L'Ukraine dit avoir abattu 13 missiles de croisière russes pendant la nuit

Des ouvriers nettoient les débris du pont détruit à côté du monastère chrétien orthodoxe de Svyatogirsk dans la ville de Svyatogirsk, dans la région de Donetsk, le 22 juin 2023, lors de l'invasion russe de l'Ukraine. (Photo de Genya SAVILOV / AFP)
Des ouvriers nettoient les débris du pont détruit à côté du monastère chrétien orthodoxe de Svyatogirsk dans la ville de Svyatogirsk, dans la région de Donetsk, le 22 juin 2023, lors de l'invasion russe de l'Ukraine. (Photo de Genya SAVILOV / AFP)
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Publié le Vendredi 23 juin 2023

L'Ukraine dit avoir abattu 13 missiles de croisière russes pendant la nuit

  • «Tous les treize missiles Kh-101/Kh-555 ont été détruits par la défense antiaérienne», a indiqué l’armée de l’air ukrainienne sur Telegram
  • «Les lancements (de missiles) ont été effectués autour de minuit depuis la Caspienne depuis quatre bombardiers Tu-95MS», a-t-elle précisé

KIEV : L'armée de l'air ukrainienne a indiqué vendredi avoir abattu dans la nuit 13 missiles de croisière russes visant un aérodrome militaire dans l'ouest du pays.

«Tous les treize missiles Kh-101/Kh-555 ont été détruits par la défense antiaérienne», a-t-elle indiqué sur Telegram, en précisant que l'attaque visait un aérodrome militaire dans la région de Khmelnytsky» (ouest).

La Russie a intensifié depuis mai ses bombardements nocturnes contre l'Ukraine avec des drones explosifs et des missiles, alors que Kiev a commencé sa contre-offensive longuement attendue dans l'Est et le Sud occupés par les troupes russes.

«Les lancements (de missiles) ont été effectués autour de minuit depuis la Caspienne depuis quatre bombardiers Tu-95MS», a précisé l'armée de l'air ukrainienne.

Le maire de Khmelnytsky, Oleksandre Symtchychyne, a rapporté des explosions dans cette ville qui comptait 275.000 habitants avant l'invasion russe et remercié la défense antiaérienne pour son travail.

"Ne paniquez pas": l'Ukraine rassure ses citoyens sur les risques d'incident nucléaire

Le ministère ukrainien de la Santé à appelé ses compatriotes à ne pas paniquer, mettant en garde contre la prise de comprimés d'iode, après la déclaration du président Volodymyr Zelensky qui a accusé Moscou de préparer un "attentat" contre une centrale nucléaire occupée.

Les propos jeudi du chef de l'Etat sur le risque d'attentat à la centrale de Zaporijjia (sud), la plus grande en Europe et qui est occupée par les troupes russes depuis mars 2022, ont suscité une nouvelle vague d'inquiétude dans un pays marqué par la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en 1986.

"Notre renseignement a obtenu des informations selon lesquelles la Russie envisage le scénario d'un attentat terroriste à la centrale de Zaporijjia, un attentat avec un rejet de radiations. Ils ont tout préparé pour cela", a affirmé M. Zelensky.

Le Kremlin a immédiatement balayé cette accusation, la qualifiant de "mensonge".

Peu après la déclaration du président ukrainien, le ministère de la Santé a publié sur Telegram des recommandations à suivre en cas d'incident nucléaire, tout en rappelant que les comprimés d'iode n'étaient nécessaires qu'en cas d'incident avéré.

"Lisez et partagez mais ne paniquez pas ! Ne jouez pas le jeu de l'ennemi", a exhorté le ministère. "Le président Zelensky n'a rien dit de nouveau. La Russie est un pays terroriste de qui, comme d'un singe avec une grenade, on peut attendre tout".

Dans un autre communiqué vendredi, le ministère ukrainien a mis en garde contre les effets indésirables de comprimés d'iode. "La prise non contrôlé de l'iodure de potassium est dangereuse !" et son surdosage risque d'entraîner "de lourdes conséquences", "voire la mort", a-t-il insisté.

Si des personnes ont fait la queue la veille devant certaines pharmacies de Kiev pour acheter des pastilles d'iode, les files d'attente ont disparu vendredi.

Les comprimés d'iode sont destinés à prévenir un cancer de la thyroïde en cas d'émissions radioactives provoquées par un accident nucléaire grave.

Le médicament ne protège pas contre des éléments radioactifs comme le césium 134 ou 137.

Dans une autre officine de la capitale, la demande de comprimés "a augmenté de 100 à 150 %" depuis le discours du président, selon Maria Doudar, une employée de 21 ans.

"Il n'y a pas de panique, mais tout le monde joue la sécurité", ajoute-t-elle.

L'Ukraine a aussi fait état vendredi de certains avancées dans le Sud où ses troupes ont eu «un succès partiel», selon un porte-parole militaire ukrainien, Andriï Kovaliov.

Dans l'Est, l'armée ukrainienne «continue de contenir l'offensive de troupes russes» et des «combats particulièrement difficiles se poursuivent», a-t-il précisé.

«Nos forces de la défense ont arrêté l'offensive de l'ennemi dans la zone de Koupiansk et de Lyman», a de son côté affirmé sur Telegram dans la matinée la vice-ministre de la Défense, Ganna Maliar.

Dans son rapport quotidien, le ministère russe de la Défense a, lui, affirmé que ses forces avaient «ciblé» et «touché» dans la nuit «des sites de stockage d'armes» avec «des armes de haute précision à longue portée», sans toutefois préciser leur localisation.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.