Sur la Seine, une croisière pour découvrir les JO autrement

Un bateau navigue sur la Seine, le 24 novembre 2020 à Paris. (photo, Martin BUREAU AFP)
Un bateau navigue sur la Seine, le 24 novembre 2020 à Paris. (photo, Martin BUREAU AFP)
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Publié le Dimanche 16 juillet 2023

Sur la Seine, une croisière pour découvrir les JO autrement

  • «Ce gros bâtiment c'est la Cité du cinéma (...), qui devient la cantine pendant les Jeux», explique le guide Tristan Bayle, alors que le bateau longe le quai de Saint-Ouen
  • En deux heures, le bateau a avalé les 7,5 kilomètres de fleuve qui encerclent l'Ile-Saint-Denis, rythmé par le flot des explications et anecdotes du guide-conférencier à destination des voyageurs du jour

L'ÎLE-SAINT-DENIS, France : Depuis une péniche naviguant entre L'Ile-Saint-Denis et Saint-Ouen, Tristan Bayle désigne à son auditoire la rive droite de la Seine. «Là, on est sur le deuxième gros lot du village olympique», explique-t-il lors d'une croisière visant à découvrir une autre facette des JO.

«On va avoir à peu près 5.000 athlètes sur ces bâtiments, sur la partie Saint-Ouen», poursuit le guide-conférencier, en montrant de l'index les constructions.

Parmi la quarantaine de participants samedi après-midi, une poignée se rapproche de la droite du bateau pour observer les hauts immeubles flambant neufs, construits pour les JO-2024 qui se tiendront à Paris dans un an. La croisière est à 12 euros en tarif normal.

«Ce gros bâtiment c'est la Cité du cinéma (...), qui devient la cantine pendant les Jeux», enchaîne Tristan Bayle, alors que le bateau longe le quai de Saint-Ouen.

Sur le pont de la péniche, Rabah Bouraya profite du retour de la chaleur après un passage pluvieux.

«Ce qui m'intéresse c'est de voir l'avancée des travaux du village olympique et passer un bon moment», confie cet habitant de Gennevilliers. Déjà familier de l'excursion, il a cette fois-ci racheté des places pour emmener son fils ado.

«C'est bien d'avoir aussi le côté historique, le passé de cette zone-là en perpétuel mouvement et l'avenir de ce quartier», ajoute ce conseiller en insertion professionnelle de 48 ans.

Ouvrage colossal des JO, le village olympique est situé sur les communes de Saint-Denis, de Saint-Ouen et de L'Ile-Saint-Denis. Il accueillera 14.500 athlètes et staff pour les Jeux Olympiques (26 juillet-11 août) et 9.000 pendant les Jeux Paralympiques (28 août-8 septembre).

En phase «héritage», un an après les Jeux et les travaux nécessaires à la restructuration des appartements, 6.000 personnes habiteront ces logements.

En deux heures, le bateau a avalé les 7,5 kilomètres de fleuve qui encerclent l'Ile-Saint-Denis, rythmé par le flot des explications et anecdotes du guide-conférencier à destination des voyageurs du jour, dont pas mal de chevelures grisonnantes.

«Il y a une vraie curiosité pour les Jeux», estime Olivier Meier, directeur de Seine-Saint-Denis Tourisme. D'après lui, les croisières réunissent aussi bien «habitants qui se sentent concernés par les JO», que touristes, qu'ils soient franciliens, d'une autre région française voire étrangers.

- Evolution du territoire -

Depuis un an, Seine-Saint-Denis Tourisme, association chargée de la mise en œuvre de la politique touristique du département, propose des croisières et balades urbaines pour mieux appréhender les différents sites liés aux JO et surtout les modifications urbaines qui en découlent.

«Notre objectif, c'est permettre au public qu'il soit résident de proximité ou visiteur de comprendre ce que les transformations en cours vont apporter au territoire une fois les Jeux terminés. C'est une valorisation de l'héritage qui nous intéresse», affirme Olivier Meier.

Au-delà des sites olympiques, qui ne constituent qu'une partie de la balade, l'enjeu est de resituer le mastodonte JO dans un contexte urbain particulier à travers le récit des cours d'eau traversés, des villes longées et des anecdotes sur les personnalités - des peintres aux politiques - qui les ont habitées.

«J'ai peu parlé des JO aujourd'hui parce que ce qu'on voit est tellement limité que ce qui m'intéresse c'est plus de resituer l'évolution du territoire depuis le XIXe siècle et de montrer comment les JO sont un gros accélérateur de cette histoire-là», décrypte Tristan Bayle.

«J'ai plus appris sur le patrimoine qui existe déjà, ce qu'on a quand on navigue sur le canal, que sur le village olympique», confirme Claire, 49 ans, habitante du centre-ville de Saint-Denis, qui n'a pas souhaité donner son nom de famille.

Depuis quelques temps, cette ingénieure d'étude participe à ce type de visites pour «commencer à m'adapter à cet événement qui va nous impacter pendant plusieurs mois et sur le long terme».

«Je me rends compte des dimensions en jeu», estime Claire. «Les connaître, c'est une façon d'être moins impressionnée».


France: un 14-Juillet sous le signe de la «crédibilité» de l'armée face à «un monde plus brutal»

L'ossature du défilé sera formée par des unités de la 7e brigade blindée, qui paradera non pas "en tenue de défilé (...) mais en bloc opérationnel et en tenue de combat à bord des engins blindés", selon le gouverneur militaire de Paris, le général Loïc Mizon.  "Il s'agit de montrer un outil de combat qui est quasiment prêt à partir, tel qu'il est présenté à nos concitoyens sur les Champs-Elysées", a-t-il expliqué. (AFP)
L'ossature du défilé sera formée par des unités de la 7e brigade blindée, qui paradera non pas "en tenue de défilé (...) mais en bloc opérationnel et en tenue de combat à bord des engins blindés", selon le gouverneur militaire de Paris, le général Loïc Mizon. "Il s'agit de montrer un outil de combat qui est quasiment prêt à partir, tel qu'il est présenté à nos concitoyens sur les Champs-Elysées", a-t-il expliqué. (AFP)
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  • Lors du défilé de lundi matin, de retour sur la prestigieuse avenue parisienne des Champs-Elysées après avoir été déplacé l'an passé en raison des Jeux Olympiques de Paris, l'armée française entend mettre en valeur sa "crédibilité opérationnelle"
  • L'ossature du défilé sera formée par des unités de la 7e brigade blindée, qui paradera non pas "en tenue de défilé (...) mais en bloc opérationnel et en tenue de combat à bord des engins blindés", selon le gouverneur militaire de Paris

PARIS: Face à "un monde plus brutal", le traditionnel défilé du 14-Juillet donné lundi à Paris pour la fête nationale mettra en avant des militaires français "prêts à partir" en opérations, au lendemain de l'annonce de dépenses de défense accrues.

"Jamais depuis 1945 la liberté n'avait été si menacée", a affirmé dimanche le président français Emmanuel Macron devant un parterre de hauts gradés, en évoquant notamment la "menace durable" que fait peser la Russie sur le continent.

L'Europe est "mise en danger au moment où la guerre a été portée sur notre sol avec l'invasion de l'Ukraine, alors que les Etats-Unis ont ajouté une forme d'incertitude" quant à la pérennité de leur soutien, a exposé M. Macron, et "notre Europe se trouve placée à la lisière d'un vaste arc de crises".

En conséquence, la France compte renforcer son effort budgétaire pour la défense, en ajoutant des dépenses de 3,5 milliards d'euros en 2026 puis à nouveau 3 milliards de plus en 2027, de sorte que le budget défense du pays aura quasiment doublé en dix ans sous ses deux mandats, pour atteindre près de 64 milliards d'euros à cet horizon.

"Face à un monde plus brutal, la Nation doit être plus forte", car "pour être libres dans ce monde, il faut être craint, pour être craint il faut être puissant", a insisté le dirigeant français.


Un élève-officier chute mortellement à Paris à la veille de son défilé du 14-Juillet

Un élève-officier de l'Ecole militaire interarmes (EMIA) a chuté mortellement dans la nuit de samedi à dimanche dans le 18e arrondissement de Paris alors qu'il rentrait du bal des défilants organisé en amont du défilé du 14-Juillet, a appris l'AFP de sources policière et militaire. (AFP)
Un élève-officier de l'Ecole militaire interarmes (EMIA) a chuté mortellement dans la nuit de samedi à dimanche dans le 18e arrondissement de Paris alors qu'il rentrait du bal des défilants organisé en amont du défilé du 14-Juillet, a appris l'AFP de sources policière et militaire. (AFP)
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  • Le sous-lieutenant Antoine Alix, qui achevait sa formation d’élève-officier, devait défiler lundi sur les Champs Elysées avec sa promotion, selon un communiqué du ministère des Armées
  • Engagé en 2015 "en qualité de jeune engagé volontaire de l’armée de Terre pour servir au sein du 7e régiment du matériel de Lyon, il a fait preuve pendant 10 ans d'une volonté sans faille de servir son pays", selon le ministère

PARIS: Un élève-officier de l'Ecole militaire interarmes (EMIA) a chuté mortellement dans la nuit de samedi à dimanche dans le 18e arrondissement de Paris alors qu'il rentrait du bal des défilants organisé en amont du défilé du 14-Juillet, a appris l'AFP de sources policière et militaire.

L'élève officier, né en 1993, est décédé après avoir chuté depuis le pont de la rue Caulaincourt, a indiqué le parquet de Paris sollicité par l'AFP.

Une enquête en recherche des causes de la mort a été confiée au commissariat du 18e arrondissement, selon le parquet, et les investigations se poursuivent afin de déterminer les circonstances de ce décès.

Le sous-lieutenant Antoine Alix, qui achevait sa formation d’élève-officier, devait défiler lundi sur les Champs Elysées avec sa promotion, selon un communiqué du ministère des Armées.

Engagé en 2015 "en qualité de jeune engagé volontaire de l’armée de Terre pour servir au sein du 7e régiment du matériel de Lyon, il a fait preuve pendant 10 ans d'une volonté sans faille de servir son pays", selon le ministère.

Il a notamment été déployé à deux reprises en opération extérieure au Sahel et réussi l'an passé le concours de l'EMIA pour devenir officier.

Il est tombé dans le cimetière de Montmartre depuis un pont à 15 mètres de hauteur.

Selon la source policière, le jeune trentenaire rentrait du bal des défilants et aurait escaladé le pont métallique routier qui traverse le cimetière de Montmartre.

Lundi, 7.000 femmes et hommes défileront, dont 5.600 à pied, ainsi que 65 avions dont cinq appareils étrangers, 34 hélicoptères, 247 véhicules et 200 chevaux de la Garde républicaine.


14 juillet: la France réaffirme son attachement au partenariat stratégique avec l'Arabie Saoudite

Patrick Maisonnave, ambassadeur de France en Arabie saoudite (Photo Fournie)
Patrick Maisonnave, ambassadeur de France en Arabie saoudite (Photo Fournie)
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  • En poste à Riyad depuis un an, l'ambassadeur décrit la relation entre la France et l'Arabie saoudite comme particulièrement dynamique.
  • "La dynamique est très positive. Cette première année nous a permis de formaliser notre partenariat stratégique, comme en témoigne la visite d'État historique du président français en décembre dernier"

RIYAD: Chaque 14 juillet, jour de la Bastille, la France commémore les valeurs fondatrices de sa République : la liberté, l'égalité et la fraternité. Elle célèbre aussi les liens durables qui l’unissent à ses partenaires mondiaux.
Cette fête nationale, qui trouve son origine dans la prise de la Bastille en 1789 — tournant de la Révolution française et de la fin de la monarchie absolue — a été célébrée pour la première fois en 1790, lors de la Fête de la Fédération, et officiellement déclarée fête nationale en 1880. Elle reste un symbole d’unité, de démocratie et d’ouverture.

C’est dans cet esprit que nous avons rencontré Patrick Maisonnave, ambassadeur de France en Arabie saoudite, pour réfléchir à l’état des relations bilatérales entre Paris et Riyad.
Au cœur de la discussion : le partenariat stratégique croissant entre les deux pays, le développement de la coopération économique, la présence accrue des entreprises françaises dans le Royaume, les échanges culturels et touristiques, ainsi que le rôle que joue la France dans la promotion de la stabilité régionale.

Une relation bilatérale stratégique et dynamique

En poste à Riyad depuis un an, l’ambassadeur décrit la relation entre la France et l’Arabie saoudite comme particulièrement dynamique.
« La dynamique est très positive. Cette première année nous a permis de formaliser notre partenariat stratégique, comme en témoigne la visite d'État historique du président français en décembre dernier », a-t-il souligné.

« Sous l’impulsion de nos deux dirigeants, nous avons œuvré à l’approfondissement de notre coopération dans tous les domaines couverts par le partenariat : la coopération politique, comme en témoigne notre coordination sur les questions régionales, ainsi que dans les domaines de l’économie, de la culture et de la défense », a-t-il ajouté.

Il a insisté sur le haut niveau de confiance mutuelle :
« Je suis heureux que la France soit reconnue comme un partenaire stratégique de confiance du Royaume, et réciproquement. La fréquence des rencontres entre le prince héritier et le président français témoigne de la solidité de notre relation bilatérale », a-t-il déclaré.

Coopération économique : un partenariat en pleine expansion

La France est aujourd’hui le deuxième investisseur étranger en Arabie saoudite, avec des projets majeurs dans les domaines de l’énergie, des infrastructures, des transports et de la santé. L’ambassadeur a souligné l’importance de la récente visite d’État présidentielle :
« Cette visite reflète la maturité de notre relation bilatérale, mais surtout notre ambition commune d’aller plus loin dans des domaines clés tels que l’économie, la défense, l’innovation, la transition énergétique, la culture et les échanges entre les peuples », a-t-il déclaré.

Dans le secteur de l’énergie, de grandes entreprises françaises sont impliquées.
« On ne le dit pas assez : la France est le deuxième investisseur étranger en Arabie saoudite, notamment dans des secteurs stratégiques comme les énergies renouvelables, les transports et la santé », a-t-il souligné.

Parmi les projets phares, on peut citer TotalEnergies, qui cogère la raffinerie SATORP avec Aramco, ainsi que le complexe pétrochimique d’Amiral. Engie détient près de 9 milliards de dollars d’actifs dans le domaine de l’énergie et de l’eau, tandis qu’EDF est engagée dans des projets de dessalement (Amaala) et de production d’électricité (Taiba, Qassim), pour un total de 5 milliards de dollars.

Dans le secteur des transports, les entreprises françaises contribuent au métro de Riyad et au tramway expérimental d’AlUla. Airbus a reçu plus de 300 commandes d’avions de la part de Saudia, Flynas, Riyadh Air et AviLease.

Parmi les autres acteurs majeurs figurent Veolia, Accor, Bouygues, Alstom, Thales et JCDecaux, tous impliqués dans le développement urbain et les infrastructures.
« Je me réjouis des technologies que nous apportons à l’appui de la Vision 2030 », a déclaré l’ambassadeur.

Aujourd’hui, plus de 200 entreprises françaises sont présentes dans le Royaume et emploient environ 13 000 personnes. Le Conseil d’affaires franco-saoudien, qui compte plus de 300 membres, reflète cette dynamique :
« Il compte désormais 75 % d’entreprises saoudiennes francophiles et 25 % d’entreprises françaises opérant en Arabie saoudite, soit un quasi-quadruplement du nombre de ses membres », a-t-il expliqué.

Par ailleurs, 34 entreprises françaises ont établi leur siège régional en Arabie saoudite en juin 2025. L’ambassadeur a également salué l’ouverture du bureau du Fonds d’investissement public (FIP) à Paris :
« C’est un signal fort de l’intention du Royaume d’approfondir ses investissements en France et en Europe, en particulier dans les secteurs d’avenir », a-t-il souligné.