Au Bourget, les taxis volants commencent à décoller, les commandes aussi

Cette photographie prise le 18 juin 2023 montre le taxi aérien Volocopter « Volocity » exposé lors du salon international de l'aéronautique et de l'espace à l'aéroport Paris-Le Bourget. (Photo JULIEN DE ROSA / AFP)
Cette photographie prise le 18 juin 2023 montre le taxi aérien Volocopter « Volocity » exposé lors du salon international de l'aéronautique et de l'espace à l'aéroport Paris-Le Bourget. (Photo JULIEN DE ROSA / AFP)
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Publié le Mardi 20 juin 2023

Au Bourget, les taxis volants commencent à décoller, les commandes aussi

  • Au-dessus des pistes de l'aéroport du Bourget, en région parisienne, le "Volocity" du constructeur aéronautique allemand atterrit en douceur, après une démonstration d'une quinzaine de minutes pour la 54e édition du Salon du Bourget
  • Volocopter se prépare pour les Jeux olympiques de Paris, et teste pour cela en région parisienne, depuis plus d'un an et demi

LE BOURGET: Longtemps attendus, les premiers taxis volants électriques commencent à quitter les centres de recherche pour arriver sur les tarmacs, à l'image de celui de Volocopter, qui devrait prendre du service officiellement pour les Jeux olympiques de Paris, l'an prochain.

Au-dessus des pistes de l'aéroport du Bourget, en région parisienne, le "Volocity" du constructeur aéronautique allemand atterrit en douceur, après une démonstration d'une quinzaine de minutes pour la 54e édition du Salon international de l'aéronautique et de l'espace.

L'appareil à deux places - un pilote et un passager - alimenté par batteries électriques, ne fait quasiment pas de bruit, contrastant avec les avions de chasse qui se succèdent dans le ciel. A bord, Paul Stone, Britannique de 56 ans, est aux commandes: une conduite relativement "simple", selon l'ancien de la Royal Navy, qui pilotait auparavant des avions de chasse puis des hélicoptères.

Avec cet eVTOL (l'acronyme anglais pour aéronef électrique à décollage et atterrissage verticaux), "les pilotes d'hélicoptère vont devoir désapprendre des compétences pointues", dit-il.

Car dans l'avion blanc, qui rappelle un hélicoptère, "il y a une différence importante: un système numérique de contrôle du vol", rendant la navigation beaucoup plus aisée. "C'est très excitant de tester cela: cela permet d'appliquer ses compétences, issues des avions existants, pour ce nouveau monde", souligne Paul Stone.

Volocopter se prépare pour les Jeux olympiques de Paris, et teste pour cela en région parisienne, depuis plus d'un an et demi, ses engins avec le gestionnaire d'aéroports Groupe Aéroports de Paris (ADP), la Régie autonome des transports parisiens (RATP) et la région Ile- de-France.

Un aboutissement qui arrive après quelque 600 millions de dollars d'investissements. "Ca n'est pas un marché aisé", reconnaît le directeur commercial et financier de Volocopter, Christian Bauer, qui évoque un ticket d'entrée élevé alors que le marché n'existe pas encore. "C'est un défi, mais nous sommes très proches de la phase commerciale."

A l'horizon, l'entreprise va vendre ses appareils mais aussi gérer les trajets, avec une application qui permettra de réserver en ligne, comme pour un taxi. Elle a déjà reçu 300 pré- commandes de compagnies privées pour exploiter conjointement ses taxis volants.

Sans pilote?

Prendra-t-on à l'avenir un eVTOL aussi facilement qu'un VTC ? Le salon du Bourget leur consacre en tout cas pour la première fois un espace entier, où se concentrent des appareils ultra design.

Car les investissements affluent. Selon une étude récente du cabinet d'études Deloitte, les eVTOL ont attiré 6 milliards d'euros d'investissements à l'échelle mondiale en 2021, 2,7 milliards d'euros en 2022.

"Il y a quatre ans, cela restait un secteur encore très exploratoire. Le marché s'est un peu consolidé, on a aujourd'hui de véritables prototypes, cela devient une réalité", analyse Jean- Louis Rassineux, responsable aéronautique et défense pour Deloitte.

L'engouement est là, et les commandes suivent. L'eVTOL Atea de la start-up française Ascendance Flight Technologies a ainsi annoncé lundi 110 nouvelles intentions d'achats, soit 505 en tout. De son côté, l'entreprise américaine Archer a déjà reçu des précommandes pour 100 eVTOL par United Airlines, pour plus d'un milliard de dollars.

Le Midnight, son eVTOL ultra design, peut emporter quatre passagers en plus de son pilote. "Nous pouvons amener de l'aéroport au centre des métropoles pour un coût similaire à celui d'un VTC, et remplacer un trajet de 90 minutes en voiture par un trajet de cinq minutes", affirme à l'AFP le fondateur et patron d'Archer, Adam Goldstein.

Le fait d'utiliser de l'électrique permet un coût de maintenance beaucoup plus faible qu'avec les hélicoptères, estime-t-il, rejetant l'idée d'avions réservés aux plus riches, une critique souvent adressée à ces avions nouvelle génération.

"Vous pouvez partager le coût sur une base d'usagers beaucoup plus large, en faisant voler les avions beaucoup plus", affirme-t-il.

Attirés par ce nouveau marché potentiel, les avionneurs établis ne veulent pas manquer le coche: ainsi, l'américain Boeing a investi massivement dans la start-up américaine Wisk Aero, qui a mis au point un eVTOL sans pilote, présenté au Bourget.

"Nous n'avons pas de plan B pour avoir un pilote optionnel. Nous sommes absolument déterminés à faire certifier le premier avion autonome", martèle Brian Yutko, le dirigeant de Wisk, qui ne donne pas de calendrier précis. Mais garde en tête les JO... de Los Angeles, en 2028.


L'Arabie saoudite recherche de nouvelles technologies de carburant pour décarboniser l'aviation

Mohammad Altayyar, directeur du programme de durabilité du pétrole du ministère saoudien de l'Énergie. (Ministère de l'Énergie)
Mohammad Altayyar, directeur du programme de durabilité du pétrole du ministère saoudien de l'Énergie. (Ministère de l'Énergie)
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  • Le directeur du programme de durabilité pétrolière du ministère saoudien de l'Énergie s'est entretenu avec Arab News 
  • «Aujourd'hui, nous avons l'occasion de contribuer aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique», dit-il

BAKOU: L'Arabie saoudite recherche de nouvelles technologies pour améliorer le rendement énergétique et décarboniser le secteur de l'aviation, a déclaré un porte-parole du programme de durabilité du pétrole dans un entretien accordé à Arab News.

Mohammad Altayyar, directeur du programme de durabilité pétrolière du ministère saoudien de l'Énergie, s'est entretenu avec Arab News lors de la conférence des Nations unies sur le climat COP29 au sujet des efforts du Royaume pour améliorer la durabilité dans l'aviation.

«Aujourd'hui, nous avons l'occasion de contribuer aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique.»

«Le secteur de l'aviation contribue à 2% des émissions mondiales et les pays poursuivent des objectifs de développement durable. La demande de transport continue d'augmenter et les nations continuent de travailler pour relever le défi du climat.»

M. Altayyar a souligné que les discussions qui ont eu lieu lors de la COP29 ont illustré l'engagement collectif du ministère à s'attaquer aux problèmes urgents par le biais d'un dialogue sur les progrès réalisés dans le domaine des carburants pour l'aviation.

Il a également souligné les progrès réalisés par l'Arabie saoudite dans le secteur de l'aviation, qui s'alignent sur les objectifs de l'initiative Vision 2030.

«L'Arabie saoudite, en tant qu'acteur clé du paysage énergétique mondial, réalise des progrès significatifs et est pionnière dans la promotion de pratiques durables dans le secteur de l'aviation. Elle respecte les engagements de Vision 2030, qui définissent clairement un cadre ambitieux pour la diversification de son économie et la gestion de l'environnement.»

«Le Royaume recherche activement des technologies innovantes qui amélioreront le rendement énergétique et réduiront les émissions, en vue d'atteindre des objectifs mondiaux à long terme.»

«Ces initiatives soutiennent non seulement les objectifs climatiques mondiaux, mais font également du Royaume un leader dans le développement de solutions énergétiques équilibrées et plus propres», a déclaré M. Altayyar.

Par ailleurs, le ministère saoudien de l'Énergie a signé un programme exécutif de coopération dans le domaine des énergies renouvelables avec ses homologues de trois pays asiatiques: Azerbaïdjan, Kazakhstan et Ouzbékistan.

Ce programme met l'accent sur la formation de partenariats stratégiques afin d'explorer les interconnexions des réseaux électriques régionaux alimentés par des énergies renouvelables. Il vise également à renforcer l'efficacité des infrastructures énergétiques et à intégrer les projets d'énergie renouvelable dans les réseaux nationaux des pays participants.

En outre, le ministère de l'Énergie a assisté à la signature de deux accords stratégiques entre la société saoudienne ACWA Power et diverses entités pour faire avancer les initiatives en matière d'énergie renouvelable en Ouzbékistan et en Azerbaïdjan.

Le premier accord porte sur une collaboration avec le ministère ouzbek de l'Énergie pour développer des systèmes de stockage d'énergie par batterie d'une capacité allant jusqu'à 2 GWh, dans le but d'améliorer la stabilité du réseau.

Le second accord était un protocole d'entente avec la compagnie pétrolière azerbaïdjanaise SOCAR et la société émiratie Masdar pour développer des projets d'énergie éolienne offshore dans la mer Caspienne d'une capacité maximale de 3,5 GW.

Dans le cadre du programme exécutif, le projet d'énergie éolienne Khyzi Absheron d'ACWA Power en Azerbaïdjan, d'une capacité de 240 MW, devrait être opérationnel d'ici au premier trimestre 2026.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Dernier jour de la COP29, bras de fer Nord-Sud sur la finance climatique

Les participants passent devant le logo de la COP29 lors de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP29) à Bakou, en Azerbaïdjan, le 21 novembre 2024. (AFP)
Les participants passent devant le logo de la COP29 lors de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP29) à Bakou, en Azerbaïdjan, le 21 novembre 2024. (AFP)
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  • Les négociateurs de près de 200 pays, frustrés de deux semaines de tractations stériles, attendent vendredi d'ultimes propositions de compromis financier
  • Le prochain projet de texte est promis pour midi heure locale (08H00 GMT), selon la présidence de la COP29, ce qui lancera un nouveau round de pourparlers en vue d'un texte final dans la soirée de vendredi

BAKOU: La journée sera longue à Bakou: les négociateurs de près de 200 pays, frustrés de deux semaines de tractations stériles, attendent vendredi d'ultimes propositions de compromis financier entre pays riches et en développement à la conférence sur le changement climatique de l'ONU en Azerbaïdjan.

"Nous percevons des lueurs d'espoir", a résumé la négociatrice allemande Jennifer Morgan. "Mais des lueurs d'espoir ne suffisent pas, car il y a aussi des pilules empoisonnées".

Un journaliste de l'AFP a observé dans la soirée de jeudi de nombreuses allées et venues de ministres et diplomates entre les bureaux des délégations brésilienne, européenne, américaine, chinoise... et de la présidence azerbaïdjanaise du sommet. Un délégué européen confirme que les consultations de haut niveau se sont poursuivies jusque très tard dans la nuit.

Le prochain projet de texte est promis pour midi heure locale (08H00 GMT), selon la présidence de la COP29, ce qui lancera un nouveau round de pourparlers en vue d'un texte final dans la soirée de vendredi, au dernier moment.

Vendredi au petit-déjeuner, le négociateur d'un grand pays a indiqué à l'AFP que le texte était "en train d'être poli".

La question centrale, au "stade olympique" de Bakou, est de déterminer combien d'argent les pays développés, au nom de leur responsabilité historique dans le dérèglement climatique, accepteront de transférer aux pays en développement, pour les aider à affronter un climat plus destructeur et à investir dans les énergies bas carbone.

"Nous ne demandons qu'1% du PIB mondial. Est-ce trop demander pour sauver des vies?" demande Juan Carlos Monterrey Gomez, négociateur du Panama.

Depuis le début du sommet, le 11 novembre, des tempêtes ont tué des Philippines au Honduras, l'Espagne panse ses plaies après des inondations meurtrières, l'Equateur a déclaré l'urgence nationale à cause de la sécheresse et des incendies....

- "Au moins" 500 milliards -

L'arrière-plan inédit de cette 29e COP est une année 2024 qui sera vraisemblablement la plus chaude jamais mesurée. Et, neuf ans après l'accord de Paris, l'humanité va encore brûler plus de pétrole, de gaz et de charbon que l'année passée.

Un projet d'accord publié jeudi matin a mécontenté tout le monde car, à la place de chiffres figuraient des "X", et parce qu'il ne tranchait pas entre deux visions très opposées.

L'heure est venue des chiffres, mais combien? "Au moins" 500 milliards de dollars par an de la part des pays développés d'ici 2030, demande la plus grande alliance de pays en développement. A comparer aux 116 milliards de finance climatique fournie en 2022.

Les Européens, premiers contributeurs mondiaux, répètent qu'ils veulent "continuer à montrer la voie": un terme soigneusement choisi, venu directement de l'accord de Paris, en signe de bonne volonté. Mais le resserrement budgétaire limite leur marge de manœuvre.

Les Américains se sont dits "profondément inquiets" du dernier texte. Le commissaire européen Wopke Hoekstra a dénoncé un travail "inacceptable".

"Pourrais-je vous demander, s'il vous plaît, de montrer du leadership?" a-t-il lancé au président de la COP29, le ministre Moukhtar Babaïev, ancien cadre de la compagnie pétrolière azerbaïdjanaise.

Américains et Européens n'ont pas encore révélé combien ils étaient prêts à payer.

- La Chine refuse toute obligation -

"Ils tournent en rond dans leurs jeux géopolitiques", a déploré la ministre colombienne Susan Muhamad.

Les pays développés négocient en fait en parallèle davantage d'"ambition" pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais s'opposent aux pays producteurs de pétrole comme l'Arabie saoudite. Le groupe arabe a explicitement prévenu qu'il n'accepterait aucun texte ciblant "les combustibles fossiles".

Ce qui fait désordre un an après la COP28 de Dubaï, qui a appelé à lancer la transition vers la sortie des combustibles fossiles.

En public, les pays donnent de la voix. Mais en coulisses, Chinois, Occidentaux, Etats insulaires... Tous se parlent encore.

Le ministre irlandais Eamon Ryan confie à l'AFP qu'"il y a de l'espace pour un accord".

La Chine, clé pour trouver l'équilibre entre Occidentaux et Sud, a appelé "toutes les parties à se retrouver à mi-chemin".

Pékin a toutefois tracé une ligne rouge: elle ne veut aucune obligation financière. Pas question de renégocier la règle onusienne de 1992 qui stipule que la responsabilité de la finance climatique incombe aux pays développés.

Les délégués se préparent déjà à une prolongation samedi. Une tradition des COP.


Le Saudi French Business Council collabore avec CCI France UAE pour accueillir une délégation française

Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
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  • Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS
  • Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires

RIYAD: Le Conseil d'affaires franco-saoudien collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française.

Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS.

Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires.