Fête de la musique: annulations en série en raison des risques d'orages

A Clermont-Ferrand, c'est un risque "d'orages, de grêle et de rafales de vent à 65km/h dès 18 heures" qui a conduit la municipalité à annuler l'ensemble des festivités en extérieur. (Photo, AFP)
A Clermont-Ferrand, c'est un risque "d'orages, de grêle et de rafales de vent à 65km/h dès 18 heures" qui a conduit la municipalité à annuler l'ensemble des festivités en extérieur. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 21 juin 2023

Fête de la musique: annulations en série en raison des risques d'orages

  • Météo-France a placé en vigilance orange dix-neuf départements mercredi soir, conduisant les préfectures à exhorter à la prudence et certaines municipalités à renoncer à tout ou partie des festivités
  • En 2022, la Fête de la musique avait déjà été perturbée par les intempéries en Charente et en Gironde

LYON: De nombreux concerts pour la Fête de la musique ont été annulés mercredi dans des villes telles que Bordeaux ou Clermont-Ferrand en raison de forts risques d'orages en soirée sur une diagonale reliant le Sud-Ouest au Nord-Est.

Météo-France a placé en vigilance orange dix-neuf départements mercredi soir, conduisant les préfectures à exhorter à la prudence et certaines municipalités à renoncer à tout ou partie des festivités. 46 autres départements ont été placés en vigilance jaune.

A Clermont-Ferrand ou Bourges, les concerts sur l'espace public ont été annulés en raison des prévisions nécessitant selon Météo-France "une vigilance particulière dans la mesure où il existe un risque de phénomènes violents, forts cumuls de pluie en peu de temps, de chute de grêle, et localement fortes rafales de vent".

A Bordeaux, "plusieurs organisateurs préfèrent annuler certaines scènes en extérieur, ou les déplacer en intérieur pour des questions de sécurité", a informé la mairie dans un communiqué, précisant que 11 des 12 concerts en extérieur étaient supprimés.

A Clermont-Ferrand, c'est un risque "d'orages, de grêle et de rafales de vent à 65km/h dès 18 heures" qui a conduit la municipalité à annuler l'ensemble des festivités en extérieur.

Nombre d'annulations concernent le Sud-Ouest, avec des interdictions totales décrétées à Dax et Capbreton (Landes), Pau (Pyrénées-Atlantiques), Tarbes et Lourdes (Hautes-Pyrénées), ou partielles à Agen (Lot-et-Garonne), Blaye (Gironde) et Biarritz (Pyrénées-Atlantiques).

Dans le Tarn-et-Garonne, le Département a annoncé sur Twitter l'annulation des festivités à Montauban, le préfet conseillant à tous les maires et organisateurs d'annuler les événements.

Le département a déjà été fortement touché par les intempéries mardi soir, qui ont nécessité plus de 270 interventions des pompiers. La préfecture dit s'attendre de nouveaux orages avec des rafales de vent qui pourraient atteindre "80 à 100 km/h", de fortes précipitations et de la grêle.

Sur Twitter, la préfecture de la Haute-Vienne a demandé "l'annulation des festivités prévues en extérieur" et "toute autre manifestation comportant des chapiteaux, tentes et structures".

Et en Corrèze, département également concerné par une alerte crues, le préfet invite aussi les organisateurs "à être vigilants pour les festivités qui se tiennent à proximité des cours d'eau."

Dans l'Yonne, placé en vigilance orange, pas d'annulation pour l'heure mais la préfecture appelle les communes à "assurer la protection et la sécurité de la population au regard du risque d'orange violent, y compris en envisageant l'annulation des manifestations programmées".

En 2022, la Fête de la musique avait déjà été perturbée par les intempéries en Charente et en Gironde.


La manifestation de soutien à Le Pen "n'est pas un coup de force", dit Bardella

La présidente du parti d'extrême droite français Rassemblement national (RN), l'eurodéputé Jordan Bardella (G) et la présidente du groupe parlementaire du parti d'extrême droite français Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, quittent le palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 26 août 2024, après leur rencontre avec le président français. (Photo by Bertrand GUAY / AFP)
La présidente du parti d'extrême droite français Rassemblement national (RN), l'eurodéputé Jordan Bardella (G) et la présidente du groupe parlementaire du parti d'extrême droite français Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, quittent le palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 26 août 2024, après leur rencontre avec le président français. (Photo by Bertrand GUAY / AFP)
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  • « Ce n'est pas un coup de force, c'est au contraire une défense très claire et très profonde de l'État de droit et de la démocratie française.
  • « Cela nous semblait nécessaire que nous puissions nous exprimer directement aux Français.

STRASBOURG : La manifestation de soutien à Marine Le Pen prévue dimanche à Paris « n'est pas un coup de force », mais une mobilisation « pour la démocratie », a assuré mercredi Jordan Bardella, président du Rassemblement national, à des journalistes au Parlement européen à Strasbourg.

« Ce n'est pas un coup de force, c'est au contraire une défense très claire et très profonde de l'État de droit et de la démocratie française. C'est une mobilisation en réalité, non pas contre, mais pour la démocratie française », a déclaré l'eurodéputé au sujet de ce rassemblement annoncé par le RN après la condamnation de la triple candidate à la présidentielle à une peine d'inéligibilité immédiate.

« Cela nous semblait nécessaire (...) que nous puissions nous exprimer directement aux Français par l'intermédiaire de ces discours qui seront prononcés dimanche avec l'ensemble de nos cadres, de nos parlementaires et de nos militants », a-t-il ajouté.

Cette condamnation, que le RN qualifie de « scandale démocratique », compromet grandement ses chances de concourir une quatrième fois à la fonction suprême en 2027.

Pour Jordan Bardella, cela ne change « absolument rien » à sa relation avec Marine Le Pen, « si ce n'est qu'elle est peut-être encore plus forte qu'elle ne l'a été par le passé ».

« Je suis à ses côtés, je vais continuer à l'être (...) Nous allons évidemment mener le combat », a assuré l'eurodéputé qui faisait son retour au Parlement européen après avoir manqué les deux premiers jours de la session.

Il a qualifié de « bonne nouvelle » l'annonce de la justice qu'une décision en appel devrait être rendue « à l'été 2026 », donc bien avant la présidentielle.


Condamnation de Marine Le Pen: Macron rappelle au gouvernement l'indépendance de la justice

Le président français Emmanuel Macron (Photo AFP)
Le président français Emmanuel Macron (Photo AFP)
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  • Le président français Emmanuel Macron a « rappelé » que l'autorité judiciaire est indépendante et que les magistrats doivent être protégés
  • Le chef de l'État a également affirmé que « tous les justiciables ont droit au recours ».

PARIS : Mercredi en Conseil des ministres, le président français Emmanuel Macron a « rappelé » que l'autorité judiciaire est indépendante et que les magistrats doivent être protégés, après la condamnation de la cheffe de l'extrême droite Marine Le Pen qui a suscité des attaques contre les juges, ont rapporté des participants.

Le chef de l'État a également affirmé que « tous les justiciables ont droit au recours », selon ces sources. La justice a déjà fait savoir qu'un nouveau procès en appel pourrait se tenir dans des délais qui laissent une porte ouverte à une éventuelle candidature présidentielle en 2027 de la leader du Rassemblement national (RN), principale formation d'extrême droite française. 

Devant la presse, à l'issue du Conseil des ministres, la porte-parole du gouvernement Sophie Primas a rapporté mercredi les propos du chef de l'État.

« La première chose qu'il a rappelée, a poursuivi Mme Primas, est que la justice est évidemment indépendante et prend ses décisions en toute indépendance, et qu'il faut donc la respecter comme l'un des piliers de notre démocratie. La première, a-t-elle dit, est que la justice est indépendante et qu'elle prend ses décisions en toute indépendance et qu'il faut donc la respecter comme un pilier de notre démocratie.

« La troisième chose, pour rappeler que les menaces qui sont faites à l'encontre des magistrats sont absolument insupportables et intolérables, puisque nous sommes encore une fois dans une démocratie. Et la justice est tout à fait indépendante et doit être respectée », a-t-elle ajouté.

« Et la troisième chose, pour rappeler que chacun a le droit à une justice équivalente et que le droit est le même pour tous. »


Bac: l'épreuve de maths en première se précise pour l'an prochain

La ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Elisabeth Borne, lors d'une conférence de presse à l'issue d'une visite à l'école élémentaire Claude-Monnet à Rueil-Malmaison, en banlieue parisienne, le 28 mars 2025. (Photo Thomas SAMSON / AFP)
La ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Elisabeth Borne, lors d'une conférence de presse à l'issue d'une visite à l'école élémentaire Claude-Monnet à Rueil-Malmaison, en banlieue parisienne, le 28 mars 2025. (Photo Thomas SAMSON / AFP)
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  • Le Conseil supérieur de l'éducation (CSE, qui rassemble syndicats, associations de parents, collectivités, etc.) a majoritairement voté contre le projet de décret et d'arrêté
  • L'ex-ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, avait annoncé en décembre 2023 la création de cet examen sur le modèle de l'épreuve anticipée de français pour le baccalauréat en fin de première,

PARIS : Le projet d'épreuve de mathématiques en classe de première pour l'an prochain, qui vise à mettre en œuvre le « choc des savoirs » annoncé par l'ex-ministre de l'Éducation nationale Gabriel Attal, a été présenté mardi devant une instance consultative de l'Éducation nationale, étape-clé avant sa publication.

Le Conseil supérieur de l'éducation (CSE, qui rassemble syndicats, associations de parents, collectivités, etc.) a majoritairement voté contre le projet de décret et d'arrêté instaurant cette « épreuve terminale de culture mathématique aux baccalauréats général et technologique ».

Ils ont recueilli 0 voix pour, 27 contre, 31 abstentions et 4 refus de prendre part au vote (l'administration ne votant pas dans cette instance), un vote indicatif qui n'empêche pas la mise en œuvre de la réforme, selon des sources syndicales.

Cette épreuve écrite d'une durée de deux heures, qui entrera en vigueur au printemps 2026, sera « affectée d'un coefficient 2 » (points pris sur l’épreuve du Grand oral en terminale), selon ces textes, consultés par l'AFP.

L'ex-ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, avait annoncé en décembre 2023 la création de cet examen sur le modèle de l'épreuve anticipée de français pour le baccalauréat en fin de première, un projet confirmé en novembre 2024 par sa successeure, Anne Genetet.

Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, principal syndicat du second degré (collèges et lycées), qualifie auprès de l'AFP la mesure de « rafistolage supplémentaire du bac Blanquer », décidé en 2019 par l'ex-ministre Jean-Michel Blanquer.

Pour Jérôme Fournier, secrétaire national du SE Unsa, la nouvelle épreuve « alourdit la fin de l'année pour les élèves et les correcteurs ».

La première partie, qui est commune à tous les élèves, sera sous forme de QCM et pourrait être corrigée automatiquement, ce à quoi « de nombreuses organisations syndicales sont opposées », a-t-il ajouté, tandis que la deuxième partie devrait consister en des résolutions de problèmes.

Des projets de textes ont par ailleurs été votés au CSE relatif à « la mise en place du +parcours renforcé+ en classe de seconde générale et technologique » ou professionnelle à partir de la rentrée 2026, avec trois votes pour, 45 contre et 13 abstentions.

Mis en place par la ministre Élisabeth Borne, ce parcours est destiné aux élèves n’ayant pas obtenu le diplôme du brevet. Son organisation relèvera « de l’autonomie de l’établissement sur la base indicative de deux heures hebdomadaires sur tout ou partie de l’année », selon le projet d'arrêté.

Sophie Vénétitay déplore « une coquille vide » tandis que Tristan Brams (CFDT Éducation) regrette l'absence de « moyens supplémentaires ».