RIYAD: L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) s'efforce toujours d'assurer la stabilité du marché, car des milliards de personnes dépendent du pétrole pour leur vie quotidienne, a déclaré Haitham al-Ghais, secrétaire général de l'Opep.
Lors du 8e séminaire international de l'Opep à Vienne mercredi, il a déclaré que le pétrole était très important pour la planète et que la durabilité devait être atteinte sans compromettre les besoins des générations futures.
«Le concept de durabilité est essentiellement une question d'équilibre. La durabilité concerne la manière dont nous répondons aux besoins de nos générations actuelles sans compromettre les besoins de nos générations futures, tout en assurant l'équilibre entre les trois piliers de la durabilité: la viabilité économique, la protection de l'environnement et l'équité sociale», souligne M. Al-Ghais.
Dans son discours, le secrétaire général a réaffirmé que l'Opep apporterait toujours son soutien total à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
«Le pétrole est trop central et fondamental dans nos vies. Nous admettons cette réalité et nous nous efforçons constamment de réduire notre empreinte environnementale. Nous pouvons tous nous diriger vers une transition énergétique durable et inclusive», ajoute-t-il.
Toutefois, il a souligné que la transition énergétique en cours dans le monde devrait être inclusive par nature et que les voix de chacun devraient être prises en considération.
«Durabilité et inclusivité sont des termes que l'on répète souvent. L'inclusivité consiste à s'assurer que toutes les voix sont entendues dans les discussions sur la transition énergétique, y compris celles des pays en développement et des pays développés, des producteurs et des consommateurs», précise Haitham al-Ghais.
Selon le secrétaire général de l'Opep, les sources d'énergie renouvelable ne sont pas suffisantes pour atteindre les objectifs climatiques de l'accord de Paris.
«Il n'existe pas de solution unique pour parvenir à la durabilité. De multiples pistes devraient être adoptées pour atteindre les objectifs de l'accord de Paris», affirme M. Al-Ghais.
L'accord de Paris est un traité international sur le changement climatique élaboré en 2015 et qui oblige les signataires à œuvrer pour limiter l'augmentation de la température mondiale à 1,5 degré Celsius par rapport aux niveaux préindustriels.
Haitham al-Ghais ajoute: «Notre organisation est très fière de son Histoire. Le mois dernier, nous avons célébré notre 60e anniversaire à Bagdad. Si nous célébrons à juste titre notre Histoire et en sommes fiers, nous devons également nous concentrer sur notre avenir, l'avenir de notre industrie et l'avenir de notre planète.»
De son côté, Antonio Oburu Ondo, président de la Conférence de l'Opep en 2023 et ministre des Mines et des Hydrocarbures de Guinée équatoriale, a déclaré que le monde ne pouvait pas avancer sans pétrole.
«La réalité énergétique est que le monde ne peut se passer du pétrole. Le pétrole a été au cœur de notre passé, il est fondamental pour notre avenir et il est au centre de notre présent. Il s'agit d'un produit de base disponible vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept. Nous ne pouvons pas nous en passer», déclare M. Oburu Ondo.
Parallèlement, le ministre de l'Énergie des Émirats arabes unis (EAU), Suhail al-Mazrouei, a expliqué aux journalistes en marge de la conférence que les réductions supplémentaires des exportations de pétrole effectuées par l'Arabie saoudite et la Russie en début de semaine pourraient contribuer à équilibrer le marché pétrolier.
L'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de brut, a indiqué lundi qu'elle prolongerait sa réduction volontaire de production de 1 million de barils par jour (bpj) jusqu'en août, tandis que la Russie et l'Algérie se sont portées volontaires pour réduire leur production et leurs niveaux d'exportation en août de 500 000 bpj et 20 000 bpj, respectivement.
«Cette dernière réduction de la production est suffisante pour évaluer le marché et examiner son équilibre», a déclaré M. Al-Mazrouei à la presse, ajoutant que les EAU ne contribueraient pas à de nouvelles réductions.
Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com