Chasse à l'homme près d'Angers pour retrouver un fugitif suspecté d'un double meurtre

Le suspect purgeait au centre de détention d'Argentan deux peines, une criminelle et une correctionnelle, une de douze ans pour tentative de meurtre par conjoint ou concubin et une peine correctionnelle de trois ans pour des atteintes aux biens aggravées (Photo, AFP).
Le suspect purgeait au centre de détention d'Argentan deux peines, une criminelle et une correctionnelle, une de douze ans pour tentative de meurtre par conjoint ou concubin et une peine correctionnelle de trois ans pour des atteintes aux biens aggravées (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Lundi 03 juillet 2023

Chasse à l'homme près d'Angers pour retrouver un fugitif suspecté d'un double meurtre

  • Le suspect, âgé de 42 ans, présente un «profil criminologique dangereux (...) Il doit être interpellé avant un autre drame», a déclaré le procureur de la République d'Angers
  • «J’invite les témoins à ne pas intervenir et à contacter les forces de l’ordre», a dit le magistrat, demandant aux habitants du secteur de fermer leur porte à clef

ANGERS: Une chasse à l'homme était en cours lundi soir dans la région d'Angers pour retrouver un détenu "dangereux" de la prison d'Argentan (Orne) soupçonné d'avoir tué une femme de 40 ans et un septuagénaire après avoir pris la fuite lors d'une permission de sortie.

Le suspect, âgé de 42 ans, présente un "profil criminologique dangereux (...) Il doit être interpellé avant un autre drame", a déclaré le procureur de la République d'Angers Eric Bouillard lors d'une conférence de presse, précisant qu'une cinquantaine de gendarmes étaient mobilisés sur cette traque au nord d'Angers.

"J’invite les témoins à ne pas intervenir et à contacter les forces de l’ordre", a dit le magistrat, demandant aux habitants du secteur de fermer leur porte à clef.

L'homme, originaire de La Réunion, est également soupçonné "d'une tentative de meurtre" sur une femme lors de sa cavale, a précisé M. Bouillard.

Le suspect purgeait au centre de détention d'Argentan deux peines, une criminelle et une correctionnelle, une de douze ans pour tentative de meurtre par conjoint ou concubin et une peine correctionnelle de trois ans pour des atteintes aux biens aggravées.

Selon le colonel Tanguy Landais, commandant du groupement de gendarmerie du Maine-et-Loire, 52 effectifs de gendarmerie sont déjà engagés et plus de 400 propriétés ont été vérifiées.

Tentative de strangulation

Le magistrat a pu détailler une chronologie du parcours criminel du suspect.

D'après les premiers éléments de l'enquête, le mis en cause, bénéficiant d'une permission de sortie pour se procurer des documents administratifs, a pris un train après sa sortie de prison à Argentan et aurait gagné Angers le 20 juin.

Le 22 juin, dans cette même ville, une première victime est découverte.

"On va retrouver en soirée une femme dans son appartement" qui "porte des traces sur le cou" et "il va être établi qu'elle a subi une strangulation à mains nues qui a entraîné son décès". Les enfants de la victime ont été "pris en charge" et se trouvent "à l'écart, loin d'Angers", a indiqué le magistrat.

Le suspect était dans la même prison que l'ex-compagnon de cette femme. Elle lui avait par ailleurs rendu visite en prison au parloir, selon le procureur.

Le 28 juin, plus au nord, à Chailland (Mayenne), "une femme de 26 ans qui débute une grossesse va découvrir que quelqu'un est entré chez elle et va être victime d'une tentative de vol de son véhicule et de violence extrêmement grave, une tentative de strangulation".

Cette victime "va être sauvée par l'intervention d'un tiers qui voit que les choses se passent mal et qui va finir par s'interposer", selon le magistrat.

L'homme va prendre la fuite et se réfugier dans un vaste bois, échappant au dispositif mis en place par les forces de l'ordre pour l'interpeller.

Samedi soir, vers 19h, un véhicule est découvert en train de se consumer à Cantenay-Epinard (Maine-et-Loire), au nord d'Angers. "Le véhicule en question appartient à une personne qui va être identifiée dimanche matin et qui demeure à Chailland".

Le propriétaire, un homme de 72 ans, ancien mécanicien de la commune et conseiller municipal, va être découvert décédé à son domicile. "L'hypothèse que l'on émet aujourd'hui est que le propriétaire de la voiture va trouver son agresseur au moment où il revient chez lui", a dit le magistrat.

"Au moment où je vous parle les recherches sont très actives sur la zone nord d'Angers", a dit le magistrat en fin d'après-midi, précisant qu'un appel à témoins allait être diffusé.


Première mission du porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle aux Philippines

Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
Short Url
  • L'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.
  • La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

SUBIC BAY FREEPORT ZONE PHILIPPINES : Le porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle a effectué sa première mission aux Philippines, où l'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.

« Compte tenu de la montée des tensions, il est d’autant plus important de défendre le droit international et la liberté de navigation, que ce soit en mer ou dans les airs », a déclaré l'ambassadrice Marie Fontanel sur le pont du porte-avions, dans la baie de Subic, au nord de Manille.

Le groupe aéronaval a rejoint la marine des Philippines vendredi pour ces exercices.

Constitué de quelque 3 000 marins, il avait quitté le port de Brest en novembre pour une mission de plusieurs mois en mer Rouge, dans l'océan Indien et dans le Pacifique, durant laquelle il doit intégrer régulièrement des frégates ou des sous-marins de pays étrangers.

La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

Les Philippines cherchent pour leur part à renforcer leurs relations avec leurs alliés face aux confrontations régulières entre Manille et Pékin concernant la mer de Chine méridionale. Pékin y revendique en effet la majeure partie de cette voie navigable stratégique.

En novembre, Manille avait annoncé l'achat à la France de 40 vedettes rapides de patrouille dans le cadre d'un accord de 440 millions de dollars (environ 420 millions d'euros).


L'écrivain Boualem Sansal a entamé une grève de la faim, a déclaré son avocat

Short Url
  • « Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.
  • Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

PARIS : L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis mi-novembre, a entamé lundi une grève de la faim, a indiqué son avocat dimanche à l'AFP, précisant tenir cette information d'une source judiciaire.

« Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.

Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

« Ni la pondération dans l'expression de sa défense, ni la retenue face à la campagne abjecte que j'ai subie dans certains médias algériens, ni le respect du cadre judiciaire de ce pays ne semblent avoir été appréciés par un régime qui persiste à me refuser le visa sans raison valable, privant Boualem Sansal de la défense de son choix », a martelé l'avocat.

Ce dernier a également affirmé que le protocole de soin suivi par Boualem Sansal avait été interrompu, alors que l'écrivain souffrirait d'un cancer, d'après des informations de presse.

Boualem Sansal est poursuivi en vertu de l'article 87 bis du Code pénal algérien, qui sanctionne comme acte terroriste ou subversif tout acte visant la sûreté de l'État, l'intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions.

Selon le quotidien français Le Monde, le pouvoir algérien aurait mal pris les déclarations de Boualem Sansal au média français Frontières, réputé d'extrême droite, reprenant la position du Maroc selon laquelle le territoire de ce dernier pays aurait été amputé sous la colonisation française au profit de l'Algérie.

Son incarcération a provoqué les protestations de nombreux intellectuels et écrivains, qui estiment les poursuites sans aucun fondement.

Boualem Sansal a longtemps affirmé être né en 1949, ce qui lui donnerait aujourd'hui 75 ans. En décembre, son éditeur Antoine Gallimard avait pour sa part indiqué qu'il était en vérité né en 1944 et avait donc 80 ans.


Immigration : un conseil interministériel se réunit mercredi

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
Short Url
  • Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.
  • Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

PARIS : Le gouvernement français réunira un conseil interministériel de contrôle de l'immigration mercredi, alors qu'une attaque au couteau, perpétrée par un Algérien en situation irrégulière, a fait un mort samedi à Mulhouse, a assuré dimanche le ministre des Affaires étrangères.

Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.

Au cours de l'entretien, le ministre a été interrogé sur les discussions avec ses homologues algériens concernant les obligations de quitter le territoire français (OQTF).

« Cette attaque terroriste nous appelle à amplifier encore la mobilisation qui est la nôtre pour mieux contenir et prévenir les conséquences de la présence de ce terroriste islamiste sur le territoire national », a estimé le ministre avant d'évoquer le conseil interministériel.

Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

Le Premier ministre, François Bayrou, a d'ailleurs convoqué un conseil interministériel de contrôle de l'immigration ce mercredi. « Nous devons faire plus et nous devons faire mieux », a-t-il déclaré.

M. Barrot a également affirmé avoir demandé « aux 19 ambassadeurs, dans les pays où nous rencontrons le plus de difficultés pour renvoyer les étrangers en situation irrégulière, à me faire un rapport circonstanciel dont je présenterai les résultats ce mercredi au Premier ministre pour que nous puissions prendre des mesures fortes ».

« Il y a des pays vis-à-vis desquels il nous faut effectivement prendre des mesures fortes. Il y en a d'autres où, au contraire, il nous faut des mesures d'accompagnement », a-t-il ajouté.