi collectif).

"Il est sorti vers 22H00 avec son téléphone, sans rien dire à mes parents, sans vêtements de rechange ni sac, comme s'il allait retrouver ses amis", raconte à l'AFP cette ouvrière de 42 ans, qui souffre d'insomnies depuis.

Yousri, 22 ans, est aussi parti en cachette. "La majorité des jeunes n'ont pas informé leur famille, ils se sont débrouillés pour avoir un peu d'argent", confirme M. Henchi, son oncle instituteur.

Meftah Jalloul, poissonnier de 62 ans, savait lui "depuis un certain temps" que son fils Mohamed, 17 ans, "voulait migrer en Europe" et le lui avait déconseillé "mais c'est devenu une idée fixe".

La nuit fatidique, il a tenté d'empêcher son unique garçon de sortir, l'implorant d'attendre une meilleure météo, mais "il m'a embrassé sur la tête et il est parti", relate M. Jalloul.

«Désespérance»

Le commerçant culpabilise: "chaque jour, il créait des problèmes à la maison, il voulait de l'argent pour migrer. C'est moi qui lui ai donné l'argent, donc je suis responsable".

Les Tunisiens ont représenté la deuxième nationalité des migrants illégaux arrivés en Italie (17.304) en 2023, après les Guinéens, selon des statistiques officielles.

"Cette immigration irrégulière ne s'explique pas seulement par des motifs économiques et sociaux", analyse Romdhane Ben Amor, porte-parole de l'ONG FTDES. Il y a aussi "le facteur politique (le coup de force du président Kais Saied à l'été 2021, NDLR) et le sentiment de désespérance des Tunisiens qui ne croient pas dans l'avenir du pays".

Les disparus d'El Hencha, issus de la classe moyenne, pas particulièrement pauvres, partageaient cette "sensation d'horizon bouché".

Le frère d'Inès avait un travail mais "avec 20 dinars par jour (trois euros environ), une fois payé ses cigarettes, il disait qu'il ne pouvait pas faire de projets, ni construire une maison, ni se marier".

Mohamed l'instituteur pointe du doigt "les jeunes déjà en Italie qui publient sur les réseaux sociaux (...) leur quotidien". Les autres "voient ça et veulent changer leur avenir. Ils imaginent l'Europe comme un paradis", souligne-t-il. C'était, pense-t-il, le cas de Yousri qui travaillait dans un café internet pour 10/15 dinars par jour après avoir quitté le lycée avant le bac.

Meftah Jalloul était lui d'accord pour que son fils, également décrocheur scolaire, émigre, mais légalement et seulement après avoir fait une formation. "Il pouvait apprendre un métier: plombier, menuisier, mécanicien", souligne le père de famille.

Aujourd'hui, M. Jalloul lutte pour garder espoir.

«Temps très mauvais»

"Quatre mois se sont écoulés et je pleure mon fils. Ma famille et moi, nous sommes épuisés", dit-il en fondant en larmes.

Lui et d'autres familles se raccrochent à l'idée que l'embarcation aurait pu dériver vers la Libye voisine. Des contacts ont été pris, des recherches menées, en vain.

Inès Lafi et Mohamed Henchi redoutent le pire. Plus de 1.300 migrants sont morts ou ont disparu dans des naufrages l'an passé près des côtes tunisiennes, selon le FTDES.

"Le temps était très mauvais. Même les pêcheurs qui connaissent la mer sont rentrés, lui est sorti", explique Inès, furieuse contre le passeur, connu de tous pour son activité clandestine, qui n'est pas non plus revenu de cette dernière traversée.

Aux autorités, les familles demandent la poursuite des recherches et davantage d'opportunités à El Hencha.

"Il faut enrichir la zone industrielle avec d'autres unités de production, fournir des emplois aux jeunes", estime M. Henchi.

Il faudrait aussi, dit l'instituteur, "construire un état d'esprit différent" avec des programmes éducatifs pour donner envie de bâtir son avenir en Tunisie. Sinon les jeunes "se contentent d'un tour au café, d'un peu de ping-pong ou volley-ball".