PARIS: Le gouvernement français a confirmé mardi la prochaine dissolution de l'association écologiste les Soulèvements de la terre (SLT), qu'il accuse de violences contre des policiers lors d'une manifestation fin mars.
"La cause climatique ne justifie pas qu'on aille caillasser des gendarmes sur un champ", a justifié mardi le porte-parole du gouvernement français Olivier Veran, interrogé sur la chaîne de télévision CNews.
Peut-être au Conseil des ministres de mercredi, peut-être à celui de "la semaine prochaine" mais en tout cas la dissolution sera prononcée "dans les plus brefs délais", a précisé M. Véran.
Les Soulèvements de la Terre ont, selon lui, "fait montre de violence" à Sainte-Soline (sud-ouest) lors d'une manifestation contre une retenue géante d'eau pour l'irrigation, "en conviant des casseurs qui venaient de toute l'Europe avec des barres de métal, des boules de pétanque pour essayer de tuer des policiers".
Mélenchon s'indigne que les Soulèvements de la Terre soient «réprimés comme des terroristes»
Les militants des Soulèvements de la Terre sont "réprimés comme des terroristes qu'ils ne sont pas", a dénoncé mardi sur Twitter Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise, après la confirmation par le gouvernement de la dissolution prochaine du mouvement.
Ils "doivent être écoutés (...) L'urgence écologique doit être comprise", a-t-il déploré.
Au lendemain de ces affrontements, le président français Emmanuel Macron avait dénoncé "des scènes de violences inacceptables" du côté des manifestants.
La Ligue des droits de l'homme avait au contraire dénoncé "un usage immodéré" de la force sur l'ensemble des manifestants, dès qu'ils ont approché la réserve d'eau. Les organisateurs avaient dénombré quelque 200 blessés,