DOVER : Le président américain Joe Biden s'est envolé dimanche pour le Royaume-Uni, où il rencontrera le roi britannique Charles III, avant de se rendre au sommet de l'Otan à Vilnius.
Le dirigeant démocrate, qui a décollé à bord d'Air Force One depuis une base militaire du Delaware, conclura son voyage par une visite au nouveau membre de l'Alliance atlantique, la Finlande.
Il rencontrera Charles III, lundi au château de Windsor, pour la première fois depuis son couronnement, lors duquel Joe Biden avait été représenté par son épouse Jill Biden.
Les deux chefs d'Etat devraient surtout aborder des questions environnementales, selon la Maison Blanche. Le président américain doit ensuite s'entretenir avec le Premier ministre Rishi Sunak au 10, Downing Street.
Mais le coeur de la tournée de Joe Biden sera le sommet de l'Otan mardi et mercredi dans la capitale lituanienne, Vilnius, où les alliés occidentaux évoqueront leur soutien à l'Ukraine contre l'invasion russe.
Le démocrate espère en profiter pour convaincre la Turquie d'accepter la candidature de la Suède à l'Otan.
"Je pense qu'ils devraient faire partie de l'Otan", a-t-il déclaré lors d'une interview diffusée dimanche matin sur CNN au cours de laquelle il s'est dit "optimiste" au sujet d'une prochaine adhésion de Stockholm.
«Pas encore fait»
Pour vaincre les réticences de la Turquie, qui reproche à la Suède sa mansuétude présumée envers les militants kurdes réfugiés dans le pays scandinave, le président américain a évoqué une solution qui pourrait passer par une modernisation de la flotte de F-16 turcs.
"J'essaye de rassembler une sorte de consensus où on renforce l'Otan via les capacités militaires à la fois de la Grèce et de la Turquie, et on autorise la Suède à entrer. Mais ce n'est pas encore fait", a-t-il détaillé.
Quant à l'Ukraine, Joe Biden s'est montré inflexible. "Je ne pense pas qu'elle soit prête à faire partie de l'Otan", a-t-il balayé.
Le processus d'adhésion requiert l'unanimité des membres. "Je ne pense pas qu'on ait une unanimité dans l'Otan pour faire entrer -- ou non -- l'Ukraine (...) au beau milieu d'une guerre", a estimé le président.
"Nous serions en guerre contre la Russie, si c'était le cas", a-t-il alerté.
Lors de son passage à Vilnius, Joe Biden prononcera également un discours de politique étrangère depuis une université de la ville.
Sa tournée diplomatique intervient peu après la très controversée décision américaine de fournir à Kiev des armes à sous-munitions, bannies par la plupart des membres de l'Otan mais que les Etats-Unis continuent d'utiliser.
Le président américain terminera sa tournée par un passage à Helsinki, la capitale de la Finlande, qui a mis fin à sa position historiquement neutre puis non-alignée pour intégrer l'Otan, après l'invasion russe de l'Ukraine.