Des milliers d'Afghans pourraient devenir sans-abris en raison d’une nouvelle réglementation hôtelière britannique

Des ressortissants britanniques et afghans évacués, arrivant sur un vol depuis l'Afghanistan à la RAF Brize Norton, Grande-Bretagne, le 26 août 2021. (Photo, Reuters)
Des ressortissants britanniques et afghans évacués, arrivant sur un vol depuis l'Afghanistan à la RAF Brize Norton, Grande-Bretagne, le 26 août 2021. (Photo, Reuters)
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Publié le Mardi 04 juillet 2023

Des milliers d'Afghans pourraient devenir sans-abris en raison d’une nouvelle réglementation hôtelière britannique

  • Le gouvernement a déclaré que 8 000 Afghans à travers le pays seront contraints de quitter leur logement temporaire au mois d'août
  • L'Association des autorités locales a prévenu que le délai d'expulsion des Afghans des hôtels était trop court et que les conseils locaux avaient du mal à leur trouver un logement

LONDRES: Des milliers de demandeurs d'asile afghans au Royaume-Uni seront confrontés à une «crise» de sans-abris si le ministère de l'Intérieur poursuit son projet de les expulser des hôtels.

Courant 2023, le gouvernement avait déclaré que 8 000 Afghans à travers le pays seraient contraints de quitter leur logement temporaire au mois d'août.

Cependant, la date limite pour la suppression du soutien financier du gouvernement et le manque de maisons disponibles, signifient qu’un grand nombre d'entre eux pourraient se retrouver dans la rue sans pouvoir subvenir à leurs besoins.

L'Association des autorités locales (LGA) a prévenu que le délai d'expulsion des Afghans des hôtels était trop court et que les conseils locaux avaient du mal à leur trouver un logement.

Les conseils ont été informés au mois de mai qu'ils recevraient 35 millions de livres sterling (une livre sterling = 1,16 euros) pour éviter que les demandeurs d'asile quittant les hôtels ne deviennent des sans-abris, dans la mesure où 250 millions de livres sterling ont été réservés par le gouvernement pour des logements destinés aux Afghans quittant un logement temporaire.

Un porte-parole du ministère de l'Intérieur a déclaré que les hôtels «n'ont jamais été conçus pour être des hébergements à long terme appropriés» pour les «Afghans réinstallés au Royaume-Uni».

Le porte-parole a ajouté que «dans la mesure du possible, le gouvernement continuera à proposer de logements convenables, que nous encourageons fortement les familles afghanes à accepter. Dans le cas où une offre ne peut être faite ou est rejetée, un soutien accru du gouvernement est disponible pour aider les Afghans à trouver leur propre maison et à commencer à reconstruire leur vie ici».

Cependant, un groupe de 250 familles afghanes qui se trouve dans des hôtels du West Sussex a reçu un avis en mai leur stipulant: «Si votre logement n'est pas rendu à la date d'expiration de l'avis, vous serez en infraction, et le secrétaire d'État du ministère de l'Intérieur aura le droit de vous expulser de la propriété.»

Le président de la LGA, Shaun Davies, s'est adressé mardi à la conférence annuelle de l'association et  a déclaré que «les conseils ont une fière tradition de renforcement et de soutien aux demandeurs d'asile et aux réfugiés pour s'installer au Royaume-Uni et reconstruire leur vie. Cependant, les pressions cumulées sur les conseils des programmes gouvernementaux concernant l’asile et la réinstallation sont en augmentation sensible».

«Nous sommes à un point critique. Nous voulons travailler avec le gouvernement pour régler le problème, non seulement d'une manière qui soutienne au mieux les personnes arrivant au Royaume-Uni, mais également en faisant face aux immenses pressions sur nos services locaux et nos communautés», a-t-il ajouté.

La réunion annuelle de la LGA a également discuté du financement des réfugiés ukrainiens se trouvant au Royaume-Uni, ainsi que des répercussions du projet de loi du gouvernement sur la migration illégale, qui, entre autres, donnera aux autorités le pouvoir d'expulser toute personne arrivant illégalement au Royaume-Uni, quelles que soient les circonstances.

La semaine dernière, un élément clé de la nouvelle législation, qui permettrait au gouvernement d'expulser les demandeurs d'asile vers le Rwanda en attendant les résultats de leurs demandes, a été jugé illégal par la Cour d'appel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Record de 281 travailleurs humanitaires tués dans le monde en 2024, selon l'ONU

L'année 2024 est devenue "la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire", a affirmé l'ONU dans un communiqué, citant des données du Aid Worker Security Database. (AFP)
L'année 2024 est devenue "la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire", a affirmé l'ONU dans un communiqué, citant des données du Aid Worker Security Database. (AFP)
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  • L'année 2024 est devenue "la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire", a affirmé l'ONU dans un communiqué, citant des données du Aid Worker Security Database
  • "Les travailleurs humanitaires sont tués à un rythme sans précédent, leur courage et leur humanité se heurtant aux balles et aux bombes", a déclaré le nouveau secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires humanitaires

GENEVE: Un nombre record de 281 travailleurs humanitaires ont été tués dans le monde cette année, ont alerté les Nations unies vendredi, qui demandent que les responsables soient poursuivis.

L'année 2024 est devenue "la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire", a affirmé l'ONU dans un communiqué, citant des données du Aid Worker Security Database.

"Les travailleurs humanitaires sont tués à un rythme sans précédent, leur courage et leur humanité se heurtant aux balles et aux bombes", a déclaré le nouveau secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires humanitaires et coordinateur des situations d'urgence, Tom Fletcher, dans le communiqué.

Le Britannique souligne que "cette violence est inadmissible et dévastatrice pour les opérations d'aide".

"Les États et les parties au conflit doivent protéger les humanitaires, faire respecter le droit international, poursuivre les responsables et mettre un terme à cette ère d'impunité".

L'année 2023 avait déjà connu un nombre record, avec 280 travailleurs humanitaires tués dans 33 pays.

L'ONU souligne que la guerre à Gaza "fait grimper les chiffres". Il y a eu "au moins 333 travailleurs humanitaires qui ont été tués rien que dans la bande de Gaza" depuis le début de la guerre en octobre 2023, a indiqué le porte-parole de l'agence de coordination humanitaire de l'ONU (Ocha), Jens Laerke, lors d'un point de presse à Genève.

Nombre d'entre eux ont été tués dans l'exercice de leurs fonctions alors qu'ils fournissaient de l'aide humanitaire. La plupart travaillaient pour l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), dont 243 employés ont été tués depuis la guerre à Gaza, a indiqué M. Laerke.

Parmi les autres travailleurs humanitaires tués depuis le début de la guerre à Gaza figure notamment du personnel du Croissant-Rouge palestinien, a-t-il relevé.

Mais les menaces qui pèsent sur les travailleurs humanitaires ne se limitent pas à Gaza, indique l'ONU, soulignant que des "niveaux élevés" de violence, d'enlèvements, de harcèlement et de détention arbitraire ont été signalés, entre autres, en Afghanistan, en République démocratique du Congo, au Soudan du Sud, au Soudan, en Ukraine et au Yémen.

La majorité du personnel humanitaire tué sont des employés locaux travaillant avec des ONG, des agences de l'ONU et le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

L'ONU explique que la violence à l'encontre du personnel humanitaire s'inscrit dans "une tendance plus large d'atteintes aux civils dans les zones de conflit", avec l'an dernier "plus de 33.000 civils morts enregistrés dans 14 conflits armés, soit une augmentation de 72% par rapport à 2022".

 


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.