Fox News qualifie Biden de «dictateur en herbe», le jour de l'inculpation de Trump

Donald Trump, prend la parole lors de la Convention d'État de 2023 du Parti républicain de Géorgie à Columbus pour se défendre des chefs d'inculpation retenus contre lui par la justice américaine le 10 juin 2023 (Photo, AFP).
Donald Trump, prend la parole lors de la Convention d'État de 2023 du Parti républicain de Géorgie à Columbus pour se défendre des chefs d'inculpation retenus contre lui par la justice américaine le 10 juin 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 15 juin 2023

Fox News qualifie Biden de «dictateur en herbe», le jour de l'inculpation de Trump

  • Fox News a qualifié Joe Biden de «dictateur en herbe» tandis que CNN et MSNBC ont choisi de ne pas diffuser le discours de Donald Trump
  • Ce décalage dans la couverture médiatique de l'événement est une nouvelle illustration de la polarisation du climat politique aux Etats-Unis

NEW YORK: La chaîne américaine préférée des conservateurs Fox News a qualifié mardi soir Joe Biden de "dictateur en herbe", suscitant moqueries et commentaires outrés, tandis que ses concurrentes CNN et MSNBC ont choisi de ne pas diffuser en direct le discours de Donald Trump après son inculpation historique.

Ce décalage dans la couverture médiatique de l'événement est une nouvelle illustration de la polarisation du climat politique aux États-Unis, un phénomène désormais ancien et auquel les chaînes d'information en continu n'échappent pas.

"Le dictateur en herbe parle à la Maison Blanche après avoir fait arrêter son rival politique", pouvait-on lire sur un bandeau de Fox News, un peu avant 21H00 mardi soir (01H00 GMT mercredi), au moment où l'écran était coupé en deux avec d'un côté, des images de Joe Biden s'exprimant depuis la présidence, et Donald Trump devant ses partisans, depuis l'un de ses golfs dans le New Jersey.

Contacté par l'AFP, un porte-parole de Fox News a indiqué que "le bandeau a été retiré immédiatement et cela a été résolu".

"Ce n'était pas correct", a réagi de son côté la porte-parole de la Maison Blanche Karine Jean-Pierre, ajoutant qu'elle ne désirait pas s'attarder sur la question, même s'"il y a probablement 787 millions de choses que je pourrais dire à ce sujet".

Une allusion transparente aux 787,5 millions de dollars que Fox News a accepté de verser en avril à une entreprise de machines de vote électronique, Dominion Voting Systems, pour éviter un procès en diffamation à haut risque sur sa couverture de la présidentielle de 2020.

Donald Trump l'opposant
Le message à l'écran de Fox News faisait directement écho à celui de Donald Trump, qui fête ses 77 ans mercredi : "Lorsque vous arrêtez votre principal opposant politique, nous ne sommes plus en démocratie", a lancé l'ancien président après sa comparution devant un tribunal fédéral à Miami.

Il y avait plaidé non coupable des 37 chefs d'inculpation qui le visent dans l'affaire des documents top secrets de la Maison Blanche, dont des informations confidentielles sur les armes nucléaires qu'il est accusé de ne pas avoir rendu aux Archives nationales après la fin de son mandat.

L'ancien président a été inculpé pour "rétention illégale d'informations portant sur la sécurité nationale", "entrave à la justice" et "faux témoignage".

Le bandeau, qui a suscité de nombreux commentaires sur les réseaux sociaux, est apparu durant l'émission "Fox News Tonight", un nouveau programme qui a remplacé en première partie de soirée celui de l'ancienne vedette de la chaîne Tucker Carlson, connu pour ses positions radicales et son goût pour certaines théories complotistes.

Depuis le départ de l'antenne, fin avril, dans la foulée du règlement à l'amiable avec Dominion Voting Systems, de ce personnage devenu incontournable dans le monde médiatique conservateur, l'audience de Fox News a décliné sur cette tranche horaire.

De son côté, CNN avait décidé mardi soir, comme MSNBC, de ne pas diffuser le discours de Donald Trump en direct après avoir densément couvert son inculpation, "parce que franchement, il dit beaucoup de choses qui ne sont pas vraies et qui sont parfois potentiellement dangereuses", a expliqué à l'antenne le journaliste Jake Tapper.

Confrontée aussi à une baisse de ses audiences, CNN avait été critiquée pour avoir diffusé une émission en direct avec Donald Trump le 10 mai, une séance de questions réponses durant laquelle l'ancien président avait multiplié les provocations et les infox sur la présidentielle prétendument "truquée" de 2020, devant des partisans acquis à sa cause.

L'émission avait été mal vécue en interne et a accéléré le départ, le 7 juin, du PDG de CNN, Chris Licht, déjà contesté.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.