Coronavirus: Margaret Keenan, presque 91 ans, première Occidentale vaccinée             

Margaret Keenan reçoit le vaccin contre la Covid-19. (AFP).
Margaret Keenan reçoit le vaccin contre la Covid-19. (AFP).
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Publié le Mardi 08 décembre 2020

Coronavirus: Margaret Keenan, presque 91 ans, première Occidentale vaccinée             

  • Margaret Keenan, une Britannique nonagénaire, est devenue mardi la première Occidentale à recevoir un vaccin contre le nouveau coronavirus
  • Elle a été suivie d'un patient au nom illustre: William Shakespeare, 81 ans, qui s'est dit "ravi" et dont les images ont tiré quelques sanglots

LONDRES: Sous les applaudissements des soignants et les flashs des photographes, Margaret Keenan, une Britannique nonagénaire, est devenue mardi la première Occidentale à recevoir un vaccin contre le nouveau coronavirus, lançant une campagne marathon sur laquelle le Royaume-Uni parie gros.


"Je me sens si privilégiée d'être la première personne à être vaccinée contre le Covid-19, c'est le meilleur cadeau d'anniversaire anticipé que j'aurais pu espérer", a déclaré cette patiente de l'hôpital de Coventry (centre de l'Angleterre), qui aura 91 ans la semaine prochaine.

margaret keenan
Les soignants ont formé une haie d'honneur pour applaudir Margaret après sa vaccination contre le coronavirus. (AFP).


"Cela signifie que je peux finalement envisager de passer du temps avec ma famille et mes amis dans la nouvelle année après avoir été seule durant une grande partie de l'année", a-t-elle ajouté, masque sur le visage et t-shirt "Merry Christmas" sous son gilet. 


Elle a été suivie d'un patient au nom illustre: William Shakespeare, 81 ans, qui s'est dit "ravi" et dont les images ont tiré quelques sanglots et des déclarations patriotiques au ministre de la Santé Matt Hancock, en direct à la télévision. "L'année a été tellement difficile pour tellement de gens", a-t-il lâché. "Cela vous rend fier d'être Britannique".

"Au revoir le tueur" 

La réussite de la vaccination s'annonce cruciale pour le gouvernement de Boris Johnson, très critiqué sur sa gestion de la pandémie et confronté à la colère de certains élus face aux restrictions imposées dans une grande partie du pays, avec un coût économique et social énorme.


"Progressivement, cela fera une énorme différence mais nous n'en sommes pas là. Nous n'avons pas encore vaincu le virus", a averti le Premier ministre lors d'une visite dans un hôpital. Il a appelé la population, soumise à de strictes restrictions, à "ne pas relâcher" ses efforts, relevant que le nombre de cas progressait encore dans certaines parties du pays et que la vaccination prendrait "des semaines, des mois".


Pays européen le plus endeuillé avec près de 61.500 morts, le Royaume-Uni est le premier au monde à avoir donné son feu vert début décembre au déploiement du vaccin des laboratoires de l'alliance américano-allemande Pfizer/BioNTech, une célérité critiquée par certains scientifiques.


Quelque 800.000 doses du vaccin sur les 40 millions commandées par le gouvernement seront administrées dans un premier temps. En tout, l'exécutif a assuré l'accès à quelque 357 millions de doses auprès de sept fabricants, comptant notamment sur celui d'AstraZeneca et de l'université d'Oxford, en attente d'autorisation, plus facile à transporter.


"C'est comme n'importe quelle autre injection", témoigne auprès de l'AFP Stephen Pearson Perry, employé d'une maison de retraite, qui vient de se faire vacciner au Royal Preston Hospital (nord-ouest), l'un des 50 "hubs" hospitaliers mis en place en Angleterre pour la campagne. "Je ne ressens encore aucun effet secondaire."


"Nous avons un peu d'espoir maintenant, alors oui, lançons-nous. Disons au revoir à ce méchant virus, qui est un tueur", lance John Bottomly, un retraité de 78 ans, devant l'hôpital.

Vive les vacances 

La priorité est donnée aux résidents et employés des maisons de retraite, une tâche compliquée par les défis logistiques liés au besoin de conserver le vaccin à -70 degrés, ainsi qu'aux soignants et aux plus de 80 ans.


Les autorités espèrent vacciner d'ici au printemps les neuf catégories prioritaires de personnes considérées comme les plus vulnérables, qui comprennent les plus de 50 ans, les soignants et les personnes à risque. Elles représentent 99% des décès.


La majorité de la population britannique devra attendre 2021, mais la responsable de la "task force" britannique sur les vaccins, Kate Bingham, a jugé sur la BBC que "nous pourrons tous aller en vacances cet été". 


Pour convaincre les plus sceptiques, les autorités insistent sur la "sécurité" du vaccin et pourraient mettre à contribution des célébrités. Barry Maxwell, un menuisier de 37 ans interrogé par l'AFP à Edimbourg, est l'un d'eux: "Je pense que peut-être dans un an, ces vaccinations pourraient finir par engendrer des problèmes plutôt que des solutions". 


Selon des journaux, la reine Elizabeth II, 94 ans, et son époux le prince Philip, 99 ans, seront vaccinés prochainement et ils pourraient ainsi même le faire en public. 


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.