L’Arabie saoudite et la France signent un protocole d’accord en faveur d’une coopération dans le domaine de l’énergie

Le ministre saoudien de l’Énergie, le prince Abdelaziz ben Salmane (à droite), rencontre samedi à Riyad la ministre française de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher. (Agence de presse saoudienne)
Le ministre saoudien de l’Énergie, le prince Abdelaziz ben Salmane (à droite), rencontre samedi à Riyad la ministre française de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher. (Agence de presse saoudienne)
Les membres des délégations franco-saoudiennes de l’énergie se réunissent samedi à Riyad. (Agence de presse saoudienne)
Les membres des délégations franco-saoudiennes de l’énergie se réunissent samedi à Riyad. (Agence de presse saoudienne)
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Publié le Dimanche 09 juillet 2023

L’Arabie saoudite et la France signent un protocole d’accord en faveur d’une coopération dans le domaine de l’énergie

  • La France et l’Arabie saoudite se sont mises d’accord sur une feuille de route pour la coopération en matière d’hydrogène et d’électricité à partir de ressources renouvelables
  • Le Royaume dispose des ressources nécessaires en énergies renouvelables, gaz naturel et puits de carbone pour exporter de l’hydrogène en plus de son emplacement stratégique

RIYAD : Le ministre saoudien de l’Énergie, le prince Abdelaziz ben Salmane, et son homologue française, Agnès Pannier-Runacher, ont signé samedi un protocole d’accord en faveur d’une coopération dans le domaine de l’énergie, en mettant l’accent sur l’énergie propre à partir de ressources renouvelables.

Dans un communiqué conjoint publié par l’Agence de presse saoudienne, la France et l’Arabie saoudite se sont mises d’accord sur une feuille de route pour la coopération en matière d’hydrogène et d’électricité à partir de ressources renouvelables. Elle est axée sur trois piliers:

• Le développement technologique: la coopération fera progresser l’hydrogène et l’électricité à partir du déploiement de technologies renouvelables au niveau de la production, du transport et de la conversion dans les centres de demande;

• La coopération commerciale: le secteur privé a un rôle essentiel à jouer. La coopération franco-saoudienne salue les efforts conjoints entre les entreprises saoudiennes et françaises pour s’associer à l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement énergétique afin de débloquer les affaires et le commerce de l’hydrogène;

• Les politiques et la règlementation : la feuille de route favorisera davantage le développement de l’industrie de l’hydrogène grâce à une reconnaissance mutuelle du cadre de certification, y compris l’évaluation du cycle de vie des émissions de toutes les sources possibles nécessaires à la cohérence du commerce international.

«Les deux pays œuvreront au renforcement de leur coopération dans le développement et le maintien des chaînes d’approvisionnement pour les secteurs de l’énergie et pour permettre la coopération entre les entreprises afin de maximiser l’utilisation des ressources locales dans les deux pays, ce qui contribue à la flexibilité et à l'efficacité des approvisionnements énergétiques», indique le communiqué.

Le protocole d'accord prévoit également la création d’une équipe de travail franco-saoudienne pour mener à bien l’accord de coopération.

Selon le communiqué, les deux pays reconnaissent l’importance de faire progresser la mise en œuvre de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et de l’Accord de Paris conformément aux principes, objectifs et buts qui y sont définis, y compris la poursuite des efforts pour limiter l’augmentation de la température à 1,5°C.

«La lutte contre le changement climatique et la promotion d’un approvisionnement énergétique sûr, fiable, abordable et durable sont des priorités stratégiques partagées par l’Arabie saoudite et la France», indique le communiqué.

«En outre, les deux pays reconnaissent que l’hydrogène propre est un carburant essentiel pour atteindre l’objectif commun de promouvoir un développement économique durable tout en atténuant l’incidence du changement climatique», déclare-t-il.

Les deux pays sont convenus de renforcer la coopération sur tous les aspects de la production d’énergie, y compris la production à partir de ressources énergétiques renouvelables, les projets d’interconnexion de réseaux, ainsi que la participation du secteur privé aux projets du secteur de l’électricité.

«Les deux pays ont décidé de s’engager dans des efforts conjoints pour améliorer l’efficacité énergétique, la coopération dans le domaine de l’énergie nucléaire dans un cadre pacifique et sûr, la gestion des déchets radioactifs et des applications nucléaires, ainsi que le développement des capacités humaines», ajoute le communiqué.

«Les deux pays sont convenus de coopérer pour faire progresser les technologies et les solutions climatiques, y compris l’utilisation et le stockage du carbone pour les secteurs difficiles à réduire comme le ciment, l’aviation, la marine et la pétrochimie, entre autres», peut-on lire dans le communiqué.

L’Arabie saoudite vise à devenir le premier exportateur mondial d’hydrogène et d’électricité à partir de ressources à faibles émissions, en capitalisant sur sa capacité à les produire à un coût compétitif.

Le Royaume dispose des ressources nécessaires en énergies renouvelables, gaz naturel et puits de carbone pour exporter de l’hydrogène en plus de son emplacement stratégique à proximité des grands centres de demande mondiaux.

La stratégie française de développement de l’hydrogène décarboné vise à contribuer de manière significative à la décarbonation de l’industrie et des transports. La stratégie comprend un programme d’investissement public, France 2030, visant à accélérer les investissements et les solutions innovantes dans les secteurs d’excellence français pour décarboner l’industrie et développer les énergies renouvelables dans le but d’augmenter la capacité installée d’énergie renouvelable jusqu’à 100 GW d’ici à 2050, avec plus de 40 GW provenant de parcs éoliens offshore.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.