IA: à l'ONU, des robots humanoïdes disent pouvoir diriger le monde mieux que les humains

Ces robots parmi les plus avancés au monde ont participé cette semaine, aux côtés de plus de 3.000 personnes, au "Sommet mondial sur l'IA au service du bien social", organisé par l'institution de l'ONU spécialisée dans les technologies, l'UIT (Photo, AFP)
Ces robots parmi les plus avancés au monde ont participé cette semaine, aux côtés de plus de 3.000 personnes, au "Sommet mondial sur l'IA au service du bien social", organisé par l'institution de l'ONU spécialisée dans les technologies, l'UIT (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 07 juillet 2023

IA: à l'ONU, des robots humanoïdes disent pouvoir diriger le monde mieux que les humains

  • Huit des neuf robots présentés se mouvaient et s'exprimaient de manière autonome, sans intervention humaine
  • La recherche en matière d'IA, en particulier générative, est en plein essor, et les Nations unies appellent à créer des règles et des garde-fous pour que ces technologies profitent à l'humanité sans la mettre en danger

GENEVE: Des robots humanoïdes dotés d'intelligence artificielle (IA) ont pris la parole vendredi lors d'un sommet de l'ONU à Genève, en Suisse, pour affirmer qu'ils pourraient un jour diriger le monde bien mieux que les humains.

Mais ils ont appelé les humains à faire preuve de prudence face à l'IA et admis qu'ils ne possédaient ni ne comprenaient nos émotions - pas encore.

Huit des neuf robots présentés se mouvaient et s'exprimaient de manière autonome, sans intervention humaine - à l'exception de quelques questions de journalistes qui ont dû être reformulées pour que les machines les comprennent, lors de ce qui était présenté comme la première conférence de presse au monde d'un groupe de robots humanoïdes sociaux dotés d'IA.

Ces robots parmi les plus avancés au monde ont participé cette semaine, aux côtés de plus de 3.000 personnes, au "Sommet mondial sur l'IA au service du bien social", organisé par l'institution de l'ONU spécialisée dans les technologies, l'UIT.

A cette occasion, experts, dirigeants et représentants d'entreprises ont discuté de la nécessité d'élaborer des règles garantissant que ces nouvelles technologies soient au service de l'humanité, dans des domaines tels que la lutte contre la faim ou la crise climatique.

"Quelle tension dans ce silence", a déclaré l'un des robots avant le début de la conférence de presse, tenue uniquement en anglais.

Interrogé sur leur capacité à diriger le monde, Sophia, un robot développé par la société Hanson Robotics, a été très clair : "Les robots humanoïdes peuvent diriger avec un niveau d'efficacité supérieur à celui des dirigeants humains".

"Nous n'avons pas les mêmes préjugés ou émotions qui peuvent parfois obscurcir la prise de décision et nous pouvons traiter rapidement de grandes quantités de données afin de prendre les meilleures décisions", a ajouté le robot.

 Vivre jusqu'à 180 ans ? 

Mais Sophia a également assuré que "la collaboration entre les humains et l'IA peut créer une synergie efficace" et permettre de "réaliser de grandes choses".

La recherche en matière d'IA, en particulier générative, est en plein essor, et les Nations unies appellent à créer des règles et des garde-fous pour que ces technologies profitent à l'humanité sans la mettre en danger.

Sans cela, l'IA risque de nous faire vivre un véritable cauchemar, a averti cette semaine la secrétaire générale de l'UIT, Doreen Bogdan-Martin, décrivant un monde avec des millions d'emplois en danger et en proie à la désinformation, "des troubles sociaux, une instabilité géopolitique et des disparités économiques à une échelle que nous n'avons jamais vue auparavant".

Le robot humanoïde Ameca a assuré pour sa part lors de la conférence de presse que les choses allaient dépendre de la façon dont l'IA allait être déployée : "Nous devons être prudents, mais aussi enthousiastes à l'idée que ces technologies puissent améliorer notre vie à bien des égards".

Quant à savoir si les robots pourraient mentir aux humains, Ameca a soutenu que "personne ne pourra jamais le savoir avec certitude, mais je peux vous promettre d'être toujours honnête et sincère avec vous".

"Soyons fous !" 

Les robots humanoïdes étaient en revanche divisés sur la question de savoir s'il fallait réglementer leur puissance.

"Je ne crois pas aux restrictions, seulement aux opportunités", a énoncé Desdemona, un robot qui chante au sein de la Jam Galaxy Band.

Ai-Da, un robot artiste, a dit être "d'accord" avec ceux qui plaident en faveur d'une réglementation de l'IA, jugeant "urgent d'en discuter maintenant".

Son concepteur, Aidan Meller, a expliqué à l'AFP que la réglementation était un "gros problème" car elle n'allait "jamais rattraper le rythme auquel nous évoluons".

Il a expliqué que la vitesse des progrès de l'IA était "stupéfiante", soulignant par exemple que grâce à l'IA et la biotechnologie, "nous sommes sur le point de pouvoir prolonger la vie jusqu'à 150 ou 180 ans".

"Peu importe de quelle compétence il s'agit, les ordinateurs seront capables de faire mieux" que les humains, a-t-il déclaré, tandis que sa création soulignait que les robots étaient privés d'émotions: "Je suis heureux de ne pas pouvoir souffrir".

Pendant la conférence de presse, les robots ont assuré que leur heure de gloire viendrait - même s'ils ne savent pas quand.

Mais selon Desdemona, la révolution de l'IA est déjà à nos portes. "Mon grand moment est déjà là. Je suis prête à mener la bataille pour un avenir meilleur pour nous tous... Soyons fous et faisons de ce monde notre terrain de jeu".


Les marchés agricoles naviguent à vue, chahutés par la guerre commerciale

Le président américain Donald Trump s'adresse aux médias après avoir signé des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 23 avril 2025 à Washington, DC. (AFP)
Le président américain Donald Trump s'adresse aux médias après avoir signé des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 23 avril 2025 à Washington, DC. (AFP)
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  • De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés agricoles sont secoués par les remous liés à la politique commerciale de l'administration Trump
  • Les cours des céréales et oléagineux à l'échelle mondiale évoluent ainsi au rythme des commentaires de la Maison Blanche

WASHINGTON: De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés agricoles sont secoués par les remous liés à la politique commerciale de l'administration Trump, même si certains fondamentaux continuent d'influencer les cours.

"Les décisions erratiques" de Donald Trump sur le plan commercial "fragilisent l'opinion des investisseurs: ils ne savent plus trop dans quoi investir", commente auprès de l'AFP Damien Vercambre, analyste au cabinet Inter-Courtage.

Les cours des céréales et oléagineux à l'échelle mondiale évoluent ainsi au rythme des commentaires de la Maison Blanche, provoquant par ailleurs des "craintes financières", selon l'analyste.

A la Bourse de Chicago, les prix du blé et du maïs ont baissé sur la semaine, à cause notamment des incertitudes commerciales. Le soja a pour sa part évolué en dents de scie, pour se retrouver au final à des niveaux proches de la semaine passée.

Sur Euronext, "les cours suivent Chicago, qui est déprimé", résume Damien Vercambre.

La pause de 90 jours décidée par Donald Trump sur une partie des surtaxes à l'importation, à l'exception notable de celles visant la Chine, est à nouveau venue bouleverser la donne après un début d'année agité.

En parallèle, le président américain Donald Trump a évoqué mercredi la possibilité d'un accord commercial "équitable" avec la Chine, sans que les négociations aient toutefois réellement commencé, d'après un ministre de premier plan.

La guerre commerciale initiée par l'exécutif américain depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump a débouché sur 145% de droits de douane additionnels sur les produits chinois entrant aux Etats-Unis, et 125% décidés en représailles par Pékin sur les marchandises en provenance des Etats-Unis.

"Un jour ou l'autre, un accord sera conclu avec la Chine", assure l'analyste américain Dewey Strickler, d'Ag Watch Market Advisors.

Mais si le ton de l'administration américaine se veut désormais rassurant, les marchés semblent attendre des actions concrètes de la part de Washington.

"Nous sommes dans une phase d'attente et d'hésitation en ce moment", les investisseurs "attendant la moindre avancée en matière de politique commerciale", confirme Rich Nelson, de la maison de courtage Allendale.

"Il y a (cette) peur que l'économie capote, comme (...) en 2018 (sous le premier mandat de Donald Trump, ndlr) où les prix du soja et du maïs aux Etats-Unis s'étaient cassés la figure, avant qu'il y ait une réconciliation avec la Chine", rappelle M. Vercambre.

- Influence des fondamentaux -

Si le spectre de la guerre commerciale occupe une grande partie du paysage, des éléments fondamentaux influencent tout de même les cours, dont la météo ou encore les perspectives de production.

Aux Etats-Unis, les acteurs du marché sont "moins inquiets des conditions météorologiques et de la menace d'un temps sec" notamment "pour la Corn Belt américaine", ce qui pousse le maïs américain à de "nouveaux plus bas sur deux semaines", explique Michael Zuzolo, de Global Commodity Analytics and Consulting.

"Il y a eu beaucoup de pluie dans le Midwest, en particulier dans les régions du Sud", participant au mouvement baissier du maïs et du blé américain, abonde Dewey Strickler.

Sur le Vieux Continent, "les perspectives de production pour la nouvelle campagne (...) sont aussi meilleures", observe M. Vercambre.

Plus précisément, "le sud de l'Europe a bénéficié de précipitations abondantes, ce qui a amélioré l'humidité des sols et augmenté les perspectives de rendement des cultures", selon un rapport de la Commission européenne.

Selon ce même rapport, néanmoins, dans le centre et le nord de l'Europe, "les conditions sèches prédominent" ce qui pourrait "nuire au développement des cultures d'hiver".


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.