L’intelligence artificielle peut-elle se substituer à la créativité des artistes ?

L'évènement se déroule à l’Art Pur Fondation à Riyad du 9 au 14 juin et l’exposition à la galerie l’Art Pur est ouverte au public du 9 au 22 juin. (Photo fournie)
L'évènement se déroule à l’Art Pur Fondation à Riyad du 9 au 14 juin et l’exposition à la galerie l’Art Pur est ouverte au public du 9 au 22 juin. (Photo fournie)
Les œuvres produites au cours de cet atelier promettent de remettre en question les notions conventionnelles de l’art, incitant les spectateurs à remettre en question les limites de la créativité humaine et le rôle de la technologie. (Photo fournie)
Les œuvres produites au cours de cet atelier promettent de remettre en question les notions conventionnelles de l’art, incitant les spectateurs à remettre en question les limites de la créativité humaine et le rôle de la technologie. (Photo fournie)
Les œuvres produites au cours de cet atelier promettent de remettre en question les notions conventionnelles de l’art, incitant les spectateurs à remettre en question les limites de la créativité humaine et le rôle de la technologie. (Photo fournie)
Les œuvres produites au cours de cet atelier promettent de remettre en question les notions conventionnelles de l’art, incitant les spectateurs à remettre en question les limites de la créativité humaine et le rôle de la technologie. (Photo fournie)
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Publié le Dimanche 11 juin 2023

L’intelligence artificielle peut-elle se substituer à la créativité des artistes ?

  • Cet événement unique réunit des artistes internationaux de renom, notamment Areej Al-Wabil et Mohamed Elhoseiny, tous deux d’Arabie saoudite, Benoit Carre, Christoph Faulhaber, Varvara Guljajeva, Claudia Larcher et Margherita Pevere
  • Les artistes ont maintenant accès à des outils qui leur permettent de créer des œuvres d’art plus facilement et plus rapidement qu’auparavant, en explorant de nouveaux concepts et en repoussant les limites de ce qui est possible

Riyad : L’Art Pur Fondation, EUNIC et SAAI Factory organisent un atelier International consacré exclusivement à l’art et à l’intelligence artificielle. Des experts de six pays européens présenteront des conférences et animeront des ateliers, des séances de mentorat. Cet évènement se déroule à l’Art Pur Fondation à Riyad du 9 au 14 juin et l’exposition à la galerie l’Art Pur est ouverte au public du 9 au 22 juin.

Rania Rizk, directrice de la galerie l’Art Pur a inauguré les travaux de cet atelier international, remerciant chaleureusement les partenaires qui ont pleinement contribué à l’organisation de cette rencontre. 

La directrice du Goethe institut, Charlotte Hermelink, ainsi que la responsable politique auprès de la délégation de l’UE en Arabie saoudite,  Elina Praakel ont tenu à souligner l’importance de la coopération culturelle entre l’Arabie saoudite et les pays membres de l’Union Européenne, affirmant par la même occasion que la culture, à elle seule, permet non seulement de tisser des liens de compréhension entre les peuples mais de créer des liens de tolérance et des sentiments de fraternité et d’amitié.

Cet événement unique réunit des artistes internationaux de renom, notamment Areej Al-Wabil et Mohamed Elhoseiny, tous deux d’’Arabie saoudite, le Français Benoit Carre l'Allemand Christoph Faulhaber, l'Estonienne Varvara Guljajeva, l'Autrichienne Claudia Larcher et l'Italienne Margherita Pevere, venus partager leurs expertises et échanger avec des professionnels et amateurs saoudiens pour créer des œuvres d’art innovantes en IA.

Christoph Faulhaber, artiste conceptuel, interprète, cinéaste et auteur allemand est directeur de ce projet.

Il a fondé SAAI Factory en 2021. Ses œuvres captivent les téléspectateurs par leur avant-gardisme non conventionnel. Son travail a été présenté entre autres dans des institutions à Francfort, Baden-Baden, Düsseldorf, Osnabrück, Mannheim, Stuttgart, le Museo Reina Sofia Madrid, la National Gallery de Prague, la Foundry Dubai, ainsi qu'à Lagos, Malte, Mexico et Venise.

Cet expert explique que l’innovation artistique est en train de changer le monde de l’art de manière significative. "L’utilisation de l’IA pour créer de nouvelles formes d’art est une tendance passionnante. Elle permet de repousser les limites de la créativité et ouvre de nouvelles perspectives pour les artistes. Les artistes ont maintenant accès à des outils qui leur permettent de créer des œuvres d’art plus facilement et plus rapidement qu’auparavant, en explorant de nouveaux concepts et en repoussant les limites de ce qui est possible", détaille-t-il.

Il est vrai qu'il est impressionnant de voir une sculpture changer de forme en fonction de votre humeur, ou une peinture qui évolue en temps réel en fonction des données environnementales. Ce ne sont finalement que quelques exemples des nouvelles formes d’art que l’IA permet de créer. Ces technologies ne remplacent pas les artistes, mais les aident à repousser les limites de leur créativité.

Les œuvres produites au cours de cet atelier promettent de remettre en question les notions conventionnelles de l’art, incitant les spectateurs à remettre en question les limites de la créativité humaine et le rôle de la technologie. 

Au cours de l'atelier SAAI Factory, les participants auront l’opportunité d’assister pendant quatre jours consécutifs à des ateliers et bénéficieront d’un encadrement et d’un enseignement par des artistes et des experts dans le domaine, leur permettant ainsi de développer leurs propres projets artistiques à l’interface entre l’art et l’informatique. En plus de rendre visite à des artistes européens, les artistes saoudiens de renom Areej Al-Wabil et Mohamed Elhoseiny guideront les participants et partageront leur expérience.

Bien que l’utilisation de l’IA dans l’art soit encore relativement nouvelle, de nombreux artistes et institutions explorent les possibilités de cette technologie. L’IA permet aux artistes de repousser les limites de leur créativité et de créer des œuvres d’art uniques en constante évolution.

En fin de compte, l’IA peut aider les artistes à se connecter avec le monde qui les entoure d’une manière nouvelle et passionnante. L’innovation artistique est l’avenir de l’art, et l’IA jouera un rôle important dans la création.

Cet événement marque une étape importante dans l’essor de la scène artistique de l’Arabie saoudite. Soulignant ainsi son profond engagement à favoriser l’innovation artistique et à embrasser les avancées technologiques. Grâce à ces ateliers, les participants saoudiens vont à coup sûr acquérir des connaissances et une expertise inestimables auprès d’artistes et d’experts facilitant à cet occasion l’échange d’idées et repoussant les limites de leurs propres pratiques artistiques. 


Art Basel Qatar dévoile les détails de sa première édition prévue en 2026

M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
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  • Art Basel Qatar lancera sa première édition en février 2026 à Doha, avec 87 galeries, 84 artistes et neuf commandes monumentales dans l’espace public
  • L’événement mettra fortement l’accent sur la région MENASA, autour du thème « Becoming », explorant transformation, identité et enjeux contemporains

DUBAÏ : Art Basel Qatar a révélé les premiers détails de sa toute première édition, qui se tiendra en février 2026, offrant un aperçu du secteur Galleries et de son programme Special Projects, déployé dans le quartier de Msheireb Downtown Doha.

Aux côtés des présentations de 87 galeries exposant les œuvres de 84 artistes, Art Basel Qatar proposera neuf commandes monumentales et in situ investissant les espaces publics et les lieux culturels de Msheireb. Conçus par le directeur artistique Wael Shawky, en collaboration avec le directeur artistique en chef d’Art Basel Vincenzo de Bellis, ces projets répondent au thème central de la foire : « Becoming » (« Devenir »).

Couvrant la sculpture, l’installation, la performance, le film et l’architecture, ces projets interrogent les notions de transformation — matérielle, sociale et politique — en abordant le changement environnemental, la migration, la mémoire et l’identité. Parmi les artistes participants figurent Abraham Cruzvillegas, Bruce Nauman, Hassan Khan, Khalil Rabah, Nalini Malani, Nour Jaouda, Rayyane Tabet, Sumayya Vally, ainsi que Sweat Variant (Okwui Okpokwasili et Peter Born). Parmi les temps forts annoncés : l’installation vidéo immersive en 3D de Bruce Nauman à M7, la projection monumentale en plein air de Nalini Malani sur la façade de M7, et le majlis évolutif imaginé par Sumayya Vally, conçu comme un espace vivant de rencontre et de dialogue.

Le secteur Galleries réunira des exposants issus de 31 pays et territoires, dont 16 galeries participant pour la première fois à Art Basel. Plus de la moitié des artistes présentés sont originaires de la région MENASA, confirmant l’ancrage régional de la foire. Les présentations iront de figures majeures telles que Etel Adnan, Hassan Sharif et MARWAN à des voix contemporaines comme Ali Cherri, Ahmed Mater, Sophia Al-Maria et Shirin Neshat.

Des galeries de l’ensemble de la région seront représentées, y compris celles disposant d’antennes dans les États du Golfe, notamment au Qatar, aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

Le Moyen-Orient élargi et l’Asie seront également présents, avec des galeries venues du Liban, de Turquie, d’Égypte, du Maroc, de Tunisie et d’Inde.

Art Basel Qatar se tiendra du 5 au 7 février 2026, à M7, dans le Doha Design District et dans plusieurs autres lieux de Msheireb Downtown Doha.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une nouvelle initiative cinématographique à AlUla vise à stimuler le talent créatif saoudien

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
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  • Les efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume
  • Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives

ALULA : Villa Hegra, en collaboration avec Film AlUla, a lancé un programme spécialisé dans la réalisation de films pour développer les compétences cinématographiques et soutenir les talents créatifs, a rapporté lundi l'Agence de presse saoudienne.

Cette initiative reflète l'engagement de Villa Hegra à renforcer l'activité culturelle et cinématographique tout en favorisant un environnement inspirant pour les créateurs de contenu et les cinéphiles.

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production.

Ces efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume, a ajouté la SPA.

Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives.

Ces programmes comprennent des ateliers qui simplifient les concepts scientifiques et les intègrent aux pratiques artistiques modernes, créant ainsi un environnement d'apprentissage qui encourage la découverte et l'innovation.

Ils ont suscité une forte participation des élèves dans tout le gouvernorat en raison de leur approche pratique et interactive, qui renforce la réflexion et la créativité des enfants.

Les initiatives sont mises en œuvre en collaboration avec des institutions françaises et saoudiennes, reflétant ainsi la diversité culturelle et les partenariats internationaux tout en améliorant la qualité du contenu éducatif pour les jeunes générations.

Villa Hegra est la première fondation culturelle franco-saoudienne basée à AlUla. Lancée en octobre, elle soutient la scène culturelle de la région en proposant des plateformes éducatives qui développent les compétences des enfants et des jeunes saoudiens, tout en renforçant la présence d'AlUla sur la scène culturelle internationale.


Eurovision: Nemo rend son trophée 2024 pour protester contre la participation d'Israël

Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
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  • L’artiste suisse Nemo, vainqueur de l’Eurovision 2024, rend son trophée pour protester contre la participation maintenue d’Israël, dénonçant une contradiction avec les valeurs d’unité et de dignité affichées par l’UER
  • Cinq pays — Islande, Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie — ont déjà annoncé leur boycott de l’édition 2026, sur fond de critiques liées à la guerre à Gaza et d’accusations d’irrégularités de vote

GENEVE: L'artiste suisse Nemo, qui a remporté l’Eurovision 2024 en Suède, a annoncé jeudi rendre son trophée pour protester contre le maintien de la participation d'Israël dans la compétition, qui a déjà provoqué le boycott de cinq pays.

"En tant que personne et en tant qu'artiste, aujourd'hui, je ne pense plus que ce trophée ait sa place sur mon étagère", a déclaré dans une vidéo postée sur Instagram Nemo, qui s'était déjà joint aux appels réclamant l'exclusion d'Israël du plus grand événement musical télévisé en direct au monde.

"L'Eurovision prétend défendre l'unité, l'inclusion et la dignité de tous (...) Mais la participation continue d'Israël, alors que la commission d'enquête internationale indépendante (mandatée par) l'ONU a conclu à un génocide, démontre un conflit évident entre ces idéaux et les décisions prises par" l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), a déclaré le chanteur de 26 ans.

"Il ne s'agit pas d'individus ou d'artistes. Il s'agit du fait que le concours a été utilisé à maintes reprises pour redorer l'image d'un État accusé de graves atrocités", a ajouté Nemo, devenu en 2024 le premier artiste non binaire à être sacré à l'issue d'une édition déjà marquée par une controverses sur la participation d'Israël en pleine guerre dans la bande de Gaza.

Mercredi, la télévision publique islandaise RUV a annoncé boycotter l'édition 2026 de l'Eurovision après le feu vert donné à la participation d'Israël, devenant le cinquième pays à ne pas participer au prochain concours à Vienne.

Début décembre, la majorité des membres de l'UER avaient estimé qu'il n'était pas nécessaire de voter sur la participation d'Israël avec sa télévision publique KAN.

Cette décision a déclenché instantanément les annonces de boycott des diffuseurs de l'Espagne, des Pays-Bas, de l'Irlande et de la Slovénie, sur fond de critiques de la guerre dans la bande de Gaza mais aussi d'accusations d'irrégularités dans les votes lors des précédentes éditions.

"Quand des pays entiers se retirent, il est évident que quelque chose ne va pas du tout. C'est pourquoi j'ai décidé de renvoyer ce trophée au siège de l'UER à Genève, avec gratitude et un message clair : incarnez vos valeurs", a ajouté Nemo, avant de déposer son trophée dans une boite.